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sur 1065 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après avoir découvert avec beaucoup d'intérêt le très beau " les Déracinés " ,j 'ai eu le plaisir de rencontrer Catherine Bardon à " Lire à Limoges " et d'échanger avec elle pour , bien entendu , lui faire part de mon avis et lui demander de bien vouloir me dédicacer son deuxième roman , " l'Américaine "."L'Américaine", c'est la "suite " de "Les Déracinés " , un roman dans lequel on va retrouver nombre de personnages présents dans le précédent volume . On va y suivre plus particulièrement cinq années de la vie de Ruth , la fille de Wil et Alhma , les très beaux personnages dont nous avons pu suivre l'exil de l'Autriche de 1938 jusqu'en république dominicaine . Au moment où s'ouvre le roman , Ruth quitte son pays d'adoption pour rejoindre New - York afin d'exercer le même métier que son père , le métier de journaliste . A peine partie , sur le bateau, elle va faire la connaissance de " vous pleurez mademoiselle ?" un " gamin " aussi attachant que désopilant, voire irritant , le jeune Arturo qui ,lui , part pour entamer une carrière de musicien . Les deux jeunes héros vont occuper la plus grande partie de l'espace dans ce roman , une histoire touchante , émouvante , l'histoire d'une extraordinaire et indéfectible amitié capable de résister à toutes les épreuves de la vie . Et des épreuves , ils vont en connaître tout au long de ces cinq années de certitudes , d'interrogations , de doutes , d'inquiétudes , de rires et de larmes , cinq années d'initiation à la vie , leur vie , placés sous la protection tutélaire, discrète mais essentielle des personnages , héros du premier volume....C'est très humain , un beau plaidoyer sur le désir d'émancipation qui s'appuie sur les origines ,sur les bases familiales ou amicales qui ont forgé une conscience , une appartenance ,une authenticité. La jeunesse a toujours eu l'envie d'aller " voir ailleurs si l'herbe était plus verte " avant de souvent revenir là où se trouve sa place, sa vraie place ." Des racines ...et des ailes ".
L'histoire de Ruth et Arturio est magnifique , l'amour que leur portent ceux qui les entourent est magnifique . Madame Bardon sait raconter de belles histoires et on retrouve tout son talent pour faire passer des émotions , faire vivre ses personnages , nous les faire aimer , nous impliquer , bref , nous faire " tourner les pages " et retarder à l'extrême le moment où nos yeux épuisés se fermeront malgré notre résistance .
En parallèle , on retrouve des éléments historiques fort intéressants sur la république dominicaine et ses relations compliquées avec son peuple et les grandes puissances.Voici un deuxième roman qui confirme , pour moi , la grande réussite " des déracinés " , un essai transformé , en quelque sorte , qui laisse , à mon sens , la porte ouverte à un troisième volume , que j'appelle de tous mes voeux tant j'aimerais bien connaître le destin de tous ces gens qui sont entrés dans ma vie et avec qui j'ai encore envie de passer " un moment " , un bon moment , assurément.
J'ai lu que " les Déracinés " et " l'Américaine " pouvaient être lus indépendamment l'un de l'autre . Sans doute . Pourtant , à mon avis , ce serait dommage .Mais ce n'est que mon avis .
Encore merci , madame , pour ce roman très travaillé, documenté , fouillé et humain .J'ai adoré, mais , hélas , c'est fini......pour l'instant.
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Ruth prend la route

Après «Les Déracinés», Catherine Bardon nous offre le second tome de sa saga. Dans «L'Américaine» elle explore les années 60 en suivant Ruth partie à New York pour étudier le journalisme. Passionnant!

