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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
C'est assez étonnant de lire Claire Berest dans cet exercice qui sort de ce qu'elle écrit d'habitude. Mais je reconnais que l'ensemble est plutôt addictif et qu'il est agréable de se laisser guider et surtout perdre dans les méandres de la mémoire d'Abel Bac, personnage de flic torturé parfaitement dessiné, au fil des parcours et happening conceptuels de la mystérieuse Mila, artiste adulée et ultra cotée. le suspense est bien mené, le premier tiers est vraiment prenant tandis que monte la paranoïa dans l'esprit d'Abel Bac, pris dans une toile dont il ne maîtrise pas tous les tenants mais devine qu'elle a un rapport avec un événement dramatique survenu alors qu'il n'était qu'un adolescent. Claire Berest mêle les ingrédients avec un certain savoir-faire même si, et je pense que je ne serai pas la seule dans ce cas, la solution se pressent assez tôt (en tout cas pour ceux qui ont déjà beaucoup lu et sont à même de flairer les ficelles d'une construction et les rapports entre les personnages traités en parallèle). Reste une plongée intéressante dans le monde de l'art contemporain, une exploration de l'influence des traumatismes sur les victimes indirectes et un roman façon polar intelligent qui se lit avec un réel plaisir même s'il sera tout aussi vite oublié (mais on ne peut pas lire que des romans marquants et le bon divertissement est tout aussi important).
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J'ai enfin pu lire un écrit de Claire Berest le précédent me tentant énormément et l'on entend également beaucoup parlé de sa soeur en ce moment.

La quatrième de couverture d'Artifices et plutôt énigmatique et elle est plutôt intrigante elle mentionne notamment un cheval dont il est question dans un musée ce qui est un brin loufoque.

Cependant la plume de l'auteur nous embarque dès le début avec cette scène entre Abel homme plus que bourru qui raccompagne sa voisine ivre morte qui se trompe de porte d'appartement jusqu'à chez elle.

J'ai aimé suivre ce personnage d'Abel car il y a un côté policier, celui-ci ayant en effet été mis de côté par sa hiérarchie policière pendant un petit moment.

Mais ce que j'ai aimé dans ce roman c'est qu'il ne s'agit pas que d'une enquête policière car la plume de l'auteur est plutôt blanche et que nous suivons également une piste sur une artiste un peu à la limite de l'art contemporain.

Mais c'est un livre que j'ai lu d'une traite à ma plus grande surprise, malheureusement je n'ai trouvé assez d'originalité pour que celui-ci me reste en mémoire durant un moment.
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Abel Bac, la quarantaine, est policier mais actuellement mis à pied par sa hiérarchie. Particulièrement solitaire, il vit quasiment en ermite dans son appartement entouré de sa collection d'orchidées dont il prend un soin jaloux. Sa solitude est toutefois perturbée par la présence de sa voisine, Elsa, qui vient frapper un soir à sa porte, ivre. Une présence qui va prendre de plus en plus d'importance tandis que la collègue d'Abel, Camille, cherche à comprendre les raisons de l'éloignement d'Abel. En parallèle, celui-ci semble prendre très à coeur une succession d'évènements qui ont lieu dans de grands musées parisiens et dont la signification pourrait avoir un lien avec son propre passé.

Claire Berest se plaît à entrainer son lecteur dans une histoire à tiroir où le passé s'imbrique avec le présent, où l'art joue un rôle primordial et où les personnages ne sont pas forcément ce qu'ils semblent être. L'histoire se joue ainsi à plusieurs niveaux mettant en scène tour à tour Abel en proie aux démons de son passé, Elsa qui se rapproche de plus en plus d'Abel pour des raisons mystérieuses, Mila, une artiste performeuse anonyme dont les oeuvres s'arrachent à prix d'or sans que personne ne sache qui elle est et Camille qui cherche à comprendre mais aussi à aider Abel.

Au fil de la lecture, l'auteure distille quelques indices qui permettent au lecteur de nouer progressivement les liens entre les époques et les histoires des différents personnages. le récit est prenant et assez original avec cette utilisation que fait Claire Berest de l'art contemporain porté par Mila et de cette Fable de la Fontaine dont les vers servent de titre aux différents chapitres.

