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Critiques de Timur Vermes (232)
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Il est de retour

Après Punk Rock Jésus de Sean Murphy, dans lequel on clonait le prophète pour les besoins d'une émission de téléréalité, Il est de retour de Timur Vermes (à la magnifique couverture et au prix très symbolique de 19,33 euros!) ressuscite Adolf Hitler.

Le chancelier se réveille un matin d'août 2011 dans son bel uniforme souillé qui dégage une forte odeur de benzène et erre hagard dans Berlin à la recherche de sa garde rapprochée. Il est rapidement repéré par une équipe de télévision de seconde zone et engagé pour interpréter "son propre rôle" dans un show poubelle. L'appareil médiatique se met en branle, puis s'emballe, et celui qui avait tout de Charlot le vagabond est en passe de redevenir Le Dictateur.

L'une des réussites du roman réside dans le traitement du voyage dans le temps et son cortège de découvertes, liées aux nouvelles technologies, aux modes de consommation, ou à l'immigration turque. A l'instar du Persan, Hitler d'abord incrédule, s'enthousiasme devant l'usage qu'il aurait pu faire de "Ioutioube", de la télévision ou de la téléphonie mobile. Le talent de Vermes est de ne pas oublier que pour l'ex-chancelier, qui se trouvait la veille dans son bunker, 1945, c'était hier. Par conséquent, obnubilé par son Reich de mille ans, Hitler rattache chaque découverte (les réseaux sociaux, rêve de tous les dictateurs!) ou chaque réflexion à ce qu'il pourrait en faire au service de la grande Allemagne. L'avortement l'horrifie: "Ce genre de génocide, cette atteinte au sang allemand, était évidemment inacceptable- n'importe quel crétin voyait bien qu'en prenant cinquante pour cent de ce chiffre, le nombre de garçons ainsi perdus, on arrivait facilement à trois divisions, peut-être quatre."

Ce qu'il pense de ses anciens collaborateurs, Goering, Heydrich ("J'ai connu une fois un Reinhard(...)Il habitait à Prague, une très belle ville (...) C'était quelqu'un de vraiment très sympathique"), ou des hommes politiques actuels (Merkel, Poutine...) est hilarant.

On finit rapidement par se demander si Vermes, ne risque pas de faire d'Hitler un bouffon pathétique et fragile, avec ses obsessions et sa manière de ne douter de rien. L'exercice est périlleux, mais comme le souligne l'un des personnages "Vous êtes un drôle d'oiseau (...) Faites attention, un jour quelqu'un vous prendra au sérieux!" La confrontation entre Hitler et Holger Hapfel, l'"actuel" secrétaire fédéral du Parti national-démocrate allemand lève toute ambiguïté.

Grâce à un habile jeu d'équilibriste entre la farce et le rire grinçant, Timur Vermes pointe le doigt sur l'amnésie collective, la fragilité des institutions démocratiques, le pouvoir des médias et nous offre avec Il est de retour un bon roman.
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Il est de retour

Il est des mots qui sont encore tabous. « Hitler » fait partie de ceux-là. Bizarrement, Staline, Franco, Pol Pot ou Kim Jong-il font moins d'effet sur le citoyen lambda... et pourtant... Alors, bien sûr, on va faire attention à ce que l'on dit, marcher sur des œufs... Ce n'est pas ce qu'a fait Timur Vermes et je le trouve bien courageux d'avoir pris un tel sujet pour en faire un livre satirique et humoristique. Certains, dans le cinéma ou la chanson s'y étaient déjà aventurés (Le Führer en folie de Philippe Clair ou la chanson des Fatals Picards, Les Dictateurs) mais on peut les compter sur les doigts de la main.



Thème épineux s'il en est, l'auteur le détourne de son contexte pour le traiter d'une autre façon. Certes, cela se veut humoristique (on ne rit pas à gorge déployée cependant), je le disais (vous allez dire que je radote) mais la mise en scène n'est pas nouvelle. Faire revenir ainsi un personnage a déjà été vu et revu. Mais je crois qu'il faut aller bien au-delà de ça et ne pas y voir qu'un premier degré. La question qui reste posée est : « Et si la dictature revenait ? Méfiance ! » Et là, le livre prend d'emblée une autre tournure...



Mais, car il y a un « mais », malgré toute ma bonne volonté, je n'ai vraiment pas accroché à ce roman. Il contient beaucoup trop de longueurs à mon goût et le rire n'est pas au rendez-vous de mon côté. Comme quoi, on a beau essayer tous les degrés, il arrive que cela ne fonctionne pas.
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Il est de retour

Il est de retour. Pauvres de nous.

Car 'il', c'est Hitler, qui se reveille à Berlin en 2011 pour continuer sa mission nationale-socialiste...

Ce n'est 'que' dans un livre, heureusement. Mais pauvres de nous quand même, car ce livre est à mon sens assez affligeant.



Je ne suis pas sûre d'avoir compris l'idée de base, certainement une dénonciation satirique de la société actuelle, hypocrite, superficielle et souvent intolérante, et un rappel de l'histoire terrible de l'Allemagne nazie. En ce sens, ce livre écrit par un Allemand a peut-être une vocation cathartique Outre-Rhin. Voilà l'avantage que je lui vois. Mais c'est bien le seul.



