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sur 111 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un auteur Pakistanais pour un roman se passant en Afghanistan deux pays qui se croisent dans un conflit qui n'en finit plus .

Un groupe de personnages se rencontrent dans la maison d'un médecin . Certains sont à la recherche d'un proche, les plus jeunes cherchent juste à survivre.

Pas à pas, personnage après personnage, année après année, guerre après guerre, se dessine l'histoire de l' Afghanistan de ces dernières décennies. Ce n'est pas raconté de façon linéaire mais au détour d'un personnage et des évènements de sa vie. L'auteur revient sur la guerre avec les Soviétiques, les Talibans , les Américains. Il ne fait pas le choix d'un récit manichéen, les Afghans, leurs chefs, leurs traditions ont toute leur place dans cette longue liste de violences. Les arrangements entre états ne sont pas non plus gommés pas plus que l'ambiguité des choix de chaque participant.

Pourtant au travers de cette maison et de la sagesse du médecin autre chose que la terreur passe, quelque chose qui renvoie à l'art, à la beauté, à la connaissance ainsi qu'une certaine tendresse pour ces êtres de chair , fragiles comme des ballots de paille dans ce déferlement de haines, de vengeance et de croyances.

L'espoir se logeant sans doute dans la tête couchée d'un Bouddha, quasi enterrée puis enfin relevée ...

Un roman dense et riche servi par une construction subtile .
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ne maison en Afghanistan, pays où règne la guerre depuis 25 ans, dans une zone où soldats russes, intégristes talibans, GI américains ont fait leur loi, se sont affrontés se sont succédés, se trouve une vieille maison habitée par un vieux médecin d'origine anglaise converti à l'islam.
Leur maison est ouverte à tous, elle le cadre de ce roman, dans lequel vont se croiser, se rencontrer divers personnages tous à la recherche de quelqu'un qui leur manque, qu'ils attendent en vain:

* Marcus qui a perdu son épouse afghane morte lapidée désespère de retrouver sa fille Zameen et son petit fils Bihzad
* David américain ayant aidé les afghans dans leur lutte contre les soviétiques, amant de Zamen
* Une jeune femme russe à la recherche de son frère soldat Bénédikt
* Casa, jeune orphelin afghan endoctriné par les talibans

