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EAN : 9782080208613
286 pages
Flammarion (10/03/2021)
4.28/5   142 notes
Résumé :
Un manifeste féministe pour larguer les amarres.

Pendant qu’Ulysse parcourt le monde et enchaîne les exploits, Pénélope demeure immobile, tisse et détisse son ouvrage, restant au passage fidèle à son époux. Quand l’homme part, la femme attend son retour. Les femmes étant historiquement des êtres captifs, le voyage est l’un des moyens les plus symboliques pour qu’elles s’affranchissent de leur condition. S’inspirant des histoires vraies de la littératu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (34) Voir plus Ajouter une critique
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Par l'intermédiaire de considérations générales, de nombreux exemples de voyageuses célèbres, et de son expérience personnelle, Lucie Azema dresse un panorama du voyage au féminin au fil des siècles : ce qu'il est ; ce qui l'empêche ; ce qu'il pourrait devenir libéré du patriarcat.

Pour ce faire, l'ouvrage décrit et analyse, dans une première partie intitulée « Être libre de voyager », la difficulté faite aux femmes de voyager en solo, notamment du fait des jugements, principalement masculins, mais pas seulement, effectués sur ce choix considéré comme contre-nature. Difficulté en raison du statut même de la femme au sein de la société, incitée à attendre, comme Pénélope, que son Ulysse rentre de ses multiples aventures, en restant bien sagement à la maison. Incitation inculquée dès l'enfance dans les rôles indus à chaque genre, parfaitement présentés par exemple par Simone de Beauvoir dans son Deuxième sexe, et repris ici par l'autrice. Jugements en ce que la femme, du fait de ce statut, n'est pas considérée comme une femme « normale » – elle est forcément folle, de mauvaises moeurs -, lorsqu'elle décide de partir seule, comme le montrent les expériences de nombreuses voyageuses racontées et citées au fil de l'analyse : ainsi d'Alexandra David-Néel , de Nellie Bly, ou de Gloria Steinem, pour n'en citer que quelques-unes. C'est pour ces raisons que la femme, bien souvent, ne voyage pas seule, et que les récits de voyage masculins, empreints d'un regard autocentré d'homme blanc, qui ne s'ouvre que peu à ce qui l'entoure véritablement dans la découverte de nouvelles contrées, profondément misogyne, et parfois même terriblement sexualisé, se sont au contraire multipliés au fil du temps, pour nous décrire un monde de manière extrêmement partiale.

Après avoir présenté cet état de fait quant au voyage au féminin, l'ouvrage de Lucie Azema montre, dans une deuxième partie intitulée « Être libre pour voyager », comment il est possible, pour chaque femme, de dépasser ces jugements imposés afin de se libérer des carcans qui l'empêchent de voyager comme elle l'entend, mais plus encore de se construire, en tant que femme, au-delà même du voyage, dans son rapport au monde qui l'entoure et à la maternité, comme elle l'entend également. L'autrice partage alors plus concrètement son expérience qui l'a fait voyager et vivre dans plusieurs pays comme l'Inde, ou encore l'Iran. de cette expérience, qui lui a apporté et lui apporte encore beaucoup, elle présente ce qui lui a permis de se libérer elle-même en tant que femme, de se construire en tant qu'être libre de ses choix, en dehors de tout déterminisme générique qui l'obligerait à rester, comme Pénélope, à attendre sagement qu'Ulysse se décide enfin à rentrer à la maison.

Les femmes aussi sont du voyage est un ouvrage que j'ai dans l'ensemble apprécié : riche en exemples tout à fait pertinents, d'une argumentation tout aussi pertinente, ainsi que d'une plume d'une grande qualité qui se laisse lire avec fluidité et intérêt, il permet de bien mettre en lumière un autre carcan imposé aux femmes, celui du voyage – ce que j'ai personnellement connu, même si pour de brèves incursions en solo de quelques semaines.

