C'est chez les petits éditeurs (par la taille, pas par le talent) qu'il faut aller chercher l'audace et la surprise. En effet, étrange et troublant roman que ces "Enfants de Lilith".
Lilith, dans la Bible comme dans la Kabbale est la femme révoltée, celle qui ne se laisse pas intimider par l'homme, qui refuse des enfants à Adam, qui n'obéit ni à son créateur ni à son époux. Souvent, Lilith est aussi le symbole de la femme insatiable, du démon sexuel pervertissant.
Tout le roman de
Laurence Biberfeld s'appuie sur un trio étrange, bancale, sorte de « Trois grâces ». Il y a la flic, bourgeoise réfugiée dans le déni, tristement éloignée de tout amour. Il y a la tzigane à l'âge incalculable, porteuse de toute l'histoire de son peuple depuis sa fuite de l'Inde et ses innombrables migrations. Il y a, enfin, la vieillarde symboliquement sorcière buveuse de sang, ancienne profiteuse de camp d'extermination, sans foi, sans loi, sans coeur, sauvegardée par sa richesse et sa vieillesse.
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Jeanne Desaubry
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