Mais quand on a besoin de retrouver une poésie, un lac ou une vieille histoire entendue en classe, il suffit de bien chercher au fond de sa mémoire et ils apparaissent soudain tels que la maîtresse les avait placés en nous ( ...)
Je suis sûre que mon trou était juste là...
On réalise qu'on s'est perdu quand on est sur le point de pleurer. Mais je n'ai pas pu me perdre, je ne suis pas allée loin. Je suis toujours là au milieu de tout. La mer est toujours là, elle va et vient, elle essaie d'attraper les seaux et les pelles, elle remplit les trous et laisse tout lisse et humide.
En dehors du frigo , le reste de la maison n’est pas mal .J’aimerais bien qu’il y ait une porte secrète qui donne dans un pays fantastique mais je ne l’ai pas encore trouvée .
Pourtant, parfois, tout d'un coup,
tu dis bonjour à l'un d'eux,comme ça,
au hasard.
Certains répondent
et te sourient,
d'autres non.
J’ai noté la solution en quatrième vitesse, et puis je me suis retournée. Raphaël Donnet était assis derrière moi. J’ai balbutié « Mer... », et j’ai rajouté « ...ci ».
- De rien, tu regardais fixement la feuille et tu n'écrivais en plus rien. J’ai pensé que tu séchais.
Il est allé rendre sa copie. Je n’arrivais plus à le quitter des yeux.
A l'intérieur de la maîtresse, il y a des nombres, des tables de multiplication, des fleuves, des montagnes, l'horloge, les cinq sens, l'homme préhistorique et beaucoup d'autres choses qui, petit à petit, finissent un jour à l'intérieur des enfants.
Les bons jours, la maîtresse fait entrer dans chaque enfant juste ce qu'il faut, sans rien perdre en route. Et sans non plus complètement se vider jusqu'au dernier de ses adjectifs.
D’en haut, le chapeau saluait la ville. C’était une ville pleine de chapeaux en tous genres. De couleurs, de formes et de dimensions différentes. Quelque part, il y avait des chapeaux perdus, attendant d’être trouvés. Des chapeaux cachés qui ne voulaient pas se montrer. Et ceux qui, comme celui-ci, volaient avec le vent. Sous les chapeaux, des têtes, si différentes et pleines de questions.
« Nino, quand on le voit comme ça, on se dit que c’est un petit garçon. Juste un petit garçon. Mais c’est bien plus que cela. »
Et si on y retourne quelques temps après, on découvre que la classe s'est elle aussi transformée. C'est toujours la même classe, mais elle a rapetissé.