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3,63

sur 629 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Lire les romans d'Olivier Adam me plonge souvent dans le drame familial, la perte d'un être cher, d'un amour perdu, dans une confusion de sentiments déprimants. Il y est question de deuil, de tristesse, de reconstruction, de whisky. Souvent, toujours. Son univers est sombre, noir, obscur. J'adore. La déprime littéraire, c'est ma came, le whisky aussi. Avec « La Renverse », je ne suis pas dépaysé, je gagne en plus un côté glauque, sur fond de scandale politico-sexuel. Je regarde la couleur ambrée tournoyer dans le fond de mon verre. Comme une envie de me reverser une dose.

Un député-maire qui abuserait de ses ouailles, de gentilles citoyennes de sa circonscription en demande (d'un service, d'un job, d'un taf de merde pour pouvoir payer sa taxe d'habitation et emmener au moins une fois par mois ses gosses au McDo du coin). Ce grand homme politique serait du genre « une pipe et je veux bien écouter tes doléances ». Ou bien dans le style « je t'écoute mais je te mets un doigt avant ». Bref, rien de vraiment anormal dans le petit monde des profiteurs et de la politique. Retourne-toi…

Pourquoi Antoine ressasse donc ces vieux souvenirs, enfouis dans un recoin de sa mémoire ? Il avait dix-huit à cette époque. Cela avait fait un certain scandale dans son petit village, pas le fait que le maire soit un pourri, mais du fait que sa mère aurait participé à ces partouzes cérébrales, des orgies forcées. Une participation active même selon la déposition du principal intéressé. La destruction d'une famille par l'intérieur, plus personne ne se parle, Antoine passe son temps à jouer de la musique avec ses potes, son petit frère s'enfuit, son père se referme sur lui-même, sa mère affiche une supériorité inébranlable, pas comme la bite de monsieur le maire qu'elle a dû souvent branler.

Au-delà du scandale, au-delà de l'aspect scabreux de l'affaire et de la pourriture qui dirige ses concitoyens, le thème du mal-être revient tout au long du roman. Antoine qui se colle avec la fille du maire, tous deux désespérés par le comportement de leurs parents respectifs. Antoine qui a arrêté de vivre, incapable d'aimer, incapable d'avancer. Et si les funérailles du maire allaient lui apporter, des années après, ce repos de l'esprit nécessaire à sa reconstruction. Les bouteilles de whisky apportent déjà le réconfort nécessaire lorsque la pluie glisse le long de la fenêtre, que les vagues déchirent le ciel sous ce ciel lourd et gris. Lourd et gris à l'image de la vie d'Antoine. Lourd et gris comme cette sombre histoire familiale, une ambiance à te plomber les dîners de famille à la Toussaint.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Antoine s'est réfugié en Bretagne depuis quelques années. Il tient la petite librairie de R., sous l'aile protectrice de Jacques. Ce matin-là, après une promenade sur le sentier longeant la falaise, il se rend au bar, quelques habitués y sirotaient un café. C'est alors qu'il entend à la radio la mort de Jean-François Laborde, ancien sénateur-maire de M., en banlieue parisienne, et ancien ministre. Une fois rentré chez lui, il allume son ordinateur et lit ici ou là quelques articles. Il n'était mention de sa mère que furtivement. Aucune trace de Célia et Lydie. le jeune homme pensait avoir définitivement tourné la page en s'enfuyant, laissant derrière lui ce sordide fait divers qui avait éclaboussé Jean-François et surtout sa mère et par là-même sa famille entière, il y a dix ans. L'annonce de cette mort va plus que jamais réveillé les démons du passé...

Olivier Adam change de registre et nous plonge au coeur d'un scandale politique. Suite à la mort de Jean-François Laborde, Antoine se rappelle ses années d'adolescent, alors qu'il vivait encore à M., au sein d'une famille en apparence normale. Une mère très jolie, tirée à quatre épingles et s'occupant parfaitement de sa maison. Un père distant, froid, n'ayant eu pour ses deux enfants aucun geste de tendresse. Malheureusement, cet équilibre familial sera mis à mal une fois cette sombre affaire étalée au grand jour, brisant alors cette bulle familiale. Comment se (re)recontruire après cela? La fuite, seule issue possible aux yeux d'Antoine. Seule façon salutaire d'échapper à tout cela. L'auteur décrit une société parfois amère et sombre dans laquelle la rumeur et les médias semblent détenir l'unique vérité et le portrait d'un homme en proie à des doutes et des questionnements quant à sa propre existence. Il dépeint magnifiquement cette Bretagne sauvage et rebelle. Porté par une écriture riche, juste et contemplative, ce roman, tantôt mélancolique tantôt sombre, finit par nous émouvoir.
Un roman qui n'est pas sans nous rappeler l'affaire George Tron...
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Un roman à couper le souffle, tant le rythme emporte le lecteur. Déjà, le titre est bien choisi car la renverse est ce moment de latence entre marée montante et descendante, quand la mer retient son souffle avant de repartir.