Un roman aux multiples facettes

Tout d'abord un roman dans lequel s'affrontent obscurantisme religieux et culture,
Obscurantisme religieux des intégristes musulmans interprétant l'Islam qui devient un ouvrage permettant la lapidation de femmes, la répudiation des épouses, le port du voile, la violence, l'absence de scolarisation des filles, une formation des garçons dans les madrasas… " Les enseignants de madrasa avaient appris aux enfants que la duplicité des femmes était sans borne, leurs agissements condamnables, qu'elles étaient mauvaises et vicieuses, que toutes les épreuves, tous les malheurs venaient des femmes, que Mahomet, la paix soit avec lui, avait dit que quand une femme sort de la maison, Satan est ravi" .Ces intégristes ont fait de l'Afghanistan " une terre dont l'assise était la peur et non le roc, où la terreur avait remplacé l'air que l'on respire". Ils détruisent les livres, et toutes les peintures représentant des animaux vivants
Culture d'autre part représentée par Marcus et son épouse "qui n'en savaient gère plus sur les différentes disciplines qui permettaient l'exercice de l'imagination. Ils avaient reçu une formation de médecin, mais leurs connaissances étaient par ailleurs lacunaires et ils n'avaient pas tardé à ressentir le besoin de se familiariser avec l'histoire, les religions, la peinture, la musique. C'est ainsi qu'ils s'étaient mis à collectionner les livres devenant des lecteurs assidus, acquérant une culture historique, le goût des grands romans, de la grande poésie ". Ils ont ainsi accumulé une grande quantité de livres qu'ils ont cloués au plafond pour les écarter du regard de ces intégristes, et ont caché les peintures murales sous des couches de boue. Les peintures de chaque pièce de la maison sont dédiées à un sens la vue, l'ouïe, le toucher, l'odorat, le goût. Marcus homme raffiné était créateur de parfums et a conservé son atelier abandonné
Un roman violent
Violence de 25 années de guerre, violence des attentats, des mutilations, de cette culture qu'une minorité impose. Un pays où se croisent des espions de toute nationalité, où les américains qui ont aidé et armé la talibans dans leur lutte conter les soviétiques se retrouvent après le 11 septembre en lutte avec leur anciens alliés. Un pays où les mines sont présentes, où des clans s'opposent dans la violence depuis près de 150 ans, où les hommes se divertissent dans la violence des buzkashi, dans lesquels on s'affronte pour la dépouille d'un bouc…ou d'un homme. "Vingt-Cinq années de guerre. Une période au cours de laquelle certains vautours d'Afghanistan ont acquis le goût de la chair humaine : quand il arrivait qu'un animal mort voisine avec un cadavre humain, ils délaissent systématiquement le premier au profit du second "
Un roman complexe, dans lequel les retours en arrières sont permanents, rendant la lecture parfois difficile. Je me demande si cette complexité, ces retours en arrière ne sont pas voulus par l'auteur, justement pour faire comprendre au lecteur que l'Afghanistan est un pays complexe dans lequel rien n'est simple, rien n'est tout à fait blanc ou tout à, fait noir, un pays dans lequel "Il suffit de tirer un fil pour constater qu'il est relié au reste du monde"
Un roman qui permet de mieux connaitre l'Afghanistan, le Pakistan son voisin, qui m'a finalement beaucoup plu, parce qu'il m'a fait mieux connaitre une culture totalement opposée à notre culture occidentale, parce qu'il m'a fait réfléchir et qui une fois refermé me donne encore des frissons;

Une petite lueur d'espoir : "Une des rares choses que l'on puisse affirmer avec certitude à propos de l'amour, c'est qu'il est suffisamment petit pour être enfermé dans un coeur, mais que, si on l'étire, il est capable d'envelopper le monde entier. "

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Un monde d'art, de paix et d'érudition, mais aussi (surtout ?) de chaos, de guerre, de fanatisme. Voila l'histoire de l'Afghanistan au cours du dernier siècle. voila aussi l'intrigue, un havre d'art bouleversé par l'irruption des Soviétiques, puis des talibans et enfin des Américains.
Mais aussi des histoires d'amour, d'oubli impossible (une amante, un frère, une épouse, victimes de la cruauté d'autres hommes), de pardon effleuré mais jamais réellement donné, ni à soi, ni aux autres. D'attente, beaucoup. Mais jamais celle de la mort, elle viendra seule bien assez tôt.
Une fable magnifique et onirique, environnée de fleurs, de parfums et d'oiseaux.
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Il était une fois, une maison avec des fresques aux murs recouvertes de boue et des livres cloués au plafond, une maison avec cinq pièces, une pour chacun des cinq sens ; nous sommes en Afghanistan, à Usha, située à une cinquantaine de kilomètres de Jalalabad, en 2005, chez un médecin d'origine anglaise, Marcus Caldwell. On sait dès le début qu'il a soixante-dix ans, que sa femme, Qatrina, une afghane pour laquelle il était devenu musulman et qui était médecin comme lui est morte, ainsi que sa fille Zameen. Mais qu'il a sans doute, quelque part, un petit-fils...
Quand le récit débute, Marcus a chez lui depuis quelques jours une femme, Lara, qu'il a recueillie, épuisée ; elle vient de Russie, à la recherche de son frère qui n'est jamais revenu de la guerre et qui avait sans doute rencontré Zameen à l'époque. Un autre homme va venir les rejoindre, David, un américain négociant en pierres précieuses et ex-agent de la CIA, qui a été le compagnon de Zameen pendant quelques mois et s'est attaché à son père, qu'il revient voir régulièrement.
Et puis il y a Casa, cet orphelin qui n'a jamais été vraiment instruit ; il n'a fréquenté que des écoles religieuses souvent doublées de camps d'entraînement. A dix ans, il connaissait tout des armes et était prêt pour le djihad. Lui aussi va se retrouver chez Marcus, jeune terroriste taliban déboussolé. Des gens on ne peut plus différents rassemblés pour quelques jours dans la même maison.
Ces personnages évoluent dans une partie de l'Histoire afghane, intéressante mais complexe : l'armée soviétique est entrée en Afghanistan fin 79 et c'est de la ville frontière pakistanaise de Peshawar qu'est alors mené le djihad contre l'envahisseur russe. Et c'est une véritable guerre que se livrèrent alors Russes et Américains en Afghanistan, avec des conséquences graves et toujours d'actualité ; N. Aslam dit s'intéresser à "comment la politique empiète sur la vie de tous les jours et la bouleverse."

