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Citations de Tonie Behar (197)


Amanda cassa deux œufs sur la sauce odorante et les brouilla vivement avec une spatule en bois. Le parfum méditerranéen de la préparation lui caressa les narines. Elle servit les œufs dans une assiette et s'assit pour les déguster avec un morceau de baguette croustillante qu'elle avait réchauffé dans le grille-pain.
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Quand elle était perturbée, elle aimait se préparer un plat réconfortant que son père lui préparait quand elle était petite. Amanda alluma la radio et se mit â râper le poivron pendant qu'un peu d'huile d'olive chauffait dans une poêle. Elle versa le poivron râpé dans l'huile frémissante et râpa la tomate qu'elle mélangea au poivron, ajouta une pincée de sucre, sala et poivra.
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Quand je vois ce qu'une petit nana sans le sou comme elle a été capable d'accomplir toute seule à une époque où les femmes n'avaient pas plus de pouvoir qu'un enfant de sept ans, je me dis qu'on serait bien naze de ne pas tout baiser !
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J'accepte avec soulagement car j'ai encore fait chou blanc avec les grands magasins du Louvre, comme avec le Printemps, le Bazar de l'Hôtel de Ville et le Bon Marché.
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Sais-tu que, par curiosité professionnelle, je me suis intéressé à votre statut? Juridiquement, vous n'avez pas plus d'autonomie qu'un nouveau-né.
De la tutelle du père qui a sur vous tous les droits, vous êtes censées passer à celle du mari qui en aura encore plus et surtout celui de s'approprier votre fortune , si par hasard vous en avez une. Ainsi de la manière la plus injuste, tous les biens de ma femme m'appartiennent et j'ai le droit d'en disposer à ma guise sans la consulter. Quand vous n'avez point de mari, la société se charge d'y suppléer : patron, amant protecteur, asile, hôpital ou couvent.
On s'accorde communément à dire que vous êtes vénales ? C'est parce que l'argent est aux mains des hommes et que vous devez passer par nous pour y avoir accès.
Manipulatrices ? N'étant pas libre d'agir par vous-même, vous vivez votre destin par procuration.
Fragiles ? Parce que vous n'avez aucun autre droit que celui de nous obéir.
De haut en bas, la société est construite sur le pouvoir des hommes.
Et puis il y a toi qui tente de suivre la voie très étroite de l'indépendance, mais là encore on te met mille bâtons dans les roues.
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Mais j'ai bien peur de ne pas réussir à les placer. Ces messieurs n'apprécient pas que je ne représente que moi-même. Ils me demandent toujours qui est mon patron, pour quelle compagnie je travaille.
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Nuit et jour, vous hantez les boulevards, leurs restaurants, leurs cafés, leurs théâtres et leurs maisons closes, pendus à nos cous, mais jamais au bras de vos légitimes. On dirait que les hommes de ton milieu ne conçoivent pas de rire, aimer et manger avec leurs épouses, comme si ces activités étaient trop dégradantes pour leur condition.
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Je sais bien que pour ton monde, je ne serai jamais une honnête femme, mais une ouvrière enrichie par la grâce de ses charmes, comme toutes les autres filles du quartier : grisettes, lorettes, danseuses, actrices, courtisanes, tout un peuple de femmes qui n'a pas droit à votre respect, même si vous partagez avec nous les moments les plus joyeux de votre vie.
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L'air était si doux que nous sommes allés déguster une glace chez Tortini, et là sur le boulevard, pendue à ton bras, au milieu de la cohue des fiacres, des omnibus, des charrettes marchandes et des riches attelages, dans le claquement des sabots des chevaux, le brouhaha de cette foule incessante qui monte et descend à toute heure du jour et de la nuit, je me suis sentie heureuse à en mourir. A ma place pour l'éternité.
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Pourquoi j'avais pressé ma couturière de terminer ma robe à rayures grises et blanches, avec sa coquette crinoline projetée* de dernier cri ? Pourquoi j'avais hésité des heures devant mon miroir à choisir l'ombrelle, le chapeau et le châle parfaits ?
* A partir de 1864, la crinoline s'allège légèrement. Elle se porte aplatie sur l'avant et le volume est projeté en arrière, la jupe formant une traîne caractéristique de cette silhouette. Cette nouvelle forme rend les femmes un peu plus libres de leurs mouvements.