Je remercie les éditions Flammarion et la Masse Critique de Babelio de m'avoir permis de le découvrir en avant-première : la publication est prévue pour le 10 mars.
Lien : https://lartetletreblog.com/..
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Il existe deux sortes de rapport entre humains. Des rapports de domination, ou bien des rencontres. Les voyages sont donc de deux natures.
Les voyages de "découverte", d'exploration, de colonisation, ont été le plus souvent menés par des hommes, produisant un discours supposé neutre, mais tissé serré de préjugés, de sarcasmes, et surtout destiné à valider une vision du monde invariable et très sexualisée. Les récits de leurs aventures invisibilisent totalement les serviteurs, les boys, les sherpas, et les femmes chargées de la nourriture ou de l'entretien. Ils furent et sont pourtant intégralement partie du voyage et sans eux, nos valeureux explorateurs ne seraient pas allés bien loin.
Et il y a les voyages de rencontre de l'Autre, tous ceux qui ne sont pas nous. Ces voyages pour lesquels il faut être libre par rapport aux préjugés, aux conventions, aux avertissements. aux peurs. Liberté intérieure tout autant qu'économique.
L'analyse du voyage d'un point de vue féministe permet non seulement de remettre quelques pendules à l'heure ou quelques points sur les i, mais aussi de revisiter les aspects fondamentaux de la liberté et de l'égalité, ce que voyager veut dire pour les femmes, quelle que soit leur origine et leur condition. Car les femmes ont toujours voyagé, accompagnant les voyageurs bien sûr, mais aussi de leur propre chef. Nombreuses celles qui ont acquis leur émancipation par le départ, soit pour échapper à une condition féminine vouée à l'attente, à la passivité et au mariage, soit pour rester vivante, tout simplement.
Lucie Azéma voyageuse invétérée, rend hommage aux nombreuses aventurières de l'histoire, qui l'ont été surtout parce qu'elles sont suivi leur propre voie. Elle nous conduit à reconsidérer nos peurs, les risques réels encourus, et en tout état de cause, à sortir de chez nous ne serait-ce que pour flâner, là où c'est possible, pour occuper l'espace public.
Voilà qui m'a donné envie de lire Alexandra David-Neel, Ella Maillart, Isabelle Eberhardt et bien d'autres, c'est-à-dire quasiment tous les ouvrages cités dans les notes.
Un essai passionnant qui se lit comme un roman d'aventures.
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L'objet de ce merveilleux et essentiel essai est double et enchevêtré : les multiples manières dont le virilisme a entravé, disqualifié, invisibilisé les voyages des femmes et leurs récits d'aventures, et la façon dont ceux-ci (voyages et récits) leur permettent, par la déconstruction nécessaire du système de domination de l'espace, du mouvement, et de l'autre, d'accéder à l'une des formes les plus complètes et auto-réalisatrices d'émancipation. Pensé dans une structure impeccable, sourcé par une multitude de références diverses qui dépassent les ouvrages attendus (récents et anciens) du féminisme ainsi que les classiques de la littérature de voyage (masculins et féminins) et qui permettent de découvrir des voyageuses peu connues, travesties ou non, servi par une plume aussi précise qu'élégante qui ne cède pas à la facilité du lyrisme (sur le voyage), du pamphlétisme (contre le sexisme) ni de l'hagiographie (sur les voyageuses), ce livre contient aussi des pages dans sa pars construens qui ne se privent pas de relater les expériences et les ressentis de l'écrivaine-voyageuse autrice, en particulier en Iran. La force d'une démonstration se mesure parfois à l'évidence, après coup, de la thèse démontrée : oui, il paraît évident que les mécanismes de domination sexiste qui empêchent les femmes de s'approprier le voyage et sa narration sont identiques à ceux qui conduisent à la colonisation ; il suffit de remarquer la consanguinité entre voyageurs-explorateurs et colonisateurs. Oui, ces mécanismes, malgré toutes leurs formes et leur violence, n'ont pu empêcher entièrement les femmes de ruser afin de voyager, parfois en se faisant passer pour des hommes, souvent dans des positions d'insoumission et de rébellion radicale, comme la piraterie, qui au demeurant leur ont apporté un surcroît de liberté et d'autonomie. Cette radicalité a pu être acceptée dans la mesure de son caractère exceptionnel. Oui, la remise en question de la place assignée (le rôle de Pénélope) par rapport au voyage s'accompagne d'une prodigieuse créativité vis-à-vis d'autres assignations relatives à la féminité, notamment dans les domaines de la sexualité et de la maternité. Aussi, le voyage devient-il un emblème outre qu'un moyen de la réalisation de soi. Il libère un tout autre horizon de compréhension de soi, d'autrui, de l'espace géographique et environnemental.


Table :

Partie I : Être libre de voyager :

1 – Une fabrique de la masculinité :
1.1. Prouver ; 1.2. Exclure ; 1.3. Mentir

2 – Voyage en misogynie :
2.1. le masculin neutre ; 2.2. Éternelles mineures ; 2.3. La peureuse et la putain

3 – Porno tropiques :
3.1. Femmes fétichisées ; 3.2. Territoires érotisés ; 3.3. Touristes sexuels

4 – Décoloniser le voyage :
4.1. L'invention de l'autre ; 4.2. Explorations renversées.