S'inspirant d'un fait divers (cf. l'affaire Georges Tron) Olivier Adam nous décrit très bien la toute-puissance, liée au pouvoir politique à travers cet homme séducteur qui réussit à entraîner avec lui son adjointe, jusque là mère au foyer, mais qui toujours eu envie d'être vue, reconnue, dans la lumière.
Que peut-on faire quand on est employée, menacée de licenciements si on parle, accusée de fragilité psychologique car on ne peut que se paniquer quand on doit prouver qu'on a raison, qu'on est victime. On voit la toute puissance, l'impunité des uns, face à la fragilité des autres : « selon que vous serez puissants ou misérables… ».

Olivier Adam nous montre que dans ce climat d'humiliation soit, on reste dans le déni, comme Antoine, soit on se révolte et on s'enfuit comme son petit frère Camille. « Je vivais tel que je croyais être censé le faire »

Antoine a grandit et a construit sa vie sur ce déni et aussi en se fiant aveuglément au ressenti de la fille du maire dont il devient proche, et qui lui donne sa version des faits, son interprétation du moins. Mais peut-on se construire sans vouloir voir la vérité ? Pour qu'il y ait résilience, il faut regarder les choses en face.

La mort brutale du maire, dix ans après les faits, va faire vaciller Antoine, et après une phase de sidération, le voile se déchire et les souvenirs qui remontent vont le pousser à réfléchir car il n'était jusqu'à présent qu'en mode « Survie », incapable de construire quelque chose avec une femme et éclairent l'affaire et ses conséquences sur la vie, sur la construction…

Un bon roman, haletant car plus l'histoire avance plus on lit de façon addictive, car le rythme est renversant. Même si les héros ne sont pas attachants car leurs personnalités sont particulières, mais tellement typiques de notre époque où les repères ont explosé. Et la critique de la vie politique, des grands « psychotiques » qui nous gouvernent (ne sont-ils pas coupés de la vie réelle, tout-puissants, sûrs de leur bon droit, avec leurs réseaux et leur façon d'asseoir leur pouvoir en toute impunité …), est sans appel.

Un bémol : le langage cru, voire pornographique utilisé par l'auteur pour parler des viols et des attouchements, sans doute pour mieux en montrer la violence, mais qui ne m'a pas tellement plu…

Note : 8/10
Lien : http://eveyeshe.canalblog.com
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman. Quelque chose me mettait mal à l'aise. J'ai compris en persévérant – et ô combien ai-je bien fait - que ce n'était ni le style de l'auteur ni la construction de l'ouvrage, mais bien le sujet même du récit qui insinuait en moi cette immense impression de gâchis que peut être une vie construite sans amour. Car il s'agit de cela dans cet ouvrage. Et lorsque le décor a été planté, je me suis fait happer par cette histoire. J'ai avalé les pages vers un dénouement que j'ai trouvé parfaitement à mon goût. Parce que c'est comme ça dans la vraie vie. Parce toute fin qui n'est pas la mort est un autre départ. Dont on ne sait pas bien sûr s'il est sur un bon pied ou pas.

Un champ de ruine. C'est ce à quoi se résume l'adolescence d'Antoine et de Camille. Ils sont les fils d'une famille de la petite bourgeoisie banlieusarde, élevés sans réelle affection par un père anesthésié d'indifférence, une mère aigrie d'ambitions insatisfaites.
Lorsqu'ils apprennent que celle-ci, dont ils soupçonnaient déjà la relation adultère avec le maire, serait impliquée dans une affaire de moeurs autrement plus grave, rien ne leur sera épargné, ni les insultes, ni la honte et l'isolement. La période de l'adolescence, déjà si compliquée quand l'amour est au rendez-vous, sera pour eux un cheminement vers le gouffre.

Antoine, l'aîné, est le narrateur de cette descente aux enfers. Comme toujours en pareil cas il cherche à comprendre. Se remet en question. Cherche des excuses à la déchéance d'une mère qu'il connaît mal, à la passivité complice d'un père obstinément aveugle. Pourquoi aussi n'a-t-il pas su épargner son frère cadet, lui apporter le secours qu'il appelait de ses voeux silencieux.

Aucune bouée de sauvetage. Personne à qui se confier. Il se mortifie de culpabilité. Sa vie amoureuse sera bâtie avec la même aridité. Logique imparable.

C'est tout sauf mièvre et misérabiliste. C'est remarquablement construit. L'étude psychologique inculque le désarroi. Olivier Adam réussit à placer son lecteur en spectateur désespérément impuissant. Il trépigne de ne pouvoir tendre la main à ces adolescents partant à la dérive. C'est d'un réalisme étonnant.