Quel plaisir de retrouver les personnages des «Déracinés» et le plume alerte de Catherine Bardon. Pour ceux qui seraient passés à côté de ce beau roman, signalons qu'il est disponible en poche et retrace la saga d'une famille viennoise à partir des années trente. La belle histoire d'amour entre Wilhelm et Almah va résister à la fureur de la guerre, mais au prix de grands sacrifices et d'un exil en République dominicaine où le couple et leurs enfants vont essayer de se construire une nouvelle vie. Tout l'intérêt du roman, outre ce pan méconnu de l'histoire de la Seconde guerre mondiale, est de mêler intimement la grande Histoire avec les destins des personnages au fil des ans, comme avait si bien pu le faire Régine Deforges avec «La bicyclette bleue».
Je souhaite du reste à Catherine Bardon le même succès et j'imagine fort bien les prochains tomes qui nous conduiront jusqu'aux années 2000…
Mais n'anticipons pas et revenons-en à «L'Américaine». Nous sommes en septembre 1961, au moment où Ruth, la fille d'Almah choisit de quitter son île pour rejoindre sa tante, son oncle et son cousin Nathan à Brooklyn. Elle entend mettre ses pas dans ceux de son père disparu et devenir journaliste. Pour cela, elle a étudiera à l'Université de Columbia tout en effectuant un stage au Times.
Sur le paquebot qui va le mener jusqu'à la grande pomme, elle rencontre Arturo, un jeune homme qui rêve d'une carrière de musicien et avec lequel elle va se lier d'amitié.
Si Ruth est accueillie avec grand plaisir à New York, elle ne peut éviter de ressentir le mal du pays. Sa mère et son frère qui font face aux soubresauts politiques dans un état qui essaie de se débarrasser d'une dictature et, après une brève parenthèse de pouvoir plus démocratique, va finir par retrouver ses anciens démons avec l'aide des … États-Unis qui ne vont pas hésiter à intervenir militairement.
Bien décidé à prouver à tous qu'elle a fait le bon choix, Ruth va s'accrocher et avec l'aide d'Arturo, de Debbie, sa copine d'université et l'affection de son cousin Nathan, découvrir un pays qui se transforme lui aussi à grande vitesse. Après l'épisode de la baie des cochons, on voit la Guerre froide prendre un tour plus radical et en parallèle, la contre-culture se développer. On voit la beatlemania et les drogues débarquer. On voit émerger Martin Luther King et John F. Kennedy avant qu'ils ne finissent tous deux abattus. C'est dans ce contexte que Ruth va faire la connaissance de Chris, un beau jeune homme qui rêve de Prix Pulitzer,de se rendre sur les points chauds de la planète pour témoigner de cette histoire en mouvement. Une énergie qui séduit Ruth, même si elle se rend compte qu'elle ne viendra qu'en seconde position dans la liste des passions de celui qui se rêve en nouveau Capa.
Un tragique accident de voiture va mettre une fin abrupte à cet amour, quelques semaines après qu'un médecin ait confirmé à Ruth qu'elle était enceinte.
Un choc terrible qui va pousser la jeune fille à fuir. Car elle reste une déracinée, toujours à la recherche de ses racines. Ne pouvant se résoudre à rentrer en République dominicaine, elle choisit un Kibboutz en Israël.
Y trouvera-t-elle la paix intérieure? Je vous laisse le découvrir tout en soulignant le côté addictif de l'écriture de Catherine Bardon, ce que les américains nomment un page turner et que j'appellerai pour ma part un bonheur de lecture!

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Poursuite de la très belle fresque romanesque commencée avec « Les déracinés », nous retrouvons ici avec bonheur la famille Rosenheck, famille juive autrichienne installée en République Dominicaine depuis les années 40.

Ruth est la fille de Wilhelm et Almah. Elle veut suivre les traces de son père et démarrer une carrière de journaliste à New York.
Nous sommes au début des années 60 et Ruth va suivre le tourbillon de ces années très créatrices.
Son amitié avec Arturo, jeune dominicain comme elle, va l'aider dans son adaptation à une vie new-yorkaise pas toujours évidente.

Ruth va avoir une vie intense bien éloignée de celle qu'elle aurait eue si elle était restée en République Dominicaine. Elle va « couvrir » le procès Eichmann en Israël, ce qui la ramènera vers ses racines un peu plus tard.
Ruth va vivre aussi les débuts des combats pour l'égalité de droits entre Blancs et Noirs.
Viendra bientôt la recherche d'identité.
Ruth, partagée entre plusieurs cultures, américaine, latino et juive, fera le choix de vivre dans un kibboutz...

Départ vers une nouvelle vie?
Dans ce très beau roman nous suivons tout un pan de l'histoire américaine au début des années 60..
C'est une radiographie très intéressante aussi de la société américaine de cette époque.
La vie politique, peu connue, de la République Dominicaine à cette époque est bien rendue aussi.