Des destins qui se croisent, une écriture poétique, des aller-retour entre présent et passé, un texte instructif et agréable à lire malgré les faits, brutaux (l'auteur parle de "patrimoine mondial de brutalité") ; une partie des racines du mal qui nous assaille aujourd'hui est expliqué ici.

Extrait p 87 : "Parfois s'impose le besoin de prendre plaisir, dans un livre qu'on aime, à sa seule intrigue, et le petit format facilite le processus parce que l'oeil parcourt rapidement la page aux caractères serrés. A d'autres moments, en revanche, on a envie de savourer la langue et le style - le rythme des phrases, la précision avec laquelle un mot donné a été inséré dans une expression -, un format plus grand vous aide alors à ralentir votre lecture, à vous arrêter à chaque virgule. A flaner dans le paysage."

p 217 : "Les Talibans sont arrivés à Usha... en 1996... Et ils s'étaient à peine emparés de la ville qu'ils commençaient à parcourir les rues pour fouetter les femmes qui n'étaient pas voilées. Puis ils interdirent la cigarette, la musique, la télévision, les cerfs-volants, le jeu des petits chevaux, les échecs, le football. Ils jetèrent au feu livres et cassettes audio et vidéo. Postés au bord des routes, ils arrêtaient les hommes qui ne portaient pas la barbe et les emprisonnaient jusqu'à ce que celle-ci ait poussé."
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On est d'abord accroché par une ambiance.
Nous sommes en Afghanistan en 2005,en présence d'un médecin anglais, d'une jeune femme russe, Marcus l'américain et des afghans au carrefour de leur propre culture et de luttes de pouvoirs.

L'histoire est racontée de telle sorte qu'on comprend les points de vue des uns et des autres, on avance, puis on retourne dans le passé de chacun. Les histoires s'emboîtent les unes aux autres, mêlant leurs attentes, leurs espoirs, dans un pays meurtri que les britanniques appelaient "le cimetière des empires". Ce livre est beau et dur comme la maison de Marcus, recouverte de fresques qu'il avait recouvertes de boue afin que les talibans ne les voient pas, et dont les plafonds étaient couverts de livres, cloués pour ne pas être pris.

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L'histoire se passe en Afghanistan actuellement et met en scène un anglais qui vit dans ce pays, une russe qui cherche son frère soldat disparu , un américain et un jeune taliban,évoquant ainsi les conflits et invasions qu'a subi depuis un siecle ce pays avec également comme toile de fond le sort cruel réservé aux femmes et en particulier aux femmes afghanes .
Ce livre aborde des thèmes dramatiques et difficiles : la guerre, le fanatisme, l'intolérance, la recherche des disparus , la quéte de la vérité, mais le fil de l'intrigue est interrompu par des retours en arrière parfois un peu décousus. C'est dommage car la réunion de tous ces protagonistes était prometteuse mais j'ai quand -mème aimé ce livre, c'est l'essentiel!
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Lecture:

Marcus est médecin. Très agé, il vit en Afghanistan dans une zone ou soviétiques, talibans, chef de guerres pro ou anti américains ,se succèdent et se ressemblent.

