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Critiques de Yeonmi Park (66)
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Je voulais juste vivre

Un monde de science fiction, imaginez...

Les humains sont conditionnés dès l'enfance, tout est fait pour qu'ils ne pensent pas par eux même.

Non seulement il est inutile de penser, mais c'est même dangereux.

Dieu n'existe pas, mais il y a tout de même dix principes qui tendent tous vers l'adoration d'un être suprême.

Chacun doit surveiller ses voisins, il est donc impératif d'être bien attentif à ses paroles.

Voyager à l'intérieur de ce monde est très difficile, alors découvrir un ailleurs... inutile de rêver ! Même essayer de découvrir ce qu'il se passe au-delà est répréhensible.

La plupart des habitants ne conçoivent pas qu'il existe d'autres mondes très différents et bien meilleurs que le leur.

Il y a beaucoup de devoirs, peu de droit et pas de liberté du tout dans ce monde. Et comme si ça ne suffisait pas, par-dessus tout ça... on y meurt très souvent de faim.



Ce monde de science fiction existe ! ... Oui... Là ! ... Aujourd'hui ! sur notre planète ! Ce monde, c'est un pays... la Corée du Nord.



Ils sont assez rares ceux qui arrivent à en sortir et ce qu'ils en racontent fait froid dans le dos. Avec l'histoire de cette jeune-femme, ce livre pourrait se classer dans la catégorie "horreur". À l'âge de 13 ans, avec sa mère, elles ont réussi à s'échapper de cet enfer, et après encore bien des épreuves, Yeonmi Park est depuis, devenue une militante des droits de l'homme.



Un témoignage hallucinant et émouvant... à découvrir !
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Je voulais juste vivre

Yeonmi Park n'a que 13 ans lorsqu'une nuit de mars 2007, elle entraîne sa mère de l'autre côté du fleuve Yalu, frontière naturelle entre la Corée du Nord et la Chine. Poussée par la faim et les mauvais traitements infligés à sa famille par le régime des Kim, l'adolescente rêve aussi de ce qui n'est encore pour elle qu'un concept abstrait : la liberté. Confiante et naïve, peu habituée à penser par elle-même, Yeonmi ne sait pas que cette traversée va la faire passer d'un enfer à l'autre. En Chine, les clandestines nord-coréennes sont une marchandise pour les trafiquants d'êtres humains. Violées, maltraitées, vendues dans des fermes à des ''maris'' qui les traitent en esclaves, elles doivent en plus se cacher des autorités susceptibles de les renvoyer vers la Corée, un camp de travail ou de rééducation, la torture et la mort. Ce parcours va être celui de Yeonmi et de sa mère. Dans leur malheur, les deux femmes ont tout de même la ''chance'' d'être entre les mains d'un homme qui a conservé un fond d'humanité. Il les aide à faire venir leur mari et père même si celui-ci, atteint d'un cancer, n'aura pas le temps de profiter de sa liberté. Reste Eunmi, la sœur aînée de Yeonmi qui les a précédées dans l'exil. A-t-elle été arrêtée en Corée du Nord ? Est-elle en Chine ou déjà en Corée du Sud ? Le chemin sera long pour l'adolescente avant d'accéder à la vraie liberté, de réunir sa famille, de s'adapter à une société aux antipodes de tout ce qu'elle a connu et de dire sa vérité au monde.



Triste et émouvant, mais aussi hallucinant et incroyable, le témoignage de Yeonmi Park est nécessaire pour découvrir et comprendre le pays le plus fermé et la dictature la plus sévère du monde. Son difficile parcours est la dénonciation d'un régime qui prive son peuple de ses droits les plus élémentaires, l'affame, lui lave le cerveau et le maintient sous le joug d'une terreur permanente.Ils sont peu nombreux ceux qui ont le courage de fuir, d'abord parce qu'ils mettent en danger leur famille restée sur place, ensuite parce qu'ils n'ont aucune idée de ce qu'il y a en dehors de leurs frontières et aussi parce que les garde-frontières ont ordre de tirer à vue sur les fuyards. Pour ceux qui partent, les obstacles s'accumulent. Il faut survivre à la Chine, peu disposée à accueillir les réfugiés, survivre aux trafiquants, survivre au passage en Corée du Sud et à la suspicion d'espionnage, survivre au centre d'apprentissage de la démocratie, survivre à la difficile intégration, survivre à l'ostracisme, survivre à l'abondance. Oui, Yeonmi Park est une survivante qui a fait de son passé une force pour devenir une féroce militante des droits de l'homme, une ennemie déclarée du régime de Pyongyang. Une lecture instructive et nécessaire.
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Je voulais juste vivre

Lorsqu'on vit dans un pays où on peut crier haut et fort contre les injustices, on a du mal à imaginer que d'autres ne peuvent pas le faire.