Ruth est une jeune femme attachante qui arrive à trouver son chemin, même s'il est peu conventionnel pour l'époque.
Un beau roman facile à lire.. on attend avec impatience le troisième volet ....
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Je remercie vivement les équipes des éditions Les Escales pour l'envoi de ce très beau roman.
Je dois avouer que j'avais peur de me lancer dans la lecture de cette oeuvre. Les oeuvres des auteurs encensés par la presse me font toujours douter. J'avais tort pour celui-ci ! C'est un véritable coup de coeur pour moi.
Il faut savoir que « L 'Américaine » est la suite de « Les Déracinés ». N'ayant pas encore lu la première oeuvre, c'est avec plaisir que je me suis rendue compte que la seconde pouvait se lire indépendamment de l'autre. On n'est pas perdu dans des histoires passées auxquelles on ne comprend rien. Tout est clair et agréable. J'aime beaucoup lire les sagas familiales parce que contrairement aux apparences, aucune famille n'est parfaite … Aucune famille n'est dépourvu de petits secrets … Ce sont le genre d'oeuvres qui nous rappellent que la vie de famille n'est pas une douce romance. J'aime ce côté réel. D'ailleurs, à de nombreuses reprises, je me suis tellement laissé emporter par cette histoire que (l'espace de quelques secondes) j'étais convaincue que c'était une histoire vraie. Ce côté « histoire vraie » découle également de la présence de nombreux faits historiques. C'est l'alliance parfaite entre fiction et réalité. Et ce mélange est absolument divin !
J'ai beaucoup apprécié ce roman de par certaines similitudes avec mon ressenti lorsqu'adolescente j'ai du quitter mon île natale pour la France. Tout ce que Ruth expliquait de son île, j'aurais pu l'écrire et le décrire de la même façon. Peut-être est-ce parce que nos deux îles se ressemblent énormément. Sa reconstruction a également été mienne. Difficile parfois … Ruth m'a beaucoup touchée parce que je me suis complètement reconnue en elle.
Je ne suis pas (très) objective, puisque je ne connais pas encore « Les Déracinés », mais il me semble que Ruth est le personnage principal idéal pour cette saga familiale, qui me semble-t-il va continuer.
Le personnage d'Arturo m'a beaucoup plu lui aussi. Il est naïf et d'une grande sensibilité. Parfois, on a l'impression d'avoir affaire à un enfant. Lui aussi essaie de se construire malgré les difficultés. J'aurais toutefois apprécié que son secret soit plus difficile à deviner. Ça aurait apporté une petite touche de suspens à un roman qui n'en a pour ainsi dire aucun. Ce roman, à mes yeux, est basé sur l'amour du soi et de l'évolution. Parce que Ruth et Arturo, pour avancer, doivent apprendre à s'accepter. Accepter ce qu'ils sont, ce qu'ils étaient, ainsi que leur histoire familiale. C'est un bond vers le monde adulte. Un pas qui les éloigne de l'insouciance de l'enfance.
Le style d'écriture de l'auteur, qui est un style très moderne, très frais et très digeste, me parle énormément. Sans trop en faire, elle parvient à nous faire passer des émotions. Il n'y a pas de sur-jeu. C'est juste.
C'est un roman imposant … mais quand on aime on le trouve trop court. Les chapitres sont relativement courts ce qui nous permet de ne pas être frustré lorsqu'on doit arrêter notre lecture (à contre-coeur). C'est une très belle découverte et une très belle rencontre avec une auteure qui restera parmi mes préférés. J'ai hâte, à présent, de lire « Les Déracinés ».
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Le précédent livre de Catherine Bardon était un coup de coeur. Je l'avais choisi suite à une chronique de Gérard Collard. On suivait Almah et Wilhem à partir de leur rencontre jusqu'à leur exil forcé en République Dominicaine à cause de la seconde guerre mondiale. C'est une fresque familiale qui mêle tout un tas de personnages au fur et à mesure de la grande Histoire.