Son épouse, une afghane médecin elle est aussi, a été lapidée pour servir les desseins d'un des chefs de guerre qui se dispute Usha, la ville où il habite. Là, il a autrefois fondé un laboratoire de parfum, enterré et encerclant une tête de Bouddha oubliée depuis des siècles. Dans cette retraite en retrait de la ville, plus ou moins protégée par les superstitions locales, le rejoignent différents personnages tous à la recherche des traces de quelqu'un. Tous se trouvent réunis dans une vaine attente alors que le monde continue de brûler autour d'eux.

Le rejoignent Lara, une femme russe à la recherche de son frère disparu des rangs de l'armée soviétique occupante. David, un américain amant de sa fille qui a disparu et père adoptif de son petit fils dont il n'a plus de nouvelles depuis 20 ans. Casa, un moudjahidin, jeune homme endoctriné, aussi ignorant qu'un enfant, mais assassin éprouvé. Dunia, institutrice du village dont la volonté de progrès est synonyme de blasphème.

Chacun d'entre eux se pose dans cette maison incongrue où les livres sont cloués au plafond et les murs recouverts de fresques anciennes sous une couche de boue. Chacun retrouve chez l'autre une partie de sa propre histoire où de celle de l'être manquant. Chacun voit chez l'autre l'horreur, et le reflet de ses propres lâchetés et incompréhensions.

Avis:

La couverture peut étonner mais cette vaine attente se passe dans cette maison où, pour les protéger des fondamentalistes, les livres ont été cloués au plafond. Elle abrite aussi un ancien atelier de parfums.

Le style de l'auteur est superbe. L'écrit est très fignolé, des mots parfois discordants font sourdre une ambiance étrange, à la fois d'urgence catastrophique et de résignation sourde. J'ai été très sensible aux personnages, à l'importance des non-dits et des sentiments.

Ce livre est difficile.

Difficile parce qu'il retranscrit à la fois un monde poétique et d'une ancestrale culture, des personnages attachants et en même temps une barbarie sans nom. Lapidations, amputations, viols, meurtres, mines, bombardements, esclavage, enlèvements, attentats ... guerre.
Les êtres humains ne sont ici que des pions. Si une femme se refuse à un homme influent, elle est tuée sous accusation de luxure. Si un homme ne veut pas participer aux combats, il le fera pour sauver la vie des siens. Tous affichent une même bonne volonté assise sur des convictions sereines. Mais ces convictions sont si antinomiques que la cohabitation est impossible. La simple compréhension est une trahison.

Et tout ce cirque funèbre est dominé par les chefs de guerre dont le seul but est le pouvoir. le pouvoir c'est la force, l'argent, la terreur, la mainmise sur les personnes. Ils s'allient à la puissance qui servira au mieux leurs intérêts, ou aux ennemis de leurs ennemis. Si des amitiés ou même des tendresses se forment, elles ne sont plus rien lorsque le "devoir" les contrarie.

Pourtant toutes ces explosions se passent dans le calme du livre. Les faits ne sont que très rarement décrits, on découvre le plus souvent les évènements dans la relation qu'en font les personnages . Comme si tout cela ne participait que d'un grand spectacle, une représentation à laquelle ne participeraient pas vraiment les habitants de cette maison. Ils ont tous connus leurs lots d'horreurs, ils ont tous perdus des être chers et leur vie semble devoir désormais se résumer à une vaine attente. Attente d'indices, rumeurs, histoires qui les rapprocheront de leurs chers morts ou attente d'évènements inéluctables qui les rapprocheront de leur propre mort. Même si ils s'impliquent dans L Histoire, eux aussi sont déjà morts. Toute étincelle de vie prend alors un éclat incomparable.

