Habemus Bastard - trailer
- Passe-moi un jeton. Il faut que je téléphone.
- J'ai rien entendu...
- S'il te plaît, Nora, tu peux me passer un putain de jeton ?
Dieu est un génie créatif lorsqu’il est contrarié.
Moi, j’ai fait vœu de cavale.
Seigneur... Je ne vous demande ni le bonheur, ni la fortune, ni même la santé. Tout ça, on vous le demande tellement que vous ne devez plus en avoir. Donnez moi plutôt ce qu'il vous reste. Donnez moi ce que les autres vous refusent. Je veux l'insécurité et l'inquiétude. Je veux la bagarre et la tourmente.
Dieu est un génie créatif lorsqu’il est contrarié.
C'est toujours pareil. La poisse me poursuit, où que j'aille, et je ne peux rien y changer.
S'il y a un bon dieu là-haut, il a vraiment décidé de m'en faire baver. (Betty)
- Salauds de l'ONU... "Mission d'observation", qu'ils disent. "Protection des populations civiles". Tu parles. Des suédois, des irlandais et des gurkhas. C'est pas leur pays. ils sont payés eux aussi, non?
- Si, bien sûr. Pourquoi?
-Ben, ça fait d'eux des mercenaires comme vous, capitaine. C'est quoi la différence?
- La couleur du casque.
Tu as tué 300 personnes, hommes, femmes, enfants. On t’a médaillé pour ça. On affrète des avions rien que pour toi. Tu es quelqu’un. Tu es un guerrier. Un gamin dans une rizière… un boche qui lève les bras.... une fille algérienne avec une bombe… tous tués. Une idée, qui te trotte dans la tête : eux, au moins, se battaient pour une cause. Et toi ? Tu te bats pour oublier ce que tu ressens. La pétoche, mon vieux. Qui n’a rien à voir avec une grenade dégoupillée, ou un tir de barrage… La peur, la vraie, c’est Nora qui te regarde. Et qui te dit “je t’aime”. Et toi, incapable de répondre “moi aussi” parce que sans ton uniforme, tu n’es personne. Sans ton FM, tu n’es qu’une cloche parmi tant d’autres et il va falloir que tu descendes encore pas mal de monde pour oublier ça.
Une belle tête, sous une chevelure rousse, n'est autre chose que le Soleil au milieu de ses rayons.
Les larmes sèchent vite, au Katanga.
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