AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations de Vladimir Bartol (117)


"Les foules craignent l'incertitude, c'est pourquoi elles préfèrent le mensonge qui affirme quelque-chose de solide à un savoir même sublime, qui ne leur offre pas de prise ferme."
Commenter  J’apprécie          392
"Il existe des gens pour qui la planète entière est une prison.

Qui voient l'espace infini du monde, les millions d'étoiles et de corps célestes étrangers dont l'accès leur est fermé pour toujours.

Cette conscience fait d'eux les plus grands esclaves du temps et de l'espace."
Commenter  J’apprécie          370
[Les foules] craignent l’incertitude et c’est pourquoi elles préfèrent un mensonge qui affirme quelque chose de solide à un savoir, même sublime, qui ne leur offre pas de prise ferme.
Commenter  J’apprécie          130
Ce ne sont point les choses en elles-mêmes qui nous rendent heureux ou malheureux, mais seulement l'idée que nous nous en faisons, et les fausses certitudes dont nous nous flattons

Commenter  J’apprécie          130
Ah, ah, ma vieille, l’amour, c’est comme le rôti : Plus vieilles sont les dents, plus jeune doit être l’agneau.
Commenter  J’apprécie          130
-- Ta philosophie n'est pas particulièrement à mon goût, maugréa Abu Ali. Il est vrai que nous nous trompons constamment sur la vie, et que nous sommes volontiers victimes de fausses convictions. Mais devons-nous renoncer à toute joie sous prétexte que toute joie repose sur des propositions mensongères ? Si l'homme agissait selon ta sagesse, il devrait passer tout son temps dans le doute et l'incertitude.
Commenter  J’apprécie          130
Il est vrai que nous nous trompons constamment sur la vie, et que nous sommes volontiers victimes de fausses convictions. Mais devons-nous renoncer à toute joie sous prétexte que toute joie repose sur des propositions mensongères?
Commenter  J’apprécie          120
"Il me semble, poursuivais-je alors après un instant de réflexion, que plus personne aujourd'hui ne courrait de gaîté de cœur à la mort sur la seule promesse d'entrer ensuite au paradis." - "Les peuples aussi vieillissent, répondait-il, l'idée du paradis s'est émoussée dans l'esprit des gens et ne suscite plus l'exaltation de jadis. Les gens n'y croient plus que par paresse, par crainte de devoir s'accrocher à quelque chose de nouveau. " - Tu penses par conséquent que, de nos jours, le prophète qui annoncerait le paradis aux multitudes pour les gagner à sa cause tomberait à côté ?" Omar souriait : "Tout à fait à côté. Car un même flambeau ne brûle pas deux fois, pas plus que refleurit la tulipe fanée. Le peuple est content de ses petites aises. Si tu n'as pas la clef qui lui ouvre le paradis de son vivant, il vaut mieux abandonner toute idée de devenir son prophète."
Commenter  J’apprécie          110
Quelle chose épouvantable était la vie. L' homme que tous ses partisans tenaient pour un saint était en réalité le pire des imposteurs. Il jouait avec le bonheur et la vie des gens comme un enfant avec des cailloux. Il abusait leur confiance. Il acceptait tranquillement d'être considéré comme un prophète, comme un envoyé d'Allah...
Commenter  J’apprécie          110
Après le dîner Ibn Tahir, n'en pouvant plus de fatigue, renonça à accompagner les autres dans leur promenade du soir. Il se retira au dortoir et s'allongea sur sa couche. Il mit du temps avant de pouvoir fermer les yeux. Tout ce qu'il venait de vivre depuis son arrivée à Alamut défilait devant ses yeux en une succession d'images violentes. L'affable dey Abu Soraka et le sévère capitaine Minutcheher lui rappelaient encore tant soit peu la vie extérieure. Mais l'énigmatique et bizarre Al-Hakim, et le dey Abdul Malik, doués tous deux de si prodigieuses facultés, et plus encore peut-être le mystérieux et sombre dey Ibrahim l'avaient introduit dans un monde entièrement nouveau. Et il commençait déjà à se rendre compte que ce monde nouveau avait ses lois propres, strictes et inflexibles; qu'il était organisé et dirigé de l'intérieur, de dedans vers le dehors, achevé et se suffisant à lui-même, logique et sans faille. Il n'y entrait pas sur la pointe des pieds. Il s'y trouvait projeté avec une brutalité inouïe. Et maintenant il y baignait tout entier. Oui, hier encore, il était là-bas, de l'autre côté. Et aujourd'hui, il le sentait bien, il appartenait tout entier à Alamut.
Une tristesse profonde s'empara de lui, car il avait dit adieu à tout un monde. Il avait l'impression que le chemin du retour lui était à jamais barré. Mais il sentait dans le même temps s'éveiller en lui l'impatience grisante du lendemain, la curiosité passionnée des mystères qu'il devinait partout autour de lui, et la ferme volonté de n'être en rien inférieur à ses compagnons.
- Me voici donc à Alamut, dit-il à haute voix pour lui-même. Qu'ai-je donc encore à regarder en arrière?
Cependant il évoqua encore une fois en pensée le souvenir de la maison natale, de son père, de sa mère, de ses soeurs. Et il leur dit adieu dans le secret de son coeur. Après quoi ses songeries s'embrumèrent, et il s'endormit dans une heureuse attente de l'inconnu.
Commenter  J’apprécie          110
-- ... Ce ne sont point les choses en elles-mêmes qui nous rendent heureux ou malheureux, rêvait Hassan à voix haute, tandis que ses deux amis l'observaient, allongés sur les coussins... mais seulement l'idée que nous nous en faisons, et les fausses certitudes dont nous nous flattons. L'avare cache son trésor dans quelque endroit ignoré de tous : il simule la pauvreté en public mais jouit en secret de se savoir riche. Un voisin découvre la cachette et lui prend son trésor... Cela empêche-t-il le ladre de jouir de sa richesse tant qu'il n'a pas découvert le vol ? Et si la mort le surprend avant qu'il ait eu vent de son infortune, il rendra le dernier soupir avec l'heureux sentiment de posséder le monde ! Il en ainsi de l'homme qui ne sait pas que sa maîtresse le trompe. S'il ne le découvre pas, il continuera de goûter en sa compagnie des instants exquis. Supposons maintenant que son épouse chérie soit la fidélité même, mais que des lèvres mensongères parviennent à le persuader du contraire... il subira les tourments de l'enfer. Ce ne sont donc ni les choses ni les faits réels qui font le départ entre notre bonheur et notre malheur, mais seulement les représentations que nous propose notre conscience vacillante. Chaque jour nous révèle à quel point ces représentations sont mensongères et trompeuses. Notre bonheur ne repose sur rien de solide. Et combien peu justifiées sont souvent nos plaintes ! Quoi d'étonnant que le sage soit indifférent à l'un comme aux autres... et si seuls les rustres et les imbéciles peuvent jouir du bonheur !
Commenter  J’apprécie          110
Quelqu'un peut passer toute sa vie entre quatre murs. S'il ne se rend pas compte ou ne sait pas qu'il est en prison, alors il ne se sent pas prisonnier. Il existe des gens pour qui la planète entière est une prison. Qui voient l'espace infini du monde, les millions d'étoiles et les corps célestes étrangers dont l'accès leur est fermé pour toujours. Cette conscience fait d'eux les plus grands esclaves du temps et de l'espace.
Commenter  J’apprécie          100
En vérité, l'homme est la plus étrange créature du monde, murmura-t-il. Il voudrait voler comme l'aigle, mais n'en a pas les ailes. Il voudrait avoir la force du lion, mais n'en a pas les griffes. Comme tu l'as créé incomplet, Seigneur ! et pour le punir tu lui as donné la faculté de comprendre sa propre misère...
Commenter  J’apprécie          90
Regardez cette immense voûte du ciel ! Qui peut compter les étoiles qui y sont dispersées ? Aristarque a affirmé qu’elles étaient elles-mêmes des soleils. Quel esprit humain pourrait comprendre cela ? Et pourtant tout dans cet univers est arrangé selon une fin et comme dirigé par une volonté. Que ce soit la volonté d’Allah ou l’action aveugle de la nature, peu importe. En comparaison de cet incommensurable, nous sommes ridicules et misérables.
Commenter  J’apprécie          92
Les régimes qui s’appuient sur les liens de parenté et du sang ne tardent pas à marcher à reculons...
Commenter  J’apprécie          80
Lorsqu'on veut se servir des gens, les utiliser comme simples moyens, il vaut mieux rester étranger à leurs préoccupations. Il importe, à l'heure des grandes décisions, d'être libre et indépendant de son coeur.
Commenter  J’apprécie          80
Je te le dis : un chacal affamé dans le désert est plus heureux qu’un lion rassasié en cage.
Commenter  J’apprécie          80
- Voilà la différence entre nous qui avons les yeux ouverts et les foules considérables qui errent dans l'obscurité: nous nous sommes limités; elles, elles n'ont pas voulu ou n'ont pas pu le faire. Elles exigent de nous que nous leur supprimions la tache blanche de l'inconnu. Elles ne peuvent supporter aucune incertitude. Comme nous n'avons pas la vérité, nous devons les consoler en imaginant des fantaisies et des contes.

