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3,98

sur 3150 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Emma, c'est l'histoire d'une jeune fille qui a la chance d'être jolie, riche, intelligente et d'avoir un père qui l'adore.
Elle gère le petit univers social du village de Highbury et tout l'intérêt du roman réside dans ce qui arrive quand ses amis ne réagissent pas comme elle l'entend.
Elle se transforme volontiers en « marieuse » et tente d'arranger une alliance pour sa protégée, Harriet Smith, avec deux candidats qui ne font pas du tout l'affaire et reste aveugle à leurs penchants réels.

J'ai assez peu de sympathie pour l'héroïne, prétentieuse et trop gâtée, par contre je me suis régalée à contempler le mode de vie des demeures anglaises, j'ai savouré les descriptions : service en argent, chevaux, apéritifs au salon, toilettes soignées pour les réceptions.
Emma est un roman, toujours élégant, souvent drôle, parfois moralisateur mais il est loin d'égaler pour moi « Orgueil et préjugé » ou « Raison et sentiments ».
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En 1878, fut donnée pour la première fois à Londres une opérette de Gilbert et Sullivan du nom de ‘'HMS Pinafore''(grosso modo : ‘'le cuirassé Bavoir''). Ce fut l'un des plus grands succès théâtraux de tous les temps. La pièce déchaina l'enthousiasme populaire, fut jouée des centaines de fois des deux côtés de l'Atlantique, et certaines de ses répliques devinrent les ‘'Luke, je suis ton père'' de leur temps. de quoi parlait-elle donc ? Des frontières invisibles entre classes sociales, et des incidences qu'elles ont sur l'amour et les mariages.

Le plus grand mérite de ‘'Emma'', c'est de nous plonger au coeur de cette question, et de nous permettre de découvrir la complexité des rapports qui structuraient la société anglaise du XIXème siècle. Des distinctions subtiles s'opéraient entre les différents mondes ; savoir à quel milieu appartenait qui était complexe, et dépendait de nombreux paramètres : fortune, origines, sources de revenus, éducation... Une demoiselle âgée très désargentée peut fréquenter la haute société, pour un peu qu'elle y compte quelques parents. En revanche un fermier, même très fortuné, ne peut y prétendre sous aucun prétexte. de riches marchands doivent montrer patte blanche ; la première réception qu'ils organiseront sera un véritable test.

Pour le reste, il faut bien avouer que l'intérêt de l'histoire m'a paru limité. Jane Austen a visiblement mis tout son talent à la peupler des personnages les plus horripilants possibles, et y est arrivée magistralement. Son héroïne, ladite Emma, est suffisante, arrogante, et se pique de jouer les entremetteuses. Elle vit avec son père, qui est hypocondriaque à un niveau qui dépasse l'imagination. Elle a également une soeur, dont les deux enfants sont le seul et unique sujet de conversation, et une brochette d'amis allant du clergyman dont les dents rayent le parvis à la vieille dame moulin à parole. Elle a également pris sous son aile une jeune fille d'origines obscures, Henriette, dotée d'une grande beauté (c'est là sa seule richesse) mais d'une totale naïveté, et qui fait confiance à Emma en toute chose.

Ce qui n'empêche pas tous ces personnages d'avoir leurs bons côtés, mais il faut attendre environ les deux-tiers du livre pour qu'ils soient mieux mis en valeur, grâce à l'irruption d'une nouvelle personne tellement agaçante qu'elle fera l'unanimité contre elle. On bascule ensuite dans le thème préféré de Jane Austen, une ‘'foire aux vanités'' (recherche de conjoint) classique, qu'elle maitrise jusqu'au bout des annulaires.

In fine, l'ordre social sera restauré : chacun épousera une personne de sa classe sociale, et ceux qui en avaient la velléité devront abandonner l'espoir de s'élever par ce biais. Une défense de l'ordre établi ? Non. La simple garantie de couples mieux assortis. Car, comme dit l'amiral de l'opérette : ‘'Love levels all ranks ... To a considerable extent, but it does not level them as much as that!'' (‘'L'amour fait fi de toutes les classes sociales... Jusqu'à un degré considérable, mais pas autant que ça !'')
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Emma est mon quatrième roman de Jane Austen, et après avoir fini ma lecture, je suis plutôt contente de ne pas avoir découvert l'auteur par ce roman-là. Je pense que si cela avait été le cas, je n'aurais probablement pas poursuivi ma découverte des oeuvres de l'auteur. Vous vous en doutez, je n'ai pas réellement apprécié Emma. Pourtant, le roman est bien écrit, j'ai retrouvé le style de l'auteur caustique, drôle, vrai, prenant, avec ce soin de décrire le quotidien des gens de l'Angleterre de son époque. Mais, et il y a un gros mais, les personnages sont assez antipathiques. Mis à part un ou deux, difficile de s'attacher à quelqu'un. Je pense que Jane Austen a vraiment cherché à nous faire ressentir cela, mais le fait qu'un seul personnage arrive à tirer son épingle du jeu est assez peu appréciable.

Emma, notre héroïne : pourrie gâtée, égoïste, trop sûre d'elle au point où elle se targue d'être au-dessus de tous, connaît mieux que les autres ce qui est bon ou vrai, juge les gens par rapport à leur rang social… Bref, même si la jeune femme se montre de temps en temps « sympathique », difficile de s'attacher à elle et de lui trouver des excuses face à son comportement. Son père est un hypocondriaque que la moindre petit chose dérange. Il a ses habitudes, vous ne vous rendez pas compte. Melle Bates, une voisine, est une pipelette sans pareille. Et oh mon dieu qu'est-ce que ses monologues sont agaçants. Sans compter qu'elle trouve tout le monde parfait, et qu'elle s'aplatit à n'en plus savoir quoi faire. le vicaire est pompeux et orgueilleux. Sa femme, n'en parlons même pas, le pire personnage du roman. Son sans gêne, sa façon de se croire le nombril du monde, sa méchanceté… Bref, on se demande comment cette pauvre petite ville où se déroule l'histoire a bien fait pour regrouper autant de spécimen de ce genre.

De là, ma lecture partait plutôt mal. J'ai fini par zapper les monologues de Melle Bates, pour ma santé mentale et qui au final ne m'ont rien fait manquer car elle saute du coq à l'âne sans arrêt, et lu en diagonale quand M. Woodhouse partait à se plaindre. Une fenêtre ouverte vous mène à trois pages de protestations tout de même. Ceci fait, je me suis concentrée sur les « intrigues » amoureuses et l'évolution du personnage d'Emma. Une fois tous les personnages présentés, et leurs caractères mis en avant, le plaisir de la lecture s'est fait plus ressentir. Entre les petits secrets et les quiproquos, le charme austenien reprend le pas. On finit par rire de ces personnages qui même s'ils ne sont pas mis en valeur par l'auteur deviennent attendrissant d'une manière ou d'une autre (mis à part les Elton, mais ils portent si bien leur méchanceté !), et on espère qu'ils finiront tous par trouver leur petite part de bonheur. Un sentiment qui est étrange avec un début si peu prometteur. Et puis, Emma finit aussi par se rendre compte de ses erreurs, grâce à M. Knightley, mais aussi grâce à ses propres erreurs. Et la jeune femme qui était assez antipathique au tout début de l'histoire finit par trouver grâce à mes yeux. La jeunesse et son entourage n'ayant pas aidé, on lui trouve des excuses et au final son repenti est agréable et ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe.

Emma ne restera pas parmi les romans de Jane Austen que je préfère, je pense que Lizzie a de toute façon mis la barre trop haute, mais bien que j'ai eu d'abord peur avec le début de ma lecture, le charme opère toujours aussi bien. L'honneur est sauf !
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Emma, jeune fille qui vit dans le village de Highbury, est une perle pour son papa... Il l'adore... Elle est riche, belle, et elle le sait... Elle aime que les choses marchent à sa façon. Un brin trop gâtée cette petite... Ce qu'il y a de bien dans ce roman d'Austen, c'est justement les scènes où les personnages décident de ne pas suivre le chemin qu'Emma a tout tracé pour eux. Emma a décidé de devenir marieuse... elle crée des occasions pour des personnages se rencontrent, notamment pour sa meilleure amie, Harriet... Mais sera-t-elle prise à son propre jeu de l'amour, elle qui ne voit rien venir ?
C'est sans doute le Austen que j'ai le moins apprécié des 3 lus jusqu'à présent... le caractère d'Emma ne m'a pas convaincu, je l'ai trouvé, au final, un brin égoïste et pas si attachante... Mais encore une fois, la plume d'Austen est juste délicieux et l'environnement du décor m'a beaucoup plu. Une bonne lecture, divertissante, mais pas le coup de coeur d'Orgueil et Préjugé.
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« Emma », c'est « L'éducation sentimentale » façon Jane Austen. J'ai découvert cet auteur avec ce roman et Jane Austen se révèle un très bon guide pour nous dépeindre la bonne société anglaise du début du 19e siècle.

Dans le domaine de Hartfield près de la petite ville de Highbury vit Emma, 21 ans, fille cadette de Mr Woodhoose, devenu veuf très tôt. Après le mariage de sa soeur, Emma devient la maîtresse de maison de la demeure, rôle qu'elle remplit avec fierté. Très contente de sa vie, elle jure qu'elle ne se mariera jamais et restera toujours auprès de son père aimant. Pour autant, les histoires de coeur ne la laissent pas indifférente, surtout lorsqu'elles concernent avant tout ses amies. Ainsi, se sentant l'âme d'une marieuse, Emma n'a de cesse de trouver le bon mari pour sa nouvelle amie Harriet Smith.

Dans cette petite ville anglaise de province où il ne se passe pas grand-chose, Jane Austen sait apporter de menus détails sur la vie quotidienne de cette époque. En nous décrivant avec beaucoup de minutie les relations entre ses personnages, elle fait de cette histoire un roman de moeurs et d'apprentissage. On apprend en effet énormément de choses sur la société bourgeoise anglaise du 19e siècle, tout en suivant l'évolution psychologique d'Emma. Très réaliste, sa critique sociale teintée d'humour est agréable à suivre. Un bon roman - un peu désuet parfois mais il faut se replacer dans le contexte de l'époque - pour ceux qui veulent découvrir l'univers de Jane Austen.
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Dans un village anglais une jeune fille de la gentry joue les marieuses auprès de son amie moins fortunée. Trop jeune pour savoir lire dans les cœurs, elle possède au moins une grande honnêteté, et accepte les reproches que lui adresse M Knightley le beau-frère de sa sœur. Ce qui la rend sympathique malgré ses préjugés de classe. Finalement elle m’a plu malgré ses erreurs de jugement.
J’ai plus envie d’évoquer un personnage secondaire, son père. Vieil homme hypocondriaque et égoïste, il m’a souvent agacé, c’est l’archétype pour moi de la personne inutile et qui gâche le plaisir des autres. Totalement aveugle à ce qui se passe autour de lui, il vit dans son monde mais impose ses besoins à tous. Du coup, je me suis demandé comment j’aurais reçu ce texte et jugé ces personnages si je l’avais lu lors de sa parution, en 1815.
Mais deux siècles de différence m’aurait-il fait éprouver du respect pour ce vieil homme comme il en suscite chez tous ses voisins et proches ? Et aurais-je pensé comme aujourd’hui que tous ces gens donnaient beaucoup d’importance aux moindres petits faits, faute d’avoir une vraie occupation.
J’apprécie depuis longtemps ces livres qui se passent dans la campagne anglaise, avec jardinage, visite au pasteur, à la vieille demoiselle du coin, dégustation du thé…
Mais j’ai moins apprécié ce titre que Raison et sentiments, et Orgueil et préjugés, ou ceux de Barbara Pym, saturation ?


Challenge ABC 2015-2016
Challenge 19ème 2015
Challenge Pavés 2015
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Sentiment mitigé à la lecture d'Emma. J'aime toujours autant la plume de Jane Austen qui gagne en fluidité au fil des romans, mais elle nous a proposé la galerie de personnages la plus insupportable de tous les romans que j'ai lu d'elle. Au revoir Hartfield et bienvenue dans un poulailler! Emma, l'héroïne, est une miss je-sais-tout en puissance qui pense (en plus) avoir des talents de marieuse, Mrs Bates parle, parle, parle.. et Mrs Elton qui a tout vu, tout fait et connait tout le monde. Et ça jacasse et ça jacasse! Je ne compte plus les fois où j'ai levé les yeux au ciel! Heureusement que les personnages masculins sont là pour rattraper le coup. J'ai particulièrement aimé Mr Knightley dont les piques et petites remarques à Emma sont géniales. Clairement ce n'est pas mon Jane Austen préféré, même si ça reste une lecture plaisante.
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Comme les autres romans de Jane Austen, j'ai beaucoup apprécié la façon de l'auteur de nous dépeindre les personnages et leur façon de vivre. Jane Austen nous décrit des événements avec un très grand réalisme, sa critique sociale mordante et son humour décalé ainsi que son ironie font de ce livre une grande réussite. J'ai pris un énorme plaisir à cette lecture, je suis une inconditionnelle de cette grande écrivaine.
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L'obsession qu'on certaines personnes à s'occuper des sentiments des autres… au moins ça donne des classiques du XIXe. Typiquement ce que je n'aime pas dans les classiques, je ne suis pas un grand fan des romans contemplatifs dans ce style, c'est souvent des lectures qui me prennent du temps et qu'au bout d'un moment je ne cherche plus à comprendre. Je l'ai lu il y a deux semaines et je ne me souviens plus des trois quarts du livre.

Je le conseil quand même si vous aimez les manières, les ambiances profondément ancrées dans le début du XIXe, les personnages sont typiques de cette période qui n'est clairement pas ma préférée, ça manque d'apocalypse à mon goût. La plume de l'auteure n'a pas pris une ride, Emma pourrait sans problème figurer à la prochaine rentrée littéraire, elle a un style qui ne vieilli pas et rien que pour ça Jane Austen est intéressante. J'en reste quand même là, pas fâché mais pas conquis.
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Emma Woodhouse est une jeune fille de très bonne famille. Elle vit avec son père, et, au moment où nous faisons sa connaissance, elle vient de perdre celle qui a été à la fois son institutrice et son amie, Mlle Taylor. Mlle Taylor n'est pas morte, non, mais elle est devenue Mme Weston. Un grand malheur selon le père d'Emma, qui avait déjà fort mal vécu le mariage d'Isabelle, la soeur aînée d'Emma.
Les Woodhouse vivent dans un petit monde très fermé : ils fréquentent régulièrement George Knightley, le beau-frère d'Isabelle, M. Elton, le vicaire, Mme et Mlle Bales, Mme Goddard qui dirige un pensionnat de jeunes filles.
Celle-ci présente d'ailleurs à Emma une de ses protégées, Harriett Smith (qui deviendra subitement Henriette au milieu de mon édition;-), dans le but de lui fournir une amie.
Mais voilà qu'Emma, au grand dam de M. Knightsley, entreprend d'élever socialement sa nouvelle protégée, et lui fait refuser la demande e mariage de M. Martin , simple fermier, bien trop simple pour prétendre épouser la favorite de Mlle Woodhouse ! Non, c'est à M. Elton qu'Emma destine la main de sa jeune amie, et elle mettra tout en oeuvre pour rapprocher les jeunes gens.
L'arrivée de Jane Fairfax, puis celle de Franck Churchill vont encore compliquer les interactions sociales d'Emma.

Emma est une lecture plaisante, où les quiproquos et les triangles amoureux se succèdent. Cette fois-ci, j'ai bien perçu l'ironie de Jane Austen vis à vis de la bonne société anglaise, tellement infatuée d'elle-même ! Emma, c'est bien simple, on l'aime bien, mais on a envie en même temps de lui coller de ces paires de baffes !!!

J'avais été très déçue de ma première lecture de Jane Austen, Persuasion, que j'avais trouvée ennuyeuse à mourir... Ici, les sujets sont les mêmes au fond, mais l'angle d'attaque et les déboires qu'elle fait endurer à Emma sont parvenus à me tenir en haleine. Il me reste à découvrir Orgueil et Préjugés afin de compléter mon ressenti sur Madame Austen.
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