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EAN : 9781115091510
98 pages
BiblioBazaar (20/09/2009)
3.83/5   3 notes
Résumé :
EXTRAIT:

La Haine du soleil

Un soir, j’étais debout, auprès d’une fenêtre...
Contre la vitre en feu j’avais mon front songeur,
Et je voyais, là-bas, lentement disparaître
Un soleil embrumé qui mourait sans splendeur !
C’était un vieux soleil des derniers soirs d’automne,
Globe d’un rouge épais, de chaleur épuisé,
Qui ne faisait baisser le regard à personne,
Et qu’un aigle aurait méprisé !... >Voir plus
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Je vivais sans cœur, tu vivais sans flamme,
Incomplets, mais faits pour un sort plus beau ;
Tu pris de mes sens, je pris de ton âme,
Et tous deux ainsi nous nous partageâmes :
Mais c’est toi qui fis le meilleur cadeau !

Et j’aime tes bras… tes bras mieux qu’une aile ;
Car une aile, hélas ! sert à nous quitter :
L’ange ailé s’en va, lorsque Dieu l’appelle…
Tandis que des bras servent à rester !

Porte-Maillot, Jeudi Saint 1852.
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Dis-moi ce que tu sais… De ta pâleur livide,
Que des tempes jamais tes mains n’arracheront
Et qui semble couler d’une coupe homicide
Que le Destin railleur renversa sur ton front ;
De ton sourcil froncé, de l’effort de ton rire,
De ta voix qui nous ment, de ton œil qui se tait,
De tout ce qui nous trompe, hélas ! et qu’on admire,
Ah ! Fais-moi jaillir ton secret.
Dis tout ce que tu sais… Rêves, douleur et honte,
Désirs inassouvis par des baisers cuisants,
Nuits, combats, voluptés, souillures qu’on affronte
Dans l’infâme fureur des échevèlements !
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Treize ans.

Elle avait dix-neuf ans. Moi, treize. Elle était belle ;
Moi, laid. Indifférente, ? et moi je me tuais…
Rêveur sombre et brûlant, je me tuais pour elle.
Timide, concentré, fou, je m’exténuais…
Mes yeux noirs et battus faisaient peur à ma mère ;
Mon pâle front avait tout à coup des rougeurs
Qui me montaient du cœur comme un feu sort de terre !
Je croyais que j’avais deux cœurs.

Un n’était pas assez pour elle. Ma poitrine
Semblait sous ces deux cœurs devoir un jour s’ouvrir
Et les jeter tous deux sous sa fière bottine,
Pour qu’elle pût fouler mieux aux pieds son martyr !

Ô de la puberté la terrible démence !
Qui ne les connut pas, ces amours de treize ans ?
Solfatares du cœur qui brûlent en silence,
Embrasements, étouffements !

Je passais tous mes jours à ne regarder qu’elle…
Et le soir, mes deux yeux, fermés comme deux bras,
L’emportaient, pour ma nuit, au fond de leur prunelle…
Ah ! le regard fait tout, quand le cœur n’ose pas !
Le regard, cet oseur et ce lâche, en ses fièvres,
Sculpte le corps aimé sous la robe, à l’écart…
Notre cœur, nos deux mains, et surtout nos deux lèvres,
Nous les mettons dans un regard !

Mais un jour je les mis ailleurs… et dans ma vie,
Coup de foudre reçu n’a fumé plus longtemps !
C’est quand elle me dit : « Cousin, je vous en prie… »
Car nous étions tous deux familiers et parents ;
Car ce premier amour, dont la marque nous reste
Comme l’entaille, hélas ! du carcan reste au cou,
Il semble que le Diable y mêle un goût d’inceste
Pour qu’il soit plus ivre et plus fou !

