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Critiques de Victoria Schwab (1716)
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La Vie invisible d'Addie Larue

Comme beaucoup, j'ai énormément entendu parler de ce livre sur les réseaux sociaux comme étant LE livre de l'année. Il y avait des coups de coeur à foison, et de nombreux éloges.

Or, j'ai lu le livre et... rien. Il ne se passe rien. du moins, il ne se passe pas ce que j'avais espéré.



La synopsie était très très prometteuse. L'histoire en elle-même est tant géniale qu'originale et j'avais hâte de me lancer dedans.



On découvre rapidement une Addie, vivant au 17ème siècle, promise à un homme dont elle ne veut pas. Sa seule envie : vivre. Vivre pour découvrir le monde monde et ne plus être dépendante des autres. Elle implore les dieux et un Ténébreux répond à son appel. Il lui offre une vie infinie avec pour contrepartie d'être oubliée de tous. Ne laisser aucune trace sur le monde.

Idée de livre GE-NI-ALE.



MAIS, c'est long. Très très long. Il ne se passe pas grand chose durant les 600 premières pages (sur 700 ! En finissant le livre, je me suis dit "tout ça, pour ça ?"). L'auteur veut nous montrer les difficultés de la solitude de la vie d'Addie.

J'ai eu un petit espoir de changement à l'arrivée de Henry. Mais non, la vie d'Henry n'est pas très intéressante non plus. Les seuls moments qui piquaient ma curiosité étaient ceux passés avec Luc.



Concernant la fin du livre, elle est plus prenante.

On veut savoir comment ce petit trio va se dépatouiller de tout ça : entre

J'ai également trouvé la fin décevante. Pas fou.



A part ça, le livre se lit tout de même facilement malgré les longueurs et les redondances. Gros points positifs sur le livre :

- le fil conducteur de ce livre et de l'histoire en elle-même est l'art sous toutes ses formes et ça fait du bien ! C'est plutôt rare et je tiens à le souligner.

- la communauté LGBT est représentée plusieurs fois !

- l'autrice souhaite véhiculer des thèmes importants dont on en retient une leçon ou du moins sur lesquels il faut réfléchir : l'importance des idées, être aimé des autres, le pouvoir des mots.



Petite touche du fin : le titre du livre résume très bien ce qu'il va se passer.
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La Vie invisible d'Addie Larue

Tout partait bien entre ce livre et moi, le pitch étant prometteur.

Cette histoire raconte le pacte qu'une jeune française de 17 ans, passe avec le Diable afin d'échapper au mariage avec un villageois, veuf et déjà père d'une tripotée d'enfants...

Le Ténébreux, ( Lucifer/Lucien), Luc, voilà comment elle l'appelera.

Elle ne se mariera pas, mais sera malheureuse durant des siècles, car le diable l'a rendue invisible. A peine disparue, les gens ne se souviennent plus d'elle. Ne pouvant, alors, ni travailler, ni nouer de relations, elle trainera sa jeune carcasse de 1714 à 2014, du Mans, à New York en passant par Paris.

Ses amours hétérosexuels ou bisexuels, ne se souvenant pas d'elle, elle essaiera de laisser une trace à travers des oeuvres d'art qu'elle impulsera ou dont elle sera la muse.



Arrivée à la page 200, je m'ennuyais un peu, mais vaille que vaille je continuais.

L'aspect historique, les descriptions sont si pauvres, Paris et New York finissent par se ressembler , alors que trois siècles les séparent.

Arrivée à la fin, décevante, je me suis dit : Tout ça pour ça ! Tellement mieux exploités dans d'autres romans : l'aspect historique, l'immortalité, les créatures fantastiques (diable), les histoires d'amour qui ont tout pour échouer surtout quand elle concerne le bien et le mal...

Qu'elle est la morale de l'histoire, l'idée que veut nous insufler l'auteure ? je ne sais toujours pas à la fin.

La place de la femme à travers les siècles, son évolution ? Inexistant.

L'art ? Je n'ai pas ressenti la fièvre créatrice, les matériaux, les supports.

L'amour ? Nous rendre tolérant face à la bisexualité ? C'est tellement pauvrement décrit comme relations, tellement passé en vitesse...



C'est peut-être, juste, pour exploiter une idée que l'auteure a écrit ce roman, l'idée d'une jeune fille ayant passé un pacte et mettant plus de trois siècle à cerner son bourreau, et essayer de le vaincre. A-t'on peur de ce Lucifer en tant que lecteur ? Non... Il n'a pas l'air si méchant... Et puis l'idée que le Diable aurait les mêmes désirs que les humains est tellement étrange, risible...

697 pages qui auraient pu être amputées de moitié, tellement il ne se passe rien. Tellement Addie répéte et répéte les mêmes choses. 697 pages, c'est long quand on s'ennuie...

Dur la vie de lectrice !

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La Vie invisible d'Addie Larue

J’ai longtemps repoussé la lecture de ce roman pour trois raisons : sa longueur, son accointance supposée avec le YA (dont je suis généralement peu friande), et ma lecture récente d’un roman de Claire North basé également sur le principe d’une femme qu’on oublie sitôt qu’on ne l’a plus sous les yeux : La soudaine apparition de Hope Arden.



Trois points sur lesquels j’ai bien vite été rassurée : bien que long, le roman est bien rythmé et se lit quasiment tout seul. L’histoire est loin d’être un copié-collé de Hope Arden malgré quelques similitudes. Et j’aimerais vraiment trouver plus de romans YA de cette qualité, cela me réconcilierait peut-être avec cette catégorie littéraire.



J’ai aimé Addie, sa soif de liberté, son désespoir lié non pas à son immortalité (dont elle s’accommode très bien) mais plutôt à l’impossibilité de laisser la moindre trace sur le monde : mettons que ça change un peu du trope habituel. J’ai aimé Luc, son côté ambigu et la relation trouble qu’il entretient avec Addie. J’ai aimé Henry, quoiqu’un peu moins, à cause de son côté torturé à fleur de peau légèrement trop pour moi (en plus d’avoir vu venir les deux retournements successifs à son sujet). J’ai aimé la réflexion sur l’art comme raison de vivre, comme moyen de laisser des traces et de contourner les règles; et sur ce qu’on est prêt à sacrifier pour être libre, en assumant jusqu’au bout les conséquences de ses choix. Et j’ai aimé la fin.



Je n’ai pas trouvé que l’ensemble manquait de développement : au contraire, il m’a semblé que l’autrice avait trouvé un bon équilibre entre la lourdeur potentielle des thèmes abordés et l’aspect aéré de l’écriture. C’est très agréable à lire et on ne voit pas passer les 700 pages.



Pas un coup de cœur absolu, mais une excellente lecture que je recommande!
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La Vie invisible d'Addie Larue

J'aime beaucoup les oeuvres de Victoria Schwab, et La vie invisible d'Addie Larue était une oeuvre à part que j'avais vraiment envie de découvrir. J'étais donc très heureuse de voir que les Editions Lumen avaient obtenu les droits en France. J'en attendais beaucoup. Pour être franche, je m'attendais même à un coup de coeur. Mais comme très souvent quand on a trop d'attentes sur une lecture, on finit par être déçu. Et malheureusement, et je suis la première à en être triste, je me suis ennuyée. Je n'ai pas trouvé cette étincelle que j'espérais tant.



Le principe était pourtant alléchant. Suivre notre héroïne devenue immortelle suite à un pacte avec le Diable. Comment survivre dans un monde où personne ne se souvient de vous ? Comment passer à travers les âges avec cette solitude pesante ? Comment trouver encore la force de ne pas se rendre ? Je n'ose imaginer ce qu'Addie a dû ressentir. Ce combat de tous les jours face à sa condition, mais aussi face à Luc. Ne rien posséder, n'avoir aucune attache. Les choses que l'on se voit obligé de faire, celles à côté desquelles on passe... Et pourtant, Victoria Schwab ne nous dépeint pas un récit empli de tristesse. Addie est une battante. Et toute son histoire nous est narrée de façon exquise. Je n'ai absolument rien à redire au style de l'une de mes auteurs préférés.



