Citations de Éric Sanvoisin (147)
Chaque soir une nouvelle pile de livres débarque à la maison. Il y en a partout, jusque dans les toilettes. C'est une invasion. Impossible de râler avec Papa, les envahisseurs ont toujours raison. Il leur parle comme à des êtres humains. Il leur invente des prénoms et les appelle "mes p'tits bouquins" Tous les bouquins sont ses copains.
-Personne ne sait où commencent les pouvoirs de l'esprit et où ils s'arrêtent.
Il essaya de retenir la mort en saisissant un coin de sa robe de brume.
Chaque seconde partagée est un mot,
Chaque minute une phrase,
Chaque jour une page,
Chaque année une histoire.
Et le tout fait une vie à deux...
Ou à huit !
Vous avez sans doute voulu savoir ce que signifiait l'expression : se taper la tête contre les murs. Eh bien maintenant, vous savez. ça fait mal et c'est dangereux. La prochaine fois, allez à la bibliothèque. Il y a des dictionnaires...
On ne connait jamais assez les personnes qui croisent notre vie et la marquent à jamais. On se contente souvent des apparences. p 109
Quand on ne peut pas parler, écrire, c'est magique.
Il me faut des preuves incontestables ! Et pour croire, il me faut boire...
- Donne-moi ce bouquin indigne. Tu sais bien que je t'ai interdit de boire les fautes d'orthographe. Elles vont te trouer l'estomac et semer de la mauvaise graine dans ton cerveau.
Il manquait un t à "jettent". Il n'y a rien de plus succulent qu'une faute comme celle-ci. Son goût ressemble à une larme de ketchup déposée avec amour sur une frite bien croquante.
Affolé, j'ai levé les yeux, juste à temps pour voir Carmilla basculer à l'intérieur de la paille. Ne voulant pas l'abandonner, j'ai lâché prise. Une force irrésistible m’a emporté.
Dans le tube de plastique, notre chute a duré, duré, duré... et s'est terminée par un atterrissage brutal, les fesses en l'air et le nez dans la terre. Nous nous sommes relevés en nous époussetant et en jetant autour de nous des regards ahuris.
Oncle Draculivre trouve que nous sommes trop gourmands! En ce moment, nous buvons un énorme bouquin de contes. C'est Carmilla qui l'a choisi, parce que les romans d'aventures commençaient à l'ennuyer. Moi, les contes, ce n'est pas ma tasse de thé. Il n'y a pas assez d'action.
Le silence n'existe pas ici. Il y a du bruit partout, à tout heure du jour et de la nuit.p 31
Mais le plus étonnant était que la saveur qui inondait ma langue variait suivant les mots et les passages du texte. Ce n'était pas l'encre elle-même que j'absorbais mais de l'aventure à l'état pur.
Il l'aimait toujours. Son coeur était comme un bolide lancé sur l'autoroute, à plus de deux cents kilomètres à l'heure. Et les freins ne répondaient plus...
- Tu boudes, mon petit Odilon? m'a demandé Camilla.
- Pas du tout. Je vais juste réparer une injustice. Puisqu'on m'a mis au courant en dernier, je veux être votre premier client. Alors je commande une grosse erreur de grammaire gratinée, avec pour garniture quelques petites fautes d'orthographe ordinaires. Et que ça saute!
Jamais je n'avais imaginé que l'on pouvait tomber malade en buvant un livre.
Ils se croyaient à l'abri de la mort. Les imbéciles ! Personne ne l'était. La mort n'est pas raciste. Elle emportait tout le monde. Sans distinction.
La lecture était sa meilleure amie. Sa seule amie.
Je n'ai rien fait d'intéressant pour m'ennuyer le plus possible, dans l'espoir de retenir les jours.