Et si seulement il n'y avait que ça...

Comment imaginer que la politique d'un pays, interdit à ses citoyens de s'exprimer? Comment imaginer que les gens ne peuvent pas manger à leur faim? Comment imaginer que le trafic des êtres humains est encore d'actualité à nos jours?

C'est en lisant "Je voulais juste vivre" que je me suis rendue compte de la réalité dans la Corée du Nord et de son système communiste.(j'ai déjà lu sur ce pays, mais aucun livre ne m'a éclairé comme celui-ci).



Les dictatures ont cela en commun: la propagande et la persécution lorsque leur idéologie ne fonctionne pas comme il faut.



Corée du Nord, Chine, Mongolie, Corée du Sud, le parcours de Yenonmi Park et d'autres nord-coréens ressemble à un film d'action.

Il faut du courage et un peu de chance pour s'en sortir. Est-ce qu'elle en a eu de la chance?

Je ne sais pas, il faut lire le livre pour se faire sa propre opinion.

Par contre le courage est là, dans toutes les actions qu'elle a accompli. le courage est dans le désir de dénoncer les injustices, le courage est d'avouer sa propre naïveté, le courage c'est de faire tout le possible pour aller d'avant.

Ecrire pour se souvenir, écrire pour panser ses blessures...

Un livre bouleversant et instructif que je vous conseille vivement.
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Je voulais juste vivre

Devant les horreurs décrites dans ce récit sur la vie en Corée du Nord, et le courage déployé pour se sortir de ce pays, on ne peut que compatir aux souffrances endurées par l'auteure et sa famille et tout le peuple qui survit dans ce pays.

Je ne pensais pas que la vie dans ce pays était à ce point un enfer.

Excellent témoignage, c'est un livre que je recommande vivement.

Je remercie Loneliness de me l'avoir fait découvrir.



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Je voulais juste vivre

A ceux qui vivent dans l'oubli du monde, l'indifférence absolue, à ceux-là il ne reste pour glaner une once de considération qu'à espérer une maigre pensée de la part de leur fossoyeur. Le seul qui pourrait alors leur souhaiter la paix dans le repos éternel. Eux qui auront vécu dans un pays où le mot amour n'existe pas.



C'est à ce stade de désespoir que sont parvenues Yeonmi Park et sa mère lorsqu'elles s'engagent dans le désert de Gobi pour rejoindre la Mongolie. A ne compter plus que sur les étoiles pour guider leurs pas. Seront-elles ces amies qui leur porteront un peu d'intérêt.



Dans le système nord coréen, les individus n'existent pas. Les imaginer comme prisonniers ou comme otages, c'est encore leur donner de la valeur. Dans le système nord coréen les individus sont devenus des objets voués au culte de leur tortionnaire.



À qui n'a pas connu la faim, la hantise d'être dénoncé, quand "même les souris et les oiseaux vous écoutent", à qui n'a pas connu la privation de liberté quand le seul tort est celui d'être né au-delà d'une limite tracée par les hommes, à celui-là il faut dire lisez cet ouvrage : Je voulais juste vivre de Yeonmi Park.



Franchir la frontière pour s'échapper de la Corée du Nord ne donnait pas pour autant la liberté à Yeonmi et sa mère. Cela leur donnait le droit d'être vendues, violées, et la hantise d'être renvoyées en enfer. Que de force de caractère et de fol espoir d'un lendemain meilleur il a fallu à une personne encore immature, mais déjà déterminée à ne plus endurer la faim et la négation de la personnalité, pour accepter de devenir une valeur marchande.



