Citations de Édouard Philippe (89)
Toute résistance est futile.
La lecture, recours contre le quotidien et la pression du court terme. Lieu privilégié, jardin secret.
S’agissant du racisme, comme le disait Péguy, il faut dire ce qu’on voit, mais il faut surtout voir ce qu’on voit […] Il est bien possible qu’il y ait une nouvelle forme de racisme anti-Blancs
Appelez cela de l'égoïsme ou de la possessivité si vous voulez mais le fait est là : je ne donne pas mes livres. Et je les prête encore moins, même à mes meilleurs amis, pour respecter le vieil adage selon lequel un livre prêté est un livre perdu. Je suis sûr que beaucoup de ceux qui aiment lire me comprendront. Et les bibliothécaires, pour lesquels j'ai du respect et de l'admiration, qui liront ces lignes pourront me maudire. Mais je le maintiens : un livre prêté est un livre perdu.
Le savoir est une arme, la bibliothèque est un arsenal.
Offrir un livre, c'est transmettre une partie de soi.
Offrir un livre n'est jamais neutre, et peut, entre deux individus être l'instrument d'une transmission immatérielle, parfois indicible mais puissante. (p. 202)
Que serait une vie sans la lecture, sans cette sédimentation imparfaite et aléatoire d'expériences, de connaissances et de sensations qui s'additionnent et s'assemblent de façon unique pour s'y ajouter et pour l'embellir ? Lire, c'est accéder à des expériences inconcevables - et bien souvent non souhaitables ! - et éprouver des sentiments extrêmes mais qui font partie de l'expérience totale de l'humanité. (...)
Personne n'en sort indemne. Personne ne peut prétendre que ses lectures n'ont pas influencé sa vie, dans les petites choses comme dans les grands instants et au moment des choix essentiels.
Le vrai miroir d'un lecteur est sa bibliothèque.
Mais pourquoi se priver de cette profondeur, de cette épaisseur et de cette distance que procure la lecture ?
Et comme tous les moments de drames collectifs, la Covid a fait émerger le meilleur et le pire de l’âme humaine : l’égoïsme le plus abject et la générosité la plus admirable, le complotisme le plus rance et la science la plus lumineuse.
Oui, il faut lire Céline, et tout Céline, pour sa part de génie et pour sa part d'ombre. Parce qu'il faut faire le pari, lecteur, mon frère, qu'avec la lecture viendra l'intelligence, et la distance, et que la liberté de lire et de connaître produiront, in fine, plus de bien que l'ignorance.
Plus j’avance dans ma vie et dans mes lectures, plus je me désole, souvent avec consternation, parfois avec délectation, de ce que je n’ai pas encore lu, de ce qui me reste à lire et de ce que je ne lirai probablement jamais.
Une bibliothèque est comme le « lieu de mémoire » de notre existence. Elle nous chuchote d’anciennes joies, murmure nos lacunes et trahit des promesses de lecture.
En nourrissant l'imaginaire et la culture, les livres et les films alimentent la machine cachée qui pousse ceux qui aspirent à gouverner, ils donnent des réfé- rences à une ambition, du relief à des convictions et des repères à un parcours. p.52
Churchill, qui a changé deux fois de parti, disait avec malice qu’il était préférable de changer de parti pour rester fidèle à ses idées que de changer d’idées pour rester fidèle à son parti.
Gouverner est un art . Et l'art ça s'apprend.
Écrire, c'est aimer lire encore un peu plus.
p. 137 Parce qu’il faut faire le pari, lecteur, mon frère, qu’avec la lecture viendra l’intelligence, et la distance, et que la liberté de lire et de connaître produiront, in fine, plus de bien que l’ignorance. C’est un pari, sur la liberté et sur l’homme.
Lire, c'est prendre de la distance, acquérir une vision, se constituer tout au long de sa vie.