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4,06

sur 638 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Voici un ouvrage historique inspiré de faits réels , une lecture passionnante sans aucun temps mort , pas seulement un roman d'aventures mais le portrait romanesque , parfaitement documenté d'une époque, d'une femme et de son combat ....en ces temps lointains .
L'histoire débute en 1652, au coeur de l'Amérique ô combien puritaine , à Lancaster, où vit Mary Rowlandson, son mari Joseph , pasteur, et leurs enfants Sarah, Marie et Joss.....

Mary , fille d'un riche propriétaire terrien du Lancaster , chez les Puritains, vit sous la surveillance étroite de son mari, une surveillance constante ....
On attend d'elle qu'elle travaille sans relâche du lever au coucher.
On lui a appris que l'oisiveté est un lourd péché .
La religion est au centre de tout, Dieu a tout prévu , Dieu sait tout ....c'est la volonté de Dieu
On ne discute pas sa volonté.
Mary étouffe sous les dogmes, l'autoritarisme de Joseph,voire son joug .... la rigueur morale et l' intransigeance ... qui imprègnent son milieu et toute action entreprise.
Suite à une attaque indienne de son village, Mary est capturée.
Elle va épouser les longues marches et le quotidien en « esclavage » des indiens sous les ordres de Weetamoo, sa maîtresse , souffrira de la faim, perdra Sarah, une de ses filles grièvement blessée, fera la connaissance d'un indien converti Wowaus dit James de son nom anglais .
Il lui vient en aide, lui procure un précieux réconfort, lui offre une petite bible .

Elle apaisera son esprit tandis qu’elle travaille , elle ne s'en séparera plus....

Au bout de quelques mois , Sarah finit par s'habituer au mode de vie itinérant des indiens , la liberté dont ils jouissent , le partage de leur nourriture, autant elle craignait les indiens avant. ...

Même si elle a souffert de nombreuses privations et maints épreuves elle jouit de la même Liberté .Son esprit s'affute à mesure qu'elle se défait de son chagrin ....
Elle les admire et éprouve , à sa grande surprise , de l'attrait pour leurs danses et leurs chants étranges, les libertés dont jouissent les femmes et le sang - froid dont font preuve les hommes...
Il y a beaucoup de choses chez eux qui la surprennent ....Je n'en dirai pas plus ...

C'est un regard neuf sur un épisode fameux de la nouvelle Angleterre au XVII ° siècle, une description vivante au jour le jour d'une époque , moeurs et coutumes , une vue large incroyablement documentée de l'esclavage et de l'asservissement, de la Foi, des droits des femmes, et surtout de la lente évolution de l'esprit de Mary qui change du tout au tout .

On y ressent toutes sortes d'émotions, instructive et mouvementée , addictive et rythmée, il n'y a aucun temps mort au coeur de cette épopée de la première à la dernière page ..

Un récit terrible , poignant vibrant , grandiose où une femme devra se battre et luttera contre les ragots et les rumeurs , les commérages, les mensonges et les idées reçues dans une société puritaine blanche si peu éclairée..où l'hypocrisie règne en maître ....
Je remercie les éditions du Cherche Midi et Babelio pour l'envoi de ce bel ouvrage doté d'une couverture magnifique ...
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C'est avec grand enthousiasme que je termine "L'envol du moineau", roman que j'ai contre toute attente adoré !

Il est évident que l'auteure a fait des recherches historiques approfondies pour réussir à créer cette pièce magistrale mais aussi pour décrire comment vivait la population pendant la colonisation britannique des Amériques au 17e siècle. Bien que bon nombre des personnages présents dans le livre aient réellement existé - on le découvre dans la note de l'auteure à la fin - le lecteur sent aussi qu'ils ont été fort probablement grandement romancés pour les besoins de l'histoire, ce qui convient tout-à-fait.