Mais cela ne fait pas tout malheureusement. Je m'attendais à quelque chose de plus exaltant. Addie veut après tout découvrir le monde, vivre. Mais cela nous ne le voyons pas. Nous ne découvrons pas le monde et les époques à travers ses yeux. A chaque fois qu'elle "bouge" c'est à cause de Luc. Et je dis bien "à cause" et pas "grâce à". Si au début cela est compréhensible, au fil des ans, elle n'a pas du tout ce côté téméraire qui devait la caractériser. On se cantonne en fait à ses relations amoureuses, et à ses tentatives de laisser une trace dans ce monde. Une preuve qu'elle a bien existé. Cette partie est sans doute la plus intéressante cependant. Pour moi, cette touche artistique qui suit son parcours est un fil conducteur que j'ai trouvé astucieux. Elle teste sa malédiction, elle essaye de contrer Luc. Sans compter que je suis très réceptive à l'art et que c'est quelque chose qu'on ne voit pas souvent dans du fantastique.



Quand Henry apparaît, j'avoue avoir eu de l'espoir. Je me suis dit, c'est l'élément déclencheur qui fera décoller l'histoire. Mais, même si son histoire et la romance m'ont touchée, j'ai encore senti cette distance et ce manque d'attachement. On ne comprend pas réellement Henry. Il est perdu, c'est certain, mais il y a trop de non-dits autour de lui, d'éléments cryptiques. Tout va trop vite, des questions restent en suspens. J'ai compris sa souffrance et en même temps, elle me laissait parfois de marbre. Tout le monde autour de lui voit combien il va mal parfois, mais personne ne fait la démarche de lui dire d'aller voir un psychologue, de passer des examens médicaux. Même pas ses meilleurs amis, ou bien sa soeur qui visiblement préfère lui donner de la drogue. Si j'ai bien saisi l'idée des parapluies roses...



Pour moi, La vie invisible d'Addie Larue a deux points qui font que l'histoire manque de "magie". La malédiction de notre héroïne nous embarque dans un destin si étriqué dans ses possibilités qu'il est difficile de voir le personnage exploiter son immortalité. Très vite, on se rend compte qu'Addie ne peut que répéter ses journées, et lutter quotidiennement pour la moindre chose. Sa survie passe avant tout le reste. Et le pire est de la voir répéter parfois à quelques minutes d'intervalle des présentations. Deuxième point : le récit. En soi, ce n'est pas Addie que l'on suit, mais son histoire qu'elle narre à quelqu'un. Ce détachement fait qu'on ne peut pas réellement appréhender la jeune femme, aller plus en avant de sa psychologie. A aucun moment on sent le poids de son âge sur ses pensées, ses actions. Elle est comme une jeune adulte n'ayant pas vécu. Son récit est du point de vue psychologique celui du narrateur. Et clairement, cela m'a empêché de la comprendre et aussi de m'attacher à elle.



Son combat face à Luc est la partie qui relance la machine à de nombreuses reprises. Leur relation est étrange et mystérieuse. Pas assez traité en profondeur malheureusement, mais permet de voir autre chose, de passer de ce côté du Dieu malin voleur d'âmes. Les questionnements d'Addie sur les raisons de Luc, son attitude, son manque d'humanité étaient très intéressantes. Et il y avait de quoi creuser.



La fin est sans surprise. Impossible de s'imaginer après toute cette souffrance quelque chose de pétillant et gai. La vie invisible d'Addie Larue est après tout un combat. Elle m'a cependant laissé un goût amer. Un pied de nez, certes, mais en même temps, avec cette note de fausseté, d'un tour qui continuera cette spirale sans rien apporter à personne.

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La Vie invisible d'Addie Larue

Un pacte avec le diable ne peut évidemment jamais être en faveur de celui ou celle qui l'a passé, vu que ce dernier est fourbe et qu'il s'arrange toujours pour tricher sur les termes du pacte.

Addie va en faire les frais, cette jeune française de 17 ans ne veut pas se retrouver mariée de force avec un veuf qui a déjà une tripotée d'enfants et elle va donc convoquer un démon pour lui proposer un marché dont elle n'aura pas bien mesuré la portée.

L'intrigue me plaisait bien, mais j'ai abandonné ma lecture à la page 256 ( sur 560 ) car je n'en pouvais plus de tant de mièvrerie.

Ce roman doit avoir été écrit pour un public adolescent et plus spécifiquement des filles qui aiment les histoires romantiques, mais je n'ai pas été touchée du tout par le destin d'Addie.

L'intrigue aurait pu être palpitante, nous faire découvrir des tas d'endroits du monde entier entre 1714 et 2014, mais il n'en est rien, le récit est lent, les péripéties de l'héroïne sont limitées et j'ai eu bien du mal à aller jusqu'à cette page 256 tant je m'ennuyais.

Les lieux ne sont pas vraiment décrits, la psychologie est absente, et le fait que Addie ait vécu 300 ans semble un fait sans grand intérêt car on ne sait pas trop ce qu'elle a fait durant tout ce temps, et pour terminer en beauté, l'ensemble est extrêmement fade.

Je remercie Netgalley et les éditions Titan Books LTD pour cet envoi.

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Gallant

La vie invisible d'Addie Larue avait été une déception et quand j’ai entendu parler de Gallant, j’ai eu quelques « réticences » à me lancer dans l’aventure. J’ai remarqué que pour certains auteurs j’adhérais totalement quand ils écrivaient des sagas mais quand il s’agissait de one-shot, la magie n’opérait pas. Est-ce que Victoria Schwab faisait partie de cette catégorie ? Tout était la question. Ce qui m’a convaincu, en un sens, fut le fait que la cible semblait plus jeune, donc potentiellement une histoire avec un registre différent. Au final, faible que je suis, la couverture a fini par me convaincre… et j’ai sauté le pas.



J’avais à l’époque de l’annonce de la sortie du roman lu le résumé en anglais. Je n’en gardais aucun souvenir, et je n’avais pas envie de lire celui en français préférant me lancer dans l’inconnu. Parfois, cela a du bon, et ici, j’avoue que l’effet de surprise a été tout particulièrement sympathique. Je ne savais pas où je mettais les pieds, je ne savais donc pas à quoi m’attendre. Tout était intrigant. Notre héroïne, son histoire, cette étrange demeure où elle se rend, cette famille au lourd secret. Et cette ambiance lourde et brumeuse parfaite pour nous mettre dans l’état d’esprit qu’il faut pour cette lecture.



Dès les premières pages, il est clair que Gallant ne sera pas un roman solaire. Quelque chose est différent dans ce monde où toute chaleur ou couleur semblent aspirer. Victoria Schwab ne nous plonge pas dans le désespoir, au travers de ses mots le roman en soit est même une ode au combat, mais on sent comme si quelque chose voler la vie autour de nous. Sensation étrange et toute particulière. Et Olivia, notre jeune héroïne, semble être le seul élément qui n’a pas perdu espoir. Comme une lueur dans le brouillard, elle est une ancre à laquelle on s’accroche et dans laquelle nous plaçons toutes nos attentes. On ne sait pas ce qu’il se passe, mais elle doit être l’élément qui déclenchera un changement. Sans elle tout est perdu.



Comme dans La vie invisible d'Addie Larue, Gallant est un roman que l’on ressent. Onirique par certains côtés, effrayant par d’autres. Je me suis prise au jeu très rapidement même si je ne faisais aucun doute sur la conclusion de cette aventure. Il est original tout en calquant des schémas bien rôdés. Etrange et addictif. Inclassable aussi. Un petit ovni prenant que j’ai eu du mal à lâcher. L’empathie est presque immédiate pour cette famille que l’on sait accablée, et l’auteur joue sur les émotions avec délicatesse. La mince frontière que Matthew s’efforce de ne pas franchir afin de ne pas sombrer dans la folie. Grace qui elle a basculé et qui nous le fait vivre à travers ses mots. L’envie d’Olivia de trouver un endroit où elle se sentira chez elle… De nombreux destins fauchés qui ne laissent pas insensibles.



Victoria Schwab décide aussi d’exclure un peu plus son héroïne en la rendant muette. Un obstacle qu’elle parvient souvent à gravir mais qui la coupe aussi énormément des autres. De petites piques que la vie lui inflige. Le choix est frustrant et en même temps, il nous fait prendre conscience de beaucoup de choses. Cette incapacité résonne de manière toute particulière à certains moments d’ailleurs mais Olivia est bien plus que cela, et c’est aussi un message très important.



Gallant a été cette découverte étrange mais parfaite à la fois. Pour moi, il se résume à un fil de lumière traversant un monde de ténèbres. Mélancolique, ne laissant pas de place à un espoir trop grand, mais criant haut et fort que lutter n’est jamais vain.

