J'ai retrouvé ce petit bijou derrière deux gros livres de l'auteur,
Paul Auster, et je l'ai relu avec grand plaisir. Dans
le Carnet rouge, Auster propose treize nouvelles, ou peut-être 13 récits, puisque le livre se clôt sur cette phrase : « Comme toute celles que j'ai rapportées dans ce carnet rouge, cette histoire est une histoire vraie ». Chaque histoire racontée à la première personne présente un hasard ou une coïncidence, et relate une tranche de vie curieuse, incongrue, drôle, inquiétante, voire tragique. Grâce au nom d'un cabinet d'avocat, à une tarte aux oignons bien malencontreusement brûlée, à l'arrivée inopinée d'un ami, à un blessé de guerre, à un orage, à un amour de jeunesse, à un accident, etc.,
Paul Auster nous entraîne dans diverses expériences qui lui sont arrivées ou qui sont arrivées à des proches. Il m'a semblé qu'on retrouvait dans ce recueil très bref (63 pages) un écho de ses romans, comme une petite « musique du hasard ». Cela devient particulièrement évident dans la treizième histoire où il est question d'une première erreur de numéro de téléphone qui servira de point de départ à Cité de verre, puis d'une deuxième erreur, qui cette fois laisse le narrateur et le lecteur tout aussi perplexes. du pur
Paul Auster, autrement dit un vrai bonheur.