- Le conte prend forme dans les jardins, dit Buzruk Umid qui, en les regardant du parapet, avait saisi les derniers mots. Un deuxième garçon s'est éveillé et les filles font la ronde autour de lui.

- Voyons ça, dit Hassan et, avec Abu Ali, ils le rejoignirent.
Commenter  J’apprécie          70
Sachez que l’homme est comme une harpe sensible sur laquelle la femme doit savoir jouer mille et une mélodies différentes ! Ignorante et stupide, elle n’en tirera que de pitoyables sons. Douée et instruite au contraire, elle saura habilement faire rendre à l’instrument des harmoniques nouvelles.
Commenter  J’apprécie          73
Ni Jéhovah, ni le Dieu unique chrétien, ni Allah n'ont pu créer ce monde dans lequel nous vivons. Ce monde où rien ne dépend de rien, où le soleil brille avec une égale bienveillance sur l'agneau et le tigre, sur la mouche et l'éléphant, le scorpion et le papillon, le serpent et la colombe, le lièvre et le lion, la fleur et le chêne, le roi et le mendiant. Où la maladie atteint le juste et le méchant, le fort et le faible, l'intelligent et le sot. Où le bonheur et la douleur sont aveuglément semés à tous vents, où une fin identique, la mort, attend tout ce qui vit.
Commenter  J’apprécie          70



Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Vladimir Bartol (962)Voir plus

Quiz Voir plus

Les acteurs et les actrices chez Hitchcock ....

Très connue, après un vrai mariage princier, il s'agit de ...

Janet Leigh
Tippi Hedren
Grace Kelly
Kim Novak
Ingrid Bergman

10 questions
132 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , anglais , américain , acteur , ActricesCréer un quiz sur cet auteur

{* *}