À travers les yeux de Mary Rowlandson, c'est un roman que j'ai trouvé empreint de violence et de cruauté, autant de la part des Amérindiens que des Anglais, mais la partie lumineuse prend le pas sur tout le reste, surtout grâce à l'âme des Amérindiens, à leur esprit d'ouverture, à leur attachement à la nature, à la vie sauvage, à la famille, au clan. Bien souvent, même vu du passé, les peuples autochtones semblent agir plus humainement, en harmonie, et se respectent mutuellement mieux que nous ne l'avons peut-être jamais fait, encore aujourd'hui. J'ai aimé ce que j'y ai lu et appris. Ce roman m'a beaucoup touchée.

Avant d'être fait prisonnière, moment qui survient assez tôt au début du roman, le lecteur a le temps de comprendre dans quel contexte social et religieux évolue notre personnage féminin. Épouse d'un pasteur fort apprécié (que j'ai trouvé totalement antipathique), celui-ci est tout de même rigide dans ses manières de penser et d'agir, et à cette époque, une femme qui ose dire ce qu'elle pense, surtout si c'est pour contredire l'autorité masculine, est mal vue, mise au ban de la société, sans plus de questions que cela. Mary a toujours vécu en se pliant aux commandements de son mari, en s'adonnant à la prière, en suivant son prochain, en faisant ce qu'il faut; elle ne voit pas comment elle pourrait envisager autre chose, ce sont les us et coutumes et c'est tout ce qu'elle connaît. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir sa propre opinion sur l'esclavage ou sur le colport de ragots...

Or, bien qu'elle soit arrachée violemment à son village, bien qu'elle ait été témoin d'horreurs sans nom les premiers jours, son quotidien change peu à peu, imperceptiblement, malgré elle. Parce qu'elle s'aperçoit qu'être captif chez les autochtones n'est pas du tout comme être captif chez les Anglais; au lieu de faire seule le travail pour tous les autres, elle fait partie du clan, comme un tout. Comme dans une famille, on attend d'elle qu'elle participe aux tâche avec les autres. La ligne est ténue mais elle est là. Il y a une notion d'égalité entre les rangs sociaux chez les Amérindiens qu'elle ignorait jusque là, entre hommes et femmes également. C'est un pouvoir attrayant. Sa captivité se mue lentement en autre chose, une prise de conscience de ce qu'est en fait la liberté. Elle s'aperçoit que le monde dans lequel elle vivait ne lui ressemble pas du tout, que son existence se passe à côté de la plaque, qu'elle était peut-être plus prisonnière avant mais sans le savoir. Elle était un oiseau en cage dans son carcan...

Lentement l'appel du Seigneur s'éloigne tandis que celui de la nature se fait plus fort. À travers les cieux immenses des plaines, Mary apprend à se libérer de liens qui ne se voient pas à l'oeil nu. Elle apprend ce qu'est le véritable amour, la puissance des sentiments; pas le mariage "juste parce que". Toute sa vision du monde prend une couleur nouvelle et c'est un délice d'observer sa transformation au fil du temps. Friction culturelle, iI se passera beaucoup de choses, pas toujours évidentes à comprendre pour nous qui sommes à l'extérieur du cercle...

En réalité, la captivité de la vraie Mary Rowlandson aura duré onze semaines; le temps passe donc vite même si j'ai parfois eu l'impression de lire un récit qui se déroulait sur quelques années mais peu importe, ce roman se déguste tel un bon vin. Si vous ne l'avez pas encore lu, n'hésitez plus ! Il donne des envies de grands espaces, de bols d'air pur et frais des montagnes et de clairs de lune à vous en éclater la rétine !

