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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un court roman pour promouvoir la paix, quelle idée ! Il faudrait plutôt des traités, des bilans complets avec des statistiques et des phrases de conclusion qui suggèrent des pistes, soulèvent les problématiques à affronter... Sauf qu'Elisa Beiram n'est pas rapporteuse pour l'ONU, et que sa vision à elle pour que la Terre soit en paix, c'est ce magnifique roman (tant dans l'écriture qu'avec la couverture). En quelque sorte son « Manuel pour la paix, dédiés aux humaines et aux humains ». Un coup de coeur de cette rentrée littéraire !
L'autrice nous invite à suivre plusieurs personnages qui vont oeuvrer pour la paix, à une échelle différente comme le suggèrent les parties du livre : "Vers le rivage", "Vers le monde" et "Vers les étoiles". Chaque échelle de paix laisserait à suggérer des talents différents de la part des personnages, pourtant c'est toujours la même volonté qui les habite : l'envie de faire la paix. Et n'est-ce pas une envie qui devrait tous nous habiter, finalement ? Heureusement, roman d'anticipation oblige, il y a des rebondissements pour nous tiennent en haleine, nous poussent à continuer la lecture et ne pas éteindre la lumière de chevet tout de suite. Évidemment, la paix pour la paix, c'eut été trop facile !
Ainsi, au fil des chapitres de sa "fausse dystopie à volonté utopique", Elisa Beiram aborde plusieurs thématiques et chacun pourra se retrouver confronté(e) à un sujet qui l'interpellera. Et on se met à réfléchir à comment et où nous pouvons, à notre échelle, aussi contribuer à la paix. Surtout, le Premier Jour de Paix questionne la définition même de la paix. Après tout, la paix c'est aussi l'absence de conflit, on a pas forcément à s'entendre avec tout le monde.

Ce que les personnages nous font comprendre tout au long du récit, c'est que la paix n'est pas un mirage à l'horizon mais un processus qui peut être aussi instantané que long, selon la volonté de chacun. Peut-être que finalement, les humains ne sont pas si mauvais et que nous sommes capables de grandes choses si on commence à agir selon nos valeurs et nos convictions...
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Le premier jour de paix tente donc une science-fiction entre prospective géopolitique et utopie. Elisa Beiram y dresse en creux un portrait de notre époque qui court irrémédiablement à sa perte et contemple, presque fataliste, ce qu'il reste de notre société à la fin du siècle.
Si le lecteur arpente cette planète ravagée qui cherche une nouvelle voix pour demain, c'est aussi, et surtout, parce que les prévisions les plus sombres se sont déjà réalisées pour l'homme.
Surtout, Elisa Beiram tente de montrer que le conflit n'est jamais si simple qu'on le dit. Que le ressentiment, les différences générationnelles, les ressources et tous ces grains de sable dans la machinerie de l'entente cordiale jouent un rôle sur le genèse (puis la pérennité) du conflit.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Que ça fait du bien de commencer 2024 par ce livre! Nous avons besoin d'histoires, nous sommes l'espèce affabulatrice, n'oublions pas Nancy Huston . Et voilà une belle histoire qui met du sens et donne envie. Pèle mêle, ce que j'ai le plus aimé :

la puissance d'espoir et de motivation que recèle le paradigme de base. La paix n'est pas l'objectif, c'est la solution

l'étendard de la paix est porté haut en assumant que la violence et le syndrome d'imposture sont au coeur de notre condition humaine

la belle projection sur le temps long de la querelle entre générations, des boomers aux millenials, les spoliés et leurs petits enfants.

l'histoire ne balaye pas sous le tapis les difficultés potentielles qui nous attendent : parties de la terre inhabitables de plus en plus grandes, exodes climatiques, violences et morts, mais elle les met dans le passé.

Au rayon des regrets :

un style un peu plat et descriptif

un peu trop de 'materiel narratif' posé sans être complètement exploité. Je pense en particulier a l'histoire d'Aureliano ou les carnets d'interview d'Esfir

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Août 2023, la canicule qui accable toute la France s'arrête aux portes de la Bretagne, précisément, rue des Vielles Douves où j'achète ce livre "à la ferme" un peu avant sa sortie nationale (merci L'Atalante).
De retour dans mon sud, c'est volets fermés que je lis ce qui deviendra mon vademecum de la rentrée.
Le livre intrigue au-delà de son titre. le fil narratif nous accompagne dans la découverte d'un monde qui pourrait bien s'appeler avenir.
On y oscille entre pessimisme lucide et optimisme inquiet
Bien des champs de réflexion s'ouvrent à travers le livre. Il y a bien un compte à rebours qui nous mène à l'inéluctable apocalypse pourtant "le temps est une notion relative, mais vous devez déjà être au courant".
Les frontières et les territoires, l'action individuelle dans un monde connecté, la fonction macabre de nos décomptes publics, les responsabilités qu'on pourrait se renvoyer, le rapport complexe des générations.

Je garde surtout l'enthousiasmante envie de résoudre tous les conflits, ce qui constitue d'ailleurs la moitié de mon métier. Alors que les slogans de paix ont souvent un parfum un peu niais, ce n'est jamais le cas dans ce livre.
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Pas facile de construire une utopie après l'apocalypse. Si Becky Chambers avait choisi de placer la sienne (Histoires de moine et de robot) bien après et bien loin du désastre, Elisa Beiram choisit de décrire le processus, et les questionnements qui le traversent. Étonnamment, c'est un roman apaisant. La preuve, s'il en fallait, que l'on peut aborder ces questions sans panique ni angoisse. Parce que finalement, les solutions envisagées dans le livre sont déjà entre nos mains. Nul besoin d'attendre que la Terre soit un désert aride pour envisager de les appliquer. Ce roman très réussi est un bol d'air frais au milieu du désespoir caniculaire, un appel à l'action, formulé en cette devise des émissaires de paix : "Qu'un million d'entre nous essaiment pour qu'un milliard de plus apprennent."
La suite sur sodomeetgomorrhe.com
Lien : https://www.sodomeetgomorrhe..
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j'ai beaucoup aimé, l'histoire permet de rêver d'un monde meilleur . Même si a l'heure actuelle je n'ai toujours pas reçu de réponse a mon " Comment ils vont ? "
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Quelle étonnante lecture que ce roman « Le premier jour de paix ». Je ne savais pas vraiment à quoi m'attendre en me lançant dans ce court récit (moins de 200 pages), mais le moins que l'on puisse dire est que j'ai été ravi de pouvoir me laisser porter par les chapitres.

Loin des récits habituels de SFFF, Elisa Beiram nous emmène dans les pas de différents protagonistes qui cherchent à établir la paix sur Terre à l'aube du 22e siècle.

Et là où j'ai trouvé le texte extrêmement fort, c'est que malgré son nombre de pages réduit, j'ai eu l'impression de parcourir un univers extrêmement vaste grâce à l'habileté avec laquelle l'autrice nous expose l'histoire.

Plus qu'un récit de SFFF, « Le premier jour de paix » nous offre une réflexion très intéressante sur notre monde, ses dérives et la notion de paix. Nul doute que cette lecture restera dans un petit coin de ma tête pour de nombreuses années à venir.
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