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Critiques de Stéphane Carlier (580)
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L'Enterrement de Serge

Qui ne s’est pas demandé un jour qui serait là à notre enterrement ? Peut-on mesurer notre importance sur la paire d’yeux humides se posant sur notre caveau ?



Serge, le jour de son enterrement, ils ne seront qu’une demi douzaine. On ne peut même pas cracher ici sur ce fichu virus empêchant les gens de se retrouver une dernière fois. Pour Serge, pas de chance, c’est la grève de la poste qui est en cause. Sa mort est restée sous silence. Alors il faudra faire avec le minimum syndical, sa femme Arlette avec son yorkshire Elvis, sa mère Gilberte , sa sœur Brigitte et son mari Bernard et ma foi, les préposés des pompes funèbres. Ça ne fait pas grand monde. Et pourtant ce maigre butin de l’au-revoir vont nous en faire voir de toutes les couleurs. T’en as pensé quoi Serge de ton enterrement ?



Stéphane Carlier nous emmène dans les coulisses funéraires, la où certains s’endorment à l’église, d’autres se demandent comment récupérer quelques euros avancés au défunt, on repense à Serge. L’un le trouvait minable, d’autres pourtant l’aimait. Surtout ceux qui ont pris le temps pour lui. Serge c’était l’homme qui aimait La tendresse de Guichard, souvent incompris et pourtant si attachant.

« La Tendresse est probablement la chanson la plus triste du répertoire français. L’écouter dans un corbillard garé devant le cimetière, un lundi après-midi, sous un ciel menaçant, relève de l’exploit. Ça pourrait faire l’objet d’une épreuve olympique. »



On rit du misérabilisme de cette famille tantôt matérialiste, tantôt nombrilliste, on s’émeut de ceux qui veulent défendre la mémoire d’un mort. Puis on se rassure aussi de vivre une petite vie tranquille même dans une roulotte, même chauffeur pour vieillards parce que tant qu’il y a du bonheur, c’est sur ces petites gens que la lumière se pose.



Stéphane Carlier réussit très bien à dépeindre la médiocrité humaine dans un caveau rempli de fleurs. Avec humour, légèreté et beaucoup d’intelligence.
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Clara lit Proust

Clara, une jeune fille simple, travaille dans un salon de coiffure : Cindy Coiffure. Là-bas se caracolent des potins, les femmes se crêpent le chignon, elles écoutent Nostalgie, chantonnent sous les airs de la patronne Jacqueline qui ne peut retenir ses émois quand un homme se pointe au salon. Clara vit son petit train train, avec son bellâtre et son chat qui n’aime pas les caresses. Jusqu’au jour où un client oublie un livre au salon : Marcel Proust. La Clara se retrouve toute chose devant ce livre oublié entre les bigoudis et les shampoings.



Petit à petit va s’opérer chez Clara une lente métamorphose au rythme de sa lecture. Elle se retrouve bientôt totalement immergée dans la plume de Proust dont elle savoure chaque bouffée. La lecture de Proust l’amène à voir sa vie et la vie en général sous un autre angle.



N’est-ce pas le plus cadeau qu’un livre puisse nous offrir quand celui-ci nous grandit, nous éclaire, nous inspire, nous porte ?



Stéphane Carlier réussit avec beaucoup de sensibilité et pas mal d’humour à semer de petites graines de bonne humeur, de résilience aussi à travers cette histoire aussi sympathique que rafraîchissante.



J’ai aimé suivre cette jeune femme qui ressemble un peu à tout le monde et qui découvre (heureux hasard) le pouvoir des livres, le refuge qu’ils apportent, les regards qu’ils ouvrent, les voyages qu’ils offrent.



Même si honte à moi, mes souvenirs avec Marcel datent d’un autre temps, le message s’étend bien au-delà de Proust, qu’on l’aime ou non.
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Clara lit Proust

Un roman assez sympathique, qui retrace la découverte de Proust par une jeune coiffeuse : Clara; ainsi que les changements que ce roman va opérer dans sa vie.



J'ai lu l'intégrale de A la recherche du temps perdu il y a quelques années, j'en garde un très bon souvenir malgré les longueurs.