Et au bout du périple, une vie à commencer. Avec pour premier défi celui de gommer aux yeux des autres le handicap de naître au monde à quinze ans. Car d'enfance, Yeonmi a été privée. L'enfance c'est la période du rêve. En Corée du Nord, le rêve est comme l'amour, absent du vocabulaire.



Dans le concert des nations, il s'en trouvera pour serrer la main de celui qui engage des sommes faramineuses pour doter son pays de l'arme nucléaire, alors que les êtres qu'il retient entre ses frontières meurent de privation. La raison d'état est déraison quand elle rabaisse l'homme.



Un ouvrage qui a le mérite de sortir les Nord-Coréens de l'indifférence à défaut de les extirper des griffes de la folie. Car ils sont encore des millions à ne rêver ni espérer de liberté.



Un ouvrage édifiant.

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Je voulais juste vivre

Témoignage bouleversant et en même temps un livre instructif sur la Corée du Nord. Pas le temps de s'ennuyer, le récit de Yeonmi ne nous laisse pas de répit. Elle raconte tout sans retenue, et peut- être c'est cela qui a diminué ma note. Je me serai passée de quelques mièvreries. L'ensemble est très intéressant pour découvrir un parcours courageux et l'histoire d'un pays . A lire, donc!
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Je voulais juste vivre

Du récit de cette fuite de Corée du Nord c'est la description de la vie là-bas qui m'a le plus interpellé, à travers les yeux d'une enfant, l'amour inconsidéré pour le dirigeant communiste Kim Jong-il, les dénonciations, les séances d'autocritique, les camps de rééducation, l'extrême pauvreté, la hantise de la famine, la faim omniprésente, le printemps annonçant la mort car il n'y a pas encore de récolte et l'hiver a épuisé les réserves, le bonheur alors d'attraper un grillon ou une libellule que l'on grille sur un briquet, la fierté de répondre 'non tais toi, espèce de gros chinois' aux enfants qui, du côté chinois du fleuve d'où provenaient de bonnes odeurs de nouilles et de raviolis, criaient en coréen 'hé toi, tu as faim?'

Dur dur!

https://fr.wikipedia.org/wiki/Yeonmi_Park
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Je voulais juste vivre

Cette autobiographie est sans conteste la plus difficile que j'ai lue.

Yeonmi Park n'était qu'une jeune fille quand avec sa mère elle a décidé de quitter la Corée du Nord au péril de sa vie. Après des années de galère et de souffrances entre le trafic humain et les différentes formes de violence de la part des passeurs et des Chinois qui ne considèrent pas les Nord-Coréens comme étant des réfugiés mais des clandestins illégaux, Yeonmi a enfin trouvé la liberté en Corée du Sud.

Aujourd'hui militante des droits de l'homme, elle utilise sa voix avec courage afin de nous exposer les horreurs de son pays natal. Ce pays où l'on pense pour vous, décide pour vous, où on peut vous envoyer dans un camp de travail vous ainsi que vos parents et vos enfants (un seul coupable ne suffit pas, trois générations sont punies) pour un motif absurde, et où la pauvreté y est extrême.

Ceci est un témoignage effrayant, glaçant et choquant à propos de l'un des pays les plus fermés et les plus secrets du monde qui tente de nous vendre une vitrine saine et moderne.

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Je voulais juste vivre

Les rives du fleuve Yalu marquent la frontière entre la Chine et la Corée du Nord. Yesan, sur la rive ouest, est la ville natale de l’auteure. De l’autre côté se trouve la ville chinoise de Changbai.

En Corée du Nord, la dynastie des dictateurs Kim dirige le pays socialiste depuis trois générations. Pour la Chine, les Coréens qui franchissent le fleuve sont considérés comme des migrants économiques et reconduits chez eux, ils n’ont pas de statuts de réfugiés politiques : il faut préserver l’entente commerciale entre les deux pays et ne pas provoquer ce petit état possédant un programme d’armes nucléaires.

Dans ce livre, Yeonmi Park revient sur les deux années qui se sont écoulées entre la nuit où, accompagnées de sa mère, à la suite de sa sœur, elles ont traversé le fleuve et le jour où elles sont arrivées en Corée du Sud. Elle revient aussi sur les conditions de vie de cette famille de quatre personnes dans une Corée du Nord abandonnée par toutes les grandes puissances communistes à la fin de la guerre froide.

