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sur 920 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
28 octobre 1949. Pas de Bfm TV, pas d'internet, peu de journaux mais une info se répand tout de même comme une trainée de kérosène : l'avion dans lequel voyageait Marcel Cerdan s'est écrasé. Aucun survivant. 37 passagers et 11 membres d'équipage balayés de la planète. Mais le monde ne retiendra que Marcel Cerdan.
Plus de soixante ans plus tard, Adrien Bosc répare donc cette injustice en rendant hommage à toutes les victimes.

L'intention est louable, et cela s'annonçait plutôt prometteur quant au sujet, allant jusqu'à piquer ma curiosité. Car ma connaissance sur ce drame se limitait alors à Cerdan, le jules à Edith, mort dans un crash. Affaire suivante. Oui très primaire je vous l'accorde.
Prometteur mais...

Cerdan surnommé le Bombardier décède dans un accident d'avion. Destin? Il n'en faut alors pas plus pour tendre une perche à l'auteur qui met en avant toutes sortes de coïncidences plus ou moins extravagantes. Mon esprit cartésien s'est donc refusé à croire certaines de ces inepties allant jusqu'à discréditer l'auteur (notamment un Blaise Cendrars sorti de nulle part venu clôturer ce récit déséquilibré). Car à chercher des signes du destin, on finit évidemment par les trouver. La preuve : j'ai lu ce livre le 4 juin 2016, soit 74 ans jour pour jour après le décès de Heydrich, qui était né, tenez vous bien, 70 ans jour pour jour avant moi. Et comme par hasard, le lendemain je termine La Pâle figure de Philip Kerr (du signe du Poissons comme moi, je dis ça je dis rien..) dans lequel Heydrich, encore lui, figure en bonne place. Destin, hasard, coïncidence, complot?

Peu convaincue donc par ces concours de circonstances hasardeux distillés par Bosc, l'écriture ne m'a guère plus emballée. Digressions récurrentes et anecdotes inutiles alourdissent ce récit, dans lequel Bosc semble hésiter entre un style jounalistique et une attention plus sensible, plus poétique, passant de l'un à l'autre. Comme s'il cherchait encore quel angle convient le mieux pour un tel drame. 

Je terminerai malgré tout sur une note positive car ce livre ne mérite pas d'être descendu tel un avion ennemi. Et je ressors tout de même de cette lecture moins ignorante. Ce qui n'était pas compliqué ceci dit, rapport à ma connaissance sus-citée... Rapports d'enquête, recherche sur les lieux du drame, proches des victimes retrouvés, vidéos et articles d'époque étudiés, on sent le travail appliqué et documenté de Bosc. Les passages relatifs aux espoirs, rêves, destinées de ces passagers, illustres ou anonymes, illuminent le récit et l'approche psychologique de l'après-drame est plutôt réussie. Avec notamment la découverte d'une vidéo d'Etienne Vatelot, luthier en 1949 de Ginette Neveu (violoniste décédée dans l'accident), invité chez Jacques Chancel en 1982. Lorsqu'on lui remet la volute du violon de la disparue, toute l'émotion face à la perte de la virtuose ressurgit.
Et mon esprit cartésien s'efface alors pour laisser place au petit coeur sensible jamais bien loin.