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Evil, tome 1 : Vicious

Si je savais plus ou moins à quoi m'attendre avec l'ambiance du roman, j'avoue que j'ai été surprise de découvrir un univers se rapprochant plus de la science fiction que du fantastique. Je ne sais pas pourquoi mais je m'attendais à quelque chose de plus démoniaque dans le traitement des personnages avec un côté plus biblique. Pour ma défense, je ne suis restée qu'à cette description : "Le combat du mal contre le mal absolu", trouvant le résumé trop long ce qui indique souvent qu'on nous dévoile bien trop d'éléments de l'histoire. Bref, pas déception, je vous rassure, juste une surprise.



Le roman commence de façon directe en nous plongeant dans un semi-présent sans nous expliquer vraiment ce qu'il se passe. Et j'adore ce genre d'entrée en matière. La curiosité est forcément piquée, et ensuite ce côté immersif et mystérieux

donne envie de tourner les pages, indubitablement. La succession de chapitres parfois très courts et avec des points de vue différents ajoute d'autant plus au dynamisme de l'histoire. La construction est vraiment un point fort du roman. C'est toujours délicat, surtout quand on alterne entre le passé et le présent. Mais là, je ne me suis pas du tout sentie perdue. La seule que j'aurais à "critiquer" est que toute la partie se passant dix ans avant m'a paru très (trop) longue. Je sais que c'est le fondement de tout ce qui se passe ensuite, mais je n'ai pas accroché à ces moments-là.



Vicious est une histoire de vengeance et de revanche, et ce, pour tous les personnages. Je n'ai pas trouvé l'ensemble malsain en soi, même s'il y a clairement des points dérangeants, et je pense que c'est en partie dû au fait que Victor est le héros. J'ai vécu l'histoire avec son point de vue uniquement et pas du tout celui d'Eli. Et même si Victor agit très régulièrement de façon plus que borderline, il n'en reste pas moins qu'on arrive à le comprendre. Il agit aussi de temps à autre avec bonté et peut faire preuve de remords. Il est clair que lui et Eli étaient des psychopathes en devenir au début de leur rencontre et que cela ne s'est pas forcément arrangé, sauf que l'un en est conscient et pas l'autre. Et cela fait toute la différence. Victor est tout en nuances. C'est quelqu'un de mauvais, certes, mais Eli est pire que lui à tous les niveaux. Ce dernier est d'ailleurs tout ce que je déteste chez un personnage : mégalomane, fanatique religieux, arrogant, qui justifie ses actes par "Dieu ne m'a pas puni, donc je dois bien agir" (WTF !), sans remords... Bref, rien que de savoir parfois qu'un chapitre entier lui était consacré, j'avais de l’urticaire. Ce qui est une bonne chose, car cela prouve qu'il ne m'est pas non plus indifférent. Un méchant qui ne vous révulse pas ou que vous n'arrivez pas à cerner, n'est pas vraiment un bon méchant.



Autre point très positif : le côté famille. Victor, Mitch, Sydney et Dol forment pour moi une famille. Dysfonctionnelle, certes, mais qui a le mérite d'être rapidement attachante, et dont la dynamique est au top. Et pourtant, si les circonstances avaient été différentes, aucun de ces quatre là n'aurait interagi avec les autres. Et c'est un peu cela qui fait la magie de l'ensemble. Quand on voit Vic et Mitch se prendre d'affection pour Sydney, on ne peut que fondre. Et que l'adolescente considère ces deux-là comme son ancrage est tout aussi adorable. Un très bon choix qui j'espère sera encore développé dans le tome suivant.



Avec le recul, je dirais que ce tome est vraiment dans l'introduction. Il ne se passe au final pas grand chose, si ce n'est que Victoria Schwab nous explique qui sont ses personnages et pourquoi ils en sont arrivés là. Toute la notion avec les EO est aussi intéressante bien qu'à mon avis, elle manque un peu de réalisme dans le traitement, mais en même temps, ce n'est pas forcément ce que je recherchais. A contrario, le fait d'explorer l'évolution de l'espèce humaine, la peur de l'autre, jusqu'où la science est-elle prête à aller, le droit de vie ou de mort sur autrui, ce que l'on peut faire d'un don... tout cela étoffe vraiment l'ensemble du roman en lui donnant une dimension plus profonde. L'action, elle, se cantonne dans les derniers chapitres et m'annonce pas une fin, plutôt une remise à niveau qui va être le déclencheur d'autre chose. C'est la vengeance parfaite mais elle aura des conséquences sans aucun doute et j'ai hâte de les découvrir.

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La Vie invisible d'Addie Larue

Première partie : obtenir le livre



J’ai acheté ce livre à ma fille depuis un petit bout de temps déjà. Et en rentrant dans sa chambre, je ne sais pourquoi il m’a attiré. Certainement la couverture, le visage de cette jeune fille flouté par un calque opaque.

Lorsque je lui ai demandé si elle l’avait lu, elle m’a dit qu’elle n’avait pas réussi à s’immerger dans l’histoire. Je me suis donc précipité dessus.

Bien sûr, j’ai eue quelques conditions :

La première : le livre ne doit pas quitter la demeure. Parce que j’ai une salle habitude les livres me suivent partout, tant que je ne l’ai pas finis, il fait partie intégrante de ma vie.

La deuxième : ne pas l’abîmer… interdit de casser la tranche (il est lourds 700 pages tout de même, et lire en équilibre c’est pas facile. Interdit de manger, boire pendant la lecture pour éviter les tâches de gras… etc.

La lecture promettait d’être compliqué… tan pis il m’en faut plus pour m’arrêter.



Deuxième partie : le livre



J’ ai lu quelques critiques qui indiqués l’ennui au-cour de ce roman. Et bien moi, je ne me suis pas du tout ennuyé. Bizarrement j’ai adoré. Oui bizarrement, parce que d’habitude les histoires un peu fleur bleue ça m’agace…



J’ai aimé suivre Addie pendant 300 ans (tout de même), le récit de son histoire. Comment elle en est venue à faire un pacte avec le diable : elle veut être libre… mais il y a toujours des contres indications à faire des affaires avec Lucifer.



Et puis j’ai adoré Luc(ifer), j’adore Satan, le diable, les méchants en général, bien que là il n’est pas tout à fait méchants… un peu trop parfait… lunatique, colérique mais pas assez sanglant

.

Et puis il y a Henri, la rencontre avec Addie… le seul point positif, c’est qu’il est libraire…



Et puis la fin m’a déçu, pourquoi ça finis toujours comme ça… pourquoi il n’y a pas une vraie fin…plus sanglante… c’est mon côté mauvais qui ressort… j’aime trop les romans noires.

J’ai peur d’une suite… là ça sera sans moi…



Troisième partie : mise en garde



Si vous avez l’intention de faire un pacte avec le diable réfléchissez bien avant de l’appeler. Il y a toujours une entourloupe :

si vous voulez de l’argent sur votre compte bancaire, demandez à en avoir l’accès… ce serait dommage tout de même d’avoir des millions qu’on ne peut utiliser..

Si vous voulez être riche… penser à intégrer votre famille. Parce que avoir des millions en étant seule c’est tout de même agaçant.

Et si vous voulez le bonheur… c’est quoi le bonheur ? pour moi c’est lire… et mince : vœux exaucé…

Une grande bibliothèque … eux je n’aurais plus de maison ou une maison faite de livres…



Avant d’enterrer dans la terre mes précieux je vais réfléchir à mon vœux !

Ou peut-être errer éternellement avec Luc (du roman)… bon là je m’égare…



Voilà que maintenant je me mets à vous écrire des romans… oups désolé… et



Bonne lecture !



CHALLENGE PAVES 2024
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Shades of magic, tome 1

J’avais entendu parler du roman dans sa version anglaise en premier lieu. Les couvertures étaient superbes, et les critiques élogieuses. Je l’avais d’ailleurs mis dans ma wishlist lecture anglaise, tellement il me tentait. Et là, surprise fort agréable, Lumen décide de publier le roman ! Impossible de passer à côté, surtout que la couverture et le livre en lui-même ont été très bien travaillés. Je suis aussi totalement fan du travail de Charlie Bowater, l’illustratrice.



Mais cela ne fait pas tout. Est-ce que le roman de V.B. Schwab en vaut vraiment le coup ? J’avoue que j’ai eu un peu peur de me retrouver face à un effet Passe Miroir (pour rappel, le premier tome ne m’avait pas trop convaincu, alors que les suivants ont été un coup de cœur). Et au final, non, j’ai beaucoup aimé ce premier tome qui parvient non seulement à nous expliquer ce monde étrange avec quatre Londres différents, mais aussi à placer beaucoup d’action et d’intrigues. Une très jolie réussite donc.