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A chaque nouveau roman d'Olivier Adam, je ne peux m'empêcher, je craque ! Malgré ses thèmes un peu déprimants, il a l'art de me transporter, je n'ai pas d'autres mots. Quand je lis un Olivier Adam je suis complètement avec ses personnages et leurs souffrances.

Ici il sort un peu de ses thèmes habituels puisqu'il traite d'un scandale politico-sexuel qui rappelle bien des affaires connues, raconté à travers le regard d'Antoine, jeune adolescent, directement impliqué de part sa mère qui en serait la complice principale. En choisissant ce narrateur, Olivier Adam donne un point de vue différent, celui d'un ado, qui ne comprend pas forcément tout, qui est un peu à côté de la plaque mais qui malgré ça, se prend tout en pleine face...

On suit l'effet boule de neige qu'aura cette affaire sur la famille d'Antoine, comment son frère se désintègre petit à petit sous ses yeux, comment ses parents ignorent pratiquement délibérément leurs enfants ...
Ça permet de voir ce genre d'affaires sous un autre angle.

"La renverse" se lit très vite mais on est vraiment happé par les états d'âmes d'Antoine, de Camille, de Lætitia ... Un bon cru pour Olivier Adam !

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Je retrouve toujours Olivier Adam avec un plaisir un peu masochiste, c'est vrai, car ses livres sont assez déprimants mais ils le sont délicieusement... Ce nouveau roman m'a beaucoup plu.

La citation de Modiano, juste avant le début du roman est tout à fait en accord avec le narrateur, Antoine : " Je voudrais traduire cette sensation que beaucoup d'autres ont ressentie avant moi : tout défilait en transparence et je ne pouvais pas encore vivre ma vie."

En effet ,réfugié en Bretagne, sous la protection de Jacques, le libraire, qu'il assiste ,il fuit depuis dix ans , ne vit pas vraiment... Et la mort d'un protagoniste essentiel, l'homme politique qui a fait éclater sa famille, Jean-François Laborde, va enfin le sortir de sa torpeur.

Il se remémore le passé douloureux , s'interroge sur sa mère, cette inconnue, mère se voulant star, mère indifférente, mère courtisane, jetée dans la boue d'un scandale politico- sexuel, il cherche à comprendre et il a des remords concernant son jeune frère , Camille,qu'il a abandonné , à l'époque, le laissant subir seul les démêlés égoïstes et violents de ses parents, face aux accusations de complicité de la mère dans cette affaire scabreuse et abjecte.

Il avait fugué avec Laetitia, la fille de Laborde, à la dérive, comme lui. Puis, elle a disparu. Lui est resté en Bretagne, en sursis. Le courant de sa vie était devenu étale, sans saveur ni sens ( définition de la renverse, cette période où rien ne se passe entre deux marées) .

Heureusement, après tous ces miasmes écoeurants, ces manoeuvres politiciennes pour faire acquitter les puissants , que l'on sait très bien exister dans la réalité, l'espoir se profile et l'avenir semble renverser le flottement, l'indécision dans laquelle le narrateur se réfugiait jusque là. La marée est enfin favorable et le pousse vers l'autre côté de l'Atlantique...
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Après Les lisières et Peine perdue, je me suis dit il a tout donné. Eh bien non. Ce dernier roman, une fois de plus, est renversant. L'histoire est racontée du point de vu des enfants, ayant pour parents des corrompus dont leurs seuls objectifs est le pouvoir grâce à la politique pour mieux étouffer leurs magouilles et leurs abus. Des gens bien comme il faut, mais derrière la porte, c'est autre chose. Où comment un scandale sexuel et politique d'adultes ressurgit sur leurs enfants ? S'il fallait citer l'écrivain contemporain qui décrit le mieux notre société actuelle et ses traverses, c'est bien lui Olivier Adam qui ne peut laisser indifférent avec son analyse juste, intelligente, sensible.
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Après "Je vais bien, ne t'en fais pas", "La renverse" n'est que ma deuxième rencontre avec Olivier Adam et j'en ressors plutôt ravie, séduite d'une part par le style de l'auteur et d'autre part par la noirceur de cette tragédie familiale sur fond de scandale politico-sexuel.

Antoine, la trentaine, mène en Bretagne une existence comme sous anesthésie, que ce soit professionnellement ou sentimentalement. Un fait divers entendu à un journal télévisé va l'obliger à affronter son passé et les raisons qui l'ont amené à se réfugier dans ce coin perdu de terre battu par les flots. le jeune homme y apprend en effet la mort dans un accident de la route de Jean-François Laborde, le sénateur-maire de la petite ville de banlieue parisienne où il vivait au temps de son adolescence, celui par lequel le scandale était arrivé et qui avait entrainé avec lui sa maîtresse et adjointe, la mère d'Antoine, le responsable du tsunami qui avait ravagé sa famille, causant de nombreux dommages collatéraux. Antoine, à dix-sept ans, alors confronté brutalement aux dissimulations des adultes et à leur double vie avait choisi de s'isoler mentalement pour se protéger, avant de fuir pour de bon, en oubliant que son jeune frère plus fragile souffrait aussi de la honte et de la calomnie.