Pour le reste, j'ai trouvé le roman ennuyeux, répétitif et pas drôle, et par dessus le marché pauvre en enseignements historiques ou en leçons. De même, les personnages, Hitler comme son entourage de la société de production, m'ont semblé être des abrutis finis, bêtes à manger du foin, ce qui nuit à mes yeux à la crédibilité et à l'intérêt de l'intrigue. Ne parlons pas des pseudo-gags sur la découverte du monde moderne qui sont assez indigents...



Bref, un thème provocateur et passionnant, mais un résultat qui ne m'a pas plu. Une déception à la hauteur de mes espoirs, car cette période de l'histoire allemande, notamment le mécanisme d'accession au pouvoir d'Hitler par des voies démocratiques, m'intéresse beaucoup.
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Il est de retour

Hitler se réveille 67 ans après la fin de la seconde guerre mondiale dans le Berlin actuel en 2011 et observe son environnement qui a bien changé ! Il va côtoyer des gens impressionnés par sa ressemblance avec le Führer, ce qui en fait un roman ne manquant pas de comique, au moins au début, la suite se faisant parfois grinçante. A travers lui, une vision de la société actuelle en Allemagne (vision ajustée à sa politique) , une prise de conscience des avancées technologiques de notre monde, le tout agrémenté de répliques comiques.

Je comprends que ce livre ait provoqué une polémique en Allemagne : l’auteur prête à un grand criminel des qualités (organisation, analyse de situations, courage, persévérance, clairvoyance…) que le peuple allemand actuel n’a peut-être pas envie de mettre en avant si vraiment il a eu ces qualités, ce dont je doute , et ce qui me choque dans une bonne partie du roman, c’est l’accueil qui est réservé à Hitler : « ça alors, on dirait le vrai, c’est fantastique »… oui mais … peut-on rire de ce sujet en Allemagne aujourd’hui ? est - ce que rencontrer ne serait- ce que le sosie d’Hitler ne provoquerait pas chez une majorité d’Allemand, une réaction beaucoup plus tranchée ??? si j’étais Allemande, je ne serais pas sûre de vouloir plaisanter à ce sujet.

Malgré cela j’ai trouvé le livre agréable à lire pour ses quiproquos, son humour parfois mordant, même si après la moitié du roman, le comique semble s’essouffler un peu. J’offrirais ce livre à qui aime l’humour noir et possède une certaine culture sur le Reich afin de mieux apprécier l’aspect comique. Toutefois, je réfléchirais bien avant d’offrir un tel livre qui entre certaines mains pourrait avoir un impact certain.



Je remercie Babélio et les éditions Belfond pour ce partenariat.
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Il est de retour

L'Allemagne étant dans l'état déplorable que l'on sait, la Providence fait appel à Adolf Hitler pour reprendre la situation en main. Le Führer se réveille donc dans un terrain vague berlinois, 66 ans après son suicide d'avril 1945. Un peu boueux, un peu malodorant, mais toujours fringuant, le sauveur de la nation prend vite la mesure de la catastrophe. Le pays est gouverné par une femme, les turcs ont envahi Berlin et il ne reste plus rien de la gloire et de la grandeur du parti nazi. Sans ressources ni toit sur sa tête, Hitler est recueilli par un vendeur de journaux, amusé par ce sosie si ressemblant et si drôle. D'ailleurs, il est très vite repéré par une chaîne de télévision qui va en faire la vedette d'un show humoristique. Charismatique, Hitler plaît aux allemands qui visionnent par milliers ses vidéos sur Youtube. Bien sûr, nul ne s'imagine qu'il est le véritable Führer revenu d'entre les morts, on le prend pour un comique provocateur, un acteur doué, certains murmurent même qu'il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. Car, si Hitler s'est parfaitement adapté aux nouvelles technologie, comme le portable ou internet, il n'a pas modernisé son discours et continue de clamer la supériorité de la race allemande et la nécessité d'étendre les frontières de l'Allemagne. Entouré de sa fine équipe, le Führer devient très vite incontournable sur la scène audiovisuelle, puis politique. Parce que, quoi qu'on en dise, ''Tout n'était pas mauvais'' quand il était au pouvoir...