Partie II : Être libre pour voyager :

5 – La liberté en mouvement :
5.1. Séquestrées millénaires ; 5.2. le grand frisson ; 5.3. Flâneuses dans la ville

6 – S'appartenir :
6.1. Être seule, être libre ; 6.2. La liberté pour tout bagage ; 6.3. Accéder à sa « chambre à soi »

7 – Maternités vagabondes :
7.1. Être mère ou ne pas l'être ; 7.2. Maternité, paternité : de nouveaux continents à explorer ; 7.3. Un enfant dans les bagages

8 – (Re)predre sa place :
8.1. Suivre son intuition ; 8.2. Habiter le monde ; 8.3. Voler en éclats.
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Lucie Azema fait partie de la jeune génération d'écrivaines-voyageuses (ça existe ?) bercée par les récits des grands écrivains du voyage (London, Loti, Kérouac, ...), s'est lancé dans la grande aventure du voyage solo. Très difficile à admettre même au XXIème siècle où aventurière n'est pas le féminin d'aventurier.
Mais elle s'est vite aperçue que la place réservé aux femmes dans leurs récits est bien mince et bien souvent peu intéressante.
Les femmes voyageuses des siècles passés sont souvent tombées dans l'oubli. Avec Les femmes aussi sont du voyage, Lucie Azema non seulement les sort de l'ombre, mais donne une autre vision du voyage, tout autant intérieur que lointain.

A lire - en voyage ou au coin du feu
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Dans la pensée collective, l'aventurier est celui qui a le goût du risque et de l'inconnu alors que l‘aventurière est une intrigante sans scrupules vivant d'expédients.
Avec cet essai très documenté, Lucie Azema traite de tout ce qui entrave l'envie de voyager chez les femmes. Elle dénonce une masculinité dominante dans le voyage et la transgression que représente, pour les femmes, le fait de partir.
Elle compare les valeurs sociales que le voyage représente dans nos sociétés où l'homme voyage pour acquérir indépendance et liberté, alors que la femme l'attend à la maison dans la passivité.
Pour le bien-pensant, un homme qui prend des risques prouve sa virilité, tandis qu'une telle femme fait preuve d'inconscience.
L'autrice traite également de la parentalité où les pères ont tous les droits et les mères tous les devoirs, avec des hommes qui s'allouent l'extérieur, tandis que les femmes sont cantonnées à l'intérieur.
Elle dénonce la mystification du mouvement Beat initié par Jack Kerouac, misogyne et homophobe, qui prône un entre-soi exclusivement masculin. Elle consacre aussi un chapitre édifiant au « tourisme sexuel » qui a motivé nombre d'hommes en quête d'exotisme, à voyager.
Toutes les grandes exploratrices sont citées, et les difficultés qu'elles ont rencontrées dans leurs périples sont analysées au regard des pays et des époques.
Avec cet essai, Lucie Azema nous offre une approche féministe du voyage et encourage les femmes qui se sentent une âme d'aventurière, à se libérer de l'asservissement de leur condition pour suivre leur nature profonde.
Il y a tellement de choses passionnantes dans ce livre que j'en suis ressortie grandie, sans aucun doute, mais chamboulée également d'être peut-être passée à côté de la vraie liberté.
Je suis sûre que ce livre contribuera à aider certaines femmes à franchir le pas vers leur indépendance et à se lancer dans le voyage, avec en tête cet indémodable slogan féministe : « Les petites filles sages vont au paradis, les autres vont où elles veulent ».
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critiques presse (1)
Bibliobs
19 avril 2021
Dans « Les femmes aussi sont du voyage », un essai déconfinant, Lucie Azema, jeune journaliste bourlingueuse, invite les femmes à larguer les amarres et à s’affranchir des clichés sexistes qui voudraient les retenir au foyer.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
On pense généralement que le voyage est une machine à dévoiler les secrets, en réalité, il ne fait que les entasser. Précisément car les mondes de l'imaginaire et du réel en sont pas tout à fait distincts : ils s'entretiennent et se nourrissent mutuellement. L'écueil ne réside pas dans le fait de rêver son voyage, mais dans celui qui consiste à se contenter de fantasmes. Plus on s'affranchit de ces derniers, plus la quête de l'ailleurs prend de sens , et plus le voyage devient le lieu de la rencontre - le lieu où l'identique et le distinct se réconcilie. Se plonger dans un univers étranger permet de chasser l'exotisme. Pour cela, la voyageuse (ou le voyageur) doit se lancer dans une quête effrénée, qui peut parfois s'étendre sur des décennies. Oubliez donc le Koh-i-Noor ou les butins des pirates enfouis : la vraie chasse du trésor est ailleurs. Où ? Dans les manuels de grammaire. De précieuses feuilles de route injustement négligées, alors qu'elles constituent la clé d'entrée dans toute langue, dans toute culture. Car étudier une grammaire, c'est craquer le code d'un pays, et tâtonner pour déchiffrer celui de ses voisins.
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La seule réalité projetée comme légitime et implacablement exacte est celle de l'homme. Et, plus précisément, de l'homme blanc. La voyageuse sera davantage accusée de partialité : ainsi lorsque Ella Maillart rentre de Russie, elle commence à écrire, à donner des conférences mais rapidement, la presse l'accuse de propagande pour les bolcheviks. "Non seulement c'était une insulte à mon désintéressement, mais après avoir vécu six mois de porridge et de pain noir en comptant chaque kopeck, l'amertume était grande de découvrir que les gens ne voulaient pas croire à l'indépendance de mes opinions" regrette-t-elle. Les écrivains masculins ont accaparé le territoire de l'authenticité : le regard féminin est sous-estimé, le regard masculin est surestimé.
(...)
Le regard que l'homme porte sur l'Autre - à savoir la femme et l'étranger- est, de manière inéluctable, subjectif. Le voyageur plaque sur les voyageuses les préjugés qui LUI sont propres, et liés à son identité à LUI ; mais c'est pourtant ELLES qu'il aliène. Sa légitimité à écrire sur les femmes tient en réalité au seul fait que LUI-MÊME n'en est pas UNE.