Et c’était un : « Je veux ! » que ce : « Je vous en prie !
Allons voir le cheval que vous dressez pour moi… »
Elle entra hardiment dans la haute écurie,
Et moi, je l’y suivis, troublé d’un vague effroi…
Nous étions seuls ; l’endroit était grand et plein d’ombre,
Et le cheval, sellé comme pour un départ,
Ardent au râtelier, piaffait dans la pénombre…
? Mes deux lèvres dans mon regard

Se collaient à son corps, ? son corps, ma frénésie !
Arrêté devant moi, cambré, voluptueux,
Qui ne se doutait pas que j’épuisais ma vie
Sur ses contours, étreints et mangés par mes yeux !
Elle avait du matin sa robe blanche et verte,
Et sa tête était nue, et ses forts cheveux noirs
Tordus, tassés, lissés sans une boucle ouverte,
Avaient des lueurs de miroirs !

Elle se retourna : « Mon cousin », me dit-elle
Simplement, ? de ce ton qui nous fait tant de mal !
« Vous n’êtes pas assez fort pour me mettre en selle ?… »
Je ne répondis point, ? mais la mis à cheval

D’un seul bond !… avec la rapidité du rêve,
Et, ceignant ses jarrets de mes bras éperdus,
Je lui dis, enivré du fardeau que j’enlève :
« Pourquoi ne pesez-vous pas plus ? »

Car on n’a jamais trop de la femme qu’on aime
Sur le cœur, ? dans les bras, ? partout, ? et l’on voudrait
Souvent mourir pâmé… pâmé sous le poids même
De ce cors, dense et chaud, qui nous écraserait !
Je la tenais toujours sous ses jarrets ; ? la selle
Avait reçu ce poids qui m’en rendait jaloux,
Et je la regardais, dans mon ivresse d’elle,
Ma bouche effleurant ses genoux ;

Ma bouche qui séchait de désir, folle, avide…
Mais Elle, indifférente en sa tranquillité,
Tendait rêveusement les rênes de la bride,
Callipyge superbe, assise de côté ! ?
Tombant sur moi de haut, en renversant leur flamme,
Ses yeux noirs, très couverts par ses cils noirs baissés,
Me brûlaient jusqu’au sang, jusqu’aux os, jusqu’à l’âme,
Sans que je leur criasse : « Assez ! »

Et le désir, martyre à la fois et délice,
Me couvrait de ses longs frissons interrompus ;
Et j’éprouvais alors cet étrange supplice
De l’homme qui peut tout… et pourtant n’en peut plus !
A tenir sur mes bras sa cuisse rebondie,
Ma tête s’en allait, ? tournoyait, ? j’étais fou !
Et j’osai lui planter un baiser… d’incendie
Sur la rondeur de son genou !

Et ce baiser la fit crier comme une flamme
Qui l’eût mordue au cœur, au sein, au flanc, partout !
Et ce baiser tombé sur un genou de femme
Par la robe voilé, puis ce cri… ce fut tout !
Ce fut tout ce jour-là. ? Rigide sur sa selle,
Elle avait pris mon front et avait écarté
De ses tranquilles mains, ce front, ce front plein d’elle,
Rebelle qu’elle avait dompté !

Et ce fut tout depuis, ? et toujours. Notre vie
S’en alla bifurquant par des chemins divers.
Peut-être elle oublia, cet instant de folie,
Où de la voir ainsi mit mon âme à l’envers !

Elle oublia. Moi, non. Et nulle de ces femmes
Qui, depuis, m’ont le mieux passé les bras au cou,
N’arracha de ma lèvre, avec sa lèvre en flammes,
L’impression de ce genou !
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Le Cid.

Un soir, dans la Sierra, passait Campéador.
Sur sa cuirasse d’or le soleil mirait l’or
Des derniers flamboiements d’une soirée ardente
Et semblait du héros la splendeur flamboyante !
Il n’était qu’or partout, du cimier aux talons.
L’or des cuissards froissait l’or des caparaçons.
Des rubis grenadins faisaient feu sur son casque,
Mais ses yeux en faisaient plus encor sous son masque…
Superbe, et de loisir, il allait sans pareil,
Et n’ayant rien à battre, il battait le Soleil !

Et les pâtres perchés aux rampes des montagnes
Se le montraient flambant, au loin dans les campagnes,
Comme une tour de feu, ce grand cavalier d’or,
Et disaient : « C’est saint Jacque ou bien Campéador ! »

Confondant tous les deux dans une même gloire,
L’un pour mieux l’admirer, l’autre pour mieux y croire !

