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Editions Nil [corriger]

Les Editions Nil sont une maison d`édition généraliste créée par Nicole Lattès en 1993. Elle publie une vingtaine d`ouvrages par an. On peut notamment trouver dans son catalogue des auteurs comme Stephen Clarke, Axel Kahn, Jean d`Ormesson ou encore Jacques Chirac.

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Dernières critiques
Kim Jiyoung, née en 1982

Kim Jiyoung est née en 1982, en Corée du Sud. C’est une femme tout ce qu’il y a de plus ordinaire, qui mène une vie classique à Séoul avec son mari et sa fille. Comme beaucoup d’autres, elle doit quitter son travail pour élever sa fille. Puis, du jour au lendemain, Kim commence à se comporter bizarrement, à prononcer des phrases étonnantes. Par ce trouble identitaire, elle parle en réalité avec la voix d’autres femmes…



Découpé en six parties, comme autant d’étapes de la vie de Kim, ce court roman expose la place des femmes coréennes, piégées dans une société traditionaliste. C’est un récit assez particulier, sans fioritures, sans détours, mais parfois difficile à suivre. Il montre avec force que chaque étape de la vie de ces femmes est un combat : des différences de traitements dès l’enfance, aux humiliations et aux droits bafoués des jeunes femmes.



Un roman court, déroutant, et à résonance universelle, où Kim représente non seulement la femme cooréenne, mais aussi, tout simplement, le miroir de la condition féminine. Attention à ne pas se lancer dans cette lecture en se trouvant dans un état d’esprit négatif, car on y entrevoit peu d’espoir et elle laisse un goût amer. Un roman intéressant, mais qui n’a pas été un coup de coeur pour moi.

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Le chat qui voulait sauver les livres

Ce livre m’a fait envie dès que j’ai posé les yeux sur lui. Il y a quelque chose de doux et de délicat qui s’en dégage, l’alliance entre ce bleu profond, les fleurs de cerisiers qui s’envolent et cette silhouette féline derrière des livres. Pas de résumé derrière, peu de pistes sûres mais une myriade de promesses suggérées. Je me suis laissée tenter, et plutôt deux fois qu’une.



Ce roman retrace une partie de l’histoire de Rintarô Natsuki, une jeune homme flegmatique, qui perd son grand-père, la seule famille qui lui restait. Désormais seul, sur le point de fermer la librairie que son grand-père tenait, il reçoit pourtant une étonnante visite : un chat tigré lui demande son aide. Le voici parti pour d’étranges aventures.



Tout d’abord, ce roman est merveilleusement doux. Il déborde d’amour pour les livres. A travers chaque page, nous sentons pulser cette affection, cette tendresse pour ce que les livres nous apportent : réconfort, beauté, mondes entiers, destins fabuleux ou émouvants – qui, par le détour des mots- nous apprennent à affronter les maux, qui nous poussent à envisager le monde différemment. Tout au long de ce roman, le lecteur sent affleurer le pouvoir des livres : ils nous retirent du monde pour mieux nous y ramener, ils nous isolent un temps pour nous rendre au monde différent, grandi. Ce petit roman est une ode aux livres et au bonheur de la lecture. Il déconstruit en passant des préjugés : l’aridité de certains livres, la difficulté de certains textes, la lenteur de lecture… et finalement ce qui peut sembler être un obstacle au début peut se révéler une source de satisfaction et de plaisir décuplé.



Ce roman nous présente aussi une quête initiatique. En apprenant sur les livres, Rintarô apprend sur lui-même et ses aventures permettent à sa mémoire de remettre au jour des souvenirs capitaux avec son grand-père. Chaque aventure est un moyen de vivifier son passé, et fort de tout ce qu’il est, de tout ce qu’on lui a transmis, Rintarô peut trouver son chemin, unique, solaire et nourricier.



La figure du chat est ici émouvante. J’ai été très touchée pour mille et une raisons que je ne saurai toutes nommer. Tigre a des accents du Renard du Petit prince. Il lui transmet des leçons de sagesse et guide l’humain qu’il a choisi sur une voie nouvelle. Ils s’apprivoisent peu à peu et forment bientôt un duo savoureux, à la fois doux et mordant. Mais ce Tigre a aussi des accents du Chat botté, rusé comme pas deux, plein d’humour et de traits d’esprit, il tire aussi son épingle du jeu.



Se dessine alors un autre point fort de ce petit livre. Entre les pages, de dédale en dédale, vous trouverez une myriade de citations, d’allusions à des oeuvres littéraires – que vous reconnaîtrez ou non- mais dont le déchiffrage est savoureux. Ce roman est empli de petites références intertextuelles qui décuplent le plaisir pris à lire.



La plume – éminemment liée à la traduction- est fluide. Les pages filent entre les doigts du lecteur, qui parfois suspend son vol pour savourer encore un peu les mystères qui peuplent la librairie Natsuki.



Le Chat qui voulait sauver les livres est donc un petit bijou de douceur, une sucrerie livresque que l’on savoure sans faim et qui vous laisse un souvenir délectable. Il allie la magie des mots à la magie du coeur, offrant une alliance humain – félin qui émeut. J’ai adoré
Lien : https://lesreveriesdisis.com..
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L'autre fille

Cela fait un petit moment que je souhaite lire cet auteur et on entends parlé de plus en plus en ce moment, j'ai choisi ce récit et j'ai beaucoup aimé cette lecture.



Sous forme de lettre Annie Ernaux va raconté sa vie et plus particulièrement son enfance, de celle-ci elle se souvient d'un portrait chez ses parents d'une autre enfant, en effet Annie Ernaux est né plusieurs années après le décès de sa soeur, elle perçoit que dans sa famille quelque chose de grave s'est passé mais cela n'est pas évoqué directement par ses parents.



Elle va donc grandir dans l'ombre de sa soeur sans jamais avoir connu celle-ci, petit à petit en grandissant elle va souhaité en savoir plus à ce sujet en faisant des demandes à certains membres de sa famille comme à des cousines ayant connu sa soeur aîné.



On sent que cette lettre a été écrite comme un exutoire afin de plus ou moins mettre au claire cette situation et continuer à avancer,



Il y a de très belles phrases dans ce récit et j'ai trouvé juste la façon dont elle décrit ce deuil qu'elle n'a pas vécu directement car elle n'était pas né au moment de ce décès.
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