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Je viens de faire une belle découverte en lisant "l'envol du moineau" ce roman gorgé de métaphores et dont le fond est très subtil à comprendre.
Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d'Angleterre, dans la colonie de la baie du Massachussetts. Rien que cela nous révèle au départ que sa communauté a bien débarqué en Amérique pour s'y établir à leur façon c'est à dire en privant les indigènes de leurs terres et en y instaurant leur propre culture et croyances.
Mariée à un pasteur, Mary vit dans un village où beaucoup d'interdits existent et beaucoup d'obligations font qu'elle se soumet aux demandes de la religion et de son mari sans avoir à discuter ni avoir elle même conscience de cette privation de liberté. Cette servitude biblique qui met l'Homme plus bas que terre et qui l anéantit sans qu'il s'en rende compte et au point que son cerveau soit réduit et limité.
Ce qui est arrivé à Mary, quant à sa captivité chez les indiens et cela na pas été une période facile pour elle car il lui a fallu tout de même un certain temps pour prendre conscience et comprendre le mot "liberté". Un concept totalement perçu différemment suivant les peuples sur terre. On comprend mieux le pourquoi du comment lorsqu'on s'aperçoit que la captivité de Mary n'était ni plus ni moins une prise de conscience pour elle.
Il suffisait juste de comprendre certaines choses comme l'amour qu'on éprouve pour les autres, assurer sa survie, travailler et recevoir quelque chose en échange, pouvoir se déplacer en liberté...
La captivité lui aura servi de leçon et duré jusqu'à ce que sa compréhension arrive.
Mais de retour dans le monde de la civilisation, c'est tout autre chose, la compréhension est dure à intégrer et Mary retrouve ses habitudes, un mari toujours aussi rigide et la foi s'amenuise au fil du temps. Mais bien sûr, il n'est pas question de le montrer ni de se rebeller. La vie est dure et ce monde fait de corruption et qui est pourtant le sien est à juste titre une obligation pour elle de l'accepter. Les obligations n'ont pas disparu, les interdits non plus, il lui faudra bien du courage pour survivre. Mais parfois la vie peut réserver quelques bonnes surprises et c'est le bon côté romancé de cette histoire qui en fait un merveilleux récit tout en profondeur et d'une très belle plume de la part de notre auteure.
Un vrai coup de cœur...
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Lui, dès que j'ai lu son résumé juste après avoir flashé sur sa belle couverture, je savais qu'il était fait pour moi !

NetGalley et l'éditeur ayant donné un accord favorable à ma demande, et je les remercie, je me suis plongée dans cette histoire.

1672… Je ne vous ferai pas un topo de la mentalité des colons anglais de cette époque lointaine, mais je peux vous dire qu'ils étaient puritains au possible et plus chrétiens que tous les papes et cardinaux réunis, passé et présent confondus.

Ici, quand il arrive une chose, c'est la volonté de Dieu. On ne discute pas ! Dieu, si ça se trouve, Il n'a peut-être rien dit, rien décidé, rien prévu… Hérétique que je suis !

Quoiqu'il se passe, c'est SA volonté à LUI et on ne la remet pas en question. Tu trébuches, tu meurs, tu te fais enlever par des Indiens, c'est que c'était SA volonté, point barre et si tu en réchappes aussi.

Ça m'a fait froid dans le dos un tel prosélytisme, et l'auteur n'a pas manqué de soulever les illogismes de leur croyance puisque pour, un esclave, c'est la volonté de Dieu et donc, tenir des gens sous son autorité et les faire trimer, c'est chrétien, Il l'a voulu ainsi et vos gueules les mouettes (ou les moineaux).

À cette belle époque, nous les femmes (nous le charme), ben on avait le droit de la fermer, le droit d'obéir et les horribles 3K prônés par les nazis étaient d'application (Kinder, Küche, Kirche = Enfants, cuisine, église).

Mary Rowlandson, notre héroïne, n'a pas beaucoup de marge de manoeuvre dans sa vie, surtout qu'elle est mariée à un pasteur qui est plus rigide que l'outil de travail de Rocco après la prise de 4 comprimés bleus. C'est vous dire comment il est rigide, le gars et on ne remet pas son autorité en question, merci bien.

La scène de l'attaque du village de Lancaster, par les Indiens est très réaliste. J'ai serré les dents devant la violence de l'attaque et les morts inutiles, femmes et enfants tués juste pour le plaisir. Ne nous leurrons pas, les Indiens n'étaient pas des Bisounours.

Bizarrement, lorsque Mary Rowlandson est prisonnière des Indiens et que ceux-ci crèvent de faim, et bien, mes dents se sont serrées aussi devant tant de souffrances, pourtant, quelques chapitres auparavant, ils avaient massacrés femmes, enfants et hommes.

