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3,53

sur 624 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Les rails sur la couverture rose de l'édition POCKET... Il n'en fallait pas plus pour que j'emmène 06H41 en haut de la pile à lire!
Le livre de Jean-Philippe BLONDEL décrit fort bien cette tristesse du Lundi-matin / retour de week-end. Chacun "remonte" à Paris retrouver le boulot.
Le train est bondé... Alors, ne voilà-t-il pas que Cécile et Philippe se retrouvent, par la force des choses et de la SNCF, assis côte à côte. Ouh-là! Ces deux-là se sont quittés en très mauvais termes voici bien longtemps! Chacun va avoir le temps de faire défiler le Super-huit des souvenirs jusqu'à Paris-Gare de l'Est...
Tout en feignant d'ignorer l'autre...
Il y a la colère, les remords, les hauts et les bas... Ils sont loins, les vingt ans! Et le terminus au bout du voyage!.. Peut-être un nouveau chapitre dans deux vies?.. Ou non?
La belle et limpide plume de Jean-Philippe Blondel m'a emmenée dans ces tranches de vie... Comme une chanson de Michel Jonasz ou un livre de Paul Guimard, dans cette grisaille du Lundi-matin qui s'accorde si bien à celles de la vie.
Voilà. le train est arrivé à la Gare de l'Est. Mais ce n'est pas mon terminus, dans l'oeuvre d'un auteur que je vais continuer de lire!
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Le train de 06h41 est bondé, comme tous les lundis matins. Elle n'aurait pas dû prendre celui-ci, ce n'était pas prévu comme cela au début. Mais, il faut dire qu'elle ne voit pas souvent ses parents et s'étant rendue toute seule chez eux, sans sa fille ni son mari qui n'y tenaient pas plus que ça, elle a prolongé son week-end. Un bon roman l'aidera sûrement à oublier ces quelques jours passés avec ses parents, oublier la province qu'elle voulait quitter à tout prix et retrouver Paris et son boulot si prenant de chef d'entreprise. Cécile Duffaut, la quarantaine rayonnante, femme sûre d'elle maintenant, ne se doute pas de ce qui l'attend dans ce train, ce matin-là...
Philippe Leduc est également dans ce train. Il va rendre visite à un ami d'enfance. Il voit une place libre à côté de cette femme. Bien évidemment, il la reconnaît aussitôt. Il faut dire qu'elle n'a pas beaucoup changé. Toujours aussi belle à ses yeux. Après réflexion, il ose s'asseoir à ses côtés. Un regard furtif, il se demande si elle le reconnaît. Aurait-il changé autant que cela ? Va-t-il oser engager la conversation et faire remonter à la surface les souvenirs ? Ils avaient 20 ans, c'était il y a 27 ans...

Philippe Blondel nous réserve un coup du sort avec cette rencontre improbable entre Cécile et Philippe. Deux anciens amants ont-ils encore des choses à se dire au bout de 27 ans ? Le temps d'un voyage en train et chaque protagoniste refait le bilan de sa vie, revient sur cette liaison passée qui semble avoir eu beaucoup d'emprise sur leur vie future. Chacun revisite les couloirs du passé et se remémore les instants passés avec l'autre. Mal-être, rancoeur, jalousie, amour, haine, mélancolie, désillusion... autant de sentiments qui font écho. Philippe Blondel nous offre ainsi un beau voyage en compagnie de ces deux anciens amants, une introspection millimétrée. Alternant les pensées de chacun, on découvre peu à peu les émotions ressenties et l'on attend avec impatience l'arrivée en gare. D'une écriture menée de main de maître, ce huis-clos surprenant et doux-amer nous fait voyager dans les profondeurs de l'âme humaine.

06h41... n'oubliez pas l'heure du départ...
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C'est la cohue comme tous les lundis matins quand le train de 06h41 qui relie Troyes à Paris.
Cécile Duffaut rentre d'un week-end chez ses parents qui ne s'est pas très bien passé, comme à chaque fois. Elle a hâte de rentrer, retrouver son mari et sa fille, son travail qu'elle affectionne particulièrement. Après des années d'un travail routinier elle a monté « sa boîte » une chaîne de magasins cosmétiques bio, « Pourpre et Lys »
De son côté, Philippe Leduc se rend à Paris au chevet de son ami d'enfance Mathieu, atteint d'un cancer. Il a divorcé et vit seul sans trop s'occuper de ses enfants…
Le train est bondé, Philippe arrive juste à temps et il ne reste qu'une seule place libre, à côté de Cécile. Ces deux-là se connaissent, ont vécu quelques mois ensemble lorsqu'ils étaient jeunes, il y a vingt-sept ans, et on comprend vite qu'ils n'ont nulle envie de renouer le dialogue. Que va-t-il se passer ? de quoi peut-on se parler au bout de tant d'années, comment aborder l'autre et surtout a-t-on envie de l'aborder ?