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Adrien Bosc revient sur la catastrophe aérienne de l'avion qui reliait Orly aux Etats-Unis le 27 octobre 1949 avec à son bord le boxeur Marcel Cerdan, la violoniste Ginette Neveu et d'autres vies humaines tout aussi précieuses que la leur.
Ils sont au nombre de trente-sept à une époque où les traversées en bateau étaient encore préférées pour le prix, la peur de l'avion, le peu de places disponibles...
L'auteur analyse parfaitement les circonstances du voyage, de l'accident. L'équipage doit poser l'avion dans l'archipel des Açores. La tour de contrôle leur annonce une météo clémente et au contraire, le terrain est plongé dans un profond brouillard et une pluie telle une chape grisâtre.
C'est l'accident. L'avion s'écrase.
Parallèlement aux faits techniques et à l'enquête pour retrouver les survivants, Adrien Bosc part à la rencontre de la vie des passagers avant l'embarquement.
-Marcel Cerdan qui aurait dû faire la traversée en bateau, mais, pressé de revoir Piaf, prend l'avion.
-Ginette Neveu, une prodigieuse violoniste qui voyageait avec son instrument et dont les parents connaîtront une
mésaventure à la reconnaissance du corps.
-Amélie Ringler , ouvrière, invitée à venir seconder sa marraine ayant fait fortune en Amérique en dirigeant une usine de bas nylons.
Et tous les autres.
L'auteur alterne donc les chapitres entre la catastrophe, l'enquête et la vie des voyageurs. C'est extrêment bien mené.
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Le 27 octobre1949, " le Constellation", "nouvelle comète "d'Air France, s'écrase dans la nuit, au large des Açores. "Cet oiseau chromé" lancé par l'extravagant Howard Hughes," l'avion des stars" transportait le boxeur Marcel Cerdan et la violoniste virtuose Ginette Neveu. Mais quelle était l'identité des autres passagers? A son bord se trouvaient l'inventeur de la montre Mickey, un journaliste, un héros de 14 devenu un peintre renommé,un importateur de dentelles,une ouvrière bobineuse de Mulhouse, un fermier né en Syrie,un chauffeur Irakien, des bergers Basques,un homme divorcé parti rejoindre son épouse....autant de destins brisés......ce tragique 28 octobre....onze membres d'équipages et trente- sept passagers....
Au fil de cet ouvrage passionnant, l'auteur nous fait revivre d'un chapitre court à l'autre, l'alerte, les circonstances, les suites de l'accident, la commission d'enquête, la recherche des victimes, le rapatriement des corps, la rédaction des premiers rapports.... Que ressentent ces hommes partis à l'avant poste du désastre? du découragement? de l'épuisement? de la colère? Après avoir constaté le pillage du site, chacun tient un morceau du puzzle que constitue la catastrophe, mais celle- ci ne restera t- elle pas une énigme même lorsque les morceaux seront rassemblés?
Surtout l'auteur, grâce à une recherche documentée et minutieuse s'intéresse au destin de ces 46 anonymes. Qui sont- ils? Quels étaient leurs liens? Pourquoi se rendaient - ils à New- York? Adrien Bosc remonte le fil de chacune de leur histoire, reconstitue avec vigilance et minutie les itinéraires de ces vies que le hasard a fauchées. Une constellation de destins qui s'entrechoquent, promis à un grand avenir pour certains,héritiers d'histoires personnelles parfois héroïques pour d'autres... Qu'est ce que le hasard?comment le distinguer de la coïncidence? de la nécessité?De la fatalité? Voici quelques interrogations posées par ce jeune auteur?Ce roman singulier, original, plus méditation et documentaire que roman d'ailleurs " questionne " la notion de hasard, les passerelles et les coïncidences? Il tente de comprendre par quel enchaînement de causalités,ce géant des airs est devenu brutalement un tombeau d'acier. le crash de l'avion resté inexpliqué " une confusion visuelle dans l'obscurité "...L'auteur a étudié cette tragédie dans les moindres détails, sans aucun pathos, de nombreux hasards objectifs omniprésents ,invisibles à nos yeux jusqu'à leur rapprochement, tout comme des astres scintillants , agglomérés en constellations dans le ciel et dans l'esprit , des points numérotés et reliés dans un cahier de coloriages, coïncidence forcée ou force du destin?, nul ne sait? Sinon qu'à ce jeu de dates les plus incroyables associations naissent....
Le style est soutenu, l'ouvrage bien construit fourmille d'anecdotes, de détails, d'informations ,les coïncidences s'enchaînent , cette lecture puzzle est intéressante et enrichissante!. L'auteur rend hommage à ces hommes et ces femmes liés comme autant de " constellations" , leur humanité disparue le jour de cette catastrophe aérienne...
L'enquête menée de main de maitre tout au long du récit nous sort du mythe Cerdan pour s'attacher à la vie d'anonymes, sans sentimentalité même si la poésie et l'émotion affleurent . Adrien Bosc , en reconstituant les faits et gestes, les histoires de chacun a réalisé un travail de patience sans fausse note,peut - être plus journalistique que romanesque, communiquant néanmoins poésie et émotion contenue, un drôle de voyage subtil dans les brumes du passé , une plongée rétrospective dans une tragédie aux multiples ramifications .....