Dans ce nouveau livre (qui est une suite mais peut se lire indépendamment), on va suivre toujours Almah mais surtout sa fille Ruth.
Ruth a décidé de partir aux États Unis pour réaliser mais surtout celui de son père : devenir journaliste.
Cependant cela ne sera pas aussi simple car elle est aussi en plein quête d'identité. Elle appartient à la génération d'après la Shoah. Ces parents sont juifs autrichiens, elle est dominicaine partie vivre aux États Unis et elle a de la famille partout dans le monde.
Dans ce livre Ruth va apprendre à se construire et à trouver son identité. Au même moment, son pays de naissance va subir une guerre civile dans laquelle sa mère et son frère vont se retrouver confronter.

L'auteure nous raconte cette histoire sur cinq années. On alterne entre l'histoire de Ruth et celle d'Almah au gré des chapitres.
En lisant les premiers chapitres, je me suis rendue compte que les personnages m'avaient manqué depuis « Les Déracinés ». C'est ainsi que j'ai compris à quel point ils sont attachants. de plus l'auteure dans sa manière d'écrire nous mets au plus près d'eux et nous fait ressentir ce qu'ils ressentent. On se sent donc automatiquement très proche.

Mais le personnage qui m'a le plus bouleversé et marqué c'est bien Ruth. J'ai aimé la voir grandir dans ce nouveau monde qui s'offre à elle. Au fur et à mesure des pages, elle prend de la puissance. Je me suis aussi beaucoup reconnue en elle. J'ai partagé ces moments de doutes car j'ai vécu exactement les mêmes pour les mêmes raisons (ou presque). Cette jeune femme m'a fasciné. Malgré les épreuves, elle reste debout et continue d'avancer. Elle a la chance d'être entouré de gens fantastiques qui répondent toujours présents quand elle a besoin.
Le personnage d'Arturo fait parti de ceux que j'ai beaucoup aimé. Il est un peu comme Ruth, il apprend à grandir et à évoluer dans un autre monde que le sien. de plus à travers ce personnage, on aborde une thématique très intéressante pour l'époque…mais je ne vous dirais rien sous peine de vous spoiler.
Quant au personnage d'Almah, elle reste égale à elle-même. C'est un roc, une boussole pour ceux de sa famille et de sa communauté. Elle a toujours cette énergie, cette force qui lui permet d'avancer quoi qu'il arrive. L'âge n'a pas de prise sur elle. Dans ce livre elle se découvre aussi un nouveau rôle…mais là non plus je ne dirais rien, pas de spoil. 😉

C'est un livre que j'ai lu avec beaucoup de plaisir. En plus de suivre ces personnages, on en apprend un peu plus sur l'Histoire et sur certains moments peu connus (du moins pour moi). C'est là que je suis admirative du talent de Catherine Bardon, elle a su ancrer son histoire dans la grande Histoire sans que cela paraisse étrange. Il y a une fluidité remarquable qui font qu'en même temps qu'on prend du plaisir à lire, on apprend aussi !
Les chapitres sont aussi très bien construits. A chaque fin de chapitre il se passe en général quelque chose qui font que vous avez envie d'enchaîner avec un autre.
Mais à un moment on se rapproche de la fin… J'avoue avoir essayé de repousser ce moment tellement je me sentais bien dans ce livre. Cependant l'auteure nous y prépare pendant plusieurs pages. Ainsi on ressent moins cette tristesse de les quitter tous.
Toutefois, mon petit doigt me dit qu'une suite se prépare !

