L`Arche [corriger]

L'écriture de Jon Fosse laisse souvent place au mystère, à l'incompréhension. Non par goût mais parce que notre existence reste et restera un mystère, que notre raison ne pourra jamais effacer. Dans cette courte pièce, on est confronté à la misère et à la faim. Jon Fosse rejoue le désespoir de Job (je crois me rappeler que c'est Job, mais j'ai un doute...) dans la Bible. Comment Dieu peut-il infliger tant de peines aux hommes ? Serait-il un Dieu cruel ? Pourquoi a-t-Il créé un monde de souffrances ? Dans quel but ?

La seule éclaircie du protagoniste vient d'une image féminine, une apparition nocturne née des troubles psychiques d'un affamé ?, un mystère lumineux et maternant comme une allégorie de la faim.

Une pièce très courte qui semble avoir été inspirée à Musset par sa relation houleuse avec George Sand, et qui raconte l'histoire de du fils d'un Baron qui souhaite marier son fils Perdican, tout jeune diplômé d'un doctorat à sa nièce Camille qui a été éduquée dans un couvent. Les deux cousins semblent s'aimer, mais Camille est partagée entre son amour pour Perdican et son amour pour le Christ, ce avec quoi Perdican va s'amuser aux dépens d'un autre coeur innocent. Le pitch semble léger et annonce une comédie légère, mais dès la fin de l'acte II j'ai compris qu'il s'agissait d'une pièce bien plus profonde qu'elle en avait l'air. J'ai trouvé en particulier deux des conversations entre Perdican et Camille brillamment écrites et la fin de la pièce m'a positivement beaucoup surpris. Une pièce qui se lit rapidement et je comprends pourquoi ce fut l'un des plus grands succès de Musset.

Les bas-fonds de Maxime Gorki

Pièce en quatre actes.

L’action commence dans une cave, un garni, plusieurs personnes sont là, respirant des vapeurs d’essence, il y a l’Acteur, assis sur un poêle, le Baron, qui connut des jours meilleurs, Kvachnia qui vend des beignets, Anna, épuisée, maltraitée par son mari Kletch, ouvrier qui attend qu’elle meure. Nastia lit un roman abîmé, Boubnov essaye de modifier un pantalon usé pour en faire une casquette, d’autres passent, entrent et sortent. Le propriétaire qui gère les lieux est un vieil avare, Kostylev, aidé de sa jeune femme Vassilissa. On s’invective beaucoup, on se moque, il faut faire le ménage. Arrive Louka, un pèlerin, un passant qui a des paroles chaleureuses pour chacun, accompagné de Natacha, la sœur de Vassillissa mais il ne semble pas avoir de papiers en règle. Pepel, lui, a un bat-flanc. Plusieurs veulent se soûler. On joue aux cartes, aux dames, on picole et puis il y a une histoire d’amour, une histoire de haine, de tromperie, on négocie…



Dans une Russie en effervescence, on est en 1902 quand Gorki écrit cette pièce, des déshérités, des déclassés aux parcours chaotiques survivent dans un taudis qui leur est néanmoins indispensable. Ils sont en guerre avec le propriétaire mais hélas entre eux également, la misère n’engendre pas la solidarité. Les dialogues sont hachés, sans logique, l’invective est la base de leurs discussions. Une pièce forte, intense.