Elle passe son enfance à Yesan, une ville de 200 000 habitants où la température peut descendre jusqu’à -40 °C. Son père, Park-Jin-Silk, fait vivre la famille grâce à de petits trafics en tout genre. Le froid, l’absence d’électricité et d’eau courante, le linge lavé dans le fleuve, la malnutrition, tout ceci semble totalement lunaire.

L’auteur nous décrit les inminban, unités de surveillance du voisinage, auquel toute la population est tenue d’appartenir, les paroles « déplacées «  devant être dénoncées en permanence. C’est le songbun, sorte de système de castes, qui décide de votre place et de vos opportunités d’avenir au « pays du matin calme ». Seuls compte les liens familiaux et la loyauté au parti.

Il m’est très difficile de poser une critique sur un livre pareil : je dirais juste imaginez vos pires cauchemars réunis dans une seule existence et vous aurez une vague idée de ce que cette jeune femme a vécu et de ce qu’elle a réussi à accomplir. Terrible.

C’est un exemple de parole de femme forte et déterminée.
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Je voulais juste vivre

Un témoignage sur la vie en Corée du Nord par une transfuge qui est passée par les trafiquants de femmes chinois et la Corée du Sud avant de devenir une vedette de téléréalité et une conférencière aux Etats -Unis. Son récit est émouvant et même s'il est entaché de suspicion, il a le mérite de nous donner des informations incroyables sur un pays orwellien dont on ignore presque tout encore.
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Je voulais juste vivre

Née en Corée du Nord, Yeonmi Park nous livre le récit de son enfance, puis du périple qui lui a permis de rejoindre la Corée du sud.

C’est, notamment dans le descriptif de ce qu’elle a pu vivre avec sa mère aux mains des passeurs divers, un livre difficile.

J’ai apprécié, dans la première partie du livre, les mises en relief de son vécu et celui de ses parents par rapport aux enjeux macroéconomiques de la Corée du Nord : la relative prospérité d’après-guerre suivie, beaucoup plus récemment, par des périodes de famines et pauvreté. En cela, le livre n’est pas vraiment une bibliographie mais il apporte un éclairage intéressant pour qui ne connaît pas très bien l’histoire de cette zone géographique.

J’ai également apprécié l’analyse de son vécu à l’arrivée en Corée du sud, un pays très proche et pourtant si lointain, les difficultés auxquelles doivent faire face les immigrées malgré un système d’intégration qui paraît plutôt bien rôdé, mais attire des escrocs face à ces voisins du nord si crédules.

Un livre intéressant, avec un petit bémol cependant, pour ce que j’ai perçu comme des ‘justifications’, comme si l’auteur avait voulu se défendre a priori d’une mise en cause de son honnêteté.

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Je voulais juste vivre

Ce témoignage est l’un des rares qui soit publié en France sur la Corée du Nord, et sur ceux qui ont réussi à fuir le pays. Ce livre se découpe en trois parties, Corée du Nord, Chine et Corée du Sud, parce que, pour bien comprendre les raisons de la fuite de Yeonmi, de sa mère, et, un peu plus tôt, de sa soeur aînée, il faut connaître les conditions de vie en Corée du Nord. Elles sont inimaginables vues de France, puisqu’elles font penser à la fois au moyen-âge et aux heures noires de la guerre. Je dis « moyen-âge » parce que nous n’avons plus, en France, de famines depuis longtemps, de difficultés à faire soigner une maladie bénigne, ou d’unité pour accueillir un enfant prématuré. Nous ne pourrions nous passer d’électricité, et je ne parle pas seulement de coupures ponctuelles qui peuvent arriver en cas de tempête. Je parle des « heures noires de la guerre » parce que chaque coréen vit dans la crainte d’être écouté, dénoncé, trahi, pour une broutille, une parole prononcée sans réfléchir. Il en faut peu pour jeter une famille entière dans l’opprobre. Il est impossible de remonter la pente.

Le désir de partir devient alors logique, évident. Ce que Yeonmi Park nous raconte ensuite est tout aussi pénible, inimaginable, de ce trafic d’être humain qui se fait dans l’indifférence générale. Dans son récit, elle nomme ce qui leur est arrivé, à elle et à sa mère, mais elle n’emploie jamais de termes crues, les situations sont en elles-mêmes suffisamment choquantes sans qu’il soit besoin d’en ajouter.

