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Jean Descat (Traducteur)
EAN : 9782268061313
214 pages
Le Serpent à plumes (15/03/2007)
4.11/5   18 notes
Résumé :

A la fin de la Première Guerre mondiale, le père de Raif Efendi, producteur de savon, l'envoie à Berlin pour y apprendre le métier. Le jeune Turc s'éprend de l'image d'une femme, celle d'une certaine Maria Puder dont il admire l'autoportrait au cours d'une exposition, un tableau intitulé La Madone au manteau de fourrure en raison de la ressemblance avec la Madonna d'Andrea del Sarto. Fasciné par sa beauté et son por... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

L'auteur, Sabahattin Ali, est né en 1907 à Ardino, actuellement en Bulgarie près de la frontière grecque, mais à sa naissance dans l'Empire ottoman.
Enseignant, journaliste et poète, il a fondé le magazine satirique "Marko Paşa"( prononcé pacha).
Ses démêlés avec les autorités lui ont valu des peines de prison et il a été tué en 1948 à la frontière bulgare au moment de fuir la Turquie, dans des conditions restées mystérieuses.

Quoiqu'il soit décédé à l'âge de seulement 41 ans, il occupe une place importante dans l'histoire de la littérature turque : un Orhan Pamuk de son époque.

Fait marquant : sa fille unique, Filiz Ali, qui a aujourd'hui 84 ans, a été une musicologue et une pianiste renommée et la fondatrice de l'Académie de musique d'Ayvalik et directrice du Concert Hall d'Istanbul.

"La Madone au manteau de fourrure" a été initialement publié en 1943 et constitue un best-seller maintes fois réédité, qui fait actuellement partie du programme scolaire tant en Turquie qu'en Bulgarie et qui a été traduit au fil du temps dans un très grand nombre de langues.

Personnellement, j'ai été sidéré de réaliser que ce court roman ou longue nouvelle - un peu plus de 200 pages - date d'il y a presque 80 ans ! Aussi bien l'histoire en elle-même que l'écriture font étonnamment moderne.

Mehmet Raif est envoyé par son père à Berlin pour y apprendre les fines ficelles de la fabrication de savon en vue de reprendre l'entreprise paternelle.

Dans la capitale allemande des années 1920, la vie offre tellement de curiosités que ce jeune homme romantique de 24 ans, qui adore lire "Les Misérables" et "Les Mystères de Paris" et qui raffole d'Ivan Tourgueniev, passe ses journées à vadrouiller et arpenter les grands boulevards.

Un jour, il visite une exposition de peintures et tombe presque littéralement et en tout cas fatalement amoureux de la jeune dame qui figure sur le tableau nommé 'La Madone au manteau de fourrure'.

Il en est tellement subjugué, captivé, voire ensorcelé que le lendemain... et les jours suivants il retourne à l'exposition, où il s'installe sur une chaise face au tableau, jusqu'à l'heure de fermeture.

Suit alors la rencontre avec l'artiste du tableau, la jeune et belle Maria Puder, qui a deux ans de plus que lui et le début d'une fantastique histoire d'amour, digne d'Héloïse et Abélard, Paul et Virginie, George Sand et Alfred de Musset, etc.

Je ne dirai pas un mot de plus sur cette romance émouvante, mélancolique et dramatique, que je vous invite à découvrir.

Juste que j'avais déjà lu cette histoire en Anglais, dans une traduction de Maureen Freely, la principale traductrice de l'oeuvre du Nobel Pamuk, et que c'est avec un réel plaisir que je viens de lire maintenant la version française réalisée par Jean Descrat.
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J'ai terminé ce livre en me disant « et maintenant ? » le personnage de Raif est tellement déprimant mais en même temps on a tellement de sympathie pour lui, on veut le connaître mais en même temps on est triste pour lui car durant toute sa vie il n'a pas parlé, il n'a pas eu d'amis, même sa famille le prenait de haut et lui aussi n'a pas fait d'effort pour s'adapter. C'est pas ma préférée des histoires d'amour, une relation amoureuse qui n'avait pas de nom finalement car ils parlaient d « amitié » c'est quand même écrit d'une plume simple et pur mais raffiné. On a l'impression de s'immerger dans les débuts du XXe siècle et c'est quand même un classique de la littérature turque, peu connu par les français. J'ai lu le livre en turc et je maintient ma croyance qu'il faut lire les livres dans sa version originale vraiment c'est super compliqué de traduire un livre et d'emprunter et adapter le style de l'auteur.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Tout ce que je voulais moi, c’est tâcher d’analyser ce qui se passait dans la tête d’un autre, dans la clarté ou la confusion de son esprit. Car l’homme le plus simple, le plus misérable, voire le plus sot du monde possède une âme dont la complexité m’étonnera toujours. Pourquoi refusons nous de l’admettre, et qu’est-ce qui peut nous faire croire que rien n’est plus facile que de comprendre les autres et les juger ? Pourquoi sommes-nous ainsi ? Nous nous gardons bien de nous prononcer sur les qualités d’un fromage que nous goûtons pour la première fois, mais dès la première rencontre , nous portons sur les autres un jugement catégorique dont nous faisons état sans le moindre scrupule
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Il semblait heureux de notre rencontre. Ou bien il était ravi d'avoir un témoin de sa réussite, ou bien, voyant ma situation, il se réjouissait de n'être pas comme moi.
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