J'ai bien aimé l'histoire de ces deux êtres qui font le bilan de leur vie parce qu'ils se rencontrent par hasard dans un train alors qu'ils ont vécu une brève histoire d'amour vingt-sept ans plus tôt. Philippe n'apparaît pas sous son meilleur jour dans sa façon d'évoquer Cécile, limite goujat…

Cécile ne nous est pas forcément plus sympathique. Sa rupture l'a conduite à ne plus jamais être transparente pour quiconque. Ne plus jamais se laisser mépriser, maltraiter. Au contraire, réussir dans son métier, devenir une femme élégante. Elle s'est construite contre cette rupture pour ne pas se laisser démolir par elle.

Le livre est bien construit, l'auteur alternant un chapitre au nom de Cécile, le suivant au nom de Philippe, chacun donnant sa version de l'histoire comme un match de ping-pong. Ce qui donne une lecture agréable. On voit évoluer leur réflexion, leur ressenti à l'un comme l'autre. Qu'éprouve-t-on face à quelqu'un qui vous a fait souffrir et a modifié votre vision e la vie : haine, mépris compassion ?

On note également le poids de l'enfance, des relations avec les parents, qui ont vécu les trente glorieuses alors que tout est devenu si difficile, et c'est une empreinte qui pèse lourd : « Chaque fois que je reviens les voir, mes parents, j'ai l'impression de redescendre l'échelle temporelle et sociale que je grimpe avec circonspection mais ténacité. Dès que j'arrive à la gare, je retrouve mes oripeaux d'enfance ». P 107

J'ai aimé cette idée de faire le bilan de la vie des deux héros bien cabossés dans un lieu particulier, un train comme une sorte d'huis-clos dont ils ne peuvent s'échapper. le trajet dure à peine deux heures mais il est raconté avec une telle intensité qu'on ne décroche pas du texte.
J'ai donc retrouvé avec plaisir l'écriture de Jean-Philippe Blondel, ses phrases courtes, concises presque chirurgicales pour décrire cette société dure, sans concession qui est la nôtre. J'aime bien l'univers de cet auteur, son analyse des tourments et des incertitudes de la jeunesse. Je préfère ce roman à « Un hiver à Paris ».
Note : 8,2/10


Lien : http://eveyeshe.canalblog.co..
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Après un week-end fatiguant chez ses parents, Cécile quarante sept ans, décide de prendre le premier train pour Paris gare de l'est, celui de 06h41, partant de Troyes. Installée tranquillement, qu'elle n'est pas sa surprise de voir un homme qu'elle reconnaît, la cinquantaine, un peu bedonnant, une calvitie naissante, il s'agit de Philippe, avec qui elle a vécu une histoire d'amour vingt sept ans auparavant, quand elle avait vingt ans. Philippe s'assoit sur le siège à côté d'elle, ne semblant pas l'avoir reconnue. le train démarre et l'espace du voyage d'une heure trente, les ex-amants vont revivre intérieurement leur histoire et surtout le voyage à Londres qui a consacré leur rupture et qui a constitué l'événement fondateur de leur évolution.

Ce court roman de Jean-Philippe Blondel nous plonge dans les réflexions des deux personnages, elle l'a reconnu instantanément et s'est très vite crispée, se remémorant l'humiliation de la rupture qu'elle s'est promise de surmonter en devenant une femme forte quant à lui, il a continué sa vie sans vraiment se remettre en cause, passant à côté d'une introspection qui aurait pu lui être salutaire et lui éviter l'échec de son couple.
Un roman sur les amours passées, la capacité de rebondir après un affront sentimental, l'absence de remise en cause qui fige un être et le prive d'évoluer. Jean-Philippe Blondel offre, avec 06h41, une étude psychologique très fine du couple.
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Si j'aime tellement Philippe Blondel, c'est pour la simplicité de ses personnages et des histoires qui leur arrivent.
Celle qu'il nous conte dans 06 H 41 commence un lundi matin, morne et triste, comme souvent les lundis matin.
Cécile est épuisée par son week-end chez ses parents, elle a hâte de retrouver son quotidien.
Lorsque Philippe prend place à côté d'elle dans le train de 06 H 41, la jeune femme fait semblant de ne pas le voir, de ne pas reconnaître l'homme qui l'a blessée, il y a si longtemps, comme dans une autre vie.
Seulement, il y a souvent une différence entre ce que l'on veut se faire croire et ce que nous ressentons vraiment.
Cécile a beau chasser ce passé, les souvenirs remontent.
En chapitres alternés, Jean-Philippe Blondel donne la parole à chacun d'eux. On découvre les pensées de chacun, ce qu'ils éprouvaient l'un pour l'autre à vingt ans, ce qu'ils sont devenus depuis, leurs conjoints, leurs enfants, leurs parcours professionnels… Une écriture croisée qui permet de comprendre ce qu'ils pensent de l'autre mais aussi d'eux-mêmes.