Puis, vient la Corée du Sud – et pas en un jour, nous ne sommes pas dans un film ou une série télévisée. Terre promise ? Paradis ? Les épreuves ne sont pas finies et si Yeonmi nous conte les siennes, elle passe volontairement sous silence celles vécues par sa soeur. Il a fallu s’adapter à ces conditions de vie, pas si différentes des nôtres (voir l’abondance des émissions de télé-réalité, l’omniprésence du bruit, les moyens de communication) et aussi, à la liberté.

Je voulais juste vivre est un livre accessible pour tous ceux qui veulent en savoir plus sur la Corée.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Je voulais juste vivre

Ce témoignage est divisé en trois parties. La première se passe en Corée du Nord, la deuxième en Chine et la troisième en Corée du Sud.





La jeune Yeonmi livre un témoignage fort, d’une grande rareté. En effet, en raison de la dictature en Corée du Nord, ce pays dans lequel les pensées sont contrôlées, où la délation est une pratique encouragée, où la liberté n’existe pas, où la répression est terrifiante et où les contacts avec les pays extérieurs sont passibles de mort, les informations le concernant sont très peu nombreuses. Le culte du dirigeant est si poussé que la population croit que c’est lui qui fait la météo et fait tourner la Terre et qu’il peut lire dans l’esprit de chacun. En lisant Je voulais juste vivre, j’ai encore plus eu conscience de la chance que j’avais d’être née en France, d’avoir un libre-arbitre, une liberté de pensée et de parole, un accès aux livres, aux films, etc. Même si j’avais conscience de la dureté de la vie en Corée du Nord, ce que décrit Yeonmi Park est effroyable et ne peut que révolter.





Lorsque certains Nord-coréens réussissent à s’échapper et à rejoindre la Chine, ils ne s’imaginent pas qu’ils vont atterrir dans un nouvel enfer. La politique d’immigration chinoise et celle de l’enfant unique a ouvert la voie à des trafics d’êtres humains. De plus, la peur, justifiée, d’être renvoyés dans leur pays d’origine, conduit ces exilés à subir un nouvel asservissement.





Ce récit de vie m’a bouleversée. De plus, la narration est telle que c’est un livre qui pourrait presque se lire comme un roman, si les faits horribles n’étaient pas réels. A mon avis, Je voulais juste vivre est un témoignage nécessaire et inestimable. Les dernières pages qui décrivent les sentiments de Yeonmi Park lorsqu’elle a pris conscience des épreuves qu’elle avait surmontées, m’ont provoqué des frissons. J’ai lu son parcours et j’ai entendu ce qu’elle avait à dire.




Lien : https://valmyvoyoulit.com/
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Je voulais juste vivre

Yeonmi Park est une jeune transfuge nord-coréenne qui à réussi à fuir le régime dictatorial des Kim et qui vit maintenant en Corée du Sud.



Je voulais juste vivre est une autobiographie racontant son enfance en Corée du Nord et toutes les épreuves qu'elle a dû traverser pour pouvoir s'enfuir. Son périple l'a menée en Chine puis en Mongolie pour enfin finir en Corée du Sud. Et même là, l'intégration n'a pas été chose simple.



En entamant ce livre, je me suis dit que la lecture allait être pénible et compliquée car le sujet n'est absolument pas facile à traiter. Je pensais être submergée par l'émotion et par l'horreur. Je connaissais peu la Corée du Nord (un peu comme tout le monde en fait). Je savais juste que c'était un pays que la dynastie des Kim tenait d'une main de fer depuis plus de 70 ans. Je pensais donc en apprendre un peu plus sur ce pays ultra fermé.

Le fait est que j'en ai effectivement beaucoup appris sur ce pays.

La lecture à également été très pénible mais pas dans le sens que j'attendais. Aucune émotion ne m'a submergé, les différentes épreuves que l'auteure a traversé sont juste relatés comme des faits divers. En fait j'ai eu l'impression de lire la rubrique faits divers d'un long, très loooong journal.

La narration est une succession de phrases.

