8 minutes avec Véronique Fiszman
Vous confondez Dieu et l'Eglise. Dieu ne montre rien à personne. Il a autre chose à faire. (...) Il pardonne parce qu'Il s'en fout. Et ceux qui crient au blasphème sont des imbéciles, parce que Dieu ne peut pas être offensé. Il ne peut pas être insulté. On ne peut pas gifler le vent.
Lequel d’entre nous n’est pas tenté d’abuser du pouvoir qui lui est conféré ? Celui qui est bien dans ses pompes n’a pas besoin d’écraser l’autre. Lequel d’entre nous peut se targuer d’être bien dans ses pompes ?
C'était bon d'être franc de temps en temps. Vis-à-vis des autres, bien sûr, mais aussi de soi-même.
Plutôt que de s'adapter aux règles, il décida de tirer toutes ses proies loin de leurs habitudes afin d'en extirper les instincts étouffés.
Si les actes sont, par essence, explicites, les pensées qui les précèdent et les font naître le sont beaucoup moins. Un geste ne traduit pas forcément une pensée. Il peut même la trahir.
Non qu’elle ne supportât la solitude – elle baignait dedans depuis sa petite enfance et s’y était accoutumée avec une tendance involontaire à la rechercher – mais elle voulait ressembler à la femme parfaite de notre société.
De même que le savoir permet de développer subtilité et tolérance, l’ignorance peut pousser au manichéisme..
Finalement, la vie, la vraie, celle en société, ne lui apporte que souffrance et déception.
Que reste-il au réveil ? Le silence de la vie et la cruauté du jour.
Un jour, peu de temps avant de mourir, il comprit que le pouvoir ne sert qu'à oublier sa mort, la liberté à la domestiquer. Le premier est une fuite, la seconde une issue.