Ce roman aurait pu s'appeler une « Histoire simple », tant la banalité y est présente, faite d'amour, de trahison, de rupture, de vies reconstruites.
Si l'histoire est banale, le roman est loin de l'être.
Jean-Philippe Blondel est maître dans l'art de tisser les destins en s'immisçant au plus profond de ses personnages qu'il brosse avec beaucoup de sensibilité.
Faire semblant de ne pas se connaître est-ce la solution ?
Cécile m'a beaucoup touchée car je crois qu'elle me ressemble par sa peur de laisser remonter le passé, sa peur de voir ressurgir ce qui aurait pu être et qui n'a pas été.
Si ce livre m'a tellement émue c'est parce que je suis persuadée que j'aurais réagi comme elle.
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A nouveau, j'ai beaucoup aimé ce roman qui fait forcément écho à nos expériences personnelles : on a tous connu des gens a aimés ou détestés et dont on se demande parfois ce qu'ils sont devenus, quand on ne se retrouve pas face à eux de manière aussi inattendue que cela arrive aux personnages de 06h41

Le style de Jean-Philippe Blondel est agréable : il nous immerge facilement dans les pensées de ses deux personnages, dont il enchaîne les points de vue avec aisance. C'est tour à tour amusant et touchant de les voir aux prises avec leurs souvenirs plus ou moins agréables et leurs doutes (continuer à faire comme si on ne l'avait pas reconnu ou engager la conversation ? Et pour dire quoi ?) alors qu'ils sont coincés l'un à côté de l'autre dans un train.
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6h41 un roman de Blondel comme on les aime, les émotions sont toujours très bien exprimées, l'état intérieur des personnages est prédominant et tellement réaliste.
Je sais que si j'ouvre un livre de cet auteur je ne serai absolument pas déçue, pour le coup je dirais que celui-ci est plutôt une chronique introspective qui a pour but de soulager sa conscience. On le fait ou pas dans sa propre vie, mais le plus important serait tout de même de mourir avec le moins de poids possible sur le coeur. Qu'en pensez vous? En lisant ce livre vous saurez vite ce qu'en pensent Cécile et Philippe.
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Cécile et Philippe, deux quadragénaires se rencontrent par hasard dans un train. Assis côte à côte, ni l'un ni l'autre n'engage la conversation alors qu'ils se connaissent depuis l'adolescence. Que s'est-il passé entre eux? Parfois un simple objet, un simple regard peut faire ressurgir des instants de notre vie enfouis au fond de notre mémoire. Nous allons découvrir les raisons de leur retenue lors du trajet en train Troyes-Paris de 06h41.

A quelques reprises, j'ai eu l'impression de m'ennuyer, mais une fois arrivée à la fin du livre, j'ai compris que c'était plus de l'impatience. Je me demandais vraiment pourquoi ils n'engageaient pas la conversation et passer à côté de l'occasion de se parler.
Une fois encore, c'est un roman où l'on s'aperçoit que le ressenti des personnages au cours d'un évènement peut diverger d'une personne à l'autre.
Roman très bien écrit, Cécile et Philippe pourraient nous ressembler à quelques détails près.
A découvrir!
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L'année dernière, j'avais dit sur mon blog tout le bien que je pensais des derniers romans de Jean Philippe Blondel, et je me permettais, en toute modestie, de lui donner un conseil, celui de continuer sur cette voie intime, personnelle, où les personnages et les sentiments avaient toute leur place.

J'imagine qu'il a écouté mes recommandations, puisque, 06H41 son dernier roman en date, reste sur cette voie ( pour un livre sur un train, on parle forcément de voie, non?) de l'intime et du personnel.