J'ai toutefois mis deux étoiles pour souligner le courage de Yeonmi Park pour tout ce qu'elle a enduré mais aussi son courage d'oser en parler.

Après avoir fini le livre, j'ai voulu écouter son discours qui a déclenché sa popularité et qui l'a fait devenir une "activiste". Et clairement, en 10 min de discours (qui finalement est un court résumé de sa vie), j'ai eu plus d'émotions, plus de pleurs qu'en 400 pages de son livre.

C'est vraiment ce qui m'a manqué dans ce livre pour que je puisse l'apprécier à sa juste valeur. Néanmoins, cela n'enlève pas la réalité de son histoire (même si plusieurs points ont été remis en cause).
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Je voulais juste vivre

Un livre dont on ne sort pas indemne et qui est inoubliable.

Ce témoignage d'une transfuge de Corée du Nord, est intéressant car il est neutre, c'est le récit de la vie de Yeonmi de ses 10 à 22 ans, où elle arrive enfin en Corée du Sud.

C'est un destin particulier et difficile. Car il est difficile d'avoir une vie douce, où l'on mange à sa faim, on écoute de la musique, on sort, on s'amuse, sans demander d'autorisation officielle quand on est née en Corée du Nord, où sévit la dictature.

Dans le pays natal de Yeonmi, les souris et les murs écoutent et répètent aux dirigeants tout ce qu'on dit, le dirigeant est celui qui crée la météo, et on le croit vu que les informations auxquelles on accès sont uniquement celles du régime.

Quand son père perd son travail au marché de métaux, la famille tombe en disgrâce, et subit la famine.

Une période très dure va s'ensuivre, obligeant Yeonmi et sa mère à fuir en Chine, espérant trouver de l'aide.

Le passage en Chine va être une période très difficile, où la traite des humains existe toujours, car elles vont être vendues. Elles seront séparées, se retrouveront, seront séquestrées. C'est très dur et malgré tout, Yeonmi va réussir par la force de son caractère à trouver du positif et à avancer vers la liberté.

Laquelle liberté, quand elle arrivera en Corée du Sud, sera une ultime étape à franchir, car il faut qu'elle l'apprenne et sache l'utiliser.

C'est une fois sa liberté appropriée, que Yeonmi a eu le courage de nous faire partager son incroyable destin.

Au final, c'est une lecture poignante, passionnante, empreinte d'optimisme, qui se lit d'une traite !


Lien : http://carnetslecturesophie7..
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Je voulais juste vivre

Il y a des livres dont on ne sort pas intact, des livres qu’on a du mal à oublier, même plusieurs jours, voire semaines, après les avoir terminés.

« Je voulais juste vivre » est de ceux-là. Deux semaines après l’avoir refermé, je pense encore à Yeonmi Park et a ce parcours qu’elle a suivi jusqu’à la liberté.



« Je voulais juste vivre » est un roman poignant, interpelant. Au fil des pages, l’auteure nous décrit sa vie, son enfance, la souffrance des habitants dans ce pays totalitaire qu’est la Corée du Nord.

On y découvre la famine, les privations, punitions et autres châtiments que subit le peuple s’il ose s’opposer, ne fusse qu’un peu, au régime de Kim Jong-Un.



La seconde partie du roman nous emmène vers la liberté tant recherchée Yeonmi Park.

Ce chemin vers la liberté qui sera parsemé d’horreurs telles que la traite d’être humain.

On y découvre comment certains chinois profitaient de la naïveté des Coréens du Nord pour les exploiter. En effet, comment imaginer le trafic d’êtres humains, la prostitution forcée et autres horreurs quand on a toujours vécu dans un régime où on pouvait à peine penser et s’opposer aux forces de l’ordre.



Ce roman ou plutôt cette biographie pourrait paraitre rébarbatif mais il n’en est rien.

La plume de l’auteure est fluide et agréable, on ne subit pas le roman, on vit la vie de Yeonmi Park. On la suit dans sa fuite, dans sa quête de liberté, vers un monde meilleur. On espère et on souffre avec elle et les siens.



Un roman à lire sans tarder pour en apprendre un peu plus sur cette dictature qu’est la Corée du Nord.

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Je voulais juste vivre

Yeonmi vit en Corée du Nord et raconte son histoire et celle de sa famille dans cette dictature.



