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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Quel beau voyage !
Bien sûr, comme dans le roman dont il est l'adaptation, tout n'est pas rose dans cet album : il suffit de garder en tête que ce "voyage" fut en réalité un exil, celui des juifs d'Europe, exclus, spoliés, humiliés, violentés, avant d'être expulsés. Et que ceux qui restèrent étaient voués à la mort.
La première partie, qui montre la toile nazie s'étendre sur l'Europe et encercler peu à peu les personnages principaux, Almah et Wil, est très bien réalisée. Évidemment, ayant lu le roman, je n'avais pas de surprise, mais j'ai trouvé très pertinent le choix des scènes et des phrases issues du roman. Car il faut bien choisir, mais la narration, le rythme et le suspense n'en ont pas souffert et restent maîtrisés.
Mais alors, quel intérêt de faire une adaptation en BD? Ici, cela tient essentiellement aux décors (même si les personnages, en acquérant un visage et une stature, nous donne l'impression de retrouver des amis perdus de vue). Et ces décors sont parfaitement réussis. Qu'il s'agisse du Vienne des années 1930 ou des étapes sur la route de l'exil, nous voici transportés dans le quotidien d'Almah et Wil. Même si le style évocateur de Catherine Bardon permettait déjà de s'en faire une idée précise (et bouleversante), les images offrent une immersion encore plus profonde.
Heureusement, cela fonctionne aussi pour les magnifiques paysages de République dominicaine. Dans la partie de l'album situé sous les tropiques, nous suivons l'installation, puis le développement de cette communauté de déracinés. Là encore, comme dans toute vie, des jours sombres émaillent les années, surtout à cette époque où le monde s'entretuait. Mais la beauté de ce pays reste inchangé, indifférente peut-être aux malheurs de ces humains.
Il est donc clair que, comme les romans de Catherine Bardon, cette BD doit être lue, autant pour la qualité de sa réalisation que pour l'hommage qu'elle offre à ces déracinés.
Mais je ne peux nier qu'elle a un autre effet, commun avec les romans : susciter une furieuse envie de traverser l'Atlantique.
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Les Déracinés compte l'histoire d'un jeune couple juif viennois, Almah et Wilhelm, contraint à l'exil en 1939 pour fuir la persécution nazie. le cours des choses les fera atterrir en République Dominicaine, à Sosua, où ils sont attendus pour construire un kibboutz. Elle dentiste, lui journaliste, ils deviennent agriculteurs sous les tropiques. J'ai beaucoup aimé suivre les aventures de Wilhelm et Almah, trembler de peur, vibrer avec eux, voir leurs enfants grandir. On les suit tout de même sur presque 30 ans !

Un léger sentiment de frustration ressenti au cours de la lecture car certains événements s'enchaînent et sont survolés, format BD oblige... On sent bien qu' « il y a plus » derrière cette histoire. Plus de complexité, plus d'émotions, plus de détails... Puis, lorsque l'on sait que Les Déracinés est à l'origine un roman de plus de 700 pages, on imagine alors toute la richesse de l'histoire qu'on ne fait ici qu'effleurer des doigts. Bref, je me plongerai sûrement un jour dans cette (énorme) saga !
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Dans cette version illustrée, l'histoire se déroule de 1935 à 1961, de Vienne à la Suisse, en passant par le Portugal, New-York et enfin jusqu'en République Dominicaine. Aux côtés d'Almah et Wilhelm, un couple juif, qui se portent un amour indéfectible, nous les suivons fuir leur pays lors de l'invasion des allemands, pour rejoindre Sodua en République Dominicaine où on leur promet un avenir et où tout est à construire.

Basée sur des faits réels, cette fresque historique dépeint le sort d'êtres pris dans les turbulences d'une période sombre de notre histoire, la perte des rêves de jeunesse, la douleur de l'exil et la quête des racines.

J'ai beaucoup apprécié cette lecture, je lis très peu de bandes dessinées mais j'y ai pris beaucoup de plaisir. Les dessins dont les couleurs sont tantôt sombres tantôt vives selon les lieux où se situe l'action sont magnifiques.

Une expérience que je réitérerais certainement et qui a confirmé mon envie de découvrir également la saga de Catherine Bardon puisque c'est ici une version plus édulcorée du premier roman mais qui m'a permis d'avoir une première approche. En résumé une très belle découverte que je recommande vivement.
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J'ai lu avec beaucoup d'émotions « les déracinés ». Au départ, c'est un livre de presque 700 pages que je n'aurais certainement jamais lu et dont je n'avais jamais entendu parlé. Alors un grand merci aux éditions Philéas et à Babélio pour m'avoir fait découvrir cette histoire grâce à l'envoi de la BD lors du dernier masse critique.
Catherine Bardon a souhaité adapter elle-même son roman. En BD, la fresque se déroule en 4 parties. Je ne connais pas l'histoire originale, mais je trouve que le scénario d'ensemble est extrêmement bien choisi et agencé. On décèle parfois beaucoup de retenue dans les illustrations et les textes. Les images et le texte sont comme intimement liés, s'alimentant l'un l'autre. Les dessins de Winoc sont fouillés, détaillés. le choix des couleurs par Sébastien Bouët est également remarquable : si l'on ouvre une page au hasard, grâce au couleur, on peut deviner l'ambiance globale de l'histoire. On a l'impression que l'illustrateur et l'autrice ont livrés une part d'eux-même.
J'ai bien aimé les « documents » qui sont dessinés, les cartes, tracts, ou autres documents qui enrichissent l'histoire en nous disant presque que le document "authentique» existe. Car si les personnages sont fictifs, les événements ont réellement eu lieu, et c'est aussi un récit très documenté qui est livré par l'autrice.
J'ai pris mon temps pour lire cette BD, en faisant des arrêts sur images, ou sur une partie des textes, un peu comme si j'avais feuilleté un album de photos de famille d'un ami, avec beaucoup d'émotion.
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