L’univers en lui-même est déjà original et très bien implanté. Un monde de fantaisie avec ses propres règles, sa mythologie et ses mystères. On plonge directement sans jamais se trouver perdu. Pas non plus d’explication à rallonge, ce que j’adore, parce que soyons franc sinon, je zappe. Et c’est vraiment le type de lecture que j’affectionne. V.B. Schwab parvient à ne laisser aucune question en suspens, sauf bien entendu en ce qui concerne les intrigues. Du coup, que ce soit le Londres Gris, Rouge, Blanc ou Noir tout est parfaitement clair.



Plusieurs intrigues se mettent en place assez rapidement. Entre un artefact interdit, des complots politiques, une entité qui cherche à s’emparer des mondes, et des vendettas multiples, nous n’avons pas le temps de nous ennuyer. Et encore une fois aucun faux pas. Tout est fluide, sans anicroche. Les cultures même des quatre lieux sont bien définis, nous emportant dans des pays où les mentalités et les mœurs correspondent tout à fait à leur passé respectif. Pas de jugement, mais une réflexion vis-à-vis de la magie qui pourrait s’appliquer à une certaine richesse. Quel comportement avoir ? Doit-on convoiter cette puissance et à quel prix ? Ceux qui n’en ont pas sont-ils des moins que rien ? Ne doivent-ils pas au final être considéré comme des êtres à part entière ? Posséder des dons magiques fait de vous quelqu’un à part, certes, mais de là à écraser les autres… Non.



Nos deux héros, Kell et Lila sont aussi tous les deux entourés de mystères. Des blancs dans leur passé titillent la curiosité très rapidement. J’espère que l’on aura des réponses mais en même temps, je me dis que ce n’est pas le plus important. Ils sont déjà, avec ce premier tome, des personnages à part entière, avec une psychologie bien défini et une présence indéniable. Je dirais juste par contre que Lila m’a un peu insupportée à certains moments… J’ai un sentiment assez ambigu vis-à-vis d’elle. Je l’apprécie d’autant plus qu’elle change beaucoup durant ce premier tome mais… Ce n’est pas encore cela à cent pourcent. Rhy, le frère de Kell, est aussi un protagoniste qui vaut le détour. Un total contraste avec le jeune Antari et pourtant les liens qui les unissent sont si forts que c’est un plaisir. D’autant plus que Kell ne sent pas réellement à sa place dans la famille royale. Il se sent comme s’il était une possession. Un fait qui explique sont côté casse-cou et imprudent. Savoir que son frère adoptif l’aime autant est un soulagement en un sens. Comme s’il était une ancre pour le bateau de Kell à la dérive.



Un premier tome donc très réussi à tous les points de vue. Je ne sais pas pourquoi il n’est pas un coup de cœur car il en a pourtant toutes les qualités mais indéniablement, l’auteur a réussi son pari et j’ai hâte de découvrir la suite.

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Cassidy Blake, tome 3 : Le pont des âmes

Dernier tome (du moins pour l'instant) de Cassidy Blake avec pour décor la Nouvelle Orléans. Et j'avoue qu'avec une ville aussi chargée d'histoire, je m'attendais à quelque chose de plus. Le pont des âmes est très chouette encore une fois, mais j'ai l'impression que Victoria Schwab est passée à côté de tout le potentiel de la ville.



Nous retrouvons donc Cassidy à la Nouvelle Orléans pour un troisième tournages de l'émission de ses parents. Après sa rencontre plus qu'effrayante avec un spectre à Paris, l'ambiance est beaucoup moins festive. Un danger rôde, et Cassidy aura besoin de tous ses amis et alliés pour survivre à cette épreuve. Mais quel en sera le prix ?



Comme dans les tomes précédents, Victoria Schwab nous fait découvrir une ville qui a un passé lourd autant au niveau de l'histoire que du surnaturel. Sur ce point-là, je suis enchantée, car on a vraiment l'impression de se retrouver en Louisiane et l'ambiance si particulière de la ville est là, palpable. Que ce soit la relation si particulière des habitants vis-à-vis de la mort, la musique, les couleurs, la multiculturalité, les malheurs qui ont frappés la Nouvelle Orléans… Mais nous sommes aussi dans la ville du vaudou, et vu le thème de Cassidy Blake, je m’attendais à ce que cette magie soit beaucoup plus exploitée. C’est un peu ma déception de ce troisième tome. On reste au final dans le même schéma que les précédentes histoires.



Certes, ici, le danger monte d’un cran. On sent combien la vie de Cassidy est sur le fil du rasoir, et Jacob comme Lara sont loin d’être en sécurité également. Dès le départ, il y a cette impression angoissante, qui est un contraste assez saisissant par rapport à la ville. La menace peut venir de partout et notre jeune héroïne prend conscience de beaucoup de choses. La chance qu’elle a d’avoir ses deux amis, qu’on lui ait accordé une seconde chance, et la responsabilité qu’elle a également, malgré son jeune âge.



En un sens, ce troisième tome de Cassidy Blake est plus mature, et peut-être plus effrayant aussi. Le thème autour du destin et des choix que l’on fait est aussi très intéressant. On reste dans de la littérature jeunesse, mais ici, clairement, Victoria Schwab prend le parti de ne pas voir en ses lecteurs de jeunes enfants naïfs qui ne sont pas prêts à comprendre des notions aussi importantes.



Un troisième tome qui reste dans la même lignée que les précédents donc. C’est sa qualité comme son défaut, car j’aurais aimé une petite étincelle de plus que je n’ai pas trouvé, surtout si c’est le dernier tome de la saga. Certes, le danger était plus grand mais cela ne fait pas tout. Certains mystères restent aussi en suspens, même si Le pont des âmes est une conclusion plus que satisfaisante.

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La Vie invisible d'Addie Larue

Après avoir passé un pacte avec le Diable pour échapper à un mariage arrangé, Addie Larue devient immortelle. Le prix à payer ? Personne ne se souviendra d'elle et son prénom deviendra totalement imprononçable pour quiconque. Adolescente dans la Sarthe du XVIIIe siècle, la jeune fille va traverser les époques et le monde. Le roman nous plonge dans une ambiance poétique et mélancolique avec brio. Nous suivons le quotidien de cette jeune femme qui ne souhaite plus qu'une chose : laisser une trace, une empreinte. Captivant !
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Shades of magic, tome 2 : Shades of Shadows

J'ai une relation assez étrange avec les romans de Victoria Schwab dans le sens où je les adore mais ils mettent tellement de temps à démarrer que je suis des fois un peu découragée lors de mes lectures... C'est dommage parce que je pense que c'est cette attente trop longue à voir les choses bouger qui fait que je ne peux pas dire que ses romans sont des coups de coeur... Enfin, j'ai tout de même adoré ce second tome, pas d’inquiétude non plus.



Comme je viens de l'annoncer, le début du roman a été assez long pour moi. Non pas que découvrir Lila dans son nouvel environnement n'était pas sympathique, tout comme appréhender les dilemmes de Kell, mais voilà, presque la moitié de l'histoire consacrée à cela... c'est beaucoup. Je me suis demandée quand les choses sérieuses allaient vraiment commencer, si elles allaient commencer tout court même. Encore une fois, cela était intéressant et je comprends que Victoria Schwab veuille vraiment nous imprégner de la psychologie de ses personnages, mais réduire un chouïa la première partie ne m'aurait pas déplu. Quand l'annonce du tournoi est apparue, je me suis enfin dit que les choses sérieuses allaient pointer le bout de leur nez, et j'ai eu un nouveau regain dans ma lecture, fort heureusement.



Il faut aussi dire que j'ai un peu de mal avec Lila et cela depuis le début. J'ai une relation que je qualifierais de "je t'aime, moins non plus" avec elle. C'est un personnage très original à de nombreux égards, elle sort de l'ordinaire surtout dans un monde du Young Adult qui prône les héroïnes fortes, intelligentes et surtout droites. Lila remplit les deux premiers critères haut la main, mais elle a plutôt un côté anti-héros qui parfois m'agace. J'aime son côté intrépide et l'auteur nous a très bien fait cerner son caractère. Mais malgré mes connaissances concernant son passé, je n'arrive pas à lui pardonner son côté égoïste et tête brûlée. Elle ne pense jamais aux conséquences de ses actes, jamais. Comme beaucoup de personnages du roman, je me demande vraiment comment elle a fait jusqu'ici pour rester en vie... Et j'ai aussi l'impression qu'elle n'apprend pas de ses erreurs. A contrario, elle peut se montrer adorable, pleine d'humour et d'espièglerie. Une ambivalence qui me déconcerte...



