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6 Pieds sous Terre Editions [corriger]

6 Pieds sous terre est une maison d`édition de bande dessinée fondée en 1995. Elle affiche une ligne éditoriale novatrice, en prise directe avec le réel.

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Dernières critiques
Zaï zaï zaï zaï

Un livre à hurler de rire ! Le client d'un grand magasin oublie sa carte de fidélité et devient aussiôt l'ennemi N°1 de la société et de tout le système.



Ce client, c'est Fabcaro lui-même, et dans un road-movie absurde, il met à mal tous les interlocuteurs qui en font des tonnes sur des choses dérisoires, afin de nous mener par le bout du nez et du portefeuille.

Commerce, médias, commentateurs, politiques, police, justice, show business, tout le monde en prend pour son grade.

Monsieur et Madame tout le monde ne sont pas épargnés, avec des témoignages complètement décalés, des conversations de bistrot ou de boulangerie, des problèmes de couple ou de famille, des souvenirs d'amour de jeunesse.



Bien sûr, tout est exagéré et c'est d'autant plus drôle que c'est traduit par des gags pince-sans rire et des dessins qui n'ont pas l'air d'y toucher.



Le contraste est constant entre l'insignifiance des faits et l'importance démesurée qu'on leur donne, et c'est réjouissant. Du Fabcaro tout craché !
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Une trop bruyante solitude

Une nouvelle fois notre amie Nathalie m’a gâté pour mon anniversaire avec ce petit livre tchèque, une petite pépite improbable comme je les aime.



Plongée dans la Prague des années 60 et du temps du communisme, longtemps avant que la mondialisation l’ait transformée en ville spécialisée dans les enterrements de vie de garçon avec beuverie et stripteaseuses. Loin, très loin du monde gorgé de bruit et d’agitation que nous connaissons, un vieil ouvrier manie la presse hydraulique dans laquelle, sans trêve, coulent ferrailles, vieux papiers… Et livres. Livres qu’il attrape au vol, qu’il collecte, qu’il garde, dont il se nourrit, une phrase par si, une phrase par là. Chacun de ses paquets de rebuts, il les construits comme des œuvres d’art, les orne, cache en leur cœur un livre différent.



J’en ai connu quelques-uns, sans doute parmi les ultimes et derniers, de ces ouvriers qui accomplissaient leur labeur comme un art. Ce qui pour la plupart d’entre nous passerait pour une tâche épuisante, répétitive et aliénante, était pour eux une sorte de symphonie dans laquelle ils mettaient leur force et leur intelligence, dans laquelle ils voyaient de multiples nuances et ils mettaient tout leur cœur. Ils tiraient orgueil de leur force, de leur ouvrage, et surtout de leur rigueur. On appelait ça, je crois ‘’le goût du travail bien fait’’. Dire d’un homme qu’il ‘’n’avait pas le gout du travail bien fait’’ signifiait : c’est un jean-foutre.



Merci pour ton cadeau Nathalie. Si tu me le permets, je profiterais de cette critique pour rendre un hommage à mon ami Fernando Garcia, décédé il y a une quinzaine d’années, et qui a toujours été gentil avec moi et tous les autres gamins du village de montagne où je passais mes vacances. Il avait fui l’Espagne franquiste pour sauver sa vie, il est arrivé en Haute-Savoie, où il a fait tous les métiers que les autres ne voulaient pas faire, et creusé des kilomètres et des kilomètres de tranchés à travers la montagne seul avec sa pelle et sa pioche. C’était un homme simple, et il avait le goût du travail bien fait. Mais contrairement au héros de l’histoire, il fut reconnu et aimé, et la fin de sa vie fut très heureuse.

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Zaï zaï zaï zaï

Fabcaro, à plusieurs reprises, rend hommage à ses aînés dans ses BD. Il y a eu des hommages, emprunts diront les mauvaises langues, à Posee Simmonds. Ici, il se fait l'héritier de la mouvance humour non-sens. Il se situe dans la lignée des Fred, Gotlib, Moebius, Geluck entre autres.



Parce qu'il n'a pas sa carte du magasin, Fabrice va échapper au vigile en le menaçant d'un poireau et devenir l'homme le plus recherché de France, et même hors de France vu qu'il est traqué jusqu'en Lozère. Ah bon, la Lozère, c'est en France? Vous êtes sûrs?



Avec une simplicité de trait et pas mal de cases qui ressemblent à des situations empruntées à des romans-photos, il sombre dans un grand n'importe quoi, un chaos organisé dont mes abdominaux et mes zygomatiques ne sont pas sortis indemnes. Cela faisait longtemps que je n'avais pas ri autant.
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