A la lecture on se pose la question de la légitimité de l'auteur, il s'agit après tout d'un britannique. Ces opinions qu'exposent les personnages, cette barbarie ambiante et institutionnalisée par (un certain) Islam, qui est-il pour la décrire ainsi ? Tout ce que je peux dire, c'est qu'il est également pakistanais, qu'il connait bien l'Afghanistan et que ses romans sont reconnus pour leur qualité.

Ce livre est difficile parce qu'il expose un monde qui va à l'encontre de notre pensée occidentale et chrétienne (enfin celle des bons jours).

Une beauté baignée de malaise et de fatalité qui ne m'a donc pas totalement convaincu, indécrottable optimiste que je reste.

Conclusion:

Un choc tranquille et dérangeant, je ne le prends pas pour une vérité, mais il fait réfléchir, et il est très bien écrit : 15/20
Lien : http://www.atelierdantec.com..
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Aujourd'hui, c'est l'Afghanistan qui est à l'honneur, avec La vaine attente de Nadeem ASLAM.

Ce roman embrasse la tumultueuse diversité culturelle qui fourmille en Afghanistan. Mais aussi l'horreur de la guerre, n'omettant aucun détail, aboutissant à une violente confrontation à la réalité crue du terrain. Il faut avoir le coeur bien accroché...

À travers les histoires personnelles de Marcus, David, Lara, et Casa, l'auteur se propose de mettre à plat les motivations et les passions de chacun pour comprendre la difficulté d'avoir un pays apaisé. Anglais, Américain, Russe ou Afghan : quatre protagonistes pour quatre nationalités différentes indissociables de l'Afghanistan, et une approche plurielle d'un pays à L Histoire complexe.

On se retrouve donc à suivre la quête des disparus, légions dans un pays ravagé par les conflits. Marcus, amputé de sa femme et de sa fille, victimes du régime des talibans, espère encore retrouver son petit-fils, Bizhad. Au sein de sa maison, oasis de paix relativement préservée dans une contrée périlleuse, il accueille ceux qui ont besoin d'aide et de réconfort. David, espion américain, déchiré par la violence des choix dus à son travail et ancien amoureux de sa fille le soutien et veille sur lui. Lara, veuve et sans famille, y trouve aussi refuge. Elle arrive portée par l'énergie du désespoir de Russie, à la recherche de réponses. Que lui cache-t-on sur la disparition de son frère, soldat envoyé en Afghanistan des années auparavant ?

Les réponses aux questionnements de chacun se trouvent dans l'histoire de ce pays. Impossible stabilité pour une contrée en guerre permanente. En guerre contre les anglais, contre les soviétiques puis avec la présence des soldats américains, avec toujours les talibans soit au pouvoir soit en menace de fond, la sérénité n'est pas de mise. Ces tensions sans fin semant la déroute, et laissant couver et exploser rancoeur et idées de vengeance à beaucoup d'Afghans, dépossédés de leur identités. Terrain rêvé pour les extrémistes musulmans, qui n'ont qu'à se baisser pour ramasser de nouvelles recrues.

En suivant aussi le parcours d'un jeune taliban, l'auteur met l'accent sur la manipulation religieuse, avec l'interprétation orientée et abusive du Coran qui débouche sur un islam radical et terroriste . Avec pour terrible conséquence de la force de cette radicalisation, la foi saine des musulmans étouffée et presque niée.

Au milieu de ce carrefour explosif, tout le monde tente de s'en sortir et de trouver une ligne directrice personnelle capable de faire avec les horreurs du quotidien. Un fil rouge à ne lâcher sous aucun prétexte, sous peine de sombrer. Des tentatives pour vivre et survivre souvent désespérées, portées par la peur, par le vide intérieur qui les ronge et qui voudrait tant être comblé, mais aussi par l'acceptation des risques et l'importance malgré tout de rester dans ce pays redoutable. Au nom de convictions personnelles ou pour protéger les libertés dans un univers sans pitié.