Kell, quant à lui, est en pleine période de doute. Après les événements de la nuit noire, son monde a totalement changé. Ses parents adoptifs le traitent différemment, Rhy le fait tourner en bourrique (enfin plus que d'habitude), sa magie semble le rendre plus instable et son rôle d'Antari de la monarchie d'Arnes le pèse au plus haut point. Autant vous dire que notre héros est encore plus taciturne que dans le premier tome. et le voir souffrir autant, après tous ses sacrifices, est assez insupportable. Heureusement, son petit frère est là pour égayer un peu son quotidien et Rhy nous sort une idée totalement inattendue pour redonner du baume au coeur à son aîné. Leur relation est vraiment très bien exploitée dans ce second tome et c'est un pure bonheur de les voir interagir surtout après les événements du dernier tome. Le fait que leurs vies soient liées rend tout plus compliqué et ils doivent tous les deux trouver un équilibre. Rhy aurait voulu ne pas être ressuscité, tandis que Kell se sent encore plus pris au piège. Et pourtant, l'amour qu'ils partagent tous les deux n'en est que plus renforcé. Et c'est là que le bas blesse. Je m'explique. Rhy et Kell se considèrent comme deux frères. On ne peut pas remettre en cause cela. Par contre, Maxim et Emira... ils ont élevé Kell et je peux comprendre que l'un comme l'autre doivent penser à l'avenir du royaume, mais leur conduite... Elle m'a écœurée. Je ne sais pas vraiment ce qu'ils pensent tous les deux, mais j'ai eu l'impression qu'ils ne voyaient en fin de compte l'Antari que comme un pion, rien de plus. Et c'est froideur... J'ai été heureuse de voir Kell se rebeller à un certain point même si les conséquences sont tragiques. Si les souverains avaient pris en compte l'aspect humain de leur fils adoptif et pas seulement son statut, bien des choses se seraient passées différemment.



Et j'en viens à... pas mépriser, le mot est trop fort, mais je n'arrive pas à avoir de la sympathique pour les deux monarques... Et quand j'entraperçois ce qu'il va arriver dans le dernier tome... Je ne peux que les blâmer. Et je n'aime pas cela, tout comme les horreurs qui se profilent. J'en viens à vouloir le troisième tome rapidement, tout comme à le détester par avance car j'ai le pressentiment que des choses horribles vont arriver. Mais je trouve aussi cela positif. Un roman qui ne me ferait rien ressentir ne serait pas un bon roman.



Mais revenons un peu à quelque chose de moins dramatique avant de conclure ma chronique : l'Essen Tasch. Le tournoi, qui au final, n'occupe qu'une petite partie du tome a tout de même le mérite d'avoir redonné de l'énergie au roman. Il n'est pas facile de narrer des combats, mais Victoria Schwab y parvient sans mal, et surtout, elle met en avant la magie qui règne dans le Londres Rouge. C'était palpitant et fort intéressant. Nous découvrons d'autres populations et le côté politique de ce monde en devient même encore plus complexe. On a vraiment une vision plus globale de ce qu'il se passe dans le Londres Rouge et même si cela ne présage pas vraiment du bon pour la suite, l'Essen Tasch nous ouvre vraiment les portes d'un autre univers en quelque sorte. Sans compter qu'il met bien en avant un nouveau personnage, Emery, qui je l'avoue me plait beaucoup.



Un second tome réussi malgré quelques longueurs. J'ai hâte de poursuivre surtout que la fin nous laisse à l'agonie (non, je n'exagère pas du tout) et que la fin s'annonce assez épique. Attention par contre aux très nombreuses coquilles qui sont présentes notamment dans la premier partie du roman.

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Monsters of verity, tome 1 : This savage song

Encore un autre roman que j’ai attaqué sans savoir que quoi il parlait ! J’avoue que ça a son charme même si c’est un peu du quitte ou double. Je ne me suis pas non plus lancée totalement à l’aveugle avec Monster of verity, parce que :

1 - c’est du Victoria Schwab (pas de déception jusqu’à présent à part Addie Larue) ;

2 - il avait de très bonnes critiques,

3 – c’est totalement dans mon genre de prédilection.



Le début a été un petit peu laborieux. J’avoue que j’ai eu du mal à comprendre ce qu’il s’était passé dans ce monde presque postapocalyptique en un sens. Et en même temps, j’ai eu aussi l’impression que les humains de ce monde n’en savait au final pas beaucoup plus que nous. Juste que des monstres sont apparus et continuent d’apparaître, engendrés par la violence des hommes. Une idée plutôt sympa dans le sens où notre civilisation de plus en plus violente doit faire face à son fléau par le biais de créatures bien vivantes. Bien que l’idée soit assez glaçante, je l’ai trouvé aussi très intéressante.



Bien entendu, avec cette base, on ne pouvait pas vivre dans un monde de bisounours. A cela s’ajoute une guerre des clans et une guerre des idéaux aussi. Les Harker contre les Flynn. Si l’on veut caricaturer : les méchants contre les gentils, bien que l’auteur nuance plutôt bien le tout, et nous offre encore deux facettes de notre civilisation qui s’opposent. Je ne sais pas si c’était un choix voulu ou juste l’expérience se reflétant dans son histoire, mais encore une fois, l’univers est intéressant tout en restant basique pour le genre. Et cette « stabilité » n’était pas pour me déplaire quand on voit tout ce que l’on a à assimiler au final.



Bien entendu, nos deux héros sont ennemis. Là encore, un schéma classique, mais j’ai aimé ce qui ressort de Kate et August. L’une est humaine et veut devenir un monstre pour que son père la remarque, l’autre est un monstre qui ne désire qu’une chose devenir humain. Mais tout n’est pas blanc ou noir. Et Victoria Schwab le montre plusieurs fois dans ce premier tome de Monster of verity. On peut être un « monstre » est avoir sa part d’humanité, on peut être plein de bonnes attentions mais finir par devenir ce que l’on hait parce que l’on a pas le choix, on peut aussi prendre de mauvaises décisions à un instant T sans pour autant être le mal en personne. Tout est une question de perspective. Et nos deux héros se battent durant tout le tome pour décider ce qu’ils veulent réellement devenir. Un combat à plusieurs niveaux, des prises de conscience et surtout pour Kate une ouverture d’esprit qu’elle devra garder.



La construction des deux personnages est d’ailleurs très réussie. On s’attache plus facilement à August car c’est quelqu’un de doux avec ses idéaux, tandis que Kate est en colère et donc nous repousse plus en un sens, mais les deux adolescents ont ce petit quelque chose de plus. Leur rencontre est d’ailleurs l’élément perturbateur qui va non seulement chambouler leur univers mais aussi celui de tout les autres.



L’intrigue a également été prenante très rapidement, ce que j’approuve totalement. Victoria Schwab prend le temps de mettre toutes ses pièces en place sans que cela soit ennuyeux, puis les choses s’accélèrent. J’avoue avoir eu mon idée sur l’identité des traitres assez rapidement, mais cela n’a rien gâché pour autant. L’adrénaline est bien présente, et on voit toutes les machinations s’imbriquer pour révéler un peu plus de noirceur. C’est violent juste ce qu’il faut pour que l’univers soit crédible, et il y a aussi plein de petites choses auxquelles on peut se rattacher pour éviter une trop grande impression d’oppression.



La fin peut se suffire à elle-même, ce que je trouve plutôt chouette, car je ne suis pas fan des cliffhangers, et en même temps il y a plusieurs éléments qui nous annoncent pas mal de choses très prometteuses. Monster of verity a été une très bonne surprise, avec un univers original tout en gardant une base classique. Je regrette juste peut-être un méchant plus charismatique et imposant, mais peut-être y aurons-nous droit dans la suite !

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Monsters of verity, tome 2 : Our dark duet

J'ai décidé depuis l'année dernière de ne plus trop faire trainer mes lectures de saga, je me suis donc rapidement lancé avec le second et dernier tome de Monster of verity. J'avais en plus bien accroché au premier, il n'y avait donc aucune raison pour faire trainer les choses. Et globalement, cette lecture a été très sympathique, seule la fin m'a laissée un peu dubitative.