Voilà l'exemple parfait d'une bonne idée de départ qui, mal traitée, finit en eau de boudin. Parce que faire revenir Hitler, le vrai, pas un insignifiant néo-nazi qui n'en serait qu'une pâle copie, dans l'Allemagne de 2011, c'est une sacrée bonne idée, surtout si l'on veut prouver qu'en un tour de main son passif serait effacé au profit de ses idées nationalistes aptes à trouver un écho dans le cœur du peuple fragilisé par la crise économique. Même si le procédé est un peu facile, il en serait ressorti quelque chose de fort et de riche en enseignement. Mais Timur VERMES a choisi la carte de l'humour...Alors peut-on rire de tout ? Oui bien sûr, même si après réflexion on grince un peu des dents après s'être esclaffé avec un Führer un peu sonné après son réveil. Ses premiers pas sur le sol de la nouvelle Allemagne prêtent à rire et l'auteur en fait un personnage assez sympathique et drôles, perdu dans ses anachronismes. Oui on rit, mais ça ne dure pas. Rire, c'est partager, c'est connaître un moment de connivence, de complicité et a-t-on envie d'être complice d'Hitler ? Pour faire basculer son lecteur dans le camp des gentils, VERMES continue en tournant son héros en ridicule. Dans le monde sans pitié de la télévision, on veut en faire un comique. Lui croit disposer d'une tribune politique, eux le voit comme un bouffon qui force le trait pour faire rire son public. Mais le malaise vient du fait que l'on se demande qui atteint son but au final. Ses idées plaisent, les internautes publient ses vidéos qui font un tabac sur Youtube, et certains n'hésitent pas dire qu'il est dans le vrai...Sont-ils si stupides dans cette boîte de production pour continuer à rire quand il tient des propos qui font froid dans le dos ? Probablement, puisque le premier choc passé, tout ce qu'ils trouvent à dire c'est que décidément il est ''trop bon'' ! On va même jusqu'à trinquer avec lui : ''Au Führer !'', qui d'ailleurs répond ''A l'Allemagne !'', on lui fait même le salut nazi de rigueur...scènes horrifiantes qui glacent le sang et montrent bien comme, le temps passant, les gens perdent la mémoire mais qui sont faussées par le cadre de l'action. Naïveté ? Bêtise ? Excès de confiance ? La production et Hitler évoluent dans deux univers parallèles et l'épilogue montre bien que ceux qui croyaient manipuler leur créature finiront en dindon de la farce.

S'il a le mérite de vouloir dénoncer la recrudescence des idées nationalistes, le racisme latent et la facilité avec laquelle les foules peuvent être rallier à une cause sans tirer les leçons du passé, il est de retour sombre dans le ridicule et l'ennui par manque de consistance...Sans doute est-ce du à l'indigence des programmes de télé-réalité qui nivellent tout vers le bas et qui, prenant le pas sur l'auteur, ont réussi leur coup ici aussi. Pas indispensable.

Merci à zazy qui a fait voyager son livre jusqu'à moi.
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Il est de retour

Une belle journée d'avril 2011, un homme se réveille dans un champ : c'est Hitler en personne. Il ne sait pas ce qui lui arrive, il ignore où il est et ne comprend pas que les gens ne le reconnaissent pas dans la rue. Complètement perdu bien que ne voulant l'admettre en tant que Führer, il atterrit dans un kiosque à journaux dont le propriétaire croit qu'il est un comique singeur de l'ancien dictateur. Il lui présente alors des gens de la télé, prêts à lui offrir une place dans un programme. Car il faut le reconnaître, ce type passerait vraiment pour Hitler !



Hitler toujours là. En 2011. Plus jamais ! scande-t-on depuis des décennies. Devoir de mémoire ! assène-t-on aux jeunes générations. Pas de doute, la population sait, la population ne laissera jamais un nouveau tyran dictateur briser des millions de vies.

Vous en êtes sûrs ?

Timur Vermes reprend le principe de La Vague de Todd Strasser, surfant sur la montée de l'extrême droite en Occident et le rejet et la peur ambiants bien que tabous (quoi que plus trop souvent) de l'étranger, du "différent".

Bien que basé sur un évènement absurde (le retour inexpliqué d'Hitler en plein milieu d'un terrain vague), la suite ne l'est pas tant que ça puisqu'elle admet l'accueil complet d'un personnage atypique et synonyme de massacre, sans une once d'effroi. Au contraire : tout le monde salue l'extraordinaire ressemblance, rit de concert avec lui des Turcs, achète les produits dérivés. C'est bien simple : tout le monde est charmé.

Cela ne vous rappelle rien ?

Sous couvert d'une émission télé boostée aux audimats, Hitler martèle ses idées. L'on croit qu'il critique le système actuel, qu'il blague pour mieux éplucher les failles de la société contemporaine. On en vient même à l'appeler "mon Führer", à crier "Heil !" et à faire le salut nazi.

Non, vous ne voyez toujours pas le problème ?

C'est là que se tient toute l'intelligence de ce roman. Vermes démontre que l'insouciance d'aujourd'hui serait capable de raviver les pires atrocités du passé, qu'à force de vivre sous les projecteurs des télé-réalités on accepte tout sans condition, pourvu que ça fasse de l'audience, et quelle audience ! On accepte tout de Hitler, Vermes joue sur l'aura du dictateur. Il est tout simplement fascinant de voir avec quelle facilité (même si elle touche à l'absurde, bien qu'encore une fois ce soit un absurde assez réaliste) le monde pourrait retomber dans le piège nazi.

Le summum de cet absurde incroyablement palpable et tangible intervient à la dernière page (je ne veux pas vous spoiler) avec une formule qui résume bien dans quel monde nous vivons actuellement.

C'est effrayant. C'est une pure critique de la société real-tv inintelligente. C'est très fort.