L'auteure a réussi un sacré tour de force ! Mettant en scène des Indiens avec une grande rigueur historique, elle les dépeint tels qu'ils étaient, sans en rajouter, dressant un portrait tel qu'on le fait de nos jours, et pas comme il l'était dans les années 1600 (ou même plus tard).

Sans oublier de nous les montrer avec les yeux des citoyens Blancs, puritains, catho jusqu'au bout des ongles et persuadé que tout ce qui n'est pas chrétien est sauvage. Ce sont des païens ! Et je vous passerai les fake news qui leur collent aux mocassins !

J'ai vibré avec Mary, j'ai souffert avec elle et j'ai souri lorsqu'elle a découvert, avec stupeur, que les Indiens ne sont pas si sauvages que ça, pas si cruels non plus et que chez eux, la notion de partage est ancrée, celle de rire, d'élever ses papooses dans l'amour… Tout le contraire de ce qui se passe dans son monde à elle.

Bref, sans être chrétiens, ces hommes et femmes ont des principes qui ont tout du chrétien charitable. Mieux encore, notre Mary a plus de libertés en étant prisonnières des Indiens que dans sa propre maison !

Un livre empreint d'un grand humanisme, une femme qui a vu ses certitudes s'effondrer, qui a bénéficié de plus de liberté en captivité que dans sa vie d'épouse et qui a découvert que le portrait de ces païens n'était pas juste.

Mais toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire… Les gens aiment croire, encore de nos jours, que les Autres sont mauvais, doué de duplicité, de violence, qu'on n'en fera jamais rien de bon et que s'ils veulent qu'on les accepte, ils doivent devenir tels que nous, avoir nos croyances, notre mode de vie, tout en sachant que même s'ils font tout comme il faut, ils seront toujours rejetés.

Un vibrant récit, une plongée dans une époque fort troublée où les gens se tournaient pour tout vers le Seigneur Dieu (maintenant, on se tourne vers d'autre), où la femme avait zéro droit et les Indiens encore moins, victimes déjà de massacres et de spoliations.

Un récit tiré d'une histoire vraie, récit terrible où une femme a dû batailler, non contre les sauvages, mais contre les siens, batailler contre les rumeurs, les ragots immondes, les gens avides de sensationnel et de récit glauque, le tout sans liberté aucune.

Poignant, humain, grandiose.

#LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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1672, dans la baie du Massachusetts, Etats-Unis.
Mary Rowlandson vit dans une communauté puritaine d'Angleterre. Mère et épouse dévouée, elle mène sa vie comme son éducation lui impose, mais elle se sent oppressée et étouffe dans cette vie si restreinte, soumise aux décisions de son mari, un pasteur respecté.
Un soir, le village est attaqué par des indiens. Des villageois, hommes, femmes et enfants, sont massacrés. D'autres sont capturés et destinés à servir de monnaie d'échange. Mary et ses enfants en font parties. Elle se retrouve avec sa plus jeune fille, blessée dans l'attaque, dans une tribu traquée par l'armée américaine. Pourtant, c'est bien parmi les indiens, ceux que l'on qualifie de "sauvages", que Mary trouvera cette liberté qui l'a faisait tant rêver. Elle découvre la place de la femme chez les autochtones, l'éducation des enfants basées sur la tendresse et l'osmose avec la nature.

De prisonnière à femme libre, comment imaginer retrouver une place au sein de la communauté blanche, dans laquelle les droits et les libertés des femmes sont si restreintes ?

"L'envol du moineau" dresse le portrait d'une femme avide de libertés. Il s'agit de l'adaptation romancée de l'histoire vraie de Mary White Rowlandson ayant vécu dans la colonie de la baie du Massachusetts au 17ème siècle. Il aura fallu à l'autrice un travail de recherche considérable dans les archives historiques pour relater son histoire.
L'héroïne du récit est née en 1637 en Angleterre puis a émigré en Amérique en 1639. La famille s'installe d'abord à Salem, puis à Wenham et à Lancaster. Mary devient l'épouse d'un pasteur plus âgé avec lequel elle aura quatre enfants.
En 1676, elle est enlevée par les indiens. Ils brûlent les maisons, massacrent les habitants, ramènent des scalps en guise de trophées, puis kidnappent les plus importants, ceux qui feront l'objet d'échanges contre des rançons. Durant sa captivité, Mary perdra sa cadette, blessée lors de l'attaque, n'ayant pu lui prodiguer des soins.
Plusieurs mois plus tard, alors que Mary s'adapte à cette nouvelle vie, elle apprend que des négociations sont en cours pour son retour auprès des siens.