Nous avions laissé August et Kate face à un avenir très incertain. Le premier devait maintenant pallier à l'absence de son frère aîné et à l'incapacité d'Isla à utiliser son pouvoir, tandis que la seconde, seule, avait décidé de se repentir en partant à la chasse aux monstres dans une autre ville. Rien de très réjouissant, mais en même temps, depuis le début, Monster of verity ne nous offrait pas un univers très joyeux. Et bien que je n'aime pas voir les héros que j'apprécie souffrir, ici, je n'avais jamais ressenti d'acharnement. Kate et August vivent dans un monde pourri, et ils font avec. Ils décident tous les deux d'agir plutôt que de subir. Et j'aime cet état d'esprit. Ce sont des combattants, des personnages forts qui ont leurs faiblesses, mais qui ne s'apitoient pas non plus. On a envie de les voir réussir, car il y a cette étincelle en eux que l'on veut voir perdurer.



Dans ce second tome, les états d'esprit de nos deux héros sont inversés. Et cette évolution était pour moi très intéressante. August qui était désespéré de devenir humain se focalise maintenant sur son côté "monstrueux" pour aider sa ville et les gens sous sa responsabilité. Kate qui voulait devenir un monstre pour que son père la remarque cherche maintenant à retrouver son humanité quitte à se mettre en danger. La bascule est vraiment une idée bien trouvée. Elle montre en fin de compte que l'on n’est pas l'un ou l'autre, mais plus un amalgame des deux. La frontière est très mince et comme le dit Kate la question n'est pas de savoir ce que l'on est, mais qui l’on est. A nous de nous définir et de ne pas nous arrêter à des étiquettes. Bien entendu, on peut pousser la réflexion bien plus loin, et sur d'autres sujets (sexualité notamment) et c'est ce que j'apprécie vraiment.



Concernant l'intrigue, j'ai apprécié les moments où nos deux héros étaient séparés. Cela nous permet de mieux appréhender leurs nouvelles vies et leur évolution. On voit aussi que le mal frappant Verity n'est pas un cas isolé. Cela complexifie l'univers tout en lui donnant un encrage plus compréhensible. Nous sommes toujours dans une démarche de pourrissement de la société, mais à d'autres niveaux encore. Et puis, il y a l'élément déclencheur qui fait que Kate décide de revenir chez elle. A partir de là, je vous avoue que mon intérêt a été plus important, étant très fan du duo et espérant un rapprochement. Plus de violence, mais surtout, une prise en main du problème des "monstres". On sent clairement que les cartes ont été distribuées et que la guerre est sur le point de basculer. L'un des clans doit agir pour gagner, mais qui aura le cran et les capacités pour le faire ? La société imaginée par Victoria Schwab a un réalisme que j'ai apprécié dès le départ. Et tout ce que l'on peut voir dans ce second tome était pour moi crédible et encore une fois très intéressant à décortiquer. La question du bien et du mal revient très souvent sur le devant, mais c'est aussi des choix de vies qui s'imposent. Et tout ce cheminement conduit à cette fin de plus en plus angoissante.



J'ai eu du mal à lâcher le roman. Les personnages sont un gros point fort, et les voir se débattre et tisser des liens étaient pour moi assez addictif. J'ai aimé les suivre et surtout les voir évoluer. Là-dessus, je n'ai rien à redire surtout que les sentiments de chacun sont très bien développés. L'alternance de points de vue est aussi vraiment top. J'ai juste regretté ici le mélange de ces points de vue dans un seul chapitre, ce qui était parfois confusant. Mais cela permet aussi des parallèles temporels simultanés et ici cela a toute son importance. Car nous avons beaucoup de protagonistes principaux à suivre dont les actions se répercutent sur les autres. Je ne dirais pas qu'il y a beaucoup d'action avec le recul, mais suffisamment pour maintenir la tension et donner envie de tourner les pages.



Parlons maintenant du gros point négatif, pour moi, avec cette fin de la duologie. La conclusion de la saga ne m'a pas convaincue, et surtout je l'ai trouvé un peu vite expédiée. En lisant le mot de Victoria Schwab, on comprend que l'auteur a fini d'écrire ce roman dans la douleur et cela ne fait qu'accentuer mon ressenti. Vu l'univers, je me doutais que la fin ne serait pas heureuse, mais il y a tout de même une marge entre l'acharnement et le happy ending. Plusieurs personnages disparaissent, et je m'y étais préparée, mais j'ai trouvé ces morts expéditives, pas nécessaires, très peu travaillées, et surtout avec un acharnement qui était la goutte de trop. Les personnages en question en avaient déjà tellement bavé... que j'ai été plus blasée qu'autre chose. C'est à peine si j'ai ressenti de la tristesse, car encore une fois, ces morts n'ont pas assez d'impact au final, et coupe court aussi aux symboles qu'ils représentaient. Quid aussi du futur. Nous n'avons pas vraiment d'aperçu de ce qu'il se passera ensuite. J'ai donc eu l'impression d'un "tout ça pour ça". Quid des réponses entourant les monstres. Quid de Léo et de son impact sur August. Quid de Prosperity. Et là je crois que c'est ce qui me chagrine le plus. Tout reste en suspens. Et c'est un sentiment que je n'aime pas vraiment dans une lecture. On peut laisser une fin ouverte, je n'ai rien contre cela, mais il faut tout de même donner aux lecteurs de la matière à s'imaginer la suite. Et là, rien.



Monster of verity reste tout de même une très bonne duologie, très addictive et originale. Franchement, mis à part les dernières pages du tome deux, j'ai vraiment beaucoup aimé. Les personnages sont attachants, l'univers intéressant sur cette notion du bien et du mal et des conséquences de nos actes et le rythme bien soutenu. Cela faisait un moment que je n'avais pas lu un roman du genre avec autant d'entrain, et je comprends tout à fait son succès. Et malgré mon mécontentement concernant sa conclusion, la saga reste pour moi dans sa globalité une réussite. Je ne me focaliserai pas sur ce point-là, qui n'est certes pas anecdotique, mais qui ne représente pas tout le travail de création de Monster of verity pour moi.

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Cassidy Blake, tome 2 : Plongée dans les cata..

Après un premier tome plus que prometteur, j'avais hâte de poursuivre les aventures de notre jeune Cassidy. Surtout que dans cette nouvelle aventure nos deux héros se retrouvent à Paris, notre chère capitale, pour un nouvel épisode des Inspectreurs. Une occasion de redécouvrir des lieux symboliques avec une petite touche de frissons.



Ce que j'aime avec cette trilogie c'est qu'elle est jeunesse et en même temps, on y trouve une maturité qui fait qu'elle peut aussi charmer les adultes. Un très bon équilibre et c'est toujours ce que je recherche quand je lis un roman de cette cible. A trop infantiliser nos jeunes lecteurs, on ne les aide pas à grandir. Et cela est tout à fait compatible avec l'émerveillement, voire un côté naïf. Ici, avec Cassidy Blake, il y a également une part de noirceur qui colle à l'univers des fantômes, mais qui donne aussi une dimension plus profonde à ce qu'a pu vivre notre héroïne, ainsi que Jacob. Il n'y a rien de glauque ou de pesant, Victoria Schwab arrive vraiment à bien doser tout cela, mais on sent la mort rôder sous différents aspects, et il n'y a pas ce tabou ou cette peur d'en parler. C'est une réalité qui touche à tous les âges. C'est difficile, touchant mais à aucun moment, nous sommes dans le pathos.



Après avoir survécu à un esprit qui lui avait volé sa vie, Cassidy doit maintenant affronter un esprit frappeur. L'idée est vraiment intéressante car il n'y a pas seulement la notion de spectre causant de plus en plus de dégâts dans le monde des vivants, mais aussi la façon dont un fantôme devient qui il est. L'auteur va au-delà de l'aspect surnaturel et s'attache aussi aux personnes qu'ont pu être ses revenants. Les bons comme les gentils. C'est aussi une exploitation des différents types de fantômes que l'on connaît à travers le folklore. le monde des spectres a plus d'un tour dans son sac.



Sans être accompagnée physiquement par Lara, Cassidy doit ici gérer son nouveau rôle toute seule. Jacob est toujours un peu réfractaire au statue de son amie, mais il est un atout indéniable. Si le premier tome nous faisait découvrir le monde des fantômes, ici, Cassidy Blake prend sa vie en main, et décide de payer sa dette, non sans danger. Plus affirmée, je trouve aussi la jeune fille plus téméraire. Jacob est très (trop) souvent la voix de la raison. On comprend les sentiments de notre héroïne mais j'avoue que parfois, on retrouve un peu ce côté irréfléchi qui a tendance à me faire grincer des dents. Apprendre de ses erreurs est primordial. Réfléchir aux conséquences de ces actes également. Cassidy est jeune, mais elle a déjà frôlé la mort deux fois, et j'ai parfois l'impression qu'elle ne considère pas sa vie comme étant précieuse. Il est tout à fait louable de vouloir aider les autres et de rembourser sa dette, mais… elle reste une enfant qui a beaucoup à perdre et ce manque de considération est très frustrant.