Deux bémols malgré tout : le récit est tout d'abord beaucoup trop centré sur les pensées d'Hitler, et finalement beaucoup moins sur l'impact qu'il peut avoir sur les Allemands. C'est souvent long, très documenté, trop historique pour les plus jeunes qui ne peuvent saisir les références (moults détails ne sont pas enseignés à l'école). Enfin, on note par-ci par-là de grosses fautes d'orthographe/conjugaison. Malheureusement pour Belfond, ce sont loin d'être de simples coquilles.

Notons enfin le travail impeccable fait sur la couverture, à la fois épurée et fort astucieuse.

En définitive : c'est une expérience à lire, pour s'interroger sur la pensée contemporaine des souvenirs du passé.
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Il est de retour

J'ai essayé, j'ai vraiment essayé ! Je m'y suis reprise à plusieurs fois pensant que ce n'était pas le bon moment.

Mais j'ai fini par baisser les bras et lâcher le livre, ne ressentant aucun intérêt à cette lecture.

Portant l'idée de départ était bonne, mais j'y ai trouvé trop de répétitions, trop de longueurs, rien d’original dans l’action.

Bref, pour moi « IL » est reparti très vite sur l’étagère des livres que je n’aurais jamais dû ouvrir.

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Il est de retour

Un livre exceptionnel : j'avais hâte de découvrir ce livre décalé.



"Et si un jour, Hitler ressuscitait quel vision aurait il de notre société ? Verrait il des différences ? Aurait il pu refaire le parcourt qu'il l'a porté au pouvoir ?"



Timur Vermes a écrit un livre très provocateur. Mais le problème, c'est que certaines analyses du "Fuhrer" tombent juste puisque le pays se rallie (encore une fois) à ses idées via le pouvoir des médias et autres supports écrits.



Nombres de quiproquo, de malentendu (parfois risible) et une analyse tendancieuse mais sans équivoque d'un homme habillé en Fuhrer, ressemblant au Fuhrer, qui demande qu'on le salue.



Tout le monde croit que cet homme qui se fait appeler Adolf Hitler est un comédien : Imprégné de son personnage, qui s'habille comme lui qui se grime comme lui.... Tous croient qu'il est là pour provoquer et jouer un rôle dans une émission de télé .

A aucun moment, les responsables de l'émission, le public ne pensent que ce type est Hitler. Timur Vermes décrit l'endormissement de notre société face au Fascisme et à la peur des autres.



Tout au long du roman, on se délecte de cette farce grossière et provocante. Même si il y a parfois des longueurs dans les auto analyse d'Hitler qui cherche à comprendre les outils et la société du XXI ème siècle.



Peut on rire de tout ce qui se dit dans le roman ? Oui, si on le prend au second degré. Si le lecteur prend du recul en n'oubliant pas que derrière Hitler, des millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts pour un idéal qui n'appartient qu'à lui.
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Il est de retour

Un gros coup de cœur pour ce livre qui a fait du bruit en Allemagne et qui m'a beaucoup plus et faire aussi bien rire !!!



30 août 2011, Hitler se réveille allongé dans un terrain vague. Il est à Berlin, mais un Berlin qu'il ne connaît plus, qu'il ne reconnaît pas... nous sommes 67 ans après la fin de la seconde guerre mondiale.

Hilter, qui a maintenant 122 ans !!! puisqu'il est mort il y a près de 70 ans pense immédiatement à un complot ou un enlèvement de la part des services secrets étrangers. Il pense tout de suite qu'on veut lui soutirer de précieux secrets militaire et subvertir sa volonté de fer. Les techniques nécessaires à la mise en œuvre d'un tel plan visant à créer de toute pièce un monde nouveau semblait plus invraisemblable que la réalité.

C'est auprès d'un marchant de journaux que Hitler va survivre dans ce monde qui a tellement changé. Il vaut reconquérir cette Allemagne qui est, pour lui, en perdition aux mains d'un femme... Il découvre la télévision, un média qu'il connaît et qui a tellement évolué. Il trouve en ce média un très bon moyen de communication. Il passe de chaînes en chaînes et reste en admiration devant. Mais quand une de ces chaînes de télé l'approche pour une émission, il s'en presse d'y aller croyant que son charisme peut encore tout changer et que les allemands attendent que lui depuis 70 ans...

Il découvre aussi Internet et le téléphone portable. Mais c'est avec la télé et Youtube qu'il va vraiment y croire.



Entre la tété qui devient de plus en plus réalité, Hitler qui y croit dure comme fer et justement les idées de ce personnage qui pense toujours pouvoir rependre sa place, il reste dans son idée même s'il réalise qu'il est « mort » et que 60 ans sont passées.



J'ai adoré ce livre, mais j'ai toute fois une réticence à me faire à l'idée que l'auteur, Timur Vermes donne à Hitler autant de recul et de compassion alors qu'il était en don temps, avec ses amis « SS » l'homme le plus abjecte du monde... Il le restera d'ailleurs à l'heure actuelle. Ici, l'auteur Timur Vermer le dépeint tout de même assez « normal », réaliste et surtout intelligent. Je ne dis pas qu'en son temps Hitler ne l'était pas, mais se mettre du jour au lendemain à l'ordi et au téléphone portable, je trouve qu'il calcul trop vitre notre temps et se projette tout aussi rapidement ne parait un peu rapide....