Or, comme il passait là, magnifique et puissant,
Et calme, et grave, et lent, le radieux passant
Entendit dans le creux d’un ravin solitaire
Une voix qui semblait, triste, sortir de terre :
Et c’était, étendu sur le sol, un lépreux,
Une immondice humaine, un monstre, un être affreux,
Dont l’aspect fit lever tout droit dans la poussière,
Les deux pieds du cheval se dressant en arrière,
S’ils touchaient à cet être, en resteraient souillés,
Comme s’il eût compris que les fers de ses pieds,
Et qu’il ne pourrait plus en essuyer la fange !

Cependant le héros, dans sa splendeur d’Archange,
Inclinant son panache éclatant, aperçut
Le hideux malandrin, sale et vil, le rebut
Du haut de son cheval cabré, comme d’un trône,
Du monde ; — il lui tendit noblement son aumône
A ce lépreux impur, contagieux maudit,
Qui la lui demandait au nom de Jésus-Christ.
C’est alors qu’on put voir une chose touchante :
Allongeant vers le Cid sa main pulvérulente,

Le lépreux accroupi se mit sur ses genoux,
Surpris — le repoussé ! — de voir un homme doux
Ne pas montrer l’horreur qu’inspirait sa présence
Et ne pas l’écarter du bois dur de sa lance ;
Et touché dans le cœur de voir cette pitié,
Il osa, lui, le vil, l’affreux, l’humilié,
Dans un de ces élans plus forts que la nature,
Au gantelet d’acier coller sa bouche impure.

Le malheureux savait qu’il pouvait appuyer,
Sans lui donner son mal, sur le brillant acier,
Le mouiller de sa lèvre, y traîner son haleine.
Lui, qui n’avait jamais baisé de main humaine,
Et qui donnait la mort d’un seul attouchement,
Vautra son front dartreux sur l’acier de ce gant.
Et le Cid le laissa très tranquillement faire,
Sans dédain, sans dégoût, sans haine, sans colère.
Immobile, il restait le grand Campéador !
Que pouvait-il penser sous le grillage d’or
De son casque en rubis, quand il vit cette audace ?
Quel sentiment passa sous l’or de sa cuirasse ?
Mais il fixa longtemps le lépreux, — puis, soudain,
Il arracha son gant et lui donna sa main.
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La Maîtresse rousse.

Je pris pour maître, un jour, une rude maîtresse,
Plus fauve qu’un jaguar, plus rousse qu’un lion !
Je l’aimais ardemment, âprement, sans tendresse,
Avec possession plus qu’adoration !
C’était ma rage, à moi ! la dernière folie
Qui saisit, ? quand, touché par l’âge et le malheur,
On sent au fond de soi la jeunesse finie…
Car le soleil des jours monte encor dans la vie,
Qu’il s’en va baissant dans le cœur !

Je l’aimais et jamais je n’avais assez d’elle !
Je lui disais : « Démon des dernières amours,
Salamandre d’enfer, à l’ivresse mortelle,
Quand les cœurs sont si froids, embrase-moi toujours !

Verse-moi dans tes feux les feux que je regrette,
Ces beaux feux qu’autrefois j’allumais d’un regard !
Rajeunis le rêveur, réchauffe le poète,
Et, puisqu’il faut mourir, que je meure, ô Fillette !
Sous tes morsures de jaguar ! »

Alors je la prenais, dans son corset de verre,
Et sur ma lèvre en feu, qu’elle enflammait encor,
J’aimais à la pencher, coupe ardente et légère,
Cette rousse beauté, ce poison dans de l’or !
Et c’étaient des baisers !… Jamais, jamais vampire
Ne suça d’une enfant le cou charmant et frais
Comme moi je suçais, ô ma rousse hétaïre,
La lèvre de cristal où buvait mon délire
Et sur laquelle tu brûlais !

Et je sentais alors ta foudroyante haleine
Qui passait dans la mienne et, tombant dans mon cœur,
Y redoublait la vie, en effaçait la peine,
Et pour quelques instants en ravivait l’ardeur !

