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EAN : 9781094383255
404 pages
cedric charles antoine (19/01/2018)
4.11/5   19 notes
Résumé :
J'ai arrêté de sourire à 20 ans !En 1981, j'ai été sélectionnée, arrachée à mes parents, placée au service d'une étrange famille loin de mon village natal. Seule la ruse m'a permis de fuir cet enfer, de m'affranchir de ces gens.Dix ans plus tard, j'ai croisé le regard d'une femme dans les rues de Moscou. Mon sang s'est glacé quand elle m'a interpellée. Alors que la liberté s'offrait à nous, les Russes, que j'étais débarrassée de mon terrible fardeau, j'ai vécu les h... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Remarquable une fois encore, énorme talent de la part de Cédric Charles Antoine. C'est le 5ème livre que je lis et c'est à chaque fois des histoires intenses et magnifiques.
Ici, nous sommes plongés dans la Russie de 1981 à 1992, période récente et moderne en quelque sorte pour nous, mais pas là-bas. Les faits relatés vous donnent froid dans le dos et un malaise certain. On a du mal à y croire…
Enorme travail de recherche comme d'habitude, de la part de l'auteur, pour approcher au plus près d'un pan de cette période de l'union soviétique.
Pour avoir lu d'autres auteurs traitant du sujet, celui ci est vraiment d'une grande précision.
C'est un roman certes, mais les faits restent les faits au temps des "rouges".
Les chapitres sont bien détaillés et datés, une trentaine, ce qui permet une lecture très aisée et ce jusqu'à la fin.
Et quelle fin ! magistrale !

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Quand j'ai commencé la lecture de ce roman, je me croyais dans une petite histoire tranquille, et bien non, ça ne l'était pas du tout.
Quand Polina, jeune soviétique de 20 ans, est arrachée à son village pour se retrouver au service d'une riche famille soviétique, la famille Grosnev, en tant que servante pour Zina, qui elle a la réputation d'être méchante suite à un drame qui a marqué sa vie. Pourtant, la douce Polina, lui redonnera le sourire sans savoir ce que l'avenir lui réserve en entrant dans cette maison, et un avenir pas toujours rose, je peux le confirmer
J'ai adoré Polina, jeune femme, qui sait ce qu'elle veut, qui sait où elle s'en va. L'histoire ne comprend pas énormément de personnages importants, mais chacun à leurs façons viennent marquer le cours de ce drame.
Outre Polina, Zina jeune femme autoritaire et que tous semble craindre et qui semble savoir exactement ce qu'elle veut et où elle s'en va dans la vie, elle qui prendra Polina sous son aile. Douchka, personnage que je n'ai pas vraiment aimé, Lev, le conjoint de Zina, et d'autres personnages aux rôles un peu moins importants, mais qui ont leurs places dans l'histoire.
J'ai adoré lire et apprendre sur la Russie des années 80, on peut facilement constater que l'auteur connaît son histoire, ou bien qu'il a fait des recherches sur cette époque de l'histoire de la Russie, j'ai beaucoup apprécié ce que j'y ai appris.
Le roman qui a commencé quand même en douceur, monte en intensité, jusqu'à la fin, on peut ressentir que quelque chose va arriver, mais on ne sait pas quoi, ni à cause de qui et surtout qui en sera affecté.
Et plus on avance, et bien plus on est pris dans l'histoire ce qui nous pousse à vouloir avancer très vite, et il est impossible de lâcher cette lecture !
Ce n'est pas le premier livre de Cédric Charles Antoine que je lis, et encore une fois il a réussi à me surprendre, un roman dramatique, du suspense, une histoire très originale, et surtout très touchante, et le tout sur un fond historique, quoi demander de plus, pour une superbe lecture, mais surtout des surprises, des découvertes complètement inattendues. Merci à l'auteur !
Je ne veux pas vous révéler la trame de ce roman, je veux par contre vous encourager à le lire, vous allez aimer, j'en suis certaine. Un coup de coeur pour ce roman dramatique de Cédric Charles Antoine.
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
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❤❤❤❤❤
Cette histoire !!!! Quelle histoire !!!!
Bouleversante, magnifique, entourée pourtant d'actes horribles et scandaleux!!!! Comment peut ont agir ainsi ????
Je n'en dit pas plus, afin de ne pas spoiler les éventuels futurs lecteurs...
J'ai vraiment beaucoup aimé ce roman , ce voyage en Russie. Je n'avais jamais lu de livre se déroulant dans ce pays et celui-ci est parfait, très bien documenté et très intéressant.
Je vous le conseil sans modération. J'en ai d'autre de cet auteur que je découvre dans ma PAL .
Lien : https://m.facebook.com/story..
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Très surprenant un suspense tout au long de l'histoire
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Ici, pas d’usines, de métro, de bâtiments ostentatoires, de statues, de grandes artères, de palais, non,rien qui s’apparentait au plan d’urbanisation à marche forcée imposé par le régime dans les agglomérations. En ce lieu, la vie paraissait absente, les gens hibernaient, un abandon vers une profonde érosion de l’esprit, rien à voir avec les réalisations héroïques de l’agriculture socialisée souvent rencontrées ailleurs dans les vastes plaines de production céréalière. Leur existence s’écoulait dans la tradition séculaire du fermage où les travailleurs jouissaient d’un lopin de terre attenant à leur isba, une concession faite par les autorités leur permettant une chétive subsistance, de quoi élever deux lapins et trois poules dans un potager de la taille d’un confetti, pour la consommation du foyer. Le surplus pouvait être
vendu sur les marchés fermiers, en ville. Cette économie parallèle tolérée comblait les manques d’une société au bord de l’asphyxie. Tout le monde y trouvait son compte, un moyen efficace de maintenir à distance les relents révolutionnaires de millions de paysans sacrifiés par la collectivisation, les premières victimes du soviétisme.
