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3,87

sur 578 notes
Bobin n'est pas le genre d'auteur dont on parle de façon anodine, genre « T'as lu son recueil de textes ‘Une petite robe de fête' ? C'est bien, hein ? »
NON !
Car rédiger une critique sur ce livre, comme tous ceux de cet auteur, est une tâche difficile, voire insurmontable.
Comment décrire la profondeur de sa pensée ? Comment arriver à atteindre le silence qui est au coeur de l'être, de l'auteur comme du lecteur ? Comment cerner sa propre solitude et son désir d'amour ? En cela, Bobin parle de lui, de moi, de nous...Il dit l'inexprimable.
Il parle de la lecture aussi, et je m'y retrouve. Il parle de la fatigue, du travail, de l'enfance, et je m'y retrouve. Et nous nous y retrouvons, c'est incontestable.

Loin de moi l'idée de raconter chaque petit texte en détail ; car mon propre ressenti sera différent de celui de chacun.
Je peux juste affirmer que ses mots se savourent et qu'ils atteignent le coeur si celui-ci est prêt à les accueillir. Et ses phrases se déroulent en empruntant à la poésie, elles s'enveloppent les unes sur les autres, emmenant au passage le lecteur dans leur cheminement. Une fois entré dans cette spirale de mots magiques, d'images lumineuses, on ne veut plus en sortir, car ces mots, ces images nous ont fait toucher l'essentiel.

Une dernière phrase, celle de Bobin, qui à elle seule résume tout ce que j'aurais voulu dire :
« Les livres aimés se mêlent au pain que vous mangez. Ils connaissent le même sort que les visages entrevus, que les journées limpides d'automne et que toute beauté dans la vie : ils ignorent la porte de la conscience, se glissent en vous par la fenêtre du songe et se faufilent jusqu'à une pièce où vous n'allez jamais, la plus profonde, la plus retirée. Des heures et des heures de lecture pour cette légère teinture de l'âme, pour cette infime variation de l'invisible en vous. »

Silence et respect.
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Ma piqûre de rappel à moi c'est Bobin. Parce que de le lire me touche, me fait du bien, me parle, m'interroge, me requinque.
Un seul bémol : comment faire une critique de ces ouvrages ? Il faudrait tout dire ou rien. Je préfère ce dernier point plus facile. Bobin se lit et se savoure, tout simplement.
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Recueil de nouvelles formant une excellente et brève initiation au monde de Christian Bobin, à sa poésie pénétrante.

Introduction, première page, première émotion : comment cet homme peut-il autant pénétrer mon âme ?
C'est fou, j'ai ce sentiment troublant qu'une fée m'aurait touché de sa baguette, me donnant le talent d'écrire, car les mots que je lis sont le reflet de ce que je pense intimement et profondément.
C'est même très troublant de voir ses idées, que l'on croit un peu étranges ou même marginales, avancées si naturellement, si profondément.

Je vais vous confier un secret : Christian Bobin est mon nègre, mais il signe de son nom.
C'est normal, c'est lui qui a le talent…
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Christian Bobin
Ca fait longtemps que cet homme sait me toucher là où ça émeut, émerveille, rend joyeux ou mélancolique. Les voyages à ses côtés sont toujours passionnants, riches en paysages colorés, en rencontres marquantes, en émotions vibrantes.
Une petite robe de fête est un livre qui se lit lentement.
Il se déguste, délivrant des saveurs orientales, sucrées-salées, du terroir ou exotiques.
Il se dévore des yeux, les mots se répondant, les phrases se bousculant, les retours à la ligne nous apaisant.
Il se touche, laissant mes mains parcourir les lignes, les visages, les feuilles des arbres ou les nuages.
Il s'écoute, m'invitant à la fête ou au silence, à l'introspection ou aux mélodies joyeuses de la Vie qui s'épanche et déborde.
Il se sent, délivrant les parfums d'automne, de champignon, d'océan, de chagrin, de rose ou de désir.
Il se ressent, provoquant en moi larmes, frissons, douceur et papillons, envie et passion.

J'ai eu un immense coup de coeur pour « Terre promise », un texte sur l'écriture, sur la lecture, sur ce qui fait l'essence d'une vie.
Une vocation.
Un appel à rejoindre ce qui me met en marche.
Un appel à oser !

Christian Bobin… Un homme à l'écriture poétique d'une simplicité désarmante qui ne cesse de me rejoindre là où je souhaite la compagnie des mots.
Une merveille !
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Comme étiquette du livre, j'ai choisi "recueil de nouvelles", j'aurais dû écrire "recueil de réflexions".
Ces réflexions que Christian Bobin tourne si bien autour d'un thème à chaque fois différent.
"Vie souterraine" est ma nouvelle préférée. On y rencontre une femme qui se voue à l'écriture lorsqu'elle a fini toutes ses tâches.
La préface décrit la petite enfance comme un continent qui s'arrête au corps de l'enfant, il y définit le lecteur comme un être qui s'échappe de la vraie vie et marque une nette différence entre le lecteur et le non-lecteur.
Ses phrases amènent sans cesse à la réflexion.
Parfois, j'approuvais ses mots mais à certains moments, je les désapprouvais totalement.
Ainsi, dans "La petite robe de fête", il déclare qu'on n' attend rien dans l'enfance et qu'on commence à attendre quelque chose de sa vie à l'âge adulte. Pour moi, l'enfance est la période où j'ai attendu le plus et l'âge adulte, l'âge où j'ai avancé et décidé le plus.
Bref, belle lecture avec des passages que j'approuvais et d'autres que j'avais envie de contredire.
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Un livre de Bobin, c'est comme une compression de César. Ça procède d'une intention insondable. Ça ne sert qu'à vous exalter ou au contraire vous offusquer.

Il l'écrit lui-même : de cette lecture " vous ne retenez rien, ou juste une phrase. Vous êtes comme un enfant à qui on montrerait un château et qui n'en verrait qu'un détail, une herbe entre deux pierres, comme si le château tenait sa vraie puissance du tremblement d'une herbe folle".

Un livre de Bobin ne raconte pas d'histoire. N'a ni intrigue, ni suspense. Ni début ni fin. Ne répond à aucune question. Ne fait que vous interpeler, vous interroger, vous déconcerter. De sa lecture vous ressortirez agacé ou dithyrambique, mais pas indifférent. Mais de la gangue vous pourrez quand même extraire quelques pépites.

"C'est quoi au juste prier. C'est faire silence. C'est s'éloigner de soi dans le silence".

"Partout l'appel, partout l'impatience de la gloire d'être aimé, reconnu, partout cette langueur de l'exil et cette faim d'une vraie demeure – les yeux d'un autre".

"Un livre est grand par la grandeur du désespoir dont il procède, par toute cette nuit qui pèse sur lui et le retient longtemps de naître".

C'est ça un livre de Bobin. C'est court. Ça vous laisse perplexe. On se dit qu'on n'y retouchera plus. Puis on y revient.
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Je me faisais presque une fête de découvrir cet auteur, dont on m'avait parlé avec engouement parfois... J'ai été déçue. Les citations que l'on peut lire çà et là, si belles soient-elles ne demeurent que comme des citations, des pépites dispersées. le texte qui les relie m'a semblé très fade hélas. Je ne suis pas du tout tombé sous le charme de cet auteur et échaudée je n'ai pas envie de le relire.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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Ce recueil de neuf chapitres écrit par la plume de Christian Bobin est une invitation au voyage, au rêve, à la poésie à l'état pur, des mots magiques, parfumés de mille senteurs que l'on enfile comme des perles, un jardin poétique où fleurissent les mots.

Ce recueil ne comporte aucune histoire mais l'amour s'y décline sous toutes ses formes, dans toute sa splendeur. Et nul autre que ce poète ne peut en parler avec autant de passion.

J'ai aimé me glisser dans Une petite robe de fête customisée par une envolée poétique si chère au coeur du talentueux Christian Bobin.
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Lire du Christian Bobin, c'est partir sur les ailes de la vie, son écriture merveilleuse, sa poésie, ces mots si justes vous transportent aux portes de l'amour, au pays des émotions.

Une petite robe de fête, nous parle d'écriture, de lecture, d'amour, de vie, de mort. Chaque mot nous touche, un petit voyage dans notre « moi » intérieur, on ne peut rester indifférent à un tel livre.

Recueil de neuf nouvelles, une ode à l'écriture et à la lecture, j'ai particulièrement apprécié « Vie souterraine », cette femme, cette mère qui écrit dans des carnets, qui vit au travers de ses mots alignés sur un coin de table, après les courses, après le baiser du soir à son l'enfant, seule auprès d'un mauvais mari. C'est son second souffle, sa force, sa nourriture et surtout un précieux héritage « l'héritage fabuleux qui grandit dans le sommeil de l'enfant ».

Et bien sûr j'ai eu un vrai coup de coeur pour la dernière des nouvelles « Une petite robe de fête », un petit joyau, une symphonie, un tableau aux couleurs de la vie, un chef d'oeuvre !

Voilà, il y a des instants dans la vie où l'on vit « des instants de grâce », ce livre en fait partie.
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Peut-on vraiment critiquer ou résumer un livre de Christian Bobin?
Bobin, en été, fraîcheur murmurée du ruisseau. Berceuse du vent dans les feuilles d‘automne. Allègre crépitement d'une flambée hivernale. Eclatement velouté des bourgeons au printemps. C'est ,pour un instant seulement, croire que l'on pourrait , comme lui, enserrer le monde dans un filet de mots.
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