Un premier roman lu par hasard au détour d'un passage à la bibliothéque, j'avais aperçu ce jeune homme à la grande librairie ......
Attendons son deuxième ouvrage!
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Le 27 octobre 1949, le nouvel avion d'Air France, le Constellation, décolle de l'aérodrome d'Orly à destination des États-Unis. À son bord, onze membres d'équipage et trente-sept passagers, dont Marcel Cerdan, célèbre boxeur et amant d'Édith Piaf, la violoniste virtuose Ginette Neveu et son stradivarius. le 28 octobre, l'avion ne donne plus signe de vie. Son épave est retrouvée fracassée sur les pentes du Mont Redondo. Il n'y a aucun survivant. Les résultats de l'enquête n'expliqueront jamais ce drame.
Outre ces deux passagers célèbres, c'est à tous les autres, aux anonymes qu'Adrien Bosc a choisi de donner un nom et un destin. Nous découvrons une jeune ouvrière originaire de Mulhouse, des bergers basques, un propriétaire de tanneries en France et au Maroc et bien d'autres pour qui le rêve Américain s'arrêtera brusquement.
Le premier roman d'Adrien Bosc est passionnant et se lie à la fois comme un documentaire mais aussi comme une interrogation sur la destinée.
Cette lecture a été une belle découverte, d'autant plus inattendue que je n'avais lu aucune critique sur ce roman.
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Constellation, c'est l'avion qui, le 27 octobre 1949, a connu un tragique destin. Les avions me font peur… et pourtant, ce livre a éveillé en moi une certaine curiosité. Je sais qu'un certain Marcel Cerdan était dans cet avion et qu'Edith Piaf a été effondrée à sa disparition. le roman d'Adrian Bosc m'a permis de connaitre les personnes qui ont été à bord de l'avion, ce jour-là. Je m'attendais à revivre ce vol avec les passagers mais ce moment-là reste secret. L'auteur présente des personnes qui vont retrouver leur amour, se réconcilier, ou aller à la découverte d'une nouvelle vie qui leur ouvrira d'autres portes. C'est déchirant de se dire que leurs vies pleines de promesses s'arrêtent là, au milieu des montagnes, dans l'archipel des Açores… Et la vie continue pourtant, sans eux, tant bien que mal… L'alternance entre l'avant et l'après est un peu déstabilisant au début mais je me suis laissée prendre dans ces vies, disparues et présentes. Je ne connaissais pas la violoniste prodige Ginette Neveu qui a aussi disparu dans cet accident.
Une enquête historique touchante qui laisse un goût amer, comme à chaque tragédie.
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Je referme le livre d'Adrien Bosc « Constellation » avec une certaine émotion. L'essai ?, le roman ? Revient sur le terrible accident du vol F-BAZN de la compagnie Air France le 27 octobre 1949, entré dans la légende puisque s'y trouvait à bord le boxeur Marcel Cerdan, passager de dernières minutes pour rejoindre Edith Piaf. Adrien Bosc choisit lui de s'intéresser aux autres victimes, notamment à la violoniste Ginette Neveu. Il retrace les conditions du vol jusqu'à sa disparition de l'appareil, les recherches, la localisation et le travail minutieux pour reconnaître les victimes et tenter d'apporter des réponses aux nombreuses interrogations. Son enquête apporte de nombreuses anecdotes, elle nous interroge aussi sur nos croyances, sur ce fameux destin (est-ce que tout est écrit à l'avance?). le livre se perd par instant dans des digressions intellectuelles qui me passent par dessus la tête (ça va, je ne suis pas grand). Mais c'est l'empathie et la tristesse qui nous étreint tout du long. Je garderai notamment en tête cette anecdote d'une émission de Jacques Chancel (que vous découvrirez vous-même) bouleversante. Grand Prix de l'Académie française 2014.
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27 octobre 1949.
Au-dessus des Açores, le vol du Constellation d'Air France disparaît des radars.
À son bord 48 personnes, équipage inclus.
Parmi eux un grand nom de la boxe mondiale, Marcel Cerdan et une jeune violoniste au talent incroyable, Ginette Neveu.
Adrien Bosc nous fait revivre, dans son roman, les derniers instants du F-BAZN, dont on retrouvera la carcasse calcinée sur l'île Santa Maria, ne laissant aucun survivant.
Il nous dresse un portrait des passagers et personnels d'équipage de l'appareil.
Qu'ils soient célèbres ou inconnus.
Les raisons de leur présence à bord.
À la conquête d'un titre mondial, d'un public, à la reconquête d'une femme, pour repartir à zéro, pour solder une vie ou en construire une nouvelle.
Destins tragiques.
Certains n'auraient pas dû se trouver là. 
D'autres par contre ont eu plus de chance.
Et il y a même une 49ème victime...
La vie vous joue de drôle de tour parfois.
Plus de 60 ans plus tard, l'accident reste un mystère et l'enquête de l'auteur n'apporte pas d'explication, mais, était-ce le but ?
Pourquoi ?
Comment ?
On ne saura jamais.
Bosc, lui, à juste voulut faire revivre, le temps de quelques pages, les victimes de cette tragédie aérienne.
Ce livre terminé, je ferme les yeux.
Une douce musique me pénètre, c'est un violon que j'entends, le fantôme d'un Stradivarius.
Il était là, lui aussi. Qu'est-il devenu ?
J'ai ressorti ce Constellation de mon immense pile à lire, et j'ai bien fait...