J'ai trouvé très malin de la part de l'auteur de centrer l'histoire dans un salon de coiffure. N'est ce pas le meilleur endroit où à la fois le client et le coiffeur se racontent leur vie... et les potins du coin ?



Mais ce qui m'a particulièrement marqué dans cette histoire c'est qu'effectivement nos relations avec les autres jouent beaucoup sur ce que nous sommes, ou du moins sur ce que nous laissons paraître.



La découverte du roman de Proust a favorablement changé la vie de Clara. Je pense que certains romans peuvent nous marquer et effectivement changer nos vies.



Un roman très agréable qui se lit vite et bien... et qui est un vrai hommage a Proust et a son roman.



Merci a Babelio et aux éditions Gallimard pour la découverte de cet auteur.
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Les gens sont les gens

Nicole est une psy, son travail est d'analyser les problèmes. Or, "elle avait clairement pété une durite", mais c'était fini , car elle a maintenant un cochon.



Un cochon?

Je ne parle pas de Jean Pierre, son mari qui en verrat, pardon ...en verra de toutes les couleurs, avec le cochon que Nicole a adopté..

"Un rose pâle, si blanc. Des yeux si doux..."



- Il s'appelle Foufou ( Jean Pierre avait peur d'un prénom au féminin, Foufou..., pardon #balancetonporc!) Mais heureusement, c'était un cochon avec sa petite queue en tire-bouchon, pas une ...



-"Qu'est ce qu'il est mignon, avec ses petits cils tout blancs.... On a envie de l'embrasser!

Par contre, fit Marylise, il ne sent pas très bon."



Marylise donna à boire au cochon et "tous le regardèrent avec admiration, avant qu'un détail attire leur attention. Un jet clair, fluet mais continu...



"Foufou buvait et urinait sur les rayures mauves et ambre d'un tapis Berbère ramené d'un voyage dans le Moyen Atlas..."

Là, on se fait un sang de cochon pour Foufou, c'est une histoire qui se termine en... eau de boudin?



Car ..."Jean Pierre se leva, et de l'armoire, sortit un sac de voyage. Cette fois, il ne se raisonnerait pas , pas avec une femme dans cet état, pas avec un cochon dans l'appartement"... Un vrai tour de cochon!



"Désormais je veux chanter l'cochon

Le pâté, l'saucisson

Répétons sur cet air polisson

"Qui c'est qu'est bon ? C'est l'cochon, c'est bon !"Juliette, Tout est bon dans le cochon
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L'Enterrement de Serge

Aaah Gilberte, quelle perte ! Son fils Serge est dans son cercueil, elle dans ses pensées. Sa fille Brigitte et son gendre Bernard débarquent aux obsèques. Ces deux là grande voiture, grand pavillon , grand sourire, mais à l’intérieur ça ne parle et pense qu’à l’argent, la preuve le gendre est venue récupérer de la veuve la petite somme qu’il a autrefois prêté à Serge.....



Au total douze personnes aux funérailles de celui que sa sœur considère un raté. Domicile, un mobile home, compagne, une femme de ménage et boulot, chauffeur de minibus d’un Ehpad, une honte pour la sœur qui se rêve en Diane von Fürstenberg, DVF pour les intimes, mais doit se contenter d’être Brigitte Couchoux, pouah ce nom qui ressemble à un éternuement 😁!



Le temps des obsèques qui vont s’étirer dû aux imprévus , à travers un roman choral Carlier nous plonge dans les coulisses du théâtre de la vie et de ses personnages. La mère, la soeur, la compagne, le personnel des pompes funèbres, l’ami, la nièce......chacun va nous dévoiler son intime en public ou en privé.



Malheureusement je suis déçue par ce livre, du déjà vu et déjà lu à l’humour fade et par moment grossier, pas vraiment à mon goût. Les formules de la vraie richesse dans la vie, les déclarations de Gilberte, la nièce et les réseaux sociaux , les confessions de la compagne....trop de clichés , les connotations érotiques frisant le vulgaire, la métamorphose et le revirement de la fin, même si j’adore les Happy End, ici peu convaincantes, et pour finir les personnages le Serge compris, peu attachants. Bref rien de passionnant pour moi dans ce livre.« Il faut reconnaître que la vie a un sacré sens de l’humour»nous dit Carlier,malheureusement je ne peux affirmer de même pour lui 😊!

