[Universidad Central] Algo habla con mi voz
Pour ne rien arranger, les fêtes de Noël approchent. Toutes ces embrassades, cette interruption des hostilités entre membres de la famille pour s'étriller de plus belle après m'écœurent. Oui, j'adore Noël depuis que je suis petite, pourquoi le nier. Pourtant, force est de constater que, dans les faits, la magie s'arrête aux spots publicitaires et aux vitrines des grands magasins.
Noël, à dégager!
Aujourd'hui, je sais seulement qu'il faut douter des promesses, se méfier des extrêmes et ne croire ni les messies ni les chefs.
Au début, on avait l'impression que l'argent pleuvait, le Venezuela était le pays des pétrodollars, de l'abondance. Jusqu'à ce que notre sous sol, embourbé de pétrole, se transforme en un grand trou noir qui a avalé les espoirs des pauvres, les illusions des jeunes gavés de révolution, les désirs d'inclusion sociale, de patrie glorieuse, de souveraineté alimentaire et d'indépendance économique.
Je regrette de t'avoir mise au monde
En ces temps d'incertitudes
D'abandons et de misères rouges
De valises remplies du vide de ce que nous n'avons pu y ranger.
Mais je regretterais encore plus de ne pas t'avoir connue.
Quand tu commenceras à être avertie
Des choses de ce monde
Sous un peu plus courageuse que moi
N'aie crainte, laisse la peur dans ma poitrine
Toi, apporte à la vie ton sourire d'autres mondes.
Cela me désespère qu'on me réduise à la faim, la misère, la pauvreté et les erreurs d'une nation à une période donnée de son histoire.