Après m'être familiarisée avec une oeuvre de
Mary Balogh "Un moment de pure magie" il y a à présent une année, je me suis décidée à attaquer la saga de "La famille des Huxtable". Ma première expérience avec cette auteur m'ayant laissé un ressenti quelque peu mitigé j'ai tout de même décidé de lui laisser encore une chance car une oeuvre diffère d'une autre, il vaut mieux donc ne pas juger une romancière sur un seul roman.
Trockbridge, petit village situé en pleine campagne Anglaise abrite en son sein la Famille Huxtable. Petite fratrie orpheline de trois soeurs et un frère régie par leur soeur ainée Margaret. Leur vie basculera lors de l'arrivée du Vicomte Lyngate dans leur petite bourgade. Ce dernier est venu leur annoncer que le jeune Stephen a hérité du titre de comte Merton suite à la mort de son prédécesseur et se doit de l'accompagner à Londres afin d'être formé quant à son nouveau rôle. Cependant Elliott Wallace, Vicomte de Lyngate n'avait pas anticiper que le jeune homme désirerait emmener avec lui ses trois soeurs. Un véritable cauchemar pour Elliott devant se retrouver avec le quadruple de travail, former 3 campagnardes en plus du jeune Merton? Impossible! Préparer le jeune Stephen et transformer les trois jeunes femmes dans les temps afin de les mettre sur le marché du mariage, que de travail en perspective à moins qu'Elliott n'épouse l'ainé des Huxtable et la laisse s'occuper de ses soeurs. Pour lui il est grand temps de se ranger et de concevoir un héritier, pourquoi pas, de plus Margaret est assez belle, intelligente, apprend vite et surtout, Elliott ne fait pas partie de ses pauvres romantiques et utopistes croyant en l'amour, contracter un mariage en étant dépourvu n'est pas plus mal. le Vicomte n'avait cependant pas prévu qu'il serait pris de vitesse et se verrait demander en mariage par la soeur cadette, Vanessa.
Premier constat se révélant ici hélas identique à la précédente oeuvre de
Mary Balogh, malgré une romance ayant eu la fraicheur et l'originalité de prendre à revers les poncifs du romantisme habituel, j'ai encore peiné à être transportée par le couple Vanessa et Elliott. Malgré le réalisme décris par la romancière concernant la naissance et l'évolution de ce duo j'ai retrouvé les même défauts que précédemment. Les personnalités ont été à mes yeux trop fades, manquant de charisme mais surtout d'une étincelle. Je suis tout de même parvenue à m'attacher à tout ce petit monde que cela soit le jeune comte Stephen, ses deux soeurs Margaret et Katherine sans oublier le cousin Constantin qui, malgré sa réputation scandaleuse et tous les maux lui étant reprochés a su montrer un visage très humain, une personnalité assez mystérieuse et ambigu n'ayant pas dis son dernier mot et promettant beaucoup dans le tome lui étant consacré.
Que dire du vilain petit canard, Vanessa. Cette jeune femme m'a assez souvent fait sourire de part sa joie de vivre et de sa façon de tout relativiser pour en tirer le meilleur. Sa demande en mariage a été un passage tout bonnement excellent ne serait-ce que pour imaginer les réactions d'un Elliott totalement dépassé par ce petit bout de femme avant-gardiste. L'auteur nous fera également découvrir le pourquoi de cette personnalité atypique et, en grattant le verni une facette assez sombre et triste émergera. Quant au Vicomte Lyngate j'ai eu beaucoup plus de mal à l'apprécier. Cet homme hautain, amer, assez froid, arrogant et suffisant évoluera au contact de son épouse et apprendra les subtiles nuances du mot aimer. L'auteur est parvenue de part l'avancée de l'histoire et la découverte du passé pleines d'illusions et d'un idéalisme balayé violemment à rendre le personnage d'Elliott très touchant et finalement attachant au même titre que Vanessa.
Un roman certes pas transcendant ni inoubliable mais dont l'histoire a eu le mérite d'être réaliste. Ici point de romance mièvre mais juste. le coup de foudre au premier regard n'aura pas sa place et, d'ailleurs, Vanessa et Elliott ne s'apprécieront pas dès leur première rencontre, elle le trouvant condescendant et détestablement et ce dernier n'appréciant pas le physique de la jeune femme et encore moins son caractère, ses habitudes à se mêler des affaires des autres et de donner son avis. Deux caractères radicalement opposés nous offrant, au passage des moments pourvus d'un humour assez subtilement distillé nous faisant esquisser quelques sourires.
à présent verdict! Un roman qui a su me divertir sans toutefois me laisser des souvenirs impérissables. La plume de
Mary Balogh est toujours aussi agréable mais il me manque cependant un élément primordial pour m'encrer fermement dans ce monde et parvenir à me faire rêver...