J'ai aimé la personne de Mary que j'ai trouvé intelligente, robuste et réfléchie. C'est une femme qui a su s'adapter avec force et courage malgré les épreuves terribles qu'elle a vécues. Elle apprécie sa vie d'indienne qui n'est pas simple. La tribu se déplace beaucoup, que ce soit par temps de grand froid ou de grosses chaleurs. Il en va de sa survie. Il faut porter des charges très lourdes sans se plaindre, marcher longuement, trouver de la nourriture, obéir. Les plus faibles ne survivent pas. Même si elle est esclave, elle est respectée, nourrie, logée, habillée et soignée.
Face à ses tourments et à son éducation rigide, elle trouve dans la culture indienne du partage, de l'échange, de l'égalité entre les hommes et les femmes, du respect, de la tendresse et de la complicité avec les enfants. Elle comprend la nature qui l'entoure, déchiffre les sons, ressent les dangers, aime vivre au grand air.
Sa rencontre avec ce peuple empreint de générosité et de partage l'a marquera à jamais.

Une épopée livresque
dans les contrées sauvages nord-américaines,
au coeur du peuple indien.
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L'envol du moineau d'Amy Belding Brown Cherche Midi 21 mars 2019 #LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance
COUP DE COEUR !!
1672, Lancaster, Massachusetts. Située à la "frontière "avec les terres sauvages, des Puritains anglais y ont fait souche. Le pasteur de la communauté Joseph Rowlansdon a pour épouse Mary. Il prône le respect et une obéissance aveugle à la parole de Dieu. La menace d'une attaque des indiens se fait imminente, il décide alors de partir à Boston y chercher des renforts . Il ne reviendra pas à temps. Le bilan est lourd, les morts nombreux et les captifs réduits à l'esclavage. Parmi eux Mary. Elle sera libérée contre une forte rançon mais ce sera une Mary bien différente qui reviendra prendre place dans son foyer.
Ce roman est une pure merveille. Embarquée dès les premières lignes je n'ai eu de cesse de suivre Mary, de découvrir avec elle le mode de vie des indiens, de voir son regard et sa pensée évoluer. Elle découvre, à vivre dans les villages indiens, une vie tournée vers la nature, vers l'autre,. Elle prend conscience du rôle joué par la femme, mère affectueuse, épouse aimante, femme intrépide et guerrière.Son monde bascule.Comment pourra t'elle faire face au regard de son époux , au rejet de la communauté qui la pense souillée par les sauvages!
Amy Belding Brown s'appuyant sur une histoire réelle et des sources historiques avérées nous livre ici un somptueux roman que je ne peux que vous recommander chaleureusement.
Un très grand merci aux éditions Cherche Midi et à Babelio pour cette masse critique privilège, un pur régal.
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1672, Lancaster, baie de Massachusetts.
Mary Rowlandson vit avec son mari pasteur et ses trois enfants au sein d'une communauté de puritains anglais située en zone frontalière des territoires indiens. Alors qu'une attaque des indiens se fait imminente, le pasteur Joseph Rowlandson décide de partir à Boston y chercher des renforts. Il ne reviendra pas à temps. Mary et ses trois enfants sont capturés et emmenés comme esclaves. de longs mois plus tard, Mary sera libérée contre une forte rançon.
A la fois roman d'aventure et roman historique, l'envol du moineau est aussi la biographie romancée de Mary Rowlandson.
Amy Belding Brown s'est appuyée sur des sources historiques avérées pour aborder des questions aussi diverses que la foi sectaire, l'esclavage et les droits des femmes. Ce roman est une véritable mine d'informations sur les débuts de l'histoire américaine, sur le choc culturel entre les amérindiens et les colons ...
L' envol du moineau est un très beau récit, sans temps mort, riche en émotions et qu'on lit d'une traite. Bref, un roman que je recommande chaleureusement.
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Colonie de la baie du Massachusetts, 1672. Mary Rowlandson vit dans une communauté de puritains venus d'Angleterre. Bonne mère, bonne épouse, elle souffre néanmoins de la rigidité morale étouffante qui règne parmi les siens. Si elle essaie d'accomplir tous ses devoirs, elle se sent de plus en plus comme un oiseau en cage. Celle-ci va être ouverte de façon violente lorsque des Indiens attaquent son village et la font prisonnière. Mary doit alors épouser le quotidien souvent terrible de cette tribu en fuite, traquée par l'armée. Contre toute attente, c'est au milieu de ces « sauvages » qu'elle va trouver une liberté qu'elle n'aurait jamais imaginée. Les moeurs qu'elle y découvre, que ce soit le rôle des femmes, l'éducation des enfants, la communion avec la nature, lui font remettre en question tous ses repères. Et, pour la première fois, elle va enfin pouvoir se demander qui elle est et ce qu'elle veut vraiment. Cette renaissance pourra-t-elle s'accoutumer d'un retour « à la normale », dans une société blanche dont l'hypocrisie lui est désormais insupportable ?

