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4.67/5 (sur 3 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Évelyne Peyre est paléoanthropologue et chercheuse au laboratoire Éco-Anthropologie CNRS/MNHN, elle étudie l’homme préhistorique. Intéressée aussi par le genre, cette biologiste étudie comment le squelette humain témoigne de nos modes de vie, eux-mêmes modelés par le genre. Elle est vice-présidente de l’Institut Émilie du Châtelet qu’elle a co-fondé (2006).

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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Sans surprise, le développement de ces recherches a été influencé par l’idéologie patriarcale qui imprègne toutes les sociétés ; et en retour elles ont malheureusement souvent travaillé à conforter cette idéologie
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La réponse à la question que pose cet ouvrage : « Mon corps a-t-il un sexe ? » s’avère assurément complexe et sujette à des variations, parfois insoupçonnées, parfois même contraires aux attendus
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L’objectif est de faire le point sur l’état des savoirs dans différentes disciplines qui travaillent sur les biologies du sexe, et de mieux comprendre comment, au delà de la réduction binaire, la société gère ces notions de mâles et femelles. Comment, notamment, elle construit des places différentes et les assigne aux personnes selon un système hiérarchisé, ou genre, femme / homme, et comment elle (mal) traite les personnes qui n’entrent pas dans ces deux catégories
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La biologiste féministe Marlene Zuk [2002] émet ainsi des réserves contre les bestiaire queer: d'un côté, il faut être informé du caractère biaisé ou stéréotypé d'un grand nombre d'affirmations sur les mâles et les femelles; mais, d'un autre côté, mettre la science au service d'un programme politique féministe ne servira peut-être ni la cause des femmes ni la science. Elle pense que le débat est infini: les sexistes mettront en avant que les mâles sont, chez un grand nombre d'espèces mammifères, plus grand physiquement que les femelles, et ajouteront qu'ils ont indéniablement un comportement dominant; mais les féministes pourront toujours objecter que, dans de nombreuses interactions sociales, la taille corporelle des animaux n'est pas déterminante [Zuk, 2002, p.32] et que de telles arguties conduisent à l'impasse: non seulement il ne sert à rien d'utiliser telle ou telle espèce pour appuyer nos revendications d'un monde social plus juste; mais cela risque, par un effet de retour, de nourrir l'illusion que la naturalisation est pertinente, et de laisser penser qu'on a raison de transposer simplement à l'humain les leçons d'un modèle animal.
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L’autrice de "l'Ostéologie", suivant la philosophie égalitariste du XVIIIe siècle, explique avoir choisi des modèles "parfaits en leur nature", l'une pour la beauté, l'autre pour la force. Pourtant, et ce n'est pas anodin, le squelette de femme est rare au point d'intriguer. Comme l'artiste précise que ses Planches sont "copiées fidèlement d'après Nature", on peut supposer que son modèle était une petite aristocrate au crâne réduit, inactive et mal nourrie dans son enfance. En tout cas, ces images ne sont pas anodines pour l'histoire des femmes car, en érigeant une morphologie singulière comme norme, elles étayent une doctrine essentialiste naissante qui proclame des différences considérables entre femme et homme, et contribuent à les fonder comme naturelles en les "gravant".
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le nouvel individu se distingue génétiquement de ses parents mais aussi de ses sœurs et frères. La multiplication par méiose permet qu’un organisme unique et nouveau advienne. Elle ne conduit pas à une « reproduction », elle permet une « procréation ».
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[...] prendre le sexe au sérieux, nous oblige à penser un fond commun à l'humanité et aux autres espèces animales sans pour autant calquer sur l'humanité ce que l'on apprend du sexe dans la nature ni projeter sur la nature ce que l'on croit savoir du sexe des humains. S'il ne faut pas rejeter le concept de sexe, il faut cependant bien s'employer à comprendre ce que le sexe signifie, jusqu'où ou dans quelle mesure il s'applique aux humains. C'est ce double engagement, réaliste et critique, que nous désignons par le terme d'alternaturalisme.
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la société modèle notre anatomie, en inscrivant le genre dans notre corps
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Faute d'éducation, le corps en vient à perdre la capacité de se projeter. Une capacité dépend bien évidemment pas de la sexuation biologique, mais des habitus corporels, pour citer Pierre Bourdieu, ou des techniques du corps, selon Marcel Mauss, dépendant eux-mêmes, en amont, des conditionnements de nos imaginaires, qui inscrivent des schémas moteurs dans les corps : ne pas pouvoir imaginer faire un mouvement, c'est être physiquement incapable de le faire.
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la biologie n’est pas la nature : la première se définit dans l’histoire, la seconde est érigée contre elle » et « le caractère conventionnel de toute catégorisation
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