De plus, il n'y a pas de fin à cette histoire, Hitler va rester parmi nous toujours … ???...



Ce livre restera une très très belle lecture et un très très bon moment de lecture.

Une histoire décalée, un après Hitler... un bon voyage dans le temps...
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Il est de retour

C'est la première fois que j'écrit une critique sur un livre qui en compte déjà près d'un cent. Mais ce livre est un cas particulier et il me semble qu'il a merité au moins une critique positive. Je n'ai pas choisi ce bouquin que je n'aurai jamais acheté, encore moins pour 19,33 Euros! Je l'ai récupéré dans un hôtel en Afrique, en échange de mon dernier bouquin déjà lu. (En l'absence d'autres bouquins dans une langue que je comprends). Je l'ai lu en version originale, ce qui pour un franco-allemand n'est pas très original, mais pour ce livre sûrement pas innocent. Je vois assez mal en effet comment traduire ce livre de manière raisonnable, car il est rempli de dialecte, jargons, sous-entendus. L'infâme dialecte de AH pour commencer, une véritable torture à mon goût, puis le dialecte berlinois, bavarois, celui des jeunes créatifs de la télé... bref pas un cadeau. J'ai eu des doutes sérieux pendant les vingt premières pages. Pourquoi lire ca? La ficelle est bien grosse... est-ce de l'humour? Telles étaient mes interrogations, mes hésitations. Puis, je me suis pris au jeu. Que nous raconte l'auteur par le biais du fou ressuscité? Une histoire à la fois délirante et banale. la nième version de l'attrapeur de rats de Hamelin. Vermes écrit juste et fort. Il est affreusement bien renseigné. La majeure partie des faits et personnes invoquées sont bien réelles. Ce qui est décrit, avec brio, c'est la possible manipulation de ces faits et dires, par les médias, les partis politiques, le hasard et les malentendus. Contrairement à beaucoup d'autres lectrices et lecteurs (d'après leurs critiques) j'ai souvent rit, pas toujours avec bonne conscience, je l'avoue. Mais enfin, n'est-ce pas un exercice sain que de raconter une histoire aussi sombre dans la mesure ou tout laisse penser, qu'à part le début, celle-ci est globalement crédible? Là, il n'y a plus de quoi rire.
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Il est de retour

Je vais être honnête dès le départ: je ne l'ai pas fini, je n'ai pas pu ...



L'aspect intéressant du livre car oui il y en a un un, c'est sans aucun doute de lancer un débat sur le thème "peut-on rire de tout?". En effet vaste question, le peut-on ... Je n'ai pas la réponse, mais la seule chose dont je suis sûre, c'est que chacun aura sa vision des choses et ses propres éléments de réponse en fonction de son vécu, de ses affects, et de sa sensibilité.



Je n'ai pas réussi à accrocher à ce roman à la thématique pourtant prometteuse. Je n'ai pas trouvé l'aspect humoristique annoncé, je n'ai pas trouvé la plume acerbe promise, non vraiment je n'ai rien retrouvé de cela. Limite je l'ai trouvé "vexant". Carrément oui. Au fil des pages, j'ai eu l'impression d'une présentation d'Hitler débilitante ... Présenter ce personnage comme un être débarquant dans notre ère tel un être idiot, grotesque ... m'a dérangée. N'oublions pas que malheureusement, vu où il est arrivé cet homme devait disposer d'une certaine forme d'intelligence. Et là présenté à la limite du "Mister Bean visite l'Allemagne", je l'ai ressenti comme un manque de respect envers ses victimes, comme un manque de respect envers cette histoire qui est parfois à la limite de se répéter.



Mais voilà, avec cette critique que je viens de faire, j'en reviens à mon questionnement de départ, peut-on rire de tout ? Mon ressenti est fortement influencé par mes affects, ma sensibilité et ma vision des choses, et il m'appartient. Mais au final, ne suis-je pas moi-même quelque peu fermée sur cette question que soulève le livre? Mon ressenti est-il du au fait que je n'ai pas été capable de prendre du recul par rapport au personnage abordé?

Au jour d'aujourd'hui, j'ai encore dans un coin de ma mémoire ce vieux monsieur rencontré au Fort de Breendonk, celui qui voyant une classe arriver "s'est invité" pour nous raconter ce qu'il s'est passé dans ces lieux. Je le revois pleurer en évoquant certains noms, je revois ces gerbes, ces mots de soutien et d'excuses, je revois ces poteaux alignés, ... Je revois mon grand-père évoquant quelques souvenirs et taisant ceux qui étaient trop durs pour lui. Je revois ces récits forts parlant de la Rafle du Vel d'Hiv et autres atrocités de la seconde guerre, je revois ... la liste est longue. Assez longue que pour avoir orienté ma lecture de ce roman et sans doute m'avoir fait passer à coté d'un aspect du bouquin que je n'ai pu saisir parce que ce que je suis et mes ressentis ont pris le dessus.
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Il est de retour

