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3.93/5 (sur 14 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Ecrivain, conseiller historique, photographe, Yann Kervran a créé et dirigé entre 1998 et 2004 la revue "Histoire médiévale". Il produit en ce moment des ouvrages d’architecture militaire. Il a été directeur de la rédaction dans une société d’édition. Il explique ses activités sur son blog : "Passionné depuis de nombreuses années par la médiation culturelle sous tous ses aspects, mon ambition est de travailler sur la mise en forme de contenu culturel et historique. Mon but est de vous aider à formaliser vos projets, de façon à les rendre intelligibles par le public souhaité.
Je peux intervenir pour des maisons d’édition qui cherchent à étoffer leur gamme de produits historiques et culturels, des sociétés de presse ayant un nouveau projet à développer ou des collectivités territoriales qui cherchent à mettre en valeur un patrimoine culturel, ou encore des sociétés de production audiovisuelle cherchant à renforcer le contenu historique et culturel d’un projet.
Mes spécialités personnelles concernent le Moyen Âge en général, la culture matérielle du XIIe siècle et le Moyen Orient des Croisades en particulier. Selon la complexité du travail et les besoins de votre demande, je peux faire appel à d’autres spécialistes de mon réseau professionnel.
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Source : http://fr.wikipedia.org et http://www.kervran.org/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
(...) - Ton ancien, il ferait mieux d'arrêter de chercher pensées au cul de ses gobelets de vin surtout ! (...) (P109)
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Un acquiescement général gronda, comme une sourde menace qui vrombissait alentour. Resté muet jusque-là, Ernaut fit face à l'homme qui venait de parler : "C'est ta femme qui a été meurtrie ?"
Le pèlerin fut un instant décontenancé par la question, puis inquiété par la taille de son contradicteur. Son élocution était plus hésitante lorsqu'il répondit :
"Non... Pourquoi pareille question ?
- Parce que si elle n'est point de ta parentèle, tu n'as nul droit de demander justice, crâne de puce.
- Que me contes-tu là ? Cela n'a rien à voir...
- Bien sûr que si. Tu es là à crier comme goret, à quémander justice. A-t-on touché les tiens ?" L'homme secoua la tête en dénégation et s'apprêtait à répondre mais l'adolescent ne lui en laissa pas le temps :"Alors laisse les hommes de la Cour du roi oeuvrer plutôt que chercher noise...
- Et qui va protéger mon épouse, ma fille ? Il y a un démon en cette cité et nous demandons au roi d'agir.
- Je suis aise d'apprendre qu'il te faut chevalier couronné pour mettre à l'abri ta parentèle. Il me semblait qu'un homme digne de ce nom saurait défendre les siens. Peut-être n'es-tu qu'un escouillé, en ce cas..."
La remarque arracha quelques rires alentour. Le provocateur accusa le coup, cherchant une répartie. Ne laissant aucune chance à son adversaire, Ernaut avança d'un pas, se tournant face à la foule pour faire front avec le sergent.
"Entendez-moi, j'ai nom Ernaut, j'ai pérégriné depuis Vézélay jusqu'en cette sainte cité. Comme vous tous, j'ai eu grand peine à la mort de la première marcheuse de Dieu. Et je suis touché de cette nouvelle meurtrerie. Mais j'assure devant vous que la Cour s'en préoccupe, et m'a questionné fort avant sur la première femme, que je connaissais quelque peu. Si des familiers veulent demander justice, je suis prêt à jurer qu'ils seront entendus par le vicomte et les bourgeois. Que quiconque pense que je parle de déshonnête façon avance et me fasse affront maintenant." (P 82-83)
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Encore un de ces bacheliers à grosse tête, qui pensent mieux savoir le monde que le Créateur.... A peine diplômés ès écoles de Paris, ils donnent leçon à tous, ponctuant de latin leurs phrases...
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"Le plus infâme des bourbiers, le plus terrible, n'est pas celui qui s'étend au loin, mais au plus proche de soi. Lorsque le mal est celé en un coeur, il gâte tout, tel un fruit putride en un panier. [....] Mais il est tout aussi certain que c'est parmi le pourrissement que les plus belles fleurs se plaisent le mieux." (p. 12 & 13)
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" Grand pardon de vous interrompre, messires, mais moi aussi je pourrais m'avérer utile."
Régnier et Herbelot se retournèrent et découvrirent Ernaut, les mains sur les hanches, le sourire aux lèvres et le regard plein d'espoir. Et si Régnier fut amusé par cette vision, il n'en fut pas de même pour Herbelot, qui se renfrogna, mécontent d'avoir été coupé dans son élan. Il lança un œil noir à l'adolescent : "Pour ta gouverne, garçon, apprends qu'il n'est pas correct de s'immiscer de pareille façon dans une conversation. Je ne doute que chez toi cela puisse se concevoir, pas avec un clerc de la chancellerie de l'archevêque de Tyr, ou un chevalier du roi Baudouin."
Ernaut ne se laissa pas démonter par la rebuffade.
"Soyez assuré que les miens parents m'ont enseigné que cela ne se faisait pas. Mais il me semble important de me signaler à vous, même au prix d'une impolitesse. Il en va tout de même du meurtrissement d'un homme."
La réponse arracha un sourire à Régnier, vite effacé, au cas où Herbelot l'aurait regardé. Il s'efforça de prendre un air sérieux et autoritaire lorsqu'il répondit.
"A quel titre pourrais-tu être utile ? J'ai déjà valet.
- Il a un travail, ce me semble : vous servir. Moi c'est en tant qu'homme libre que je m'offre. Vous êtes tous deux notables de premier plan, on a tendance à se comporter différemment en votre présence. Moi, je ne suis pas grand-chose, alors je peux plus facilement guetter les gens..."
Herbelot leva les yeux au ciel, abasourdi de l'innocence du garçon qui pensait passer inaperçu malgré sa taille gigantesque. Le chevalier, lui, prit le temps de réfléchir à ces arguments. Le jeune homme n'avait pas tort.
(P182-183)
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« Ici, à Jérusalem, on aurait dit que la cité tout entière avait été partagée comme une tourte entre les puissants ordres religieux, sans que personne n’y trouve rien à objecter. » (p. 243)
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"Meurtrir quelqu'un à bord d'un navire est fort risqué, car on est captif avec sa victime, les témoins et les poursuivants."
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« ... une silhouette s’effaça silencieusement après avoir assisté à l’agression, rejoignant l’obscurité discrète du passage. Le témoin muet restait là, à admirer la macabre scène, comme envoûté, oscillant entre plusieurs sentiments. Se frottant le visage en un geste inutile pour évacuer l’eau serpentant sur ses joues, il hocha le menton lentement, comme pour convaincre un invisible interlocuteur. Un appât, songea-t-il, un appât offert par Dieu ! »
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« Il finissait par croire qu’il n’arriverait jamais à rejoindre la famille des victimes, qu’il serait perpétuellement en chasse de leurs traces. » (p. 137)
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« Des bruits de fête parvenaient des environs, ainsi que quelques senteurs épicées, évadées d’une arrière-cuisine, une douce quiétude semblait régner. Cette supposée tranquillité allait-elle une nouvelle fois dissimuler un horrible meurtre ? » (p. 113)
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