Dans un style à la fois élégant et très imagé, Claire Berest construit un récit captivant qui dévoile petit à petit les secrets et les failles de personnages tout en contrastes.
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Après avoir lu (et pas du tout aimé) «Bellevue», je m'étais juré de ne plus lire de romans de Claire Berest. Cependant, j'ai été interpellée par le synopsis d'«Artifices». Je suis contente d'avoir pris le risque, car le roman m'a plu.

Dès le départ, on sait que quelque chose ne va pas, qu'Abel est marqué par une chose qui l'a dévasté, et qui, de manière insidieuse, continue de le ronger, l'enfermant dans une prison mentale dont il ne parvient pas à sortir. Au début, je pensais qu'il était autiste, même si, dès les premières pages, il est clairement établi que ce qui l'a abîmé est la personne qu'il voit en cauchemar. Sachant cela, Abel n'est pas si simple à cerner: le lecteur le rencontre alors qu'il est désoeuvré. Cela fait que je l'ai tout de suite vu comme quelqu'un de faible qui avait absolument besoin de protection, et qui ne pouvait s'en sortir seul au quotidien. Pourtant, au détour des pensées de Camille ou même d'Abel, on apprend comment travaille ce dernier, et tout semble normal. Abel paraît être une personne comme une autre...
[...]
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J ai eu un peu de mal avec cette lecture
Le monde de l art n est pas un milieu que je fréquente et j ai eu du mal à m y plonger pour cette lecture
J ai eu aussi du mal avec le style.
Le côté policier m a aidé à le terminer
Peut-être mon esprit n etait pas assez disponible pour cette lecture
J avais par contre beaucoup aimé le livre écrit avec sa soeur avec pour titre Gabrielle
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La plupart des chapitres de ce roman un peu expérimental, naviguant entre polar et réflexions au fil du récit sur l'art contemporain, suivent en alternance le quotidien et le passé d'Abel, un policier suspendu sans qu'on lui en ai donné le motif, et ceux de Mila, une artiste spécialisée dans les happenings. le premier soigne ses insomnies en déambulant sans but dans les rues de Paris ; la seconde, physiquement inconnue du public, met au point sa dernière performance, après quoi elle disparaîtra en tant qu'artiste et se fondra dans la foule anonyme sous son vrai nom. Peu à peu, les incursions dans leur prime jeunesse nous dévoilent que l'un comme l'autre ont subi un grave traumatisme qui pourrait bien être lié à un seul et même événement. Un troisième personnage consolide quelque peu le côté policier du roman, à vrai dire quasi subsidiaire : Camille, la collègue d'Abel ; son attirance pour lui est à sens unique. Et le constat est le même avec Elsa, la voisine du dessus d'Abel, qu'il n'avait d'ailleurs pas remarquée avant qu'elle ne frappe à sa porte, complètement ivre. Elle, en revanche, s'y connaît en matière d'art...
Si l'enquête policière est réduite à sa portion congrue (par exemple, découvrir qui a réussi à introduire un cheval blanc, lusitanien selon Elsa, dans une salle de Beaubourg, et comment ?), les considérations sur l'art, transparaissant via les spéculations de Mila ou les propos d'Elsa, sont plus étoffées. L'art, sous sa déclinaison "performance", est ici le prétexte et le moyen d'une psychothérapie à la fois pour la performeuse et pour un individu choisi, parce que rattaché à elle par un lien qu'il ne perçoit qu'après une accumulation d'indices, pièces d'un puzzle engendrant au fur et à mesure de leur assemblage une image de plus en plus évidente.
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La quatrième de couverture dévoile les grandes lignes de ce roman qui m'a emportée.
Une belle découverte.

Claire Berest nous entraîne dans une intrigue où les tiroirs s'ouvrent très lentement. Un roman très bien construit. Rien n'est laissé au hasard. Passé et présent sont judicieusement mélangés. Les personnages sont attachants, chacun dans son histoire.

Le récit est addictif et très bien porté par son appui sur l'art contemporain, la littérature et notamment une fable De La Fontaine. La performance de Marina Abramović est le point d'encrage d'une drôle d'histoire.

