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Propagandes

Propagandes de Jacques ELLUL :



Lorsqu’on parle de propagande, le premier réflexe naturel (qui vient de notre culture historique, ou de notre éducation) est de rattacher ce mot aux régimes autoritaires ou totalitaires. Lorsqu’on entend « propagande » on pense de manière assez immédiate au Nazisme Allemand, au Fascisme Italien ou au Communisme Soviétique, qui ont tous créé un système de propagande d’envergure.



Le premier constant est donc le suivant : on attache un imaginaire particulier à ce mot, et dès lors qu’on l’utilise dans un contexte autre que décrit ci-avant (régime autoritaire), on tend à considérer qu’il est mal employé ou excessif.



C’est donc à mon sens la vertu principale de ce livre : en démontrant le caractère omniprésent, protéiforme de cette technique, il parvient à nous faire reconsidérer notre jugement et à accepter le fait qu’elle est une nécessité pour absolument tous les régimes.



Cependant, il serait complètement faux de considérer que la propagande est envisagée de la même manière en démocratie comme en France, ou aux Etats-Unis, que par le régime nazi dans les années 40.



Le travail d'Ellul se trouve donc là : comment donner le même nom à des techniques à priori si différentes ? C’est le long et très complet travail effectué tout le long du livre. En commençant par distinguer les différents types de propagande : par exemple la propagande « d’agitation », visant à exciter les masses autour d’une communauté par exemple (les Juifs avec le nazisme), très utilisée par les régimes totalitaires, et la propagande « d’intégration », visant à intégrer les masses à une certaine vision du monde ou mode de vie par des moyens propagandistes, et faire à terme considérer que tout ce qui ne rentre pas dans ce cadre est mauvais par définition (le culte de l’american way of life, largement propagé par Hollywood après la seconde guerre mondiale). Puis, Ellul analyse les conditions propices à l’apparition de la propagande dans une population : une société à la fois individualiste, et de masse. Enfin, il démontre la nécessité de la propagande dans n’importe quelle société technicienne et analyse les effets psychologiques et socio-politiques de cette dernière.



Il existe cependant des limites à certaines conclusions présentes dans ce livre, la plupart du temps de nature chronologique. On peut notamment penser à l’analyse présentée dans les conditions d’existence de la propagande, qui tente de démontrer la perméabilité plus ou moins grande à la propagande en fonction du niveau de vie, de la classe sociale à laquelle l’individu appartient. En résumé « la propagande réussit, dans les pays occidentaux, sur la partie supérieure de la classe ouvrière et sur les classes moyennes. Elle est beaucoup plus difficile envers le prolétariat misérable et envers la paysannerie». Le point central de cette démonstration est que le pauvre n’a pas la radio, pas la TV, pas d’accès direct aux informations et aux Mass media of communication et donc que la pratique de la propagande y est difficile, voire impossible. L’analyse est sans doute correcte, mais aujourd’hui, même les milieux ruraux ou défavorisés possède un accès direct à l’information de masse (TV, téléphone, publicité…), ce qui n’était pas le cas dans les années 60, et encore moins dans les années 40.



En conclusion, Ellul réussit brillamment à démontrer la nature omniprésente et protéiforme de la propagande, nous incitant ainsi à reconsidérer notre perception de ce terme souvent associé aux régimes autoritaires. Cependant, certaines de ses conclusions, basées sur les réalités socio-économiques de son époque, semblent désormais dépassées. La lecture de ce livre reste essentielle aujourd'hui. En explorant les mécanismes et les effets de la propagande, Ellul nous invite à développer un regard critique sur les discours médiatiques et politiques qui nous entourent. Mais l’essentiel n’est pas là. Prétendre que ce livre puisse servir de « manuel d’auto-défense » contre la propagande, c’est passer complètement à côté de la réelle conclusion de ce livre : nous sommes tous soumis à la propagande, et prétendre être immunisés contre son pouvoir est une illusion.

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La Théorie des jeux

Présentation claire de la théorie des jeux, bien rédigée, mais un peu scolaire et peu critique sur le sens même des énoncés proposés. Il ressort que l'équilibre de Nash n'est pas un équilibre, que le dilemme des prisonniers n'est pas un dilemme et que la théorie des jeux n'a pas une théorie et ne concerne pas (plus ?) les jeux.
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Stalingrad - la Bataille au Bord du Gouffre

Une étude exhaustive de cette bataille mythique. Causes, conséquences, mythe et réalité, tout est traité dans un livre passionnant et sourcé qui nous livre un vision précise et compréhensive de cette bataille et de ses à côtés. Cet ouvrage offre des clés de compréhensions essentielles pour saisir l'effroyable réalité du front de l'est.

Lecture qui se marrie à merveille avec celle de l'ouvrage du même auteur sur l'opération Barbarossa.

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