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Je revenais du Printemps, le nouveau grand magasin qui a ouvert en novembre dernier au coin de la rue du Havre et du boulevard Haussmann. Il est tellement splendide que ça m'avait coupé le souffle.
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Jonathan avais ainsi appris que 10 000 juments étaient maintenues debout dans des stalles pendant les onze mois de leur gestation, avec une sonde urinaire qui recueillait leur urine vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour en extraire la progestérone. Ces animaux qui ne sortaient jamais, ne pouvaient ni bouger, ni se coucher, avaient des œdèmes aux pattes et développaient souvent des infections urinaires douloureuses car on ne leur donnait que 17 litres d'eau par jour pour concentrer leur urine, alors qu'un cheval en a besoin de 40. Au bout de leur martyre, c'est à dire le poulinage, elles étaient abattues dans le meilleur des cas, ou si leur état le permettait, repartaient pour un second tour de calvaire. Traumatisées, souffrant dans leur chair, elles étaient dans un état de douleur, d'épuisement et de dépression indescriptible. Alors que la progestérone végétale existe et est tout aussi efficace, le sinistre laboratoire Pfizer continuait à torturer les juments pour son seul profit*.
* Cette "ferme" existe bel et bien. Malheureusement, ce ne sont pas 10 000 mais 100 000 juments qui y sont torturées chaque jour par les laboratoires Pfizer. J'ai réduit leur nombre pour rendre plus réaliste le sauvetage réalisé par Jonathan. Dans la vraie vie, personne n'est encore venu à leur secours. Pour faire bouger les choses, vous pouvez signer la pétition proposée à la fin du roman. Merci d'avance. Tonie
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Le grondement d'une cavalcade fit exploser leur bulle. Venant du bout de la plage, un groupe de cavaliers avait lancé ses chevaux au galop. Crinière au vent, les sublimes animaux fonçaient sur le sable mouillé, faisant éclater des gerbes phosphorescentes sous leurs sabots. Ils les regardèrent passer émerveillés par leur grâce et leur puissance, admirant l'harmonie entre les chevaux et leurs cavaliers. Jonathan les suivit longuement du regard, jusqu'à ce qu'ils disparaissent dans la nuit, dans un tourbillon d'écume noire.
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Il était déjà très intelligent mon gamin et il avait compris que la vie c'était quand même une sacrée loterie : tout était plus facile si tu avais tiré le bon numéro de rue.
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Arrivés un peu plus tôt que l'heure convenue, ils étaient passés chez Dupont avec un thé, un salon de thé-pâtisserie de la place de Morny où Amanda avait pu assouvir son envie de gâteaux et Jonathan se siffler un smoothie à la mangue.
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Comme une archéologue, elle repérait d'un seul coup d'œil les objets et les éléments qui avaient traversé les deux siècles. Tout l'émouvait, les immeubles et les bâtiments qui existaient déjà du temps des lettres, la porte cochère, les pavés de la cour, les escaliers, les cheminées, les miroirs et même les poignées de porte ! Quand elle se promenait sur les Grands Boulevards, elle imaginait la silhouette de Joséphine et le balancement léger de ses robes à crinoline ou de sa mince jupe d'ouvrière.
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N'étaient les marchandises éminemment contemporaines, la boutique de Manuela était restée dans son jus XIX°siècle : le parquet, les moulures, les doubles-portes arrondies avec leurs petits carreaux, les grands miroirs...tout devait se trouver là à l'époque de Mlle Adèle et de Joséphine. Elle en fut étrangement émue.
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Les boutiques des modistes se trouvaient souvent à l'abri des regards, pour ne pas que les passants puissent voir les femmes "en cheveux" quand elles essayaient leurs chapeaux. Il n'y avait alors que les prostituées qui montraient leur chevelure en public.
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Si elle affichait un sourire commercial pour ses clientes, il était rare de voir un véritable éclair de joie allumer son visage. Amanda n'avait vu qu'une fois ses lèvres s'étirer de bonheur : le jour où Mira lui avait remis une lettre d'une de ses filles, celle qui vivait en Australie. Incapable d'attendre, Manuela l'avait ouverte devant elles et le sourire était né, venu du coin préservé de son coeur; un truc bouleversant comme de voir un blessé retrouver l'usage de ses jambes après un accident. Le reste du temps, son beau visage était fermé comme une porte sur ses secrets.
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Nous croiser ? Hors de question ! Je t'invite à souper au café Riche.
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