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Croyez-vous au destin ? Au hasard ? A chaque fois qu'une catastrophe se produit quelque part dans le monde, parallèlement à l'événement, les petites histoires passionnent. Les concours de circonstance, les enchaînements de petits faits insignifiants qui, mis bout à bout se révèlent impitoyables... Dans "Constellation", Adrien Bosc s'attache à dénouer les fils du destin.

Au delà du drame lui-même, en l'occurrence le crash du nouveau fleuron d'Air France, baptisé Constellation, le 27 octobre 1949, l'auteur s'intéresse aux quarante-huit personnes présentes ce jour-là dans l'avion. le grand public n'a retenu qu'un seul nom, celui de Marcel Cerdan, en route pour New York où il devait combattre quelques semaines plus tard et surtout retrouver Edith Piaf, en pleine tournée américaine. Non, plutôt deux noms car la grande violoniste Ginette Neveu était également à bord. A trente ans à peine, elle était déjà mondialement connue depuis sa première apparition sur scène à douze ans. Ce sont donc deux monstres sacrés qui ont trouvé la mort ce jour-là... Comment ? Pourquoi ? Adrien Bosc retrace leurs parcours respectifs. Cerdan aurait dû prendre un bateau un peu plus tard mais Piaf était trop impatiente... Il a donc sauvé la vie de trois passagers restés au sol lorsqu'il a fait valoir son droit de priorité auprès de la compagnie. Ginette Neveu devait voyager en compagnie d'un jeune apprenti luthier déterminé à la suivre pendant sa série de concerts aux Etats-Unis afin de mieux comprendre son jeu et s'occuper de ses instruments. Au dernier moment, elle lui a demandé de la rejoindre plus tard... Encore une vie sauvée.
Et les autres passagers ? Les onze membres d'équipage ? L'auteur les fait revivre eux-aussi, rappelant ainsi qu'ils étaient des femmes et des hommes, avec des histoires, des passés et des projets d'avenir. Certains partaient à l'aventure, d'autres à la reconquête de leur épouse, d'autres encore pour régler des affaires, solder une partie de vie avant d'en commencer une autre. Certains se trouvaient là par "chance", d'autres par nécessité. Il y avait des bergers basques, une bobineuse alsacienne, l'inventeur des produits dérivés Disney, un journaliste canadien, des pilotes héros de guerre... Des êtres humains qui vivaient et qui aimaient. Adrien Bosc cherche ce qui les a réunis ce jour, creuse les circonstances, les envies et les contraintes... En parallèle, il suit l'enquête diligentée par la compagnie et les états concernés (l'avion s'est abîmé sur une petite île des Açores) : quel enchaînement de faits pour en arriver là ?

Coïncidences ? Par le jeu des dates, l'auteur parvient à relier les êtres et les moments de façon aussi troublante que poétique sans jamais cesser de se demander s'il est possible que tout soit écrit d'avance... Qui n'aimerait pas le savoir ?