Je ne peux que vous recommander ce livre qui fut pour moi un coup de coeur et un doux moment de lecture.
Lien : https://leslecturesdamandine..
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J'ai poursuivi avec enthousiasme la saga de Catherine Bardon, avec un second tome que j'ai tout autant apprécié que le premier.
L'Américaine va principalement s'attarder sur le destin de Ruth, la fille d'Almah et Wilhem, qui quitte sa République dominicaine natale pour poursuivre ses études à New York.
Les thèmes abordés sont dans la continuité de ceux des Déracinés : des questionnements sur l'identité, le passé, le poids de l'Histoire avec un grand H sur les histoires individuelles, les choix qui définissent une vie. Et encore une fois, un tome passionnant historiquement parlant, puisque, se situant dans les années 60, sont abordés les grands événements et bouleversements qui ont marqués les Etats-Unis, mais aussi toute l'histoire politique de la République dominicaine.
Forcément, l'attachement aux personnages se renforce avec cette suite captivante et j'ai à présent hâte de me plonger dans le 3e tome !
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Quel plaisir de suivre l'évolution des personnages de Les Déracinés. le premier tome suivait principalement Almah et Wilhem. Nous voici désormais aux États-Unis dans les années 60, Ruth, leur fille née en République dominicaine va y poursuivre des études de journalisme, comme son père. le roman alterne des chapitres où Ruth nous raconte son histoire à la première personne du singulier et des chapitres de la vie d'Almah en République dominicaine.
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Très gros coup de coeur pour ce roman, que j'ai lu (presque) par hasard.
Un concours sur Facebook, un coup d'oeil rapide au résumé (de toutes façons, je ne gagne jamais les concours ;-) ) j'oublie, et quelques jours plus tard, ce superbe roman dans ma boîte aux lettres.

C'est la suite de Les Déracinés, mais ça ne m'a jamais gênée de ne pas l'avoir lu. Personnages et situations sont bien repris quand c'est nécessaire.
Par contre, je suppose que j'aurais eu une lecture un peu différente si je connaissais le volume précédent. Et surtout, ça m'a donné une grande envie de le lire !

1961 Ruth Rosenheck, vingt et un ans, se résout à contrecoeur à quitter son pays, la République dominicaine, où la vie devient très difficile en pleine dictature.
Elle part pour New York, tenter de vivre son rêve d'être journaliste. Ce choix n'est pas anodin : si ses parents, fuyant l'Autriche et la menace nazie, se sont réfugiés en République dominicaine, c'est à cause du refus des USA de les accueillir, bloqués à Ellis Island.
Encore sous le coup de la mort accidentelle de son père, elle refait "le voyage à l'envers", sur les traces de ses parents.
Une période de sa vie aux Etats-Unis, très loin de tout ce qu'elle connaissait jusque là, mais qui ne va pas résoudre toutes ses questions, bien au contraire.
Un passage en Israël aussi, car comment savoir si c'est là qu'est notre vie tant qu'on n'a pas essayé ?

J'ai tout aimé dans ce roman, l'écriture, les personnages, la traversée des grands événements, connus, ou moins.
La découverte d'un pays dont j'ignorais presque tout, l'Histoire de la République dominicaine, mais aussi la douce vie de ce petit pays, quand on arrive à se tenir loin des affrontements.
L'installation en Israël, avec ce qu'on en connait, et ce qu'est réellement la vie une fois installé.
Et bien sûr les Etats-Unis, New York dans la deuxième moitié du 20e siècle. Kennedy, la marche pour les droits civiques, les protestations contre la guerre du Vietnam ... Des épisodes dont j'entendais parler enfant, mais dont finalement on ne savait pas grand chose.
Et je retrouve ici Joséphine Baker qui a fait bien plus que recueillir des enfants du monde entier, (Les Milandes et les bananes, un peu tout ce que son nom m'évoquait !). Lu dans deux romans coup sur coup combien elle a été importante !
Les interrogations de Ruth, sa difficulté à se trouver un endroit où vivre.
Le personnage d'Arturo aussi, une étrange rencontre qui changera toute une vie.

J'ai aimé que, pendant qu'on suit Ruth, certains chapitres nous ramènent auprès de ses proches qu'elle a quittés. On voit la vie se dérouler sans elle, avec notamment un épisode très important pour sa mère, qui nous fait découvrir encore de précieux morceaux d'Histoire.
Curieusement, d'un chapitre à l'autre, ceux consacrés à Ruth passent du elle au je. C'est étonnant mais jamais dérangeant.

Je n'en finirais pas d'énumérer tout ce qui m'a plu dans ce roman, c'est vraiment un superbe moment de lecture.

Je remercie Peuple Libre - qui fut un temps Drôme Hebdo, avant de redevenir Peuple Libre, (et auquel je suis abonnée depuis tant d'années que je ne peux plus compter !!) pour ce chouette cadeau.
Et j'en profite pour dire que je suis souvent étonnée de leur choix du "livre de la semaine", j'y retrouve fréquemment des romans pour lesquels j'ai eu un coup de coeur, ce qui ne m'arrive presque jamais avec d'autres magazines.