Il est revenu. Se réveillant après 70 ans de léthargie, Adolf Hitler découvre la nouvelle Allemagne, le nouveau monde, les nouvelles technologies. Pris pour un bouffon déguisé au début, les médias (TV, Youtube, internet) lui permettent d'avoir un nouveau rôle avec ses anciennes idées, dont certaines sont curieusement basées sur des problématiques d'une cruelle actualité. Et il fait un tabac! Bien sûr, il ne faut pas prendre ce roman au sérieux, il faut savoir en rire, et surtout se poser la question du poids des médias, du discrédit de la politique actuelle et de celui de l'Europe, qui permettent à n'importe quel populiste de tenir un discours racoleur. ça vous rappelle quelqu'un d chez nous. De l'audace, il en fallait pour ressusciter Adolf Hitler. Timur Vermes en a, et rien que pour cela, c'est un grand roman. A lire!
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Il est de retour

Lors de la dernière opération Masse critique, ce roman m’a de suite attirée. Par sa couverture d’abord, qui est, reconnaissons-le, très réussie ; par sa quatrième ensuite, qui annonce une satire désopilante. Une question m’a alors traversé l’esprit : peut-on rire avec Hitler ? Certes, Chaplin l’avait fait avec « Le dictateur » mais en ces temps troublés où les idées d’extrême droite refont surface, c’était un incroyable pari.



Il m’a fallu plusieurs dizaine de pages pour entrer dans le livre. Je sortais d’un récit de guerre et passer d’un récit historique à une satire sur le même sujet ne fut pas chose aisée. Mais l’auteur est bien documenté sur le passé et sur le présent. J’ai pris un certain plaisir coupable à cette lecture qui m’a laissé un goût amer.



L’histoire se passe en 2011. Mystérieusement ressuscité, Hitler revient à Berlin et raconte à la 1e personne cette incroyable aventure. Bizarrement, si tout le monde est frappé par la ressemblance, personne n’est choqué par son uniforme SS ni par son discours. On le prend pour un acteur, un sosie particulièrement bien imprégné de son personnage. Un producteur lui propose même quelques minutes d’antenne dans son émission et ce sera un véritable succès. Acclamé, Hitler envisagera alors d’aller plus loin en écrivant un livre et pourquoi pas, en se lançant en politique.



La confrontation d’Hitler à la société du XXIe siècle ne peut que faire sourire comme son premier contact avec la presse : un folder MédiaMarkt qu’il pense codé car il n’en comprend pas la moitié des mots. Mais au-delà du comique de situation, cette critique moqueuse pose quelques (bonnes) questions et met dans la bouche d’Hitler des interrogations et des constats qui sont appelés à nous faire réfléchir.



Mais si le monde des médias en prend ici pour son grade, je suis plutôt circonspecte sur le pouvoir de réflexion de ce roman. Vrai phénomène en Allemagne, j’attends de voir si le succès sera le même en France et en Belgique, cet Hitler charismatique ayant de quoi inquiéter.



Au final, un roman que j’ai trouvé à la fois amusant (au 3e degré) et dérangeant par la banalisation du personnage. C’est aussi un produit marketing remarquable de la couverture au prix (19,33 euros).

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Il est de retour

Un matin d’août 2011, dans un terrain vague, Adlof Hitler se réveille. Comment est-il arrivé là ? Comment est-il encore en vie ? Où était-il depuis 1945 ? On ne le sait pas et ce n’est pas ce qui importe puisque tout le monde le prend pour un artiste qui incarne l’ancien Führer. Mais il s’agit bien d’Adolf Hitler qui a toute sa mémoire et bien l’intention de reprendre son projet pour faire de l’Allemagne un grand pays. « Vous avez l’air d’être Adolf Hitler. / Justement, dis-je. » (p. 20) Toujours aussi mégalomane, il accepte l’offre d’une chaîne de télévision et prend la tête d’un show télévisé qui soulève à la fois l’enthousiasme et la crainte. « Faites attention, un jour quelqu’un vous prendra au sérieux. » (p. 146) Adolf Hitler prépare une autre guerre et il fait des émules. Avec la puissance de l’appareil médiatique et grâce à sa propre capacité à fasciner et enflammer les foules, l’ancien dirigeant nazi a toutes les chances de remettre en marche son grand projet meurtrier. Oui, tout peut recommencer si on laisse faire, si on rit au lieu de combattre. « J’étais seul pour sauver le peuple. Seul pour sauver la terre, seul pour sauver l’humanité. » (p. 39)



Évidemment, l’intrusion d’un personnage historique dans une autre époque que la sienne fait naître des quiproquos et leur lot de réponses à côté. C’est drôle, mais point trop n’en faut dans le comique de répétition. À la longue, l’émerveillement béat du Führer devant les progrès technologiques est un peu lassant. L’idée de départ est bonne, mais le roman aurait gagné à faire 50 pages de moins. Cela dit, les propos sont généralement hilarants et grinçants. Hitler s’étonne de voir des Turcs partout et se demande quelle maladie mentale conduit des êtres humains à ramasser les déjections de leur chien dans la rue. Il est beaucoup question d’affaiblissement du peuple et des mœurs et de tout ce qu’il faudrait faire pour y remédier. Ça vous rappelle ce qui se passe en Tchétchénie ou ailleurs ? C’est normal. Et c’est atrocement triste.