Plusieurs hommes politiques pourront se reconnaitre dans la peau de ce Jean-François Laborde. Olivier Adam met en lumière dans ce roman les abus de pouvoirs dont certains usent pouvant aller jusqu'aux faveurs sexuelles, les magouilles qui en découlent pour se blanchir et finalement le sentiment d'impunité qui prédomine car la mémoire de l'électeur est souvent défaillante quand il s'agit de mettre un bulletin dans l'urne... L'auteur bâtit également son livre sur les complexités des relations familiales principalement à l'adolescence où on idéalise toujours les parents du meilleur copain (comme Antoine avec son ami Nicolas).
J'ai beaucoup aimé l'opposition entre les deux lieux de narration : la Bretagne où la vie s'écoule comme entre parenthèses et cette commune de banlieue parisienne où la tempête déclenchée par le scandale sexuel va provoquer des vagues d'une violence inouïe. Olivier Adam traduit bien dans les paroles des jeunes toute la rage qu'ils éprouvent à l'égard de leurs parents (Laetitia notamment), quand ils voient ceux censés être leur modèle dans la vie se montrer d'un égoïsme dévastateur. Finalement en se posant des questions sur le rôle joué par sa mère dans cette sombre histoire, Antoine va s'interroger sur lui-même et comprendre qu'en choisissant de se mettre à l'écart, il est peut-être passé à côté de sa vie... "Avant même de prendre la fuite, j'étais déjà ailleurs."
L'auteur baladant son lecteur entre passé et présent, j'ai un peu déploré le manque de chronologie du récit qui entraine la répétition de certains faits à plusieurs reprises. Pour moi, ce roman au titre si poétique mérite quand même un 16/20.
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Comme d'habitude, Olivier Adam happe son lecteur.
Il y a une fascination provoquée par son écriture et la manière dont il nous fait pénétrer le monde décrit.

On ne sait que trop les éléments réels qui contribuèrent à ce roman.
Mais le point de vue traité par l'auteur, c'est-à-dire par le vécu du fils et de la fille des accusés, permet de pénétrer plus en profondeur dans la douleur jusqu'au rejet provoqués par la situation abjecte de découvrir une mère descendue au plus bas de ce qu'un enfant peut imaginer.

Les hésitations de la justice, les manipulations, l'oubli, l'hommage à l'enterrement de l'accusé, politique reconnu, le jugement sur une couche sociétale émigrée, défavorisée… donnent froid et montrent à quel point une frange de la société peut échapper à ce qui doit être : la vérité, ses conséquences.

Un fils qui rejette, culpabilise, souffre et ne sait plus qui il est tandis que les protagonistes continuent à vivre même mal…

Un superbe livre qui remue.
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Je suis en train de devenir une adepte des romans d'Olivier Adam. Je ne lis plus les 4ème de couverture, je fais confiance au style de l'auteur et à son sens de l'intrigue. J'aime ses personnages, souvent narrateurs, qui traînent leur solitude au bord de l'océan, cachant leurs souffrances dans de longs silences qui ne contribuent pas à les réconcilier avec le genre humain. le drame se noue le plus souvent autour de la famille, rarement dépeinte comme un espace d'épanouissement, une douillette cellule.
Antoine s'est exilé en Bretagne où il travaille dans une librairie et entretient une relation affective distanciée avec une monitrice de voile. Son quotidien très ritualisé est ébranlé par l'annonce dans la presse du décès accidentel d'un homme politique.
Cette nouvelle le replonge dans son passé et dans une histoire familiale plus que glauque, difficile à surmonter. Au coeur du scandale, la liaison de sa mère avec le maire de la ville et leurs agissements scabreux. le fait divers et ses répercussions tragiques empoisonnent tout. Impossible de se protéger quand on est adolescent. Entre honte et culpabilité, Antoine essaie de faire face mais la fuite restera la seule option à la fin.
Le malaise s'installe dès les faits dévoilés, avec crudité. On pense rarement à l'entourage proche des personnes impliquées dans ce type d'affaires et Olivier Adam a un talent certain pour susciter chez son lecteur tension et empathie. La période de l'adolescence est traitée avec finesse : la famille idéalisée du meilleur copain, l'amoureuse torturée, la centration sur sa propre douleur, etc. On se demande bien comment Antoine va pouvoir surmonter cela, s'il est possible de continuer à se construire après de tels événements… Pour le savoir, il faut lire La renverse !
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