Dans ce roman Joseph nous emmène en balade dans le passé en nous livrant ses souvenirs d'adolescence. Son récit démarre en février 1556 pour se terminer en mai 1960, quatre années formatrices qui vont le mener vers l' l'âge adulte.
Entre les études, le foot et les sorties entre copains, il découvre l'amour: platonique avec la toute jeune Emilie , charnel avec l'ardente Roselyne et sérieux avec Josiane. Puis arrive le service militaire qui met un terme à son adolescence et au roman. On disait à cette époque que l'armée transformait les garçons en hommes...
J'ai beaucoup aimé ce récit car je suis lilloise et je connais bien les endroits dont parle l'auteur. Beaucoup de choses ont bien changé ou disparu comme le café des fleurs et j'ai du mal a imaginer des champs de blé à Mons en Baroeul, là où on ne trouve maintenant que les immeubles de la ZUP.
Il n'y a pas que les lieux qui ont changé, les moeurs ont aussi sacrement évolué . Dans les années 50 " fréquenter " était toute une affaire surtout pour les filles qui étaient surveillées de prés par leurs parents mais à force de ruses et de stratagèmes, les jeunes gens arrivaient quand même à se rencontrer et s'aimer.
Jean Beulin a un joli talent de conteur, son style est tout simple mais il évoque avec justesse et bienveillance un passé à jamais révolu.
Le seul très, très gros bémol pour moi est la quantité invraisemblable de fautes qui émaillent le texte. On dirait bien que le manuscrit n'a pas eu la chance de passer entre les mains d'un lecteur-correcteur, ce qui est fort dommage. Si je n'avais pas rencontré l'auteur au salon du livre de Pont à Marcq, je crois bien que j'aurai eu envie de déchirer le livre mais comme ce monsieur m'a paru absolument charmant, j'ai poursuivi ma lecture en essayant de faire abstraction des erreurs. On ne peut pas en avoir après l'auteur mais je trouve que c'est inadmissible de la part de l'éditeur de publier un roman dans cet état !