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sur 755 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Tout commence par la mort du père. Un père absent, un père solitaire, un père « invisible ». Et son fils, Paul Auster, veut aller à sa rencontre, veut enfin le trouver. Difficile... Il nous relate tout ce qu'il sait de lui, ses manies, sa façon de marcher, de parler (ou de ne pas parler, plutôt), ses relations avec les autres. Il nous dévoile aussi, avec difficulté, la cause probable de son comportement étrange, un secret de famille horrible.
Sa prise de parole est difficile, oui. C'est étonnant pour un écrivain aussi talentueux que lui. Mais c'est compréhensible aussi, puisqu'il s'agit du très intime.
J'ai beaucoup aimé cette première partie intitulée «Portrait d'un homme invisible » , tout entière sincère et naturelle.

Par contre, la seconde partie, « le livre de la mémoire » m'a complètement déconcertée : la narration en je a fait place à celle à la 3e personne, et les personnages n'ont plus d'identité, ils s'appellent « A » (ici, ce A représente l'écrivain, en l'occurrence), S, T....Et je ne comprends vraiment pas où ce A veut en venir. Ce sont des réflexions décousues, de toutes sortes, mais où le thème de la mémoire revient continuellement. Même s'il fait preuve d'érudition, ce qui est très intéressant, je suis désolée de dire que j'ai abandonné, la rage au coeur. Peut-être y reviendrais-je un jour, quand mon taux de bienveillance sera au beau fixe. Ce n'était pas le moment pour moi d'opérer un recul sur les choses, sur Auster, sur moi-même.

Je ne conseille donc pas ce livre (très bon dans la 1e partie mais décousu dans la 2e) à ceux qui veulent faire connaissance avec l'univers austérien. Qu'ils se tournent plutôt vers des romans comme « Brooklyn Follies », « Invisible », « Moon palace », à la fois érudits, explosifs, sacrément sensés et très habiles.
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Ce livre est en deux parties. La première est captivante, l'auteur parle de son père décédé. La deuxième est plus biscornue, part dans tous les sens, ses origines (juif), de son rôle de père… de ses pensées diverses et variées.
J'ai fait ma curieuse, et sur Google, j'ai cherché, découvrir s'il était mort (on ne sait jamais) voir la tête de son fils et ce qu'il était devenu.
Et bien, je fus désenchantée, son fils Daniel est mort en avril 2022, retrouvé inconscient à Brooklyn, mort par overdose, de plus il était inculpé du meurtre d'homicide involontaire par overdose (également) de sa fille de 10 mois.
Alors ma lecture a était périlleuse, je dirais même douloureuse, parce qu'il traite de la peur de perdre son fils et que ce serait pour lui une deuxième mort. Ce roman parle aussi de ses peurs d'être père. de son passé, du futur avec son fils… Tout cela m'a fait mal pour lui, pour tous les parents qui perdent leurs enfants…
Je ne connaissais aucun ouvrage de Paul Auster avant celui-là, donc je pense que je me replongerais dans d'autres écrits…
Mais, j'ai un doute, je sais son histoire, une part de son parcours, néanmoins je me suis ennuyée, si je n'avais pas fouillé dans sa bibliographie, je n'aurais peut-être pas eu la force de finir la deuxième partie.

Bonne lecture !
Lien : https://angelscath.blogspot...
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Roman en deux parties. La première, que j'ai aimée, l'auteur parle de son père disparu. On croit connaître les proches, et… de lourds secrets de famille surgissent. C'est plein de sensibilité, de détails ! Par contre à la deuxième partie, je n'ai rien compris. Je l'ai trouvé décousue. Elle part dans tous les sens, impossible d'accrocher, impossible de reconnaître la plume de Paul Auster.
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J'ai été un peu dérouté par la lecture de ce diptyque qui comprend un récit suivi d'un essai. Dans la première partie, Paul Auster dresse le portrait de son père, personnage absent et insaisissable, dont la mort survenue assez tôt dans la vie de l'auteur, va déclencher ou débloquer l'envie d'écrire.
La deuxième partie - intitulée le Livre de la Mémoire - ressemble à un essai : Auster parle de lui à la troisième personne. Il y convoque ses aïeux, sa première femme, il met en scène son fils, il cite ses auteurs préférés (Descartes, Proust...), il commente le Livre de Jonas, les Mille et une Nuits, Pinocchio, et se livre à des réflexions philosophiques sur la vie, la mémoire, le hasard, l'amour... son père a totalement disparu de cette seconde partie.
J'ai bien compris qu'il y a une cohérence, une continuité entre la mort de son père et l'exhumation de la mémoire familiale ; mais la juxtaposition de deux genres aussi diamétralement opposés - le roman ou le récit et l'essai - dans un même livre ne m'a pas convaincu.
Car l'un donne simplement à voir quand l'autre cherche désespérément à convaincre.

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Je suis vraiment contente ! J'ai réussi à lire ce "roman" jusqu'au bout... Parce que, honnêtement, cette lecture n'était pas des plus faciles...Je suis allée voir un peu l'avis d'autres lecteurs, sur le site Babelio, et me voilà réconfortée : nombreux sont ceux qui partagent mon avis et sont sortis un peu déconcertés de leur lecture.
La première partie, même si elle est plutôt triste (l'auteur parle de son père, qui vient de mourir et de sa vie, distante) est plutôt agréable à lire.
Mais la seconde doit s'adresser à l'autre hémisphère de mon cerveau, celle qui fonctionne au ralenti. Pas qu'elle soit inintéressante ou mal écrite, mais vraiment complexe, peu structurée (dans ma compréhension ! Je suis certaine que l'auteur sait exactement quel chemin il prend pour se rendre exactement où il souhaite aller...). J'ai eu un peu de mal à le suivre... Même cette référence redondante à la baleine, dans "Pinocchio", qui pourtant a tout son sens, a fini par me lasser.
En revanche, l'allusion au conte des mille et une nuits a titillé ma curiosité, puisque cela fait longtemps maintenant que je remets à plus tard la lecture de ce conte... Et puis Anne Franck. Vermeer.
Ne rien oublier, et restituer.
Je crois qu'il y a une vraie profondeur dans ce texte, une quête. Celle de l'auteur, et, par rebond, celle du lecteur. Il faut juste ne pas se perdre en chemin...
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Ce bouquin me fait penser à la grande époque de Zidane, surtout la 1ere partie. Une précision chirurgicale, des gestes et écriture limpides, une beauté sur chaques mots utilisés, une partition rendue parfaite... Quand ce qui peut etre compliqué peut etre rendu d'une simplicité déconcertante... quand écrire sur son père peut être de l'art.... du Zizou Auster.
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Un livre dense que j'ai eu pour ma part assez de mal à finir : je n'avais pas l'intention de lire un essai sur la création, l'écriture, ou la découverte de "qui nous sommes dans ce monde" et je m'attendais donc à un roman plus fluide et divertissant, au lieu de quoi je suis restée plusieurs semaines le nez plus ou moins plongé dans ce livre en fonction de mes temps libres. Ceci étant, Paul Auster sait toujours retenir mon attention, même si je lui suis infidèle, car Paul Auster est un peu en chacun des poètes. Un mot encore, au sujet du titre. L'invention de la solitude n'est pas tant (pour moi) la solitude elle-même, mais ce qui arrive lorsqu'on la ressent : la solitude permet de se trouver, sans elle, trop de perturbations empêchent la création. L'écrivain doit donc POUVOIR être seul, se couper de ses origines ou de ses attaches pour commencer à créer, à INVENTER.
Lien : https://lecturesencontrepoin..
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La place du père, sa perte, son existence, la solitude malgré la présence de son propre fils... Ce n'est pas le premier roman où le père est le sujet de Paul Auster, où la mélancolie se dessine dans chacune des pages. J'ai davantage aimé la première partie que la seconde, que j'ai trouvé trop longue et redondante.
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