Alors, Fille de Feu, maîtresse sans rivale,
J’aimais à me sentir incendié par toi
Et voulais m’endormir, l’air joyeux, le front pâle,
Sur un bûcher brillant, comme Sardanapale,
Et le bûcher était en moi !

« Ah ! du moins celle-là sait nous rester fidèle, ?
Me disais-je, ? et la main la retrouve toujours,
Toujours prête à qui l’aime et vit altéré d’elle,
Et veut dans son amour perdre tous ses amours ! »
Un jour elles s’en vont, nos plus chères maîtresses ;
Par elles, de l’Oubli nous buvons le poison,
Tandis que cette Rousse, indomptable aux caresses,
Peut nous tuer aussi, ? mais à force d’ivresses,
Et non pas par la trahison !

Et je la préférais, féroce, mais sincère,
A ces douces beautés, au sourire trompeur,
Payant les cœurs loyaux d’un amour de faussaire !…
Je savais sur quel cœur je dormais sur son cœur !

L’or qu’elle me versait et qui dorait ma vie,
Soleillant dans ma coupe, était un vrai trésor !
Aussi ce n’était pas pour le temps d’une orgie,
Mais pour l’éternité, que je l’avais choisie :
Ma compagne jusqu’à la mort !

Et toujours agrafée à moi comme une esclave,
Car le tyran se rive aux fers qu’il fait porter,
Je l’emportais partout dans son flacon de lave,
Ma topaze de feu, toujours près d’éclater !
Je ressentais pour elle un amour de corsaire,
Un amour de sauvage, effréné, fol, ardent !
Cet amour qu’Hégésippe avait, dans sa misère,
Qui nous tient lieu de tout, quand la vie est amère,
Et qui fit mourir Sheridan !

Et c’était un amour toujours plus implacable,
Toujours plus dévorant, toujours plus insensé !
C’était comme la soif, la soif inexorable
Qu’allumait autrefois le philtre de Circé.

Je te reconnaissais, voluptueux supplice !
Quand l’homme cherche, hélas ! dans ses maux oubliés,
De l’abrutissement le monstrueux délice…
Et n’est ? Circé ! ? jamais assez, à son caprice,
La Bête qui lèche tes pieds !

Pauvre amour, ? le dernier, ? que les heureux du monde,
Dans leur dégoût hautain, s’amusent à flétrir,
Mais que doit excuser toute âme un peu profonde
Et qu’un Dieu de bonté ne voudra point punir !
Pour bien apprécier sa douceur mensongère,
Il faudrait, quand tout brille au plafond du banquet,
Avoir caché ses yeux dans l’ombre de son verre
Et pleuré dans cette ombre, – et bu la larme amère
Qui tombait et qui s’y fondait !

Un soir je la buvais, cette larme, en silence…
Et, replongeant ma lèvre entre tes lèvres d’or,
Je venais de reprendre, ô ma sombre Démence !
L’ironie, et l’ivresse, et du courage encor !

L’Esprit ? l’Aigle vengeur qui plane sur la vie ?
Revenait à ma lèvre, à son sanglant perchoir…
J’allais recommencer mes accès de folie
Et rire de nouveau du rire qui défie…
Quand une femme, en corset noir,

Une femme… Je crus que c’était une femme,
Mais depuis… Ah ! j’ai vu combien je me trompais,
Et que c’était un Ange, et que c’était une âme,
De rafraîchissement, de lumière et de paix !
Au milieu de nous tous, charmante solitaire,
Elle avait les yeux pleins de toutes les pitiés.
Elle prit ses gants blancs et les mit dans mon verre,
Et me dit en riant, de sa voix douce et claire
« Je ne veux plus que vous buviez ! »

Et ce simple mot-là décida de ma vie,
Et fut le coup de Dieu qui changea mon destin.
Et quand elle le dit, sûre d’être obéie,
Sa main vint chastement s’appuyer sur ma main.

Et, depuis ce temps-là, j’allai chercher l’ivresse
Ailleurs… que dans la coupe où bouillait ton poison,
Sorcière abandonnée ! ô ma Rousse Maîtresse !!!
Bel exemple de plus que Dieu dans sa sagesse,
Mit l’ange au-dessus du démon !
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