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Amuse-bouche

Il y a des amuse-bouches et tant d’autres choses à faire avec une bouche. Un bain de bouche par exemple, ronfler, bailler, souffler dans des bulles de savon, un selfie grimaçant, un bisou volé, une couche de rouge à lèvres, qu’imaginez-vous d’autres ?! Oui oui, osons pousser la perversion et les fantasmes pour une partie de franche rigolade. Julien est employé aux Affaires Étrangères et en couple avec Pauline. Lors d’une énième journée harassante au travail, il se laisse aller à un échange coquin avec sa petite amie. Une phrase très coquine, hot à souhait devait arriver sur le portable de Pauline mais arrivera sur celui de son boss, Philippe Rigaud. Imaginez la gêne, la confusion et les conséquences que cinq mots brûlants peuvent déclencher quand ils atterrissent chez votre boss... J’adorerais vous dévoiler cette phrase qui va résonner tout le long du roman mais je vous laisse le plaisir de la découvrir ou de la deviner... (... ma bouche)

Le pire reste pourtant à venir quand l’épouse de Rigaud, Marie-Ange découvre cet SMS et part dans une paranoïa sans précédent.



Satire sociale autour d’un couple de quinquagénaire imbriquant mensonges sur mensonges, petits et grands secrets sans oublier une réalité souvent désopilante du monde du travail. Ah la pauvre Sabrine Le Guix qui n’a vraiment rien d’une employée modèle avec ce fichu R dans son prénom.



On suit au départ les deux protagonistes, Julien et Philippe pour perdre par la suite Julien, ce que j’ai trouvé dommage car l’auteur s’embarque dans un matoufet de péripéties policières axées sur le couple parisien entouré de personnages aux prénoms loufoques comme Puput et Capuche. J’aurai aimé suivre en parallèle Julien et Philippe mais cet sms coquin n’est que l’allumette grillée pour voir flamber une vie conjugale. Ça aide de le savoir pour éviter d’être déçu. La première partie m’a beaucoup plu, ça égratigne le genre humain drôlement bien puis ça part un peu en sucette, dommage. Stéphane Carlier, si vous ne connaissez pas et que vous désirez vous détendre, foncez, piochez sans hésiter sur Les gens sont les gens, son meilleur opus à mon humble avis.

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Le chien de Madame Halberstadt

Baptiste est un écrivain pour ainsi dire raté, surtout si on se fie au classement des ventes sur Amazon de son troisième roman « Entrée dans l’hiver ». Baptiste écume à la loupe chaque jour et chaque heure ce classement qui lui donne des hauts le cœur. 475 758e, ce n’est pas fameux. Horrible et désespérant pour l’auteur d’Entrée dans l’hiver. Il sombre peu à peu dans une mélancolie et une déprime car à l’insuccès de son roman succède la fin de son histoire avec Maxine, plaqué pour son dentiste. Pauvre Baptiste, seul dans son petit studio de 6 mètres carrés. Sa vie s’apprête néanmoins à changer quand sa voisine, Madame Halberstadt lui demande de garder son chien pour se faire opérer de la cataracte. Mais les chiens pour Baptiste ce n’est pas sa tasse de thé. Il a toujours préféré les chats, plus propres, plus discrets et plus silencieux.

Mais cette idée fixe, c’était avant que Courgette de son vrai nom Croquette ne lui apporte la chance qu’il attend depuis des millésimes.



J’aime beaucoup Stéphane Carlier depuis Les gens sont les gens et ce roman ne déroge pas à la règle. J’ai dégusté un sympathique roman bien écrit où le sourire illumine les pages dans ce délicieux portrait d’écrivain déchu à la recherche d’un peu de chance, d’un peu de bonheur. J’ai beaucoup aimé sa liste de belles choses où il revisite les plaisirs simples et gratuits (un tilleul dans la ville, l’odeur de la baguette grillée, les cartes postales, la neige en ouvrant ses volets, la correspondance de Flauber, les mains des bébés, les mouchoirs à l’eucalyptus, le vent dans les arbres,...)