En dire plus serait de trop. Ce livre est de ceux dont on ne sort pas indemnes. Au delà j'y ai appris beaucoup sur la Corée du Nord, ainsi que la Chine et la Corée du Sud.

C'est un livre que je conseille très fortement
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Je voulais juste vivre

Touchant et dur témoignage d'une jeune Nord Coréenne qui a fui son pays.

Elle y raconte son enfance, dont la peur, la famine, l'endoctrinement sont le quotidien de sa famille et ceux qui y vivent. Puis son départ vers la liberté avec sa mère à l'âge de 13 ans .. mais les obstacles s'accumulent pour ceux qui partent. Elle découvre l'exploitation et la vente des femmes qui arrivent à gagner la Chine peu disposée à accueillir les réfugiés. Il faut survivre aux trafiquants, survivre au passage en Corée du Sud et à la suspicion d'espionnage, survivre au centre d'apprentissage de la démocratie, survivre à la difficile intégration, survivre à l'ostracisme, survivre à l'abondance.

Sans oublier malgré tout, leur amour et leur attachement à leurs racines.

Poignant.

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Je voulais juste vivre

(lu en version originale)



J'aurais pu ne mettre qu'une étoile que je n'en aurais pas plus mal dormi. Remarquez qu'une quatrième n'aurait pas été un scandale non plus. J'ai fait l'erreur de me renseigner sur ce livre avant de le lire. Avant même de l'ouvrir, je savais que le récit de Yeonmi Park avait été mis en doute par plusieurs experts, appuyés par les témoignages d'autres réfugiés ; le contenu des débats est encore facilement trouvable sur internet, par exemple ( https://thediplomat.com/2014/12/the-strange-tale-of-yeonmi-park/ ) pour ceux que ça intéresserait. Elle avait d'ailleurs répondu à ses détracteurs d'une façon claire et concise qui m'avait convaincu, sans entrer dans les détails. Et j'ai ouvert le livre. Quand on connaît la teneur des débats, on se rend compte que l'auteure passe son temps à se justifier. Des phrases qui peuvent paraître anodines me font l'effet d'une enfant qui se débat de la noyade. Plus elle s'en explique, et plus son récit bat de l'aile. Plus elle se défend, plus je doute des faits tels qu'ils sont présentés. Sur certains paragraphes, j'accorderais plus de crédibilité à un gamin essayant de mentir aux policiers dans les émissions caméra au poing de M6 alors qu'on vient de le filmer en flagrant délit. Il est évident qu'elle a pris son temps pour contre-attaquer point par point tout ce qui lui était reproché, et l'ensemble prend une allure, une forme, une odeur, un goût des plus incohérents. D'autant que ces contre-attaques annihilent l'immersion, nous font sortir du récit et nous rappellent au contraire en quoi ce point-ci ou ce point-là sont douteux ; le résultat parfaitement inverse de l'effet recherché. Sans parler de son séjour en Chine, improbable à l'ultime degré, bourré de rebondissements et de routes qui se séparent et se croisent au détour d'une rue selon les bons besoins d'un récit rythmé, cette histoire d'une enfant qui, sans vouloir paraître monstrueux ou faire du syndrome de Stockholm ma doctrine, est, dans son malheur, quand même tombée sur le maquereau le plus généreux du monde, de l'univers et de la galaxie (ce qui n'atténue en rien le côté affreux de la situation, entendons-nous). Ca, et le livre est bourré d'un million de photos sans rapport avec le récit ni avec les débats qu'ils a suscité, comme pour l'étayer par défaut. Je ne sais et ne suis convaincu de rien, sinon que je doute. Fortement.



J'ai aussi beaucoup de mal avec l'américanisme extraordinairement bien absorbé qui transpire de page en page, l'auteure me fait l'effet d'une éponge plutôt que d'une conscience. D'un produit plutôt que d'une personne. Sur les dernières feuilles, des remerciements longs comme l'équipe de lancement d'une fusée Ariane correctement téléguidée, bourrées à raz bord de membres d'associations diverses embrassés plus chaleureusement que des frères, plus nombreux qu'un esprit humain peut retenir de visages (j'exagère). Il est évident que ce genre de témoignages est important, nécessaire. Peut-être le sont-ils même trop pour rester parfaitement honnêtes et ne pas être travaillés en amont de la publication, pour des raisons pas forcément aussi malveillantes que ce que l'on pourrait craindre. A ce sujet, quelle étrangeté d'avoir écrit le texte en anglais plutôt qu'en coréen ?! Qu'est-ce qui l'empêchait de l'écrire plutôt en coréen, de le faire traduire plus tard ou de le traduire elle-même ? C'est un délire.



