Le talent d'Emilie Vast ne sera plus à découvrir depuis, mais ses nouveaux titres resteront à véhiculer et à partager sans modérations.
Pour ceux et celles qui suivraient l'actualité de l'auteur-illustratrice sur les réseaux sociaux, ils auront remarqué avec amusement son actuel jeux de collages dans la ville, sa "végétalisation" urbaine, par le tatouage de ses dessins à la façon " Émile Vast" sur des coins de murs et Conflent sur Seine et à Bisseuil par exemple.
Ici une fourmi, là-haut un martin-pêcheur, au dessous d'un pont le passage à la queue leu leu de la famille canard.
En avez-vous aperçu?
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Ceci fait, parlons du livre.
Avec "Qui va me manger?", Emilie Vast reviendra sur la petite chaîne alimentaire étonnante de la nature, des bois et des étangs, et chacun, chacune de ses représentations toutes en couleur n'auront qu'une durée de vie limitée (puisqu'elles se feront rapidement croquées par un prédateur).
La Rose et le puceron, un vraie tango de Mante Religieuse, le puceron et la coccinelle, la coccinelle et l'araignée et ainsi de suite...
Nous remarquerons que plus on avance dans la chaîne, plus le prédateur s'imposera en taille pour être à la hauteur de tout ce qui aura été englouti en mode matriochka.
Sauf...pour le renard.
Et oui, ce n'est pas toujours la grosse bête qui mangera la petite et nous le comprendrons humblement, les animaux seront tous égaux sur la fin de l'existence et ceci fera le plat de résistance délicieux de petits animaux à priori insignifiants, qui savoureront la proie vaincue - et son buffet copieux avec service à volonté, ce qui est fort pratique pour transporter des réserves dans les fourmilières par exemple - .
La fin est pleine d'ironie et faussement banale.
Une Truite dépouillée dans une assiette, la nôtre peut-être.
L'auteure nous laissera comme ultime prédateur de cette histoire, complètement ignorant avec cette truite dévorée de toute la grande histoire qui l'aura accompagné (cette aventure qui aura été moulte fois transformée pour finir de bouches en bouches).
Un album utile, pour expliquer aux plus jeunes cette fameuse chaîne naturelle où il faudra bien parfois pour chacun manger son prochain pour s'assurer de voir venir.
Que c'est terrible!
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