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Réveiller les morts

Un texte sublime parfaitement traduit en français. Une évocation poétique et sociale des montagnes de la Caroline du Sud et notamment après du Jocassee.

Ron Rash est un auteur majeur de la littérature américaine (notamment noire) qui enfin est accessible aux francophones. Il est servi par la plume unique et de Gaëlle Fonlupt, prix Max Jacob mention "découverte" pour "A la Chaux de nos silences".
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Matériau Maman

lu sans reprendre ma respiration. Je ne savais pas à quoi m’attendre, j’ai été emportée par un tsunami. L’écriture de Paloma Hermina Hidalgo voltige, ne s’arrête jamais, ne laisse pas au lecteur de répit. Moi qui aime noter des phrases pendant mes lectures, je n’ai pas pu, les pages me brûlaient les doigts, exigeaient d’être tournées. La réalité bascule et sous sa plume, lenfance meurtrie ressurgit.

Paloma Hermina Hidalgo fait de la poésie qui hurle, elle conte son deuil fondateur et l’expérience de la folie avec la hardiesse d’une chevalière en plein désert.

Je ressors complètement sonnée de son univers.
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Matériau Maman

Etre bousculé.e.s par « matériau maman », le souffle d’une écriture et ce qui est fêlé dans le souffle, l'écriture essoufflée et les failles dans la voix / on y trouve des airs de tango, comme celui d’un Cuarteto Cedron, éraillé dans le siècle, l’Argentine, de la torture, un autre siècle balbutie / je l’ai lu d'une traite en sortant de la librairie, dans un café d'abord, à côté d'une fille qui lisait Martin Eden, puis dans le métro, ligne 5, à ne plus entendre les bruits, où à tous les entendre, vers la page 70, « maman », j'ai eu envie de pleurer, je pleurais certainement, c'est rare les livres qui font pleurer, pour moi c'est rare, et je souriais, Paloma Hermina Hidalgo met les mots où peu ont mis les mots, ça m'a rappelé ma vie d'hier, populaire, ouvrière, ma mère, on trouve toujours des échos dans un livre, les livres cavernes, carnivores // je viens de rentrer, balcon, canal de l'ourcq, le soleil / écrire sur Sainte Anne, mais pourquoi la personnage est à Sainte Anne ? comme s’il s’agissait d’y croiser Proust et Artaud, on croise Proust dans le texte, et Artaud est là en silence / vraiment un livre qui bouscule, qu’on lit dans un souffle, avec le vent, des pas de tango, et le soleil dans ce creux de mars, on pense à Anne Dufourmantelle avec « la sauvagerie maternelle » ou à Pauline Peyrade avec « l’âge de détruire », cet autre grand roman qui n’a pas besoin de raconter l’absence des pères, des pères qui ont été et qui sont tellement absents qu’on s’en fout, qui raconte l’absence de dieu, de dieu le père, dieu est mort, le père aussi /// oui, « matériau maman » laisse une trace, une de ces entailles par laquelle on voit toutes les écritures, un texte qui dit simplement le monde compliqué de l’enfance, pour ma part un roman si émouvant sur la nouvelle enfance éperdue…
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