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Il est de retour

La couverture très minimaliste avec les fameuses funestement célèbres mèche et moustache démontre le souci du détail pour ce livre au prix judicieux de 19,33 € (1933, année où il devient chancelier du Reich), ironie ou machine commerciale ?



La 4ème de couverture parle d’une satire aussi hilarante que grinçante. Hilarante, non, car je n’ai pas ri, souri jaune quelque fois. Grinçante, ça oui et oh combien !



Hitler (je peine vraiment à écrire ce nom !) se réveille par un beau matin de 2011 au milieu d’un vague terrain de jeu, vêtu de son costume militaire un peu défraîchi. Personne ne le reconnait. Certains lui trouvent même une ressemblance avec un comique et le prennent pour un acteur. Tout le monde est subjugué par ses « talents d’imitateur ». Une superproduction de télévision, pour faire de l’audimat, l’engage sans plus se renseigner sur lui, avalant tout ce qu’il dit. Il a son propre talk-show et afin de boucler la boucle, on lui propose d’écrire un livre. Cerise sur le gâteau, plusieurs partis politiques le veulent absolument dans leurs rangs.



Tout au long de son livre Timur Vermes s’est inspiré de la façon d’écrire du dictateur pour cette parodie, ce qui donne un style très lourd, ampoulé, verbeux.



Un livre édifiant. En cette période d’élections européennes où les partis populistes ont fait un carton (France, Italie, Danemark…), je n’ai pu m’empêcher de faire des parallèles, de noter certaines similitudes de vocabulaire, d’idées. Les mêmes causes amenant, souvent, les mêmes effets, ce livre m’a fait froid dans le dos.



Timur Vermes fait la satire du milieu télévisuel où le contenant et l’audience ont plus d’importance que le contenu… Mais de là à cette adhésion des producteurs de l’émission ! J’avoue avoir été secouée. Je me demande si cela ne m’a pas plus choquée.



La farce est poussée très loin. Dans sa « tanière du loup » reconstituée en studio, il a, sur le plateau, un assistant vêtu du costume SS « Un grand type superblond, genre SS ». Mais comme l’indique la productrice « De toute façon tout ça est symbolique », ben voyons ! Il se sert de leurs instincts les plus bas pour gravir les marches de la renommée. Cette bande télévisuelle va même au devant de ses désirs. Madame Bellini et ses collaborateurs disent penser second voire troisième degré, « Mon Fureur » agit au premier degré. Madame Bellini pense avoir une émission humoristique, « Mon Fureur » développe son argumentation.



Oui ce livre porte à réflexion. Ce scénario peut, hélas, se reproduire. Par ailleurs, peut-on rire de tout ? Desproges a une réponse qui me plait beaucoup : « on peut rire de tout mais pas avec tout le monde http://felina.pagesperso-orange.fr/doc/extr_dr/desproges.htm.



Je remercie Babelio et Masse Critique ainsi que les Editions Belfond pour ce livre à lire et à méditer.


Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Il est de retour

Il ne sert à rien de se forcer à lire un livre dont on n'admet pas, un tant soit peu, le postulat fictionnel initial. Après deux semaines d'une lecture laborieuse, je viens de le comprendre. Gène d'un bout à l'autre, gène à tenir entre mes mains cette couverture (certes habile) où il s'impose sournoisement par sa présence graphique, malaise à lire "je" quand "je", c'est lui et qu' à aucun moment, on est soulagé par un changement de narrateur. Quant aux situations soi-disant humoristiques, elles ne m'ont pas fait sourire, pire, je les ai trouvées inconvenantes. Pourquoi dans ce cas avoir persisté dans ma lecture ? Certes, le livre m'a été prêté mais j'attendais aussi une réflexion pertinente sur la capacité à manipuler l'opinion à travers les médias. Ennui total. Réveillé après un sommeil de plus de 60 ans, il se promène dans les rues avec son uniforme et fait le salut nazi à tour de bras sans que cela ne choque vraiment. Dans ces conditions, pas besoin d'être tellement habile pour s'imposer puisqu'une surprenante bienveillance à moins que ce ne soit l'amnésie, semble le protéger. Invité dans une émission de variétés, il n'a pourtant pas une ligne comique bien évidente et sort tellement peu de son rôle que n'importe qui devrait se rendre compte qu'il est pour le moins fusionnel avec le personnage mais apparemment, sa société de production n'est presque pas inquiétée. Vite, il tourne en ridicule le Bild Zeitung qui l'égratigne dans ces pages. Quant aux possibilités de recours en justice, elles semblent rapidement écartées. C'est donc avec une facilité déconcertante qu'il s'impose comme vedette voire futur homme politique et qu'on lui offre bientôt un pont d'or pour écrire un livre, sous son nom qui plus est.

