« J’ai vécu plusieurs vies. J’ai été celui qui tient la plume et celui qui tient l’épée. […] Aujourd’hui, je m’occupe des plantes, demain je serai l’humus dont elles tireront une vigueur nouvelle. » (p. 6 & 7)
Tout est hasard, pensai-je. La naissance est un hasard, la bravoure est un hasard, la fuite est un hasard, rester en place est un hasard, survivre est le hasard de tous les hasards. C'est tout.
Aujourd'hui je m'occupe des plantes, demain je serai l'humus dont elles tireront une vigueur nouvelle. La terre se moque du bien ou du mal qu'on a pu faire ; au-dessus de l'homme bon et au-dessus de l'homme cruel poussent les mêmes épis. Peut-être, pour les blés qui ploient dans le vent, tous les humains sont-ils pareillement justes ?
« Alors reste avec moi, ne t’aventure nulle part tout seul. Jamais. On meurt seul. On fait la guerre ensemble. » (p. 55)
Le corps du Sauveur était si puissant, si musculeux qu'il paraissait soutenir la croix et non être cloué à elle.
Je ne comprends d'ailleurs pas d'où ils sortent, ces poux. Dès qu'on déclare la guerre quelque part, ils rappliquent tous comme un seul homme. Comme si c'était eux les guerriers le plus valeureux.
"Il y a des fruits qu'on ne peut cueillir sans se salir les mains"
Tout ce qui se rattache au mot écrit me fascine : les majuscules aux couleurs vives, les rubans de cuir qu'on noue autour des codex, le bruit de la plume sur le parchemin.
C'est un grand honneur de vous accueillir et de vous recevoir.
« Que chacun parcoure lui-même le chemin à propos duquel il veut écrire au lieu d’aller chercher les histoires des autres. » (p. 74)