Marcus, David, Lara et Casa.

Des petites histoires au sein de la grand Histoire, bien insignifiantes mais intensément révélatrices du chaos de l'Afghanistan. Et de ces tragédies ressort une infinie pitié pour ces destins ravagés, et ces vies meurtries. Alors pour ne pas oublier l'enfer de leur quotidien, surtout en cette période où l'actualité est brûlante dans ce pays, lisez ce livre !
Lien : https://auxpetitespepites.bl..
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Nadeem Aslam offre dans cette fiction un aperçu de la tristesse et du désespoir de la vie en Afghanistan, en ce moment, près de Peshawar et Jalalabad. Une femme russe, Lara, cherche des souvenirs de son frère, soldat disparu dans l'invasion soviétique une petite trentaine d'années plus tôt. Elle est hébergée par un vieil homme, Marcus, médecin anglais dont la femme et la fille ont disparu et recherche le petit-fils qu'il n'a jamais vu, et qui est tout ce qui lui reste de sa famille; Lara rencontre le gendre américain de son hôte, qui servit d'espion à la CIA dans les années 1980 en Afghanistan, et qui se confronte lui aussi aux fantômes du passé, et aux compromissions du présent.


Le vieil homme est un médecin anglais, et ils offrent l'hospitalité, pour le soigner, à un jeune homme qui est en fait un terroriste taliban. Tous ont souffert de la guerre, des services secrets, des terroristes, en Russie ou en Afghanistan face à la fragilité des liens humains, de la raison, de la domination de l'ignorance et de cet endoctrinement.


Ce livre à la belle narration est empli d'émotion, on arrive parfois pas à croire ce que la folie et les êtres humains peuvent faire ou devenir ; on a presque honte d'appartenir à la nature humaine et on mesure le bonheur de vivre chaque jour dans un pays en paix. Ce livre m'a permit de mieux comprendre ce qui se passe actuellement en Afghanistan, par contre il est nécessaire de se replonger dans une chronologie de l'histoire mouvementée et dramatique de ce pays pour mieux saisir ce qui se passe actuellement là-bas.








Nadeem Aslam est est né en 1966 au Pakistan. Sa famille se réfugie dans le nord de l'Angleterre lorsqu'il a 14 ans. L'auteur confirme ici le talent déjà remarqué dans son premier roman traduit en français "La Cité des amants perdus."
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J'ai bien aimé le début du livre, on atterri dans une maison près de Jalababad où les plafonds sont recouvert de livre cloué. Peu à peu, on va découvrir le pourquoi mais qui, bien d'autres faits tragiques survenu dans cette maison victime de la guerre.

Lara est une russe venu en Afghanistan pour retrouver son frère, elle rencontre un anglais qui a été marié à un afghan, tout les deux étaient médecin, un américain et un afghan vont venu entouré Lara dans la maison au mur cloué

Marcus l'anglais a eu la main coupé, sa femme a été lapidé, sa fille disparue ; Ils vont parti des victimes, Casa, l'afghan est du coté du bourreau, et l'américain David est un espion ; tout les sépare et pourtant Marcus, Lara, Casa et Davis vont se retrouvé en un même lieu et cohabité.

Leur histoire est belle, mais endeuillé par leur souvenir, le lecteur voit toute les facettes de cette guerre commencée en 1979 contre les Russes, puis l'arrivée des Tabilans…

Certains passages sont dures, les relations de certains apportent un peu de douceur mais dans l'ensemble c'est un peu brouillon, c'est dommage, il y a tellement de chose dans ce livre que le lecteur s'y perd un peu, je me suis plus concentré à la fin par l'histoire des personnages que part celle de l'Afghanistan, d'où un intérêt plus accru pour certains paragraphes et des sauts de ligne à d'autres.
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