"Il faut enfin guérir d'être femme. Non pas d'être née femme, mais d'avoir été élevée femme dans un univers d'hommes, d'avoir vécu chaque étape et chaque acte de notre vie avec les yeux des hommes, selon les critères des hommes. Et ce n'est pas en continuant à lire les livres des hommes, à écouter ce qu'ils disent en notre nom ou pour notre bien depuis des siècles que nous pourrons guérir" relève Benoîte Groult.
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Avant de voyager, il a fallu, pour les femmes, commencer par sortir. Depuis longtemps, et contrairement aux idées reçues, celles qui n’appartenaient pas aux milieux aisés ont travaillé à l’extérieur, et ont eu à effectuer des déplacements fonctionnels (liés aux enfants, à l’approvisionnement du foyer en eau ou en nourriture, etc.). « Hier comme aujourd’hui, des millions de femmes – libres ou esclaves – accompagnent des besognes requérant des vertus viriles de force, d’endurance et de persévérance, comme d’aller chercher de l’eau seule, à des kilomètres de chez elle, la tirer du puits et la rapporter par dizaines de litres sur la tête, en bravant le vent, le sable ou la tempête2. », souligne Olivia Gazalé. En revanche, si ces déplacements supposent un mouvement intérieur/extérieur, ils ne permettent en aucun cas une sortie du rôle et de l’espace assigné au féminin – à savoir la sphère domestique. « Les portes du foyer se sont refermées sur elle : ce sera là toute sa part sur terre3 », écrit Beauvoir. Là se trouve son unique territoire. A fortiori, le voyage pour soi, le voyage-plaisir, oisif, a longtemps été refusé aux femmes.
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3. « Rêver et voyager, si tant est qu'il s'agisse de deux activités différentes, permet de se reconnecter à des émotions sauvages, à un désir primitif, archaïque et de donner suite à des intuitions nées durant l'enfance, dans les profondeurs non apprivoisées qui nous habitent, nous entraînant au-delà de ce que l'on aurait imaginé. Peu importe le genre, la classe, l'origine ethnique ou géographique, tout est amené à se confondre : voyager, c'est laisser place à la seule puissance sauvage qui vit dans le repli de nos feuillages intimes. » (p. 280)
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De même, en observant les clichés pris à l'étranger par les voyageurs français, on note que, plus le pays est riche et blanc, plus les photos d'enfants prises se font rares : de telles photographies sont très rarement prises en Allemagne ou en Angleterre par exemple ; alors que des destinations comme le Bénin, l'Inde, le Sénégal, ou le Cambodge enregistrent un grand nombre de photographies exotiques représentant des enfants.
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Vidéo de Lucie Azema
Lucie Azéma dénonce la vision masculine de l'aventure et du voyage, dans son tout premier livre : "Les femmes aussi sont du voyage". La journaliste signe un manifeste féministe pour inciter les femmes à larguer les amarres. TV 5 Info
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