« Eh ! Les dieux du ciel, de l’univers, les saints ou je ne sais qui ! Vous la mettez quand en service la connexion Wi-Fi ? On peut se plaindre des opérateurs d’ici, mais vous ne valez pas mieux qu’eux en fait, vous vendez du rêve !
Vous faites tous chier quand même ! Amen »
« Perso, je ne sais pas de quoi il s’agit, mais mon corps le traduit comme si j’avais pris un camion en pleine face. Mon corps s’est décomposé sous la violence de la percussion. Les roues sont passées et repassées sur lui pour bien l’aplatir. Celui-ci est disloqué un peu partout, et aucune partie de moi ne peut reconstruire le puzzle. Je suis épuisée, déchiquetée, perdue, vidée. C’est peut-être ça, un état de choc. »
Être amoureux c’est comme s’occuper d’un jardin, il faut en prendre soin. Il faut semer, arroser, enlever les mauvaises herbes.
Tu pars dans une voie sans fin, Sarah! lance Pauline. Rebâtir le passé depuis le présent, c’est simple, car tu as l’ensemble des éléments en main, mais ce n’es pas constructif. Par contre, depuis là où tu es, la question est de savoir ce que tu veux vivre pour être la meilleure version de toi-même dans le futur.
Autorise-toi à aimer, à te laisser aimer. Vis comme si chaque jour était le dernier, mon ange. La vie est parfois très créative, tu sais, et toi aussi tu peux l'être ! N'aie pas peur de déranger le monde, inspire-le !
J’ai l’impression de passer à la machine à laver, je me trouve en plein mode essorage à mille quatre cents tours. Je vais sortir propre et sûrement un peu froissée. Mais j’apparaîtrai immaculée, et je crois que c’est ce que je cherchais au départ… C’est marrant, car je me rends compte que je te disais souvent « je veux être clean », tu te rappelles ? Eh bien, voilà, je termine le cycle et j’ai l’espoir de ressusciter dans la meilleure version de moi-même ! Oui, oui, c’est possible ! Oui, il y en a forcément une.
« L’automne s’installe dans le jardin. Les couleurs chatoyantes des feuilles réchauffent nos corps enveloppés par l’humidité pesante. J’adore petit-déjeuner devant le soleil levant. Observer le sombre de l’horizon laisser apparaitre cette fine ligne de jaune, puis attendre et apercevoir cet arc-en-ciel horizontal se déployer jusqu’à investir l’ensemble du ciel. Seul un tapis de brouillard reste en suspens. Ce moment représente un temps méditatif. Mon âme crée dans cet espace de conscience. Mon art se révèle au petit matin. »
« Mon corps, sonné par le choc, a titubé jusque dans le fond du jardin de l’hôtel. Le mur de clôture m’a empêchée d’aller plus loin. J’ai hurlé de désespoir devant ce mur infranchissable, comment pouvais-je m’échapper de cette réalité ? Ce mur me ramenait à mon impuissance. J’ai rugi mon désarroi. Cette intense vibration a parcouru chaque parcelle de ma peau jusqu’à faire céder mes jambes. Le corps tétanisé, comme foudroyé par la violence de la nouvelle. Une main venait de pénétrer ma poitrine et de m’arracher le cœur à vif, sans anesthésie. Je ne trouvais plus d’air, j’ai fini par m’abandonner complètement sur le sol, sonnée par l’uppercut de cette atroce révélation. Ensuite les images se sont floutées et mon corps est revenu dans l’instant. J’ai conscientisé ce que je ressens encore aujourd’hui, ce trou dans ma cage thoracique. Un trou qui est lourd. Un vide écrasant de cette réalité : mon père est mort. »
L'amour n'a pas de frontières. Il y a la famille que la vie nous offre, et celle que l'on se crée.
« Voilà ce que représente pour moi la valeur du temps, c’est de la traverser avec une personne comme elle, qui me fait sentir vivant à chaque instant. »