J'y viens donc : l'écriture. C'est mauvais, et le fait que ce soit rédigé dans une langue apprise sur le tard n'y est forcément pas étranger. Ce n'est pas l'intérêt premier du livre, évidemment, mais le style est au moins aussi pauvre et affamé, et du coup affamant, que les villages les plus reculés de Corée du Nord. Difficile de s'immerger dans un texte particulièrement austère qui décrit des conditions de vie qui le sont tout autant. Des témoignages sur doctissimo ne sont pas moins palpitants à parcourir.



Je recommande pourtant ce livre. Malgré les doutes qui pèsent sur la véracité des faits. Malgré ses incohérences. Même si ce témoignage est le bébé d'associations des droits de l'homme plutôt que le journal honnête d'une rescapée. Même s'il est mal, très mal écrit, comme une rédaction d'un étudiant erasmus fraîchement débarqué passée à bonpatron pour éviter les fautes de français. Déjà, il y a un périple. Trafiqué ou pas, maquillé ou non, arrangé pour le rendre plus larmoyant ou en faire un témoignage plus fort et moins banal, et donc attirer l'attention sur une cause essentielle, ou simplement par appât du gain, le fait est que l'histoire de cette enfant est basée sur des faits réels. Elle est vraiment née en Corée du Nord, y a vraiment grandi, et a vraiment traversé ; cela n'est pas remis en doute. Elle nous en apprend beaucoup sur les conditions de vie de ceux qui sont nés dans la mauvaise moitié de la Corée, et si certains détails sont sujets à caution, l'atmosphère et le quotidien coïncident avec les témoignages d'autres évadés ; au mieux, c'est un récit véridique, au pire c'est une fiction très bien documentée, qui grossit généreusement les traits. Yeonmi Park nous invite à remonter avec elle le chemin pris par énormément de réfugiés pour retrouver la liberté, on y apprend ainsi l'existence des réseaux, des trafics qui n'attendent que d'attraper les naïfs et les inconscients, surtout on s'arrête aux points de passage, on remonte les trajectoires permettant de traverser les frontières. Romancée ou non, chacune de ces traversées, d'abord vers la Chine, puis à travers le désert de Ghobi, est palpitante. Arrivés en Corée du Sud, on découvre les centres de rééducation pour préparer les nord-coréens à la vie "à l'occidentale". Tout ce passage est passionnant. C'est plus qu'il n'en faut pour se lancer dans la lecture d'un livre essentiel malgré ses failles béantes.
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Je voulais juste vivre

La Corée du Nord est le pays le plus militarisé au monde, et un parmi les pays ou les droits de l'homme sont les plus bafoués, on retrouve l'endoctrinement, la déshumanisation, le culte de la personnalité, la famine, le marché noir, la suspicion, la dénonciation, l'absence de libertés de penser, de circuler, d'instruction, l'absence d'un bon système de santé, la propagande, l'exode, les réfugiés, vers la chine ou la Corée du Sud, .....

C'est ce que va vivre Yeonmi Park, qui est née en 1993, en Corée du Nord, avant de fuir vers la chine ou elle servira de marchandise pour être vendue et achetée et revendue à un homme.....puis essaiera encore de fuir vers la Corée du Sud.

Cette autobiographie nous montre la vie brutale qu'a subit cette jeune coréenne , et son évolution suite à la découverte du monde au-delà des frontières.

Elle découvre qu'on peut emprunter tous les ouvrages que l'on désire lire dans une bibliothèque,

L'analyse de son apprentissage à l'intégration dans une société type occidentale est intéressante, elle apprend à penser, à choisir, à aimer....

Elle deviendra une militante pour la cause des réfugiés de Corée du Nord, en leurs apportant aide, soutien, protection, écoute.

Belle histoire de lutte pour le droit d'exister.

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