Lien : https://livresjeunessejangel..
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La fresque des Déracinés a fleurit à Saint Domingue. L'américaine est la suite des Déracinés qui m'a tant étourdit il y a moins d'un an. Forcément j'étais impatiente de le lire. Ruth le premier bébé née dans le kibboutz a bien grandit. En 1961 à l'aube de sa vie adulte elle choisit de prendre son envol loin de ses racines loin de Sosua loin d'Almah sa mère. New -York sera sa terre d'accueil, l'appel mirifique du rêve Américain, mais aussi une manière de réaliser le rêve de son père, Wilhelm décédé qui lui manque tant…. Elle ajuste ses pas sur les pas de son père en sens inverse, lui qui s'était vu refuser l'accès aux Etats-Unis. Elle habite chez sa tante Myriam, poursuit des études de journalisme agrémentés d'un stage au Times. Partit en bateau, dès la traversée elle fait la rencontre d'Arturo qui bouleversera sa vie. Parfois l'éloignement permet de mieux se découvrir. Ruth est à ce moment de sa vie, en proie à ses questionnements. Qui est-elle? Une américaine d'adoption ? Une dominicaine fille d'autrichiens Juifs? Qui préfère parler espagnol? Une fille d'immigrés ? C'est le tourbillon et le doute qui la perturbent alors qu'elle n'est pas si bien acceptée à la fac loin de son pays qui lui manque. J'ai particulièrement apprécié la nostalgie égrainée des souvenirs d'enfance de Ruth à Sosua et retrouver la lumineuse et solaire Almah l'héroïne des Déracinés qui ne quitte pas Saint Domingue, malgré la guerre civile qui embrase le pays. Roman d'apprentissage porté par une plume si romanesque où respire la grande histoire des Etats-Unis qui se tricote ourdie dans le quotidien de Ruth: le discours de Martin Luther King, les hippies, la mort de Marilyn, les prémices du Vietnam. Les sixties…. Une atmosphère si réelle et captivante. Entre déceptions, et déconvenues Ruth se cherche, s'affirme, et devient une femme à la recherche de l'endroit où elle va construire sa vie: Israël et le kibboutz la tente. Je ne vous en dis pas plus lisez-le… Catherine Bardon explore avec talent dans ce deuxième opus, le thème de l'identité et de la transmission à travers une écriture foisonnante minutieusement étayée par les faits historiques qui en font sa signature.
Une saga touchante, attachante et ensoleillée qu'on a vite envie de retrouver...
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Quel plaisir de retrouver la plume de l'autrice que j'avais adorée dans Les déracinés !!
Ma seule angoisse en lisant ce tome 2 était de savoir si j'allais me souvenir de tous les personnages du tome 1 que j'ai lu il y a au moins 4 ans maintenant...Et au cas où vous seriez dans le même cas que moi, je vous rassure tout revient très vite en mémoire au fil des pages, enfin surtout si le tome 1 vous a passionné comme moi.

1961 : on suit Ruth, la fille de Wilhelm et Almah qui quitte sa République Dominicaine natale pour rejoindre New-York pour faire ses études de journalisme (et un peu aussi pour fuir son île qui a une vie politique plutôt chaotique...).

Le choc des cultures pour cette jeune fille juive, dont la famille a émigré en République Dominicaine pendant la Seconde Guerre Mondiale et qui se retrouve dans l'Amérique des années 60, entre les combats pour les droits civiques, l'assassinat de Kennedy, la guerre du Vietnam, le rock, les soirées avec son meilleur ami Arturo, l'éloignement de sa famille.
Ruth se cherche, est jeune et a du mal à trouver sa place, son identité, ses racines..elle se perd au milieu de toutes ces nouveautés.

On la suit à travers les États-Unis, Israël, la République Dominicaine, une lecture qui fait voyager, qui fait réfléchir aux difficultés des personnes qui doivent s'exiler et surtout une incroyable re-découverte de l'histoire de ces trois pays.

Prêts à découvrir New-York de 61 à 65, la vie dans les kibboutz et la folie du gouvernement de la République Dominicaine? Alors embarquement immédiat !!!
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