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Notre petit monde était bien différent de celui des Moscovites. Nous étions des Russes des champs, persuadés d’avoir la chance de vivre au grand air dans nos cabanes en bois, considérés par les urbains comme des moujiks, c’est ce qu’ils disaient. Moi, je n’en avais jamais vu de près, des gens de la ville. Seul mon père se rendait à Moscou toutes les trois semaines dans le cadre de son travail. Il était manutentionnaire dans un sovkhoze, un salarié, il ne jouissait pas du droit de posséder un cheptel contrairement aux membres des kolkhozes. Papa était un sovkhoznik depuis qu’il était en âge de bosser, ma mère aussi. C’était dans cette ferme d’État qu’ils s’étaient rencontrés à l’époque de Staline. Une vie de subsistance, rude, en décalage total avec l’agitation des grands centres urbains. Les intellectuels nous surnommaient les narod, un qualificatif péjoratif signifiant que nous ne faisions pas partie de l’élite, nous étions tout juste bons à cultiver un lopin de terre, les pieds dans la boue, la tête dans les effluves de vodka au milieu de la flétrissure sociale. À leurs yeux, seuls ceux qui vivaient en ville pouvaient être considérés. Les autres, c’est-à-dire nous, étions des animaux cantonnés au maintien d’une agriculture socialisée, incapables d’appréhender la littérature ou d’assister à la représentation d’un ballet du Bolchoï. Sans le savoir, à l’époque, notre inculture nous a préservés des effets paradoxaux du système de classes mis en place par le régime.
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Ma vie avant…
J’ai maudit l’obscure époque de l’ère soviétique, cet hiver interminable qui a enfin cessé un jour d’août 1991. À l’aube de cette transition mémorable, alors que je pensais être débarrassée de mon terrible fardeau, j’ai vécu les jours les
plus sombres. En dépit du vent de liberté qui soufflait au début des années 90,malgré l’espoir qui animait les Russes d’en bas dont je fais partie, il y avait toujours des mots que je ne pouvais pas prononcer, des phrases terrifiantes qui me renvoyaient vers le noir glacial de cette époque, de cette expérience politique, à la fois si proche et si lointaine. L’URSS s’est effondrée, cependant, l’écho de sa monstruosité résonnait en surface. Certes, il y a eu quelques statues déboulonnées, le discours improvisé du « nouveau Tsar »debout sur un char, mais la corruption a vite comblé le vide laissé par un pouvoir qui se cherchait encore. Nous étions aux portes du monde libre sans en avoir les moyens. En finalité, c’était peut-être pire qu’avant.Ce n’est pas le système soviétique qui m’a détruite, ce sont les hommes et les femmes qui l’ont animé avec parfois un excès de zèle, j’en garde des séquelles psychologiques. Ils ont été les bourreaux de ma jeunesse, les manipulateurs d’un peuple naïf, les propagandistes d’un idéal dévoyé.
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Quand j’étais enfant, je relevais le menton, fière d’être une fille de la nation, une patriote. J’adulais les portraits gigantesques des pères fondateurs, ces héros laïques placés au-dessus de tous les dieux. Ils avaient fait de moi un parfait petit soldat persuadé d’orbiter en haut de l’échelle du bonheur. Mon univers était constitué de gloire, d’honneur et d’excellence. Pas besoin d’y croire ou d’être convaincue, ma vie et mon avenir ne souffraient d’aucune ambition, nous étions
tous égaux, tout était clair. La voie était tracée par les guides de la révolution d’Octobre et relayée par les dirigeants, les commissaires politiques, les nouveaux intellectuels, les journalistes engagés, les membres du Parti, les comités locaux ou les agents. J’ai poursuivi mon ascension en accumulant les bons points au sein des pionnières soviétiques, jusqu’à devenir un élément exemplaire des komsomols, une authentique komsomolka à l’âge de 15 ans.
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D’un geste brutal, il dégagea les couvertures, le corps chaud de sa proie se dévoila. Il souleva sa chemise de nuit, lui ôta sa culotte pour enfin écarter ses jambes. Le temps était compté. Il glissa une serviette de toilette sous ses fesses afin de ne pas tacher les draps. Le prédateur se déshabilla avec empressement, se coucha à ses côtés, grimpa sur elle et, après avoir lubrifié son entrecuisse, la pénétra. Excité, il accéléra le rythme jusqu’à ce que son plaisir arrive à son apogée. Après quelques secondes de jouissance intense, il se retira, en sueur, nerveux. L’acte qu’il venait d’accomplir en secret le propulsa dans un état de stress. Son cœur palpitait, ses bras tressaillaient, ses mains tremblaient. Il inspira profondément, se ressaisit, nettoya les traces de sang sur la peau de sa victime, récupéra la serviette, repositionna Polina comme il l’avait trouvée lors de son intrusion, puis rebroussa chemin.
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