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Toujours dans le but de faire découvrir les classiques au jeune public, voici "L'île au trésor" de Stevenson, en BD. Tout comme pour "Le tour du monde en 80 jours" de Jules Vernes que j'ai lu récemment, on pourra déplorer la brièveté du récit. Bien sûr tout est dit, mais la version originale est tellement plus foisonnante que la BD fait perdre au récit toute sa richesse. Bien sûr, les dessins compensent un peu cet inconvénient. Dessins de facture très/trop classique d'ailleurs. Une fois de plus, ce que j'apprécie le plus est le dossier en fin de volume qui permet de se faire une idée de l'auteur et de l'environnement de l’œuvre. Je trouve un peu dommage que l'on doive traiter sous forme de BD, des classiques pourtant à la lecture très accessible. Notre civilisation de l'image se fait au détriment de la littérature et de l'imagination. .

"Germinal" est l'un des romans les plus sombres et les plus durs que j'ai pu lire de Zola. Curieuse de voir comment Philippe Chanoinat et Jean-Michel Arroyo ont retranscrit cette œuvre dans des bulles, je me suis lancée ce jour dans cette première partie. Et je dois dire que je suis assez étonnée. C'est pour moi une belle réussite.



Les graphismes sont extrêmement bien réalisés, minutieux, fins. Il y a pourtant très peu de couleurs, faisant écho à l'atmosphère sombre et accablante dans laquelle baignent les personnages. Atmosphère d'ailleurs que Zola avait implanté avec beaucoup de réalisme dans son œuvre et que l'on retrouve ici dans son intégralité. On est face aux contraintes que les ouvriers subissent au quotidien : la fatigue, la pauvreté, leur "ras-le-bol" quant à leurs conditions de travail misérables. Ce volume s'arrête juste avant que la grève ne débute et on sent cette tension constante monter en crescendo au fur et à mesure que l'on tourne les pages.



J'ai juste une petite chose à lui reprocher : les mineurs, pauvres et salis par le charbon, sont trop bien habillés et trop propres. Dans l'œuvre originale, à moins que mes souvenirs me trompent, Zola dépeint souvent la saleté de leur quotidien, les "loques" qu'ils portent, le noir du charbon ne faisant qu'un avec ses ouvriers. Du coup, j'ai trouvé ici l'apparence des personnages trop peu cohérente par rapport à leur situation.



Mais mis à part ce détail, c'est dans l'ensemble une bonne adaptation, fidèle au roman, reprenant plutôt bien les événements-clés de l'histoire.



Le dossier pédagogique à la fin est également un plus. Le court résumé sur la vie de l'auteur et l'influence qu'il a eu sur son époque est un bon rappel pour mieux cerner le contexte dans lequel se déroule l'action et les conditions de vie et de travail des protagonistes.

Je pense que le livre n’est pas très excitant, mais j’ai eu du plaisir à le lire. Je m’attendais à une histoire plus ennuyeuse, car il s’agit d’un écrit ancien. Ce que j’ai aussi apprécié, c’est de voir que Phileas Fogg est une personne très organisée. J’aime moi-même la structure dans la vie, et il était plaisant de voir que je ne suis pas le seul à vouloir que tout soit structuré.

Selon moi, la meilleure partie est le début, où il fait le pari et comment il utilise le calendrier du journal pour convaincre ses amis qu'il est possible de faire le tour du monde en 80 jours. Quand il réussit, c'est encore plus impressionnant.

J’ai aussi aimé la pièce dans laquelle Passepartout a sauvé la veuve Aouda en Inde, et j’ai aimé les voir se marier.

Les dessins qui étaient parfois dans le livre étaient agréables à voir, mais pas de bonne qualité. Je sais que c'est parce que la première édition date de 1873, mais un peu de modernisation ne fait pas de mal.

En bref, c'est agréable à lire, mais certains éléments sont trop vieux pour moi.