L'Ours et le Rossignol

Ce n'est certes pas de gaieté de coeur que j'abandonne ce roman au dernier tiers mais cela fait déjà plusieurs centaines de pages que je lutte et résiste contre un ennui croissant.

S'il existe des coups de coeur inattendus, il existe aussi des déceptions inattendues. "L'ours et le rossignol" en fait désormais partie. Bien que nourrissant quelques craintes initiales comme à chaque fois qu'un auteur américain se lance dans l'écriture d'un roman ayant la Russie pour épine dorsale, je me suis lancée dans cette lecture avec l'espoir de réellement me divertir. J'attendais de l'action, du rythme, de l'aventure, une pincée de magie ou de fantasy, le tout assaisonné de tradition folklorique russe.

Connaissant bien ce pays-continent aussi effrayant que fascinant mon attente était peut-être légèrement faussée dès le départ mais je crois surtout que ma déception vient essentiellement de l'absence de rythme et d'action. L'impression de faire du sur-place malgré les chapitres qui défilent, l'incapacité de m'attacher aux personnages, l'attente agaçante de voir survenir un événement, un rebondissement, n'importe quoi qui me tire de l'inertie de la narration. J'ai donc jeté l'éponge quelques cent pages avant la fin de ce premier tome, passant peut-être à deux pages de l'action tant désirée mais les jeux sont faits, rien ne va plus et je passe mon chemin.


Challenge PLUMES FEMININES 2021
Challenge MULTI-DEFIS 2021

Vassia est une jeune fille un peu particulière qui va devoir sauver son monde menacé par la Foi nouvelle (entendez la religion orthodoxe), grâce à ses visions et accointances avec les divinités du folklore slave.
Je ne m'attarderai pas davantage sur le résumé de l'intrigue de ce texte qui s'apparente au fond à un conte merveilleux dilaté aux dimensions d'un roman (et dire que c'est le premier tome d'une trilogie !) Ce qui fait, à mes yeux, le sel d'un conte merveilleux, c'est notamment son caractère concentré, chaque élément étant chargé d'une signification symbolique, métaphorique et poétique qui se répercute sur les autres éléments du récit. Dans « L'Ours et le Rossignol », ce caractère concentré a évidemment disparu et on n'a plus qu'une intrigue de roman d'aventure classique avec divers affrontements entre forces antagonistes revêtues des oripeaux du conte, mais sans ses charmes.
De fait, pour développer la chose, il a quand même fallu doter les personnages d'une pseudo-psychologie (la marâtre est marâtre parce qu'elle a des soucis de vision ; le méchant prêtre est en fait un amoureux refoulé de l'héroïne…), bien trop rudimentaire et éculée pour susciter l'intérêt de la lectrice adulte que je suis. Bref, je suis sidérée que le texte entre dans la catégorie de la littérature pour adultes : il aurait mieux pris place parmi les romans YA ou jeunesse, ce qui m'aurait évité de perdre mon temps à le lire.

L'ours et le rossignol, c'est une réécriture de conte russe où notre héroïne Vassia, une jeune fille déterminée évolue dans un petit village médiéval. Une intrigue qui avait tout pour me plaire.

C'est une découverte dans les mythes et folklores russe. Une partie qui m'a vraiment enchanté. D'ailleurs si vous avez des lecture avec cette thématique je suis preneuse ! En plus de ces aspects j'ai senti une atmosphère de grand froid, d'imposantes forêt de petites créatures. Un dépaysement certain.

Le souci que j'ai eu avec cette lecture, était que j'ai trouvé ça trop long et plat. Il n'y avait pas assez de rebondissements et d'actions pour m'attraper et m'empêcher de tourner les pages. La mise en place de l'intrigue tarde à venir. À de nombreuses reprises je n'ai pas compris où l'auteur voulait m'emmener. J'ai même peiné à le terminer tant mon désintérêt était présent. Une écriture qui m'a paru a des moments brouillonne, répétitive, bref vous l'aurez compris cette lecture n'était pas faite pour moi !
Bien sûr cela n'engage que moi et la majorité des retours concernant cette trilogie sont très positifs !

J'ai lu "L'ours et le rossignol" de Katherine Arden, je m'attendais à adorer, mais c'est finalement une grande déception.

Nous découvrons Vassia et sa famille, dans un décor russe très hivernal. Sa mère étant décédée lors de sa naissance, c'est une petite fille très indépendante qui aime vagabonder, et écouter les contes de la vieille Dounia, contes mettant en scène le folklore russe et ses démons. Mais pour elle c'est bien plus que ça, car ces démons, elle les voit pour de vrai.

Mais Vassia est aussi la fille d'un seigneur, et nous découvrons un autre pan de cette famille, ainsi que des coutumes de l'époque, à savoir les mariages arrangés. J'ai trouvé cela assez lourd, malsain (bien que je sais que ça a existé et existe encore), mais surtout très long, le rythme de ce roman est affreusement lent et on ne rentre que très peu dans le vif du sujet.

Vient également la religion, car il faut bien lutter contre la croyance des démons, et n'étant pas très portée sur la religion, j'ai trouvé cela très long également, et drôlement insistant.

Je n'ai pas été sensible à ce conte Russe, je me suis ennuyée pendant une bonne partie de ma lecture et ne me suis attachée à aucun personnage. C'est une lecture très dépaysante, mais qui n'est vraiment pas faite pour moi.

Je suis tout simplement complètement passée à côté.
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Je reviens vous parler lecture audio. Je pense que cette chronique ne sera pas très longue car malheureusement je n'ai pas vraiment apprécié cette lecture. Je me l'étais pourtant gardée pour le Cold Winter challenge. La promesse d'un hiver russe empli de magie me tentait beaucoup pour cette période. Hélas le livre ne correspond pas du tout à ce à quoi je m'attendais. (...)

Je pensais avoir droit à un apprentissage de sorcière ou à un enlèvement par le roi de l'hiver. Ou au mieux à une aventure en plein coeur de la forêt. Cependant rien de tout cela ne se produit. Nous sommes plongés dans une sombre période russe. J'ai trouvé que le traitement misérable des femmes était trop mis en avant pour moi. Cela ne me dérange pas quand ce sujet est traité mais là, j'ai vraiment eu l'impression que l'autrice s'acharnait à répéter que Vassia (et tout autre personnage féminin) était à peine mieux que du bétail et ne devait vouer son existence à rien d'autre qu'à faire naitre un mâle en bonne santé. J'ai fini par en avoir marre… (...)

Bref, petite erreur de casting entre ce livre et moi. C'est dommage !

La chronique complète sur le blog !

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L'auteure est prometteuse et serait à garder à l'oeil pour des oeuvres un peu plus matures...ou moins longues (pourquoi une trilogie ???). Arden installe très bien l'ambiance de la Russie médiévale, elle utilise également le folklore de manière originale et intéressante. Par contre, les promesses d'action et de magie sont sans cesse reportées à plus tard... il faut presque attendre la fin du premier tome. Ce qui donne un ratio de 80% de 'petite et puis jeune fille pas comme les autres dans un monde patriarcal' et 20% de 'le mal se réveille dans la forêt et je dois déployer mon potentiel magique pour faire quelque chose'.