Je n'ai pas compris l'intention de l'auteur : que veut-il prouver de cette manière ? Pour moi, il n' y a rien de crédible et on en reste à une farce déplacée. Même pas envie de le noter surtout pas en fait quand je réalise la forme que prendrait cette notation.

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Il est de retour

Que se passe t'il quand Hitler se réveille 60 ans après sa mort supposée dans un terrain vague (et ce sans une ride !!) ?

Tout d'abord il constate ce qu'est devenue l'Allemagne et ses changements avec sa modernité.



Une critique une peu acerbe de la société Allemande (mais pas que.. en définitive!!!) , avec ses atouts et ses faiblesses.

L'auteur montre l'utilisation néfaste des médias face a un orateur exeptionnel. De plus la population (ou tout au moins une partie) est réceptive et ingurgite toutes la propagande qu'Hitler fait passer dans son émission TV.

toute l'histoire est montée sur un quiproquo.



Je reste mitigée sur ce livre. l'histoire et les idées sont bonnes . Mais je trouve quand même que l'auteur dénigre un peu trop la population... au point de la montrer comme un mouton qui suit son berger... et pourtant le passé a montré qu'il fallait être vigilant !!!
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Les affamés et les rassasiés

"Regarde ça, lance Nadège tout excitée, des serres !

Voilà exactement la raison pour laquelle il vaut mieux éviter de faire des directs avec Nadège. Ce qui au premier coup d'œil ressemble à des serres est en réalité les tentes blanches, en forme de tonnelles. Imprimées UNHCR en majuscules bleues, impossible de les louper."





Des réfugié(e)s, des journalistes, des politiques..



Un roman satirique et prenant.
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Il est de retour

Cette lecture m'a mis mal à l'aise. Déjà, faire revenir Hitler, brrr cela donne le frisson, mais pas le bon. L'attitude de la population vis à vis de cet individu m'a gênée. Il arrive trop rapidement à avoir une tribune publique, sous couvert d'humour. D'ailleurs l'humour paraît prétexte à tout dire. On accepte l'uniforme nazi, le salut nazi, la croix gammée, les idées extrémistes, l'antisémitisme... Tout cela un peu trop facilement à mon goût. J'ai de l'humour, je pense, mais pas certaine de vouloir rire avec un événement aussi terrible de l'histoire de l'humanité. Pas que je reproche l'écriture de ce roman, du tout. C'est l'attitude de la population que je trouve passive, trop.

L'autre chose qui m'a gênée, c'est le moment où je l'ai lu : quelques jours après la tuerie dans les locaux de Charlie Hebdo. Je ne compare pas l'humour des caricaturistes de Charlie et celui que l'on prête à Hitler dans le livre, mais l'écho entre ma lecture et l'actualité se faisait malgré moi. Le "peut-on rire de tout?" me venait constamment à l'esprit. Et c'est ce questionnement qui me mettait mal à l'aise. Parce que pour moi il y a une marge énorme entre ce que font les caricaturistes et ce que fait Hitler dans ce livre, et pourtant l'auteur n'a jamais imaginé une réaction aussi violente que celle qui a eu lieu dans la réalité...

Bref c'était une lecture spéciale. Je n'ai pas lâché le livre avant la fin, je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé, mais elle m'a dérangée.
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Il est de retour

En 2011, alors que tout le monde le croyait mort depuis plus de soixante-cinq ans, Hitler se réveille dans un terrain vague en Allemagne ! Ceci est tellement incroyable qu’il est pris pour un mythomane, malgré sa ressemblance parfaite avec l’ex-dictateur et son discours à l’unisson des idées développées dans 'Mein Kampf'.



L’auteur s’aventure sur un terrain glissant avec ce roman, d’autant plus que cet Hitler fictif y expose sans détours son idéologie. Le décalage entre le sérieux qu’il affiche et la farce que tous les autres voient en lui crée un effet comique permanent. Ainsi, quand certains lui conseillent de ne pas plaisanter à propos des juifs, le personnage d’Hitler répond que pour lui « les juifs ne sont pas un sujet de plaisanterie ». On comprend facilement pourquoi cet homme devient rapidement sujet à controverse dans cette Allemagne contemporaine.



Le ton du livre est surtout celui de la moquerie : à l’égard d’Hitler (y compris de son talent militaire supposé), de la presse (Bild Zeitung et sa manière de faire de 'l’information'), de l’hypocrisie du NPD, le nouveau parti d’extrême droite. Certains lecteurs trouveront que la légèreté du propos est déplacée. Je comprends cette perception, même si je ne la partage pas.

Cet ouvrage ne vise pas à banaliser l’idéologie nazie ni à en faire l’apologie (à la différence d’un ex-humoriste français). A travers son personnage et les réactions qu’il suscite, ce roman amène le lecteur à s’interroger sur les limites au droit d’expression. Peut-on rire de tout ? Le fait que l’auteur prétende faire rire au sujet d’Hitler et de son action n’implique d’ailleurs pas nécessairement que sa réponse soit positive.



J’ai apprécié ce livre original, même si le dernier tiers m'a semblé répétitif.
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