Un roman captivant.
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Nouvelle découverte que celle d'Artifices, de Claire Berest.
Les dieux du polar savent qu'on a fréquenté pas mal de flics disjonctés, azimutés, hallucinés, mais son héros Abel Bac tient le pompon (ou la queue du Mickey pour paraphraser l'auteure).
Suspendu de ses fonctions depuis quelques semaines (lui-même ne semble pas trop savoir pourquoi, ou bien fait semblant de ne pas), il s'est réfugié dans son appartement, ne sort que la nuit pour errer dans les rues et acheter de la lotion anti-poux, et passe ses journées entouré de ses orchidées qu'il arrose de Doliprane et nettoie au coton-tige quand les angoisses deviennent trop pressantes.
Il faut quelques pages pour s'habituer à ces petites phrases courtes et sèches, à cette écriture hyper moderne, au risque de paraître datée dans quelques années mais tant pis. Quelque chose qu'on écoute comme des dialogues ou plus souvent des monologues intérieurs, mais certainement pas comme une belle histoire racontée par une auteure classique.
Pour autant, Claire Berest affiche crânement son côté intello : on scande les épigraphes des chapitres avec une fable De La Fontaine, on cite des mots latins, on emploie des mots chics à la mode comme coruscation, et parfois on s'égare jusqu'à expliquer au lecteur ignare ce qu'est un MacGuffin.
Un côté intello et parisien assumé, d'autant plus que le roman nous invite dans le monde de l'art contemporain : il est fait référence à l'artiste serbe Marina Abramovic et ses troublantes performances des années 70.
Le pseudo-mystère policier débute avec un beau cheval blanc retrouvé une nuit dans une salle de Beaubourg : une performance artistique, un happening ? Peut-être mais alors de ceux qui ravivent de très mauvais souvenirs dans l'esprit torturé d'Abel.
Voilà un point de départ qui n'aurait pas déplu au commissaire Adamsberg de Fred Vargas.
Autour de l'intrigue, gravitent quelques femmes.
Camille la collègue flic, qui cherche désespérément à renouer le contact avec Abel pour le sortir de son enfer.
Elsa la voisine du dessus, étudiante en arts, qui cherche désespérément à nouer le contact.
Mila, une artiste qui a le sens de la provocation et de la performance, une artiviste dont on ne comprend pas tout de suite le lien avec tout cela.
C'est elle, Mila, qui nous vaudra les plus belles pages, en fin de bouquin, lors de son séjour parisien chez Carole.
Non effectivement, on n'est pas dans un polar classique et les puristes du genre seront peut-être déçus.
Plutôt dans un roman parisien, une galerie d'art ou un café littéraire, une peinture moderne où se croisent quelques beaux personnages bien dessinés.
Dans ce titre Artifices il y a donc de l'art, des masques et du 14 juillet.
Allez, on quitte Claire Berest avec un dernier clin d'oeil de Camille, la fliquette :
Pour celles et ceux qui aiment les orchidées et l'art contemporain.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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Abel Bac, flic exemplaire et précautionneux, a été mis à pied. Son équipière en est la première surprise. Qu'a bien pu faire Abel pour mériter une telle sanction ? de son côté, depuis sa suspension, Abel est hanté par ses cauchemars. Entre rêve et réalité, il distingue de moins en moins la mince frontière entre les deux…

Dès le début, Claire Berest titille l'intérêt du lecteur en présentant son personnage phare et en lui conférant une aura de mystère. Néanmoins, l'histoire met du temps à démarrer. le livre audio ne dure que sept heures et pourtant j'ai trouvé le temps long… Une fois, l'intrigue envolée, nous ne pouvons nous en détacher, voulant découvrir le fin mot de l'histoire.

Cependant, si l'intrigue autour d'Abel Bac et l'enquête m'ont intéressée, le monde de l'art éphémère m'a ennuyée au plus au point. Claire Berest construit parfaitement et avec minutie ses personnages. Mais elle est également intarissable sur l'art et Marina Abramovic. Je n'avais qu'une hâte : que se termine les chapitres sur l'art pour poursuivre l'avancée de l'enquête présente.

Du côté du lecteur, Thierry Blanc, je n'ai rien à dire. Je ne connaissais pas encore ce comédien et sa voix porte plutôt bien le roman. Je pense que si l'interprétation n'avait pas été à la hauteur, je n'aurais pas terminé cette écoute ou alors j'aurais sauté des chapitres comme dit au-dessus.
Lien : https://desplumesetdeslivres..
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