Ce tome deux de Cassidy Blake nous offre donc une aventure plus dans le vif du sujet, avec une progression des personnages très intéressante, car plus aboutie et qui va au-delà de l'apprentissage de leurs univers. L'ambiance est toujours aussi particulière même si la ville lumière donne un côté plus lumineux justement à cette histoire. Un événement de la fin, cependant, nous laisse attendre quelque chose d'encore pus effrayant pour la suite ! Et j'ai hâte car si je ne me trompe pas, c'est la Louisiane et le vaudou qui nous attendent.


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Shades of magic, tome 2 : Shades of Shadows

Un second tome qui est moins dans l'action que le premier mais ça ne m'a pas dérangé. J'ai trouvé plaisant de suivre Lila et le capitaine en mer. Lila qui s'entraine à pratiquer la magie mais qui semble peu avide d'apprendre à naviguer, elle qui se rêve capitaine de navire ! Pendant ce temps Kell se languit d'elle et pour s'occuper, va participer clandestinement à une compétition de magie qui se déroule dans la capitale. Là où se rendent justement Lila et le capitaine....J'avais hâte de voir les retrouvailles Kell/ Lila et je ne suis pas déçue ! J'aime beaucoup les personnages de cette trilogie, je les trouve bien travaillés et l'héroïne est courageuse et indépendante. Le tome se termine sur un gros cliffhanger avec la possible mort d'un personnage, du coup j'enchaine avec le tome 3....

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Shades of magic, tome 3 : Shades of light

Il est toujours difficile de quitter un univers et des personnages qu'on a aimés, et avec ce dernier tome de Shades of Magic, ce fut sans aucun doute le cas. Je me console en me disant que les comics sur Maxim vont sortir et qu'il y a une "suite" où l'on reverra certains protagonistes de la première trilogie ! Youpi ! Sauf bien sûr s'ils leur arrivent malheur... Mais cela sera une autre histoire.



La fin du second tome avait été brutale et assez anxiogène à de nombreux niveaux. C'est donc avec un peu de fébrilité que j'ai ouvert Shades of Light. Je n'étais pas forcément inquiète, me disant que Victoria Schwab ne pouvait pas être aussi cruelle avec nos héros, mais il y a eu cette tension indéniable qui m'a tenue en haleine. Je commençais bien mon aventure livresque... surtout que cette tension est palpable tout au long du roman. Mais en même temps, et cela durant toute ma lecture j'ai aussi eu ce sentiment réconfortant de me retrouver en présence de personnages que j'aime énormément et d'un univers dans lequel je ne me sens pas étrangère. Il ne m'arrive pas souvent de ressentir cette sensation de confiance et de sérénité, comme si, vous vous retrouviez avec... pas des amis, le mot serait trop fort, mais des "familiers" si je puis dire. Et je trouve cela assez magique qu'un auteur puisse insuffler ce genre de sentiments.



Malgré les plus de sept-cent pages, le roman se lit avec fluidité et c'est à peine si l'on voit les pages tourner. Il n'y a pas de temps mort et le fait que nous suivions les personnages à différents endroits fait que l'on a une vue d'ensemble qui rend le récit très dynamique et complet. Les états d'esprit de chacun sont ainsi mis à jour et il est clairement plus facile d'appréhender la globalité du récit. J'adore comprendre les motivations ou la façon d'agir d'un personnage. C'est assez primordial pour moi. Cela donne du relief, une authenticité mais aussi une légitimité à l'ensemble. On arrive à réellement s'imaginer tel ou tel protagoniste comme étant un être de chaire et de sang. Victoria Schwab maîtrise cela avec perfection.



Ce tome trois est aussi celui que j'ai trouvé le plus "profond" dans le sens où ce qu'il s'y passe pousse plus à la réflexion. Nos héros sont poussés dans leurs retranchements. Ils font des choix, parfois mauvais, mais qui peuvent se montrer nécessaire. Qu'est-ce qu'un roi ou un leader doit sacrifier pour son peuple ? Jusqu'où peut-il ou doit-il aller ? La recherche de pouvoir est-elle toujours source d'égoïsme ? Un ennemi n'a-t-il pas lui aussi droit à la parole ? Ses intentions sont-elles toujours mauvaises ? Tant de questions qui sont nuancées avec délicatesse et parfois traitées avec poigne. Le tout ne laisse pas indifférent. Le récit est intelligent, donne la parole à tous, reste réaliste, et conclut de façon presque parfaite (la perfection n'existant pas...) cette fabuleuse saga.



Il y a bien sûr des pertes. Je ne m'attendais pas à autre chose pour ce dernier tome. Cela aurait été d'ailleurs peut-être "surréaliste" en un sens. Et bien entendu, j'ai eu de la peine, surtout à un moment donné où l'un des personnages exprime de façon viscérale sa douleur face au sacrifice de l'un de ses proches. Mais je n'ai pas non plus senti que ces morts ou ces pertes étaient superflues. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'elles avaient un sens, je ne pense pas que la mort en ait, mais ce n'était pas une façon de rendre plus tragique que nécessaire l'histoire. Si bien entendu, j'ai très fortement apprécié le développement de la romance entre Lila et Kell, c'est avant tout Holland qui m'a le plus touché ici. Le fait de voir les trois magiciens ensemble étaient presque naturel à un moment donné, et Victoria Schwab nous permet enfin de mieux connaître l'Antari Blanc. Il était clair pour moi que ce personnage avait beaucoup à offrir depuis le départ et je n'ai pas été déçue. Je l'ai même beaucoup aimé, ce à quoi je ne m'attendais pas forcément. Une très jolie surprise.



Un dernier tome donc très réussi. Je l'ai refermé avec sérénité et aussi avec une touche d'espoir. Je me doute que les survivants auront droit à d'autres mésaventures, certaines choses restant en suspens mais les diverses conclusions m'ont largement contentée. Il y a peut-être un chose concernant Kell qui m'a chagrinée... atténuée par le fait que cela ne change pas la mentalité et la façon d'être du jeune homme. Mais mis à part ce petit détail, je suis plus qu'enthousiasmée par Shades of Magic que je conseille vivement. J'ai hâte de découvrir d'autres oeuvres de Victoria Schwab.

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La Vie invisible d'Addie Larue

Comme beaucoup, j'avais énormément entendu parler de ce roman sur les réseaux sociaux. Je le découvre donc un peu après tout le monde je dois dire… J'avais quelques appréhensions, pour être honnête : une envie sincère de l'aimer tout en ayant peur d'être déçue.



Finalement, ce fut plutôt une bonne lecture pour ma part !

J'ai aimé l'idée du scénario, que j'ai trouvé assez originale, enfin en tout cas qui, personnellement, m'a plu. La plume est agréable et j'ai très vite plongé dans le bouquin sans trop me poser de questions.

Les chapitres alternent ainsi deux périodes de temps : 1714 (et les années qui suivent) et 2014.

J'ai pris plaisir à lire les deux époques. La première est intéressante puisqu'on suit une Addie qui fait ce qu'elle peut dans ce monde du XVIIIème siècle où la vie est loin d'être facile, encore plus pour elle qui n'a rien. (littéralement) Puis ça nous fait une petite plongée historique ; même si ce n'est pas creusé à fond, ça reste sympathique, j'ai beaucoup aimé. Je pense malgré tout avoir préféré 2014, car j'attendais du changement dans la vie d'Addie, et c'est avec cette période temporelle qu'on voit un tournant arriver dans son existence, avec sa rencontre d'Henry. Et puis, c'est tout bête mais cette période-là se passe à New-York et j'adore cette ville, alors évidemment, ça m'a plu.



Sinon, que dire ? Ce roman est un gros pavé, cela ne fait aucun doute. Et il est indéniable que si vous vous attendez à de l'action et plein de rebondissements, eh bien, vous risquez d'être déçu.e.s.

Le livre est lent, c'est un fait. La première partie de quasi 140 pages peut être considérée comme une looongue intro, car c'est seulement à partir du chapitre d'après qu'on a le pdv d'Henry et qu'on se dit que le récit va devenir un peu plus intéressant… (mini spoiler alert : en fait, ce qui est raconté dans le résumé se passe après la page 200…! Et Henry n'apprend l'histoire d'Addie que bien après !)

