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Citations de Éric Senabre (206)


- Sais-tu, Megumi, que tu as des racines dans ce pays ?
Megumi ouvrit de grands yeux ronds.
- Des racines ? Tu veux dire des ancêtres ? En Irlande ?
Mme Fujita acquiesça d’un petit mouvement de tête.
- Eh oui ! accroche-toi bien : mon arrière-arrière-grand-père... c’est-à-dire ton arrière-arrière-arrière-grand-père était irlandais.
- Héééé ! mais comment c’est possible ?
- C’était un écrivain, passionné par le Japon.
Il s’y est installé, s’est marié à une Japonaise, et y a passé toute la fin de sa vie.
Megumi n’en revenait pas.
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Éric Senabre
" Les livres-jeunesse ont toujours la force de bousculer les médiocres ; pas parce qu’ils essaient de choquer – quoi de plus bête que de choquer ? – mais parce qu’ils véhiculent une vision du monde lumineuse, fraîche, honnête, que certains n’ont pas le courage de regarder en face. "
[ voir son blog à l'adresse ci-dessous :
http://www.sublutetia.com/ericsenabre/ ]
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La lame avait beau être passablement émoussée par les ans, elle mordit la chair avec appétit, comme si après des siècles d'inactivité, elle réclamait à nouveau son tribut de sang.
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"[...] il est rassurant, pour un enseignant, de penser que ce qu'il s'époumone à dire à longueur de journée peut avoir un peu de retentissement dans la vie de ses élèves. Même si ce n'est pas vrai."
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La vie nous torture parfois avec de telles évidences et la plupart du temps, on les ressasse sans rien y faire. Il y a là quelque chose de cruel et désespérant.
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Elle se frotta les yeux : était-elle en train de rêver toute cette scène ? Elle avança d'un pas et à cet instant, il se forma devant ses yeux un tourbillon de poussière et de particules en suspension, qui finirent par dessiner une silhouette humaine. A l'intérieur de celle-ci brillait une lumière orangée, intense et pure, qui vacillait à la manière d'une flamme de bougie.
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[...] le temps donne l'apparence du rêve aux souvenirs qu'on aurait cru les plus vifs.
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Du jour où il s'était mis à compter, Oswald avait su que le seize serait pour lui un nombre à part. Un talisman ? Une malediction ? Après toutes ces années, il hésitait encore.
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La pièce était une sorte de bibliothèque, dont les rayonnages, plutôt qu'en rangées parallèles, consistaient en des spirales enchevêtrées. Comme si les livres, à la manière de plantes grimpantes, s'étaient enroulés autour de larges piliers. Au-delà de cette disposition, qui formait une véritable jungle de reliures, le plus étonnant était que ces entrelacs de volumes semblaient dotés de vie. À chaque seconde qui s'écoulait, la tranche d'un livre changeait de couleur, comme une feuille qui aurait connu les quatre saisons dans la même expiration. Oswald s'approcha de l'une des colonnes de livres et nota que ce n'était pas seulement une affaire de couleurs : les mots sur les tranches se modifiaient aussi. En fait, cette bibliothèque était à l'image d'un système organique, où chaque livre aurait joué le rôle d'une cellule.
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Le 30 Portobello Road abritait une boutique d’antiquaire, au sein de laquelle régnait un désordre très organisé. C’est une spécialité toute britannique que de pouvoir donner une apparence de bazar à un soigneux agencement d’objets. On fait semblant d’entasser, mais en réalité, on dispose de manière réfléchie, on brique ce qui doit briller, on laisse le reste sous une rassurante couche de poussière. C’était un bel endroit, suffisamment grand, qui sentait bon la cire et le bois.
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Oswald avait cessé depuis bien longtemps de s'interroger sur ses origines; il y avait tant de choses, d'objets, de personnages, qui semblaient avoir été spontanément engendrés par les murs d'Hemyock qu'Oswald en était arrivé à se demander si lui aussi, au fond, n'avait pas un beau jour été crée dans les entrailles mêmes de la demeure, avant d'en être expulsé sans raison, par hasard.
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Un cauchemar, à l'origine, renvoie à une sensation toute particulière. Un état dans lequel on étouffe comme si quelque chose appuyait très fort sur notre poitrine. Généralement, il en résulte une paralysie, partielle ou totale, qui rend la situation plus terrible encore.
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Nathan chassa les derniers lambeaux d'un rêve et, d'une main engourdie, souleva le livre qui cachait l'heure sur son radio-réveil. Il était près de minuit. Le garçon grommela et s'assit sur le bord de son lit, en attente d'une confirmation. Celle-ci ne tarda pas ; quand un deuxième coup de sonnette retentit, il sut qu'il n'avait pas imaginé le premier.
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Les Sublutetiens étaient habitués à vivre de peu, se consacrant au bien de la communauté plutôt qu'à leur propriété personnelle ; ce qu'ils laissaient derrière eux était, de fait, bien plus précieux que des objets. C'était une certaine idée de l'harmonie, du partage, de la vie en communauté qui, là-haut, n'existait que dans les livres.
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" Nous avons exploré tellement de souterrains, découvert tellement de choses enfouies sous terre... qu'un jour, nous sommes tombés sur un passage qui donnait directement sous le célèbre Opéra Garnier. Et ce passage mène à une remise où sont rangés les costumes qui ne servent plus. Nous avons décidé d'y puiser, afin que chacun puisse devenir ce qu'il a toujours voulu être. Un général, un mousquetaire, une princesse asiatique, un prêtre... "
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Rien ne lui avait jamais été formellement interdit à Hemyock ; avec l’âge, cependant, il avait compris que M. Aubrey – et sans doute le Directeur, quel qu’il fût – avait de tout temps placé des barrières invisibles autour de lui ; des barrières qui ne disaient pas leur nom.
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À ce moment-là, Chuck s’est raidi comme un chien d’arrêt ; tellement brusquement que je me suis cogné contre son dos. Il a levé le doigt en l’air, et il nous a dit, aussi essoufflé que s’il avait couru un cent mètres :
- Écoutez !
On a écouté, mais on n’a rien entendu. J’ai demandé :
- Il y a quelque chose à entendre ?
Il a agité la tête comme ces petits chiens à ressort qu’on met parfois à l’arrière des voitures :
- Mais oui ! L’arpège de guitare, là ! Vous êtes sourds, ou quoi ?
On a tendu l’oreille. On a même arrêté de respirer pour faire encore moins de bruit. Et là, effectivement, on a entendu un vague son qui pouvait ressembler à de la musique. Chuck, ça avait dû être un berger allemand dans une autre vie, parce que lui, il avait l’air d’entendre tout ça comme si les musiciens étaient à côté de nous :
- Vous ne reconnaissez pas l’intro de Elevator to Heaven ?
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S’agit-il d’un chat aventureux ?
Lord Thomas s’étrangla.
- Cromwell ? Vous plaisantez ! C’est certainement lui le plus aristocrate d’entre nous tous. Je ne suis pas certain de l’avoir vu un jour mettre le museau dehors. Tout ce qu’il sait faire, c’est nous attaquer par surprise et dormir sur des coussins en soie.
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- Mr Balfour, le rêve est mon terrain de travail ; c'est une réalité, pour moi, au même titre que l'éveil. En réalité, je n'y mets aucune différence. Ce sont les continuités l'une de l'autre, comme le jour et la nuit.
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"Dans l'encadrement de la porte, là où il n'y aurait dû se trouver que du vide, se tenait un être vêtu de haillons ; en guise de visage, la face creuse d'un squelette qui faisait claquer son horrible mâchoire."
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