Blondel, professeur d'anglais à Troyes à temps partiel et écrivain parisien dans l'autre partie de sa vie, prend très souvent ce train de 06H41 qui relie Troyes à Paris, et durant ce voyage, il a largement le temps d'observer ses pairs et d'imaginer des histoires romanesques en diable. le train est, par définition, tout plein de destinées qui se croisent, c'est beaucoup de gens en même temps, dans le même but et qui ne se connaissent pas mais qui se côtoient, se frôlent.

C'est ainsi qu'il a imaginé les héros de son nouveau roman, deux troyens comme lui, Cécile Duffaut et Philippe Leduc, qui, un lundi matin, s'assoient par hasard l'un à côté de l'autre dans le premier train qui les mène à Paris.

Au premier coup d'oeil, ils se reconnaissent mais n'en laissent rien paraître. Ils tenteront de s'éviter pendant l'heure et demie de trajet. Car il faut savoir que, 27 ans auparavant, ces deux là ont vécu une histoire d'amour qui n'a duré que quatre mois mais qui a changé considérablement leur destin et leur personnalité. Une histoire à oublier. Surtout ce point final à Londres…

Cette rencontre se passe entièrement dans le wagon, un huis-clos où vont s'alterner les voix de Cécile et Philippe. Chacun fait comme s'il ne reconnaissait pas l'autre, alors qu'évidemment, aucun des deux n'a oublié l'autre, bien au contraire.
Et tandis que le train se rapproche de Paris, on apprend peu à peu les
circonstances de leur rencontre, ce qu'ils étaient, ce qu'ils sont devenus, ce qui les a séparé.

A la lecture de ce bref mais intense roman de Jean Philippe Blondel, on reconnait parfaitement les thématiques et les thèmes récurrents de l'auteur, les souvenirs de jeunesse, une mélancolie sous jacente, son amour pour le rock, et une obsession pour Londres qui revient dans presque tous ses romans ( Monsieur n'est pas prof d'anglais pour rien)

On pourrait trouver le voyage trop bref, et trop superficiel, et se dire que raconter 30 ans d'une vie en une heure quarante de train en train et en moins de 150 pages est au départ un challenge un peu difficile à réaliser, or le voyage vaut largement le détour.

Bondel arrive parfaitement à nous retranscrire à quel point une vie humaine peut être avant toute chose une accumulation de petits moments, de rencontres, de regrets, de colère aussi, de choses imperceptibles qui nous construisent.

Ce roman, comme tous les grands livres, nous force à nous remettre en question à et nous demander ce qu'on aurait fait dans la même situation que les héros de ce roman... Aurions nous l'envie de refaire le chemin en arrière et d'accepter de renouer avec notre passé et nos souvenirs pas forcément brillants, et d'accepter de dire pardon à la personne qu'on a pu offenser il y a 30 ans? On peut se poser la question, sans forcément connaitre la réponse...

06h41 est un livre plein de délicatesse à la fois dans les situations et la description de ces personnages, pas forcément héroiques, avec leur lachetes et leur faiblesses, mais malgré cela (ou grâce à cela), on sent poindre, au fil du trajet énormément d'empathie pour eux.

Juste et poignant, ce 06H41 est un des très beaux livres de cette rentrée de janvier, un roman dont on regrette simplement la trop grande brieveté, mais qui reste longtemps en mémoire après l'avoir lu.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Une rencontre ou plutôt une non-rencontre dans le train Troyes-Paris de 6h41 un lundi matin...

Philippe Leduc s'assoit par hasard à coté de Cécile Duffaut et l'un et l'autre font mine de s'ignorer alors qu'ils ont vécu une brève romance quelques 27 ans plus tôt.

Et c'est l'occasion pour chacun dans un monologue intérieur pendant ce trajet de 90 minutes de revenir sur cette période et de faire le bilan de sa vie.

Retrouvailles bien embarrassantes car leur histoire s'est achevée lors d'un séjour à Londres de manière peu courtoise, c'est le moins que l'on puisse dire en ce qui concerne Philippe.

Au fil des souvenirs et des réflexions, nos voyageurs reviennent sur les années passées et se rendent compte petit à petit en avançant dans leur analyse que cet épisode a contribué à forger leur avenir.

Leurs chemins seront bien différents car Cécile s'est construite sur cette humiliation et cet échec, c'est ce qui lui a permis de se remettre en question et d'évoluer vers une vie qu'elle a choisi et réussi.

Alors que Philippe est resté un homme sans grande ambition , à la petite vie , accumulant les déconvenues et qu'il voudrait demander pardon , effacer ce souvenir qui finalement l'a poursuivi ; le moment ne serait-il pas venu de demander pardon ?

On attend avec impatience la chute lors de l'arrivée en gare .
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