Donc vous voilà prévenu.e.s ! Je vous avoue que je ne m'y attendais pas moi-même, mais l'histoire prend son temps. Ceci dit, cela ne m'a pas ennuyée pour autant. Je sais que beaucoup ont décroché dans cette lecture en attendant longuement qu'il se passe quelque chose (et je le comprends !). Moi, j'attendais, c'est vrai (le fait qu'elle vive sans personne à qui raconter son histoire me rendait dingue !), mais j'ai quand même réussi à accrocher au récit dès le début, donc ça allait ! J'ai même trouvé ma lecture addictive à des moments, j'étais vraiment dedans, intriguée de savoir où ça allait nous mener (quelle issue était possible ? Pouvait-elle arriver au bonheur ?…) J'ai pris plaisir à suivre Addie au fil des pages, à travers ses rencontres et les époques alors qu'elle voit peu à peu le monde évoluer… (j'aurais peut-être un poil plus voulu des descriptions à ce sujet, car ça méritait, mais bon !) Quelque part, je trouvais cela un peu fascinant. (Imaginez deux secondes parler avec quelqu'un qui a vécu tant de choses !)

Un soir, j'ai avancé mon livre et en regardant l'heure un moment après, j'ai réalisé que je n'avais pas du tout vu le temps passer. le roman m'avait vraiment emportée. Je me suis faite cette réflexion à cet instant qu'il allait peut-être devenir un vrai coup de coeur…



Je me suis attachée à Addie. Comme elle, je me suis attachée aux personnes qu'elle rencontrait (Sam, Rémy…), et cela m'attristait tant de me dire qu'ils n'allaient pas se souvenir d'elle… Comme elle, j'ai un peu vécu le truc à ses côtés (bien que le roman fasse que 700 pages alors qu'elle ait vu passer plus de trois cents ans…), à ressentir cette douleur quand ces personnes avec qui tu as vécu tant de choses t'oublient en un claquement de doigts…

Et puis j'ai beaucoup apprécié le personnage d'Henry. Je ne peux pas en dire beaucoup, car son histoire arrive tard dans le roman et je ne veux pas spoiler. Mais c'est un personnage qui a réussi à me toucher assez facilement, dans lequel j'ai pu me reconnaître un petit peu.



Bref. Ce livre était complètement partie pour être un coup de coeur. Et je vous avoue que j'ai pas mal hésité pour attribuer ma note, entre 4 et 4,5/5. J'ai décidé de mettre 4, qui équivaut à une très bonne découverte, mais pas un coup de coeur.

La raison est que… il m'a manqué quelque chose.

Sur le moment, le manque d'action ne m'a pas dérangée. J'étais immergée dans le récit sans souci. Mais vers la dernière partie du roman, j'ai fini par être un peu lassée. C'était long, j'avais envie qu'il se passe plus de choses. Plus d'aventures. Il y a certes un côté un peu dramatique à la fin, mais… cela ne m'a pas convaincue totalement. Sur le moment, j'ai été touchée à la fin, par cet aspect un peu mélancolique, mais il s'estompa peu à peu… Et à l'heure où j'écris ces mots, cinq jours après avoir fini cette lecture, j'ai plutôt un sentiment doux-amer quand j'y repense, davantage que les émotions de quelqu'un qui a vraiment aimé ce dénouement final…

Alors oui, petite déception là-dessus, ce qui fait que je n'ai pas pu me résoudre à le noter 4,5 ou 5. J'ai bien failli, mais il m'a manquée quelque chose pour que ce soit un vrai coup de coeur. ^^'



Enfin bon ! Ce livre aura fait le tour des réseaux sociaux, mais quand on observe les critiques sur Babelio et même ailleurs, on se rend vite compte qu'il n'a pas fait unanimité, en réalité. de mon côté, je fais quand même partie de la team qui a aimé, donc ça va, je suis contente de ma découverte. :)

Est-ce que je le recommande ? J'aurais envie de répondre oui ; même si je pense qu'il ne plaira pas à tout le monde.
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Gallant

Un beau roman fantastique et onirique que ce Gallant. Dans l’orphelinat, Olivia ne rêve que d’une chose : avoir une famille. De ses parents, il ne lui reste qu’un journal de sa mère, tout de cuir vêtu, parsemé de dessins à l’encre noir, un journal inachevé contenant un texte qui lui est destiné, la mettant en garde sur un manoir appelé Gallant. Aussi, lorsqu’elle reçoit la lettre d’un oncle l’invitant à rejoindre la famille, à Gallant, non, elle n’hésite pas. Le mot famille résonne trop fort dans son petit être. Arrivée au manoir, elle apprend que l’oncle est mort depuis plusieurs années et qu’il ne peut lui avoir écrit cette lettre. D’ailleurs, elle n’est pas la bienvenue par le cousin, Matthew. Pourtant, prise d’affection par Edgar et Hannah qui s’occupent du domaine, Olivia la silencieuse puisqu’elle ne parle pas, fera de Gallant son port d’attache. Visitant le manoir pièce par pièce, elle pénètrera au coeur de ses mystères, des non-dits et réveillera un monde comblé de noirceur et d’âmes errantes. Ou, son imagination lui joue-t-elle des tours ?

Intrigue, suspens, amour et spectres emportent le lecteur dans un monde à l’envers.

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Cassidy Blake, tome 1 : Chasseuse de fantômes

J’étais impatiente de découvrir cette nouvelle saga de Victoria Schwab, et cela pour plusieurs raisons. Déjà pour voir ce que l’auteur pouvait faire avec une histoire plus jeunesse. Elle arrive à raconter des histoires pour des publics assez différents et je trouve cela assez impressionnant. Ensuite, à cause de son résumé. Bien entendu, il m’a tout de suite plu, mais mélanger un côté terreur avec un public jeunesse n’est pas toujours évident. Il faut choisir le bon angle. Ne pas donner de cauchemars et en même temps introduire une atmosphère particulière. Et pour moi, Victoria Schwab réussit haut la main.



Cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman aussi rapidement. Je me suis plongée dans l’histoire facilement, et le style fluide et prenant faisait que je tournais les pages sans m’en apercevoir. Et c’est très satisfaisant. Il n’y a pas beaucoup de roman avec lesquels j’ai pu voir cela. Il faut dire que Victoria Schwab ne s’encombre pas de détails superflus, en allant dans des descriptions longues et ennuyeuses, se contentant du principal. Attention, ce n’est pas négatif du tout. J’ai réussi à m’imaginer les lieux et les personnages avec facilité. Mais personnellement, savoir que le mur possède une moulure datant du 19ème siècle, avec quelques éclats de peinture qui manquaient… Très peu pour moi. Le roman en est d’ailleurs plus dynamique.



L’histoire est aussi prenante. Si l’on découvre le quotidien de Cassidy Blake, c’est aussi tout ce nouvel univers qui s’ouvre à nous. Il est d’autant plus facile de s’identifier à notre jeune héroïne, car comme elle, nous ne savons pas grand-chose. Jacob est aussi très réussi. Pas facile d’avoir un meilleur ami fantôme, mais en faire un personnage plausible, ce n’était pas gagné non plus. Pour moi, toute la « mythologie » créée autour de la saga est très bien trouvée. Il y a une part d’originalité, et une base que tout le monde connaît plus ou moins. De ce fait, nous ne sommes pas totalement perdu, tout en en apprenant quand même. Tout est question d’équilibre.



L’atmosphère est aussi très bien gérée. La ville d’Edimbourg s’y prête bien, il faut le dire. Mais on arrive tout à fait à s’imaginer cette ambiance un peu lugubre, avec juste ce qu’il faut d’effrayant, comme si la lecture nous faisait plonger dans un brouillard opaque, transformant la réalité. L’idée des parents inspecteurs du paranormal est aussi génial. On a le côté un peu déjanté de la mère, et celui très académique du père. Cassidy devant faire avec ses parents assez étranges, mais qui nous font voyager dans les légendes.



Il y a cependant un point qui m’a un peu chagriné. Les enfants ont, à plusieurs reprises, pris des décisions vraiment irréfléchies, loin de tout bon sens. Une fois, ça passe, ils sont encore jeunes, mais quand les héros n’apprennent pas vraiment de leurs erreurs, cela commence à faire beaucoup. Et c’est vraiment le seul point qui m’a fait grincer des dents. Parce que tout y est : l’ambiance, des personnages percutants, une bonne dose d’adrénaline, une ville mise en avant avec intelligence…



Alors oui, sans aucune hésitation, je conseille les aventures de Cassidy Blake. Un second tome existe, et je sais que Victoria Schwab a pas mal de projets en route, mais j’espère qu’elle continuera à nous faire explorer de nouvelles villes.

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