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Ce roman est mon premier coup de foudre littéraire de l'année. Dans une bourgade du Sud de la France, un nouvel arrivant fait beaucoup parler sur la place : il est arabe. Pour la plupart des habitants, cela suffit à le rendre suspect, méprisable voire coupable lorsqu'un meurtre est perpétré dans le village. Entre cris, chuchotements, silences, l'Arabe occupe les pensées de tous alors qu'il n'aspire qu'à la tranquillité et à l'invisibilité.

Antoine Audouard s'attaque avec maestria au racisme ordinaire, celui de monsieur et de madame tout le monde, celui qu'on ne remet pas en cause parce c'est normal de penser ce qu'on pense, celui qui naît de l'ignorance et conduit de la peur à la haine. Avec cynisme et sans fioriture, il nous dresse le portrait de petites gens dans ce qu'ils ont de plus laid et de plus bas. A travers des personnages plus nuancés, il assène des vérités douloureuses. Il allie le fond et la forme pour nous embarquer dans un roman poignant et glaçant qui n'est pas sans rappeler Jim Thompson. J'adore !

A découvrir sans hésiter.
Lien : http://lafleurdesmots.fr/l-a..
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"L'Arabe"...Ce titre lu par hasard, la tête de coté dans les rayons d'une bibliothèque m'a envoyé une claque : un titre qui fleure le racisme, le rejet, la différence de l'étranger, de l'autre. L'Arabe, c'est celui dont on se méfie. Bref, il est celui accusé de faire ses coups en douce, accusé de mille défauts et rejeté...Que de soupçons, que de sectarisme, derrière ces mots : "C'est un arabe !!!".
Sud de la France, pas loin de la mer et des étangs, un fleuve...il appartient au lecteur de situer le lieu de l'action, selon ses préjugés ou ses connaissances. Chacun se fera sa propre idée. L'Arabe personnage central du roman, dont on ne connaîtra jamais ni le nom ni le prénom - ça n'intéresse personne - vit dans une cave et travaille dans un chantier d'extraction de granulats. Il conduit son dumper et est apprécié de son patron et de ses collègues...mais pas de sa voisine Mamine qui l'espionne par un petit trou entre son logement et la cave de l'Arabe. Je n'en dirai pas plus...
Alors le jour où un événement grave se produit, mettant en émoi le village...on trouve de suite quelqu'un à soupçonner...l'étranger au village, celui qu'on méprise, qu'on rejette, l'Arabe, celui dont le frère est accusé et emprisonné pour terrorisme.
Racisme quotidien.
Au fil des pages l'action, les réactions des uns et des autres deviennent de plus en plus dérangeantes.....heureusement quelques personnages du roman en sortiront grandis.
Quelques heures de lecture salutaire...Il est bon de temps en temps d'être dérangé par un roman bien écrit, décrivant page après page cette banalisation du racisme, cette montée du racisme "culturel" qui s'invite en politique !
Banalité de l'exclusion, du rejet de la différence, de la peur de l'autre, de la rumeur, des amalgames...
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Terrible histoire de racisme ordinaire, "L'Arabe" nous fait toucher du doigt l'intolérance, la bêtise, la cruauté, toutes plaies qui se révèlent dès qu'on a du mal à appréhender la "différence" (différent de qui ? différent en quoi ?)
Une très belle écriture qui illustre magnifiquement le proposs.
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Voici le premier livre depuis l'ouverture du blog que je n'est pas aimé. Mais Pourquoi ? Au début ça allait plutôt bien, je comprenais parfaitement le livre, l'action, l'environnement des personnages. Je peut aussi dire que cette environnement était très raciste envers l'Arabe. le problème est que, plus je lisais, plus je ne comprenais plus ce que voulait dire le narrateur, il mélangeait le passé et le présent dans les chapitres. En fin de compte, je peut facilement dire que je n'aie pas apprécié le livre à cause de sa complexité, mais l'intrigue était plutôt intéressante.
L'auteur écrit d'une façon fluide, mais il change le cadre spatio-temporel dans chaque chapitre, ce qui m'a fait abandonner ce livre à la 100ème page.
Lien : http://litteraire-en-herbe.b..
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L'Arabe est un roman dérangeant et salutaire !

Déjà le titre suggère fortement l'intransigeance, ce sectarisme qui pollue nos relations humaines, provinciales ou même et surtout parisiennes. Et ce racisme de tout bord, somme toute crétin et totalement stupide en réunion.