C’est frais, c’est une belle histoire à hauteur d’homme, une belle histoire canine, une histoire qui donne le sourire et fait du bien.
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L'Enterrement de Serge



D’abord il y a Serge, celui qui rassemble, celui dont on découvre la vie passée, par petites touches, celui que l’auteur dévoile au fil du livre, celui autour duquel se forme cette « communauté » d’un jour, peut-être plus, celui qu’on a aimé, ou pas...



Et puis il y a Gilberte, celle qui apitoie, qui a perdu son fils, qui a des choses à dire, des choses bien intéressantes pour une partie de la famille qui arrive, qui l’entoure, certainement pas par compassion, Gilberte, proche d’Arlette, le grand amour du défunt, elle qui ressent un grand vide à présent, qui ne demandait pas la richesse, et puis il y a la sœur de Serge, son époux et leur fille Garance, dont on découvrira les préoccupations et les travers, et pour finir, on fera connaissance de Romain et Jean-Pierre, employés des pompes funèbres, membres actifs de cette communauté, et de Dédé, ami de Serge, observateur de ces gens-là, qui avec Brigitte, livrera d’intéressantes précisions sur la vie du disparu.



On s’apitoiera sur le sort de cet homme bien peu entouré à l’occasion de son dernier voyage, le journal n’ayant pas publié d’avis de décès pour cause de grève, on s’amusera du comportement des participants, on appréciera les pensées vagabondes de chacun durant la cérémonie, on sourira en vivant avec l’assemblée, quelques péripéties qui pimentent une réunion de personnes sensées montrer un certain recueillement et oublier pour quelques heures, ce qui fait leur vie et leurs soucis du moment, on abordera la phase finale de l’événement et l’après avec non pas un, mais plusieurs dénouements liés à quelques protagonistes qui prendront des chemins différents.



L’auteur, tel un photographe, nous offre une photo de groupe, et ne se contente pas de prendre une masse d’individus, il exerce son art en zoomant sur chacun, en s’arrêtant sur des comportements, en constituant un état des lieux de notre société bien représentée par ce groupe d’humains qui se côtoient et que les circonstances rassemblent, amènent à communiquer, à se tolérer, à s’entraider. Il nous offre un bel album de photos, à bien regarder si l’on souhaite observer l’évolution de chacun entre le début et la fin de ce roman capable de happer le lecteur.
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Clara lit Proust

" Clara lit Proust" , un titre qui m'intrigue dès le départ.

Le narrateur est extérieur à l'histoire. Le récit s'effectue donc à la troisième personne.

Le roman est présenté en trois parties.



- "Clara"

La vie dans le salon de coiffure de Madame Habib née Jacqueline Delage nous est décrite avec beaucoup de vie.

Les clientes défilent coiffées par Nolwenn pas très motivée, Patrick, coiffeur habile, pas présent chaque jour.

Clara, jeune coiffeuse a comme compagnon JB, un pompier, devenu transparent dans sa vie, semble-t-il mais c'est parfois au moment où quelqu'un nous échappe qu'on comprend seulement son importance.



- "Marcel"

Clara, seule au salon, coiffe un client grand, élégant, séduisant. le courant passe entre eux mais ils n'échangent pas un mot, rien que le strict nécessaire.

En partant, cet étrange monsieur oublie un livre.

Un oubli, un acte volontaire ?

Il s'agit du premier tome de l'oeuvre de Marcel Proust

"À la recherche du temps perdu".

Clara entreprend la lecture . " Du côté de chez Swann" lui plaît beaucoup, la calme. Les mots l'enchantent.

C'est l'occasion pour l'auteur de nous livrer quelques passages mais sans nous lasser.

C'est ainsi que la madeleine de Proust est rappelée à son sens premier de gâteau qui évoque des souvenirs d'enfance. Il faut dire que le terme est un peu galvaudé ces derniers temps.

Après le premier tome, Clara commande le deuxième et ainsi de suite jusqu'à un évènement personnel qui va l'éloigner pour un temps.

Grâce à Claudie, anciennement Claude, Clara va se découvrir un don en rapport avec les livres de Proust et trouver sa voie.



