Cela m'attriste mais je qualifierais cet ouvrage de «
Christian Bobin en mode mineur »
Certes chaque paragraphe est prétexte à une idée qui lui tient à coeur et qui souvent m'importe aussi : la musique, l'écriture, le coeur, la légèreté, la stupidité de la télé, de la société en général, le silence, et surtout, surtout, la beauté.
Mais c'est comme si l'auteur contraint par la forme romanesque s'était trouvé dépourvu de sa faculté à épurer la langue à n'en garder que la quintessence.
Bien sur il s'envole parfois magistralement sur ses ondes poétiques, celles qui m'illuminent habituellement. Mais c'est comme si l'histoire, somme toute banale, de Lucie, avait contraint
Christian Bobin à rester enfermé dans une pièce, fenêtres closes, alors que sa poésie s'exprime si merveilleusement dehors, au grand air, sous la pluie ou le soleil ; qu'importe, mais à l'écart de toute barrière narrative.
Je me demande si mon cher auteur n'est pas plus grand poète qu'il n'est romancier.
L'avenir de mes lectures me le dira. Ceci dit, je ne suis pas à l'abri d'être passé complètement à côté de son message….