Un très bon moment de lecture, intéressant et assez surprenant dans son contenu qui mêle à l'enquête et à la reconstitution autour des passagers, aussi bien des réflexions sur les "hasards objectifs" que des références poétiques. Je comprends pourquoi il figure dans la première sélection du Goncourt... Nous verrons si tel était son destin.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Le 27 octobre 1949, l'avion de luxe d'Air France le Constellation, pourtant toujours en liaison avec la tour de contrôle, s'écrase dans les Açores. A son bord, 37 passagers sans compter son personnel, au total 48 victimes. Parmi elles, Marcel Cerdan dont la mort a fait couler beaucoup d'encre, mais également Ginette Neveu, violoniste de renom, ainsi que d'autres voyageurs dont les vies moins connues n'en sont pas moins importantes (bergers, espion, mari repenti voulant retrouver sa famille, inventeur de la montre mickey, etc…).


Adrien BOSC les fait revivre une dernière fois le temps de ce roman hommage. Il tente de comprendre comment et pourquoi le Constellation s'est écrasé à une période où les fameuses boîtes noires n'existaient pas encore, il nous rapporte bien sûr la part de technique pour nous offrir une explication rationnelle, mais il explore également la part de hasard et de coïncidences dans ces destins détruits trop soudainement, apportant par là sa touche sensible et personnelle à ce livre.


*****

L'intérêt premier du roman est qu'il s'attache autant aux histoires personnelles des victimes dites « anonymes » du drame, et aux raisons qui les ont amenées à bord du Constellation, qu'aux victimes plus médiatiques dont tout le monde connaît à peu près l'histoire. Il nous donne une vue d'ensemble de ces destins liés, et invite à penser à chacune de ces personnes dont les familles ont dû faire le deuil.


L'autre intérêt réside dans la narration : Adrien BOSC alterne les chapitres sur, d'une part, l'histoire de l'appareil, du crash, des recherches, et, d'autre part, l'histoire plus intime de chaque victime et des raisons qui les ont fait se trouver au mauvais endroit au mauvais moment, ce qui nous offre une ambiance journalistique et une autre plus intime.


Enfin, le petit plus c'est que l'auteur y insère des éléments de culture générale qu'il trouve liés de près ou de loin à l'histoire, et qui la replacent dans un contexte plus général et plus vaste : Celui de la seconde guerre mondiale, mais aussi celui de l'art, de la finance, de la création, de l'innovation, de la recherche, etc...


De son écriture journalistique mais sensible, Adrien Bosc nous donne une vision d'ensemble du drame et nous sensibilise aux facteurs humain et technique, mais aussi à toute cette accumulation de petits facteurs (hasard ou coïncidences) qui ont guidé cet équipage vers la mort (Moi qui n'aimais déjà pas l'avion, l'explication ne m'a pas donnée envie de remonter dedans).


Pour ma part, Adrien BOSC est très bien parvenu à me faire tout de suite entrer dans la peau du pilote le jour du crash, ce qui m'a fait vivre ce roman ; En revanche, dans sa façon de raconter les vies des différentes victimes, il a mis plus de distance entre elles et moi, suscitant un intérêt inégal à la lecture qui m'en a un peu détachée et c'est très dommage car l'idée de départ était bonne.


Au final c'est un livre intéressant pour qui ne connait pas l'histoire de ce drame, ou qui veut s'intéresser aux victimes et au contexte. Il se lit vite grâce au style sans fioriture de l'auteur. Une lecture pas aussi extraordinaire pour moi que ne le laisse espérer son grand prix, mais un moment agréable et instructif.

Lien : http://onee-chan-a-lu.public..
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Lire ce roman - inspiré de la catastrophe aérienne des Açores - à bord d'un vol en direction de Malte est une aventure passionnante :-)
Je ne connaissais rien à cet évènement. Il m'a intéressée. On connaît l'issue d'avance et pourtant le suspense plane et on ne peut résister à l'envie de croire à une fin heureuse.
Ce qui m'a particulièrement plu, c'est la découverte de tous ces destins réunis le temps d'un vol, le temps d'une catastrophe. Des vies trop vite envolées essaimant leurs graines de vie et leurs clins d'oeil heureux dans les mémoires des lecteurs,
L'histoire rejoint l'aujourd'hui sur les notes plaintives, funèbres - et pourtant joyeuses - d'un violon survivant.
Une très belle découverte pour un premier roman surprenant et captivant !
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