- Épilogue

L'épilogue est très court et nous présente Isabella, la fille de Clara, bien des années après. Elle veut revoir le salon de coiffure de sa mère avant qu'elle n'exerce son métier actuel révélé à partir des lectures de Proust.

Un merveilleux roman écrit par Stéphane Carlier, avec beaucoup d'humour, de vie. L'histoire d'une rencontre livresque qui peut changer le cours d'une vie.

Pas besoin d'avoir avalé Proust pour le lire. Clara le dit très bien...parfois il était un peu long, Marcel, alors je passais des pages.



Je remercie Masse Critique de Babelio et les éditions Gallimard qui m'ont permis de sortir des chemins habituels de lecture pour une très belle rencontre.

Je souhaite très sincèrement bonne route au roman qui fera partie de cette rentrée d'août 2022.
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L'Enterrement de Serge

Ils sont peu nombreux dans la petite église, pour rendre un dernier hommage à Serge. Sa famille proche, qui s’est déplacée plus par devoir que par affection. Par devoir, mais aussi par intérêt : Gilberte la mère de Serge a prévenu qu’elle ferait une annonce à l’issue de la cérémonie. Brigitte espère secrètement que sa mère lui léguera sa maison pour se retirer au bord de la mer dans son autre propriété. Quant à Bernard qui a dû avaler une calculette, il ne cache pas sa soif de possession, d’autant qu’il voit dans cet événement une chance de récupérer les 400 francs prêtés à Serge en 1998 !



Contre toute attente, la triste cérémonie ne se déroulera pas du tout comme prévue, et les conséquences inattendues d’une grève des fossoyeurs conduira les endeuillés à une promiscuité riche de révélations !



Ce roman malgré son contexte sombre, prête à sourire. Les personnages sont des citoyens ordinaires, riches de leurs défauts si communément répandus, envie, avarice, lâcheté, étroitesse d’esprit…Mis en valeur pour mieux être ridiculisés, ces caricatures donnent un ton léger au texte.

Ce sont les purs, les oubliés de la vie, les méprisés qui tirent leur épingle du jeu.



Comédie légère, distrayante, qui pourrait être l’objet d’un scénario pour un film bien français.
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Clara lit Proust

Gros coup de coeur pour ce roman qui est à la fois un hommage à la lecture et à un écrivain marquant du vingtième siècle.



Proust, c’est pour beaucoup de lecteurs, une expérience éprouvante, un sentiment d’échec, face à la complexité de l’écriture. C’est aussi pour d’autres, sont-ils aussi nombreux ? la révélation d’un style et une plongée au coeur des mystères de la mémoire et de la création



Lorsque le roman commence, Clara ne fait partie d’aucune de ces deux catégories. Une revue de sa maigre bibliothèque montre bien que la lecture ne fait pas partie de son quotidien, partagé entre les mises en plis des clientes et la conscience de l’impasse existentielle de son couple.



Pourtant, un livre oublié par Claudie au salon attire son attention. Pas séduite immédiatement par les premières lignes qu’elle parcourt, elle y revient cependant, avec l’intuition que ces phrases recèlent quelque chose de pas ordinaire. Jusqu’à l’illumination et une lecture passionnée de A la recherche du temps perdu, qui changera le cours de sa vie.



Il est vraisemblable que tout admirateur de Proust se sentira gagné par une empathie grandissante vis à vis de cette jeune femme à mille lieues des instances littéraires officielles, mais qui ressent avec son coeur et ses émotions les messages véhiculés par le célèbre auteur.



On aime aussi cette affirmation claire, que certes l’écriture est déroutante, et nécessite un effort surtout lorsque l’on aborde pour la première fois l’oeuvre, mais que malgré tout elle est accessible. Et surtout une fois passé l’écueil technique, en lisant lentement et même à voix haute, lorsque l’on est approprié ce rythme et la mélodie de ces phrases, que de bonheur !





