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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Cela m'attriste mais je qualifierais cet ouvrage de « Christian Bobin en mode mineur »
Certes chaque paragraphe est prétexte à une idée qui lui tient à coeur et qui souvent m'importe aussi : la musique, l'écriture, le coeur, la légèreté, la stupidité de la télé, de la société en général, le silence, et surtout, surtout, la beauté.
Mais c'est comme si l'auteur contraint par la forme romanesque s'était trouvé dépourvu de sa faculté à épurer la langue à n'en garder que la quintessence.

Bien sur il s'envole parfois magistralement sur ses ondes poétiques, celles qui m'illuminent habituellement. Mais c'est comme si l'histoire, somme toute banale, de Lucie, avait contraint Christian Bobin à rester enfermé dans une pièce, fenêtres closes, alors que sa poésie s'exprime si merveilleusement dehors, au grand air, sous la pluie ou le soleil ; qu'importe, mais à l'écart de toute barrière narrative.
Je me demande si mon cher auteur n'est pas plus grand poète qu'il n'est romancier.

L'avenir de mes lectures me le dira. Ceci dit, je ne suis pas à l'abri d'être passé complètement à côté de son message….
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Une jeune femme s'enferme dans un petit hôtel de campagne pour dire "adieu à ses ombres" en écrivant. Elle se raconte petite fille, adolescente puis jeune mariée.
Fugueuse depuis sa plus tendre enfance, elle ne cesse de fuir encore et encore. Ne se fiant qu'à sa a devise « On verra bien », elle court après la liberté au mépris des autres. Famille, mari, amant n'ont que peu d'importance pour elle. Elle paraît légèrement folle....
C'est un roman agréable, joliment écrit et poétique et tout et tout mais qui sonne un peu creux.
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J'ai été appelée vers ce roman par une citation : « Une seule chose compte, petite, c'est la gaieté, ne laisse jamais personne te l'enlever ». Ces mots résonnant fort avec mon quotidien, j'ai lu La folle allure de Christian Bobin.

Arrivée à la moitié (il est court, 170 pages), je trouvais son rythme gambadant plutôt frais et agréable, mais j'ai commencé à claudiquer sévère – sans trop savoir au départ d'où venait ce gravillon dans ma lecture. Et puis à mesure, j'ai trouvé : une écriture trop lisse, surjouée, un manque de silences, de nuances, de profondeur.

De belles envolées certes, mais que j'ai souvent trouvées factices. La plume ne reprend jamais son souffle et c'est vraiment lassant : quand la narratrice se tait, l'écrivain, lui, parle beaucoup trop. Des personnages peu incarnés et une histoire qui manque de relief ; comme un cliché surexposé.

La folle allure a été une lecture fluide et rapide, mais dix jours plus tard il ne m'en reste hélas quasiment rien ; que quelques belles citations.

« Tu sais ce que c'est la mélancolie ? Tu as déjà vu une éclipse ? Eh bien c'est ça : la lune qui se glisse devant le coeur, et le coeur qui ne donne plus sa lumière. »
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Décidément, plus je lis Bobin et moins je comprends l'engouement pour cet auteur. Certes, on y trouve toujours des phrases si bien senties qu'elles peuvent être sorties du contexte et sonner comme des vérités fondamentales. Mais on y trouve aussi d'autres qui ont l'air de n'avoir été écrites que pour le plaisir de la métaphore ou du paradoxe qu'elles expriment et ... ça finit par lasser.
Le genre dans lequel classer ce livre, comme souvent chez Bobin, est indéfinissable: un roman ? mais l'intrigue est faible, le récit assez décousu et les personnages si désincarnés qu'on les croirait sortis d'un conte de fées. Alors, conte philosophique ou fable? Bobin a en effet une certaine habileté pour nous interpeler sur l'importance que nous accordons aux choses que nous qualifions habituellement de sérieuses. La leçon qui semble se dégager (quelque chose comme : «Pour vivre heureux, vivons léger!») n'est cependant pas clairement exprimée et ne m'a pas paru convaincante. Perplexité et déception sont les deux mots qui qualifient de cette lecture qui a été, malgré mon manque d'enthousiasme, facile et plutôt agréable.
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Ce livre fait partie de ceux dont je me souviens comme d'un beau moment quelques années après sa lecture et c'est assurément, me concernant, un gage de qualité puisque j'oublie certains ouvrages au point de recommencer à les lire une seconde fois... Une amnésie précoce ? Non je crois qu'il s'agit d'un symptôme courant chez ceux qui lisent beaucoup.
J'ai dû le lire entre 2005 et 2008 puisqu'il s'agit d'une lecture commune. Je me souviens surtout des lieux où nous l'avons ouvert et feuilleté puis où je l'ai "déclamé" (lu à voix haute). Il s'agissait de lieux qui sont en accord avec l'histoire, cette jeune fille libre, tellement libre qu'elle brûle tout, le temps, les villes et les voyages, les amours ...
Et c'est poétique et flamboyant. J'avais aimé la plume de Bobin à l'époque.
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L'héroïne aux multiples noms ne se laisse pas dompter. Son premier amour, c'est le loup en cage qu'il y avait au cirque. Elle fugue pour éprouver sa liberté, elle rit parce que rien n'est sérieux, elle aime la musique, et puis la solitude pour écrire, pour lire, pour s'évader.

🎶 Elle avance à folle allure, elle nous emmène tourbillonnante dans sa poésie, elle nous offre nombre de pensées justes et on a envie de lâcher prise avec elle.
Une jolie lecture qui invite à la réflexion et qui fait relativiser.
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Lecteur plutôt pressé, il m'a fallu plusieurs pages pour entrer dans l'univers de "La folle allure". Car à l'inverse de son titre, la lecture de ce livre demande de prendre son temps. Mais une fois le bon rythme trouvé, je dois dire que cette folle allure a plutôt fière allure. le récit à la première personne est raconté par Lucie dans différentes temporalités non linéaires de sa vie. Enfant, elle grandit dans un cirque itinérant dont elle apprécie la vie nomade, l'esprit « grande famille » et où elle rencontre son premier amour, un loup. Elle en profite pour fuguer dès qu'elle le peut et s'exercer à la liberté. Plus tard, cette jeune femme éprise d'indépendance rencontrera des hommes, des amants, un mari qu'elle abandonnera tous car aucun ne sera capable de l'aimer comme elle est, de l'aimer comme son loup. Elle se retirera du monde et de ses exigences dans un hôtel du Jura pour se consacrer à l'écriture du livre que nous avons entre les mains. Cette retraite lui permettra de renouer avec son guide intérieur, un personnage qu'elle appelle son ange, sorte de moteur psychique qui lui permet de retrouver une vraie direction à sa vie. le troisième personnage important pour Lucie s'appelle le gros, un gros plein de notes puisqu'il s'agit de Bach, Bach dont elle préfère la musique à toutes les autres, car elle est délivrée du sentiment. Je dois dire que j'ai été plutôt surpris par l'écriture de Christian Bobin. Les phrases aériennes et poétiques dansent sur le papier, elles engagent la réflexion, réveillent des sensations, provoquent ou apaisent. La tirade de la mère de Lucie à propos de mariage est une vraie réussite par exemple. Je partage également le point de vue Lucie sur la musique qui, pour être belle, doit être délivrée du sentiment. Par contre, j'ai moins apprécié à d'autres moments le côté prêchiprêcha monotone de certaines phrases, sorte de pieux radotage. le personnage de Lucie n'en reste pas moins fascinant dans sa quête d'absolu, elle peut sembler impulsive ou immature dans son désir de vivre sa vie comme elle l'entend, mais ne doit-on pas échapper à ceux qu'on aime pour grandir ?
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Une histoire pleine d'une apparente légéreté mais finalement pleine de sérieux; Une histoire de fugue, d'amour, de mariage, de lassitude, de vieillesse. Une réflexion sous jacente intéressante. Une écriture simple, un peu "saccadée", un peu enfantine.
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