Cette magnifique épopée romanesque, inspirée de la véritable histoire de Mary Rowlandson, est à la fois un portrait de femme bouleversant et un vibrant hommage à une culture bouillonnante de vie, que la « civilisation » s'est efforcée d'anéantir.
Alire sans modération
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Pour la petite histoire : Je suis passée chez mon libraire habituel et dans une petite caisse près de l'entrée, il y avait des livres emballés avec une petite étiquette où était noté un petit résumé, je n'ai pas pu résister à la tentation de m'offrir un de ces livres. Au soir, bien installée j'ai ouvert mon cadeau et ce fut un vrai bonheur qui a duré des heures et des heures ...

Une pépite comme dirait Gérard Collard, un gros bouquin lu en 4 jours, impossible de le lâcher et quelques jours après les personnages vivaient encore dans mes pensées.

C'est une magnifique épopée romanesque où l'on suit Mary femme forte et courageuse, devenue "esclave des indiens", avec elle nous visualisons le choc des cultures entre l'Amérique puritaine du XVII siècle et le monde des indiens mais aussi leur mode de vie bien différente de ce que Mary avait l'habitude avant son enlèvement.

Ce que je retiens de cette lecture c'est la liberté de ce peuple que la "civilisation" a anéanti ... c'est l'inhumanité de cette dite civilisation envers les indiens. Je retiens également la force de cette femme qui une fois libérée finalement se trouvera encore plus prisonnière que pendant sa captivité et qui devra faire face aux rumeurs ...

Un livre que je vous recommande, premier coup de coeur de l'année ...
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* Coup de coeur * pour ce roman formidable, bien écrit, sur un sujet intéressant et tiré d'évènements réels : la vie d'une jeune mère puritaine américaine enlevée par des Indiens et l'influence de sa captivité sur sa vie et ses pensées.
Dit comme ça, ça semble un peu cousu de fil blanc. Et bien non !
D'abord parce que l'héroïne ayant réellement existé, elle échappe en partie au contrôle de l'auteure et montre qualités, failles et défauts inhabituels chez une femme vivant dans la plus pure tradition puritaine de la fin du XVIeme siècle  aux EtatsUnis.
Ensuite parce-que l'auteure a su mener des recherches aboutissant à une narration passionnante de la vie de ces tribus indiennes poussées à la rébellion par désespoir, à la fois capables de cruauté mais aussi d'une humanité incroyable même envers leurs captifs.
J'avoue que la première partie m'a davantage passionnée, descriptions et traditions sont parfaitement contées. Mais tout le roman est intéressant parce que l'époque est peu décrite de manière aussi précise, de l'intérieur, à travers notamment les points de vue de cette héroine attachante et forte, qui a su faire des choix malgré la vie très stricte que lui imposa sa communauté.

Une très belle lecture grâce aux Editions du Cherche Midi et à NetGalley

#LenvolDuMoineau #NetGalleyFrance
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