Mais Antoine Audouard évite avec beaucoup de justesse le pathos, les larmes de crocodile. Imaginez si on avait laissé ce thème à Beigbeder (pardonnez, je m'éloigne de mon propos) !

Oui avec une écriture comme un couteau qui peine à entrer dans la chair animale, Audouard éventre le racisme, le dépèce et le dissèque pour aboutir à une leçon humaine sur la différence, toute la différence, qu'elle soit de peau, de sexe, de race, etc…

Un étranger vient travailler dans une petite ville du Sud de la France, une petite ville où les secrets sont le pain quotidien, tartines beurrées avec les ragots imbéciles. Et cet étranger est un Arabe. Et lorsqu'un incident survient dans cette bourgade apparemment calme, il est désigné comme le coupable idéal et tout dérape forcément….

Ces figures humaines qui participent au lynchage nous ressemblent un peu. Et c'est ce qui fait la valeur de ce roman. A aucun moment, Audouard ne juge, ni ne sermonne, il raconte les faits, les montre cruellement expressifs.
Lien : http://livrespourvous.center..
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Nous sommes dans un village du Sud de la France, et la présence d'un étranger, l'Arabe (il n'a même pas de nom ou de prénom), dérange certains. Il est pourtant discret, il travaille dur sur un chantier voisin, il ne fait rien de mal. Et pourtant, les préjugés et les a priori vont bon train « Eh bien on les connaît, c'est tout, on sait qu'un boulot mal fait c'est un boulot d'Arabe, on sait qu'un braquage ou un viol, c'est les Arabes, on sait que les primes elles sont pour les Arabes, on sait qu'un trafic de drogue à la ville dans le sous-sol d'un parking c'est les Arabes, et on sait qu'un avion qui explose dans une tour c'est encore les Arabes, on le sais bien, tout ça, tu le sais bien aussi, pas la peine de faire la tête, on n'a pas besoin de faire le tour de la terre pour savoir qu'ils sont pas comme nous, ces gens-là. »

Puis un meurtre est commis dans le village, le coupable est trouvé rapidement c'est l'ex-mari de la victime et pourtant l'Arabe va être accusé gratuitement de complicité. Il est mis en garde à vu et là, la justice lui découvre un frère en lien avec des entreprises terroristes et c'est la police anti-terroristes qui débarque... La rumeur s'amplifie, par ignorance, le village va se liguer contre lui. Il est seul face à tous. « - Parce que tu es du mauvais côté au mauvais moment dans le mauvais pays. Parce que la peur domine et que tout le monde s'en fout, de l'injustice commise à un Arabe berbère ou pas. Parce que tu es seul. »

L'auteur nous entraîne dans l'enfer du racisme gratuit. le mensonge entraînant le mensonge, la violence entraînant la violence et la machine infernale de l'injustice ne peut pas être stoppée. Il aura cependant quelques alliés comme Estevan le gendarme, l'Indienne la Sauvage, Bernard son employeur, Juste son logeur... Mais ceux-ci ne pourront rien y faire.


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Sentiment mitigé à la lecture de ce roman à forte teneur de racisme et de préjugés : une belle écriture mais l'intrigue est constamment brisée par des envolées lyriques inutiles au récit. L'Arabe du roman c'est celui qui possède le mauvais oeil et par qui toutes les violences surviennent dans un petit village du Sud de la France. Certains personnages sont hautement caricaturaux et profèrent nombre d'énormités, d'idées reçues sur tout et n'importe quoi et malgré l'effort de l'auteur de tempérer ces propos par d'autres possédant un gros bon sens je ne suis pas parvenue à en aimer aucun. Bref, une déception.
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Antoine Audouard un grand monsieur. Ecrivain poignant. On ne sort pas indemne de cette histoire ; indispensable.
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Le racisme est bien l'infirmité la plus répugnante parmi les diverses laideurs de l'humanité (citation de l'écrivaine Claire Martin, extraite de "la joue droite").
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Dans un petit village, un homme vient de s'installer dans une cave. Dans ce genre d'endroit, où tout se sait et où tout le monde s'épie, cela fait déjà parler. Mais si en plus, l'homme est un "Arabe" alors les langues se délient encore plus vite. Même si c'est un homme charmant, qu'il aide ses voisins et est très poli.
Alors, quand un meurtre est commis... alors même que le coupable est connu de tous, même les quelques personnes qui avaient de la sympathie pour lui l'accablent.
Un livre dérangeant de par sa description de la nature humaine et par la violence du texte. On ne ressort pas indemne de cette lecture.
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