Convaincue avant même d’avoir ouvert la première page que ce roman (je parle de celui de Stéphane Carlier !) serait pour moi, le résultat est au delà de mes attentes. J’adore ! (Et j’aime aussi plus que tout la Recherche …)



192 pages Gallimard 1er septembre 2022


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L'Enterrement de Serge

Le titre est transparent : Serge est mort et on va l’enterrer. C’était un homme très modeste, habitant un mobile home et travaillant pour un EHPAD. Dans une église de village, puis dans un cimetière perdu, sa compagne est présente, de même que sa mère, sa sœur avec son mari et sa fille. Une famille de voisins, aussi : en tout, bien peu de monde. Mais, bien sûr, tout ne va pas se passer comme prévu. ● C’est typiquement le genre de livres que j’adore, à la fois plein de tendresse (cf. en exergue la chanson éponyme de Daniel Guichard) et surtout plein d’humour : une comédie familiale pleine de surprises qui m’a fait beaucoup rire mais aussi un peu venir les larmes aux yeux. ● Le seul reproche à faire, c’est que l’émotion est parfois suscitée de façon un peu facile, surtout vers la fin. Mais ne boudons pas notre plaisir, ce n’est pas tous les jours qu’on a affaire à un livre aussi drôle ! C’est délicieusement léger et très bien mené. Les situations rocambolesques s’enchaînent avec vivacité et vraisemblance. En quelques touches, les personnages sont savamment brossés. ● Je ne connaissais pas cet auteur et vais lire d’autres livres de lui.
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Clara lit Proust

Évidemment que ce titre me tentait et m'intriguait !

Clara lit Proust est un livre réjouissant, qui met du baume au cœur

D'abord parce qu'il chasse les préjugés, les a priori : Comment une petite coiffeuse peut-elle s'éprendre d'un auteur que beaucoup jugent illisible et à la fois très intello?

Et, bien oui, c'est possible, Proust peut toucher n'importe lequel d'entre nous malgré nous.

J'ai découvert Proust à l'âge de dix- sept ans , toute seule sans que personne ne m'en parle. Au début, un peu comme Clara, j'étais très suspicieuse et je ne comprenais pas tout

Puis, rapidement, Proust a aussi changé ma perception, m'a permis de comprendre ce qui est enfoui au fond de nous.

Je trouve que ce petit roman est un très bel hommage, j'ai envie de dire un hymne à la littérature.

Oui, les livres sont un univers ouvert sur le monde et sur l'autre.

Marcel Proust porte dans son écriture, dans son regard intérieur toute une sensibilité qui nous touche immanquablement.

J'a aussi beaucoup i aimé dans ce livre, la simplicité touchante de Clara qui à la croisée d'un malheureux amour voit Proust comme un ami. Un ami qui guérit, un ami qui comprend, un ami qui nous émeut.

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Clara lit Proust

Que voilà un petit roman léger, léger, parfait pour la période estivale.

L’héroïne, Clara, lit Proust. Bon, c’est facile, c’est le titre. Mais elle le lit par un heureux hasard puisqu’elle découvre, dans le salon de coiffure ou elle travaille, « Du côté de chez Swann ». Elle embarque le livre de poche oublié par un client.

Au début, la lecture n’est pas facile, puis tout s’illumine.



« Plus elle le lit, mieux elle le comprend. Il n’emploie pas de mots compliqués, c’est juste que ses phrases, souvent, vont voir ailleurs. »



Voilà comment Proust va réussir à changer la vie monotone de la petite coiffeuse.

L’histoire est gentille, avec tous les clichés de l’amour déçu, de la lectrice de Proust hors case et des histoires triviales des clients du salon, de sa patronne esseulée. Entre son beau pompier sans conversation, ses parents et son chat, elle s’ennuie ferme Clara, et nous avec elle.

Bon, tout finira bien, comme dans les contes de fée, Clara sera heureuse sans avoir toute une tripotée d’enfants, ça c’était avant la contraception.

Fans de Marcel Proust, passez votre chemin, il n’y a pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n’est quelques extraits des roman et quelques échanges entre copines qui parlent de Marcel comme d’une relation commune.



« - Ce qui me dérange, c’est qu’il soit resté bien au chaud dans son lit à raconter ses histoires de duchesses pendant que toute une génération se faisait faucher dans les tranchées.

-Il était asthmatique, il pouvait à peine se traîner de son lit jusqu’en bas de chez lui ! Et je ne te parle pas de son hypersensibilité. »



Les personnages frisent la caricature et l’histoire est parfois tirée par les cheveux (on est chez Cindy coiffure tout de même !)

L’écriture est fluide, la lecture facile. Les chapitres sont courts, parfois très très brefs. Peut-être le style bikini ? Peu de texte pour un effet maximum.

C’est un roman léger (bon, je l’ai déjà dit !) avec de l’humour mais qui ne va pas vous échauffer la cervelle, donc parfait en période de canicule. Il se lit d’une traite, comme on avale une tranche de pastèque et puis on oublie très vite. C’est parfois rafraichissant, souvent mièvre.

Je vais chercher une lecture plus consistante, quelque chose qui tienne au corps et à la tête. Tiens, si je relisais Proust ? (Mais d’où me vient cette idée, je vous le demande !)





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Grand amour

Agnès, trente ans, traductrice de romans à l’eau de rose, célibataire est folle d’amour pour Fabien, un rugbymen posant sur les célèbres calendriers. Sur un coup de tête, elle joue le tout pour le tout et part à la conquête de l’homme derrière le calendrier. Agnès fera des rencontres, avec un poète amateur de haïku, un septuagénaire homosexuel, elle réglera ses comptes avec sa sœur, et de fil en aiguille se rapprochera de ce Fabien idéalisé en tout point. Tomber folle amoureuse d’un homme sur un calendrier, pourquoi pas mais l’idée n’a pas été suffisamment exploitée à mon goût. Trop naïf aussi certainement.



J’apprécie les romans de Stéphane Carlier mais ici, j’ai eu difficile à accrocher à l’histoire qui ne m’a ni fait rire ni attendrie. Ça parle beaucoup de sexe, c’est parfois un peu too much pour moi. Un rendez-vous manqué cette fois ci.
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Clara lit Proust

Il n'est pas nécessaire d'aimer Proust ou de l'avoir lu ni de fréquenter les salons de coiffure pour apprécier ce récit empli de tendresse.

En revanche, si vous aimez les livres, vous serez conquis par cette très belle ode à la littérature. Clara lit Proust est avant tout cela, mais pas seulement...

La vie de Clara est assez terne côté professionnel. Elle travaille dans un salon de coiffure de province, à l'enseigne bien accrocheuse, Cindy Coiffure.

Le salon est tenu par Jacqueline Delage, alias Mme Habib, forte personnalité maternelle et attachante avec ses salariés comme avec ses clients. Tandis que Radio Nostalgie diffuse quotidiennement dans le salon des chansons qu'on a tous aimés entendre un jour, sur lesquelles on a peut-être dansé...

La vie de Clara est tout aussi terne du côté de sa vie personnelle, partagée entre les visites dominicales auprès de ses parents et la relation amoureuse avec son compagnon JB qui s'étiole au fil des jours comme une flamme déjà usée. Clara n'a que vingt-trois ans...

Entre bigoudis et shampoings, Clara s'affaire, jusqu'à ce matin où un homme un peu secret un peu mystérieux, est entré dans le salon. Elle se souvient lui avoir trouvé « une nervosité gracieuse ». Il en est ressorti plus tard tout aussi secrètement... Tout est ordinaire dans ses gestes, sauf le livre qu'il vient d'oublier. Clara s'en aperçoit tout de suite, elle aurait pu courir dans la rue, le rattraper, mais surtout elle se l'interdit, car elle sent, elle pressent que ce hasard est un rendez-vous non pas avec l'homme qui vient d'oublier ce livre derrière lui, - elle le range aussitôt dans un tiroir, mais avec autre chose qui va suivre. Plus tard, rouvrant le tiroir, elle s'aperçoit qu'elle a rendez-vous avec quelqu'un qui n'est rien moins que Marcel Proust...

C'est un texte immensément bienveillant, dans lequel Stéphane Carlier évite de tomber dans les poncifs et les clichés. Oui Clara est une coiffeuse avec tout ce que cela invite comme représentation sur le sujet. Mais Clara est tout simplement mal dans sa vie à tous points de vue, que ce soit sa vie personnelle ou sa vie professionnelle. Elle est là parce qu'il le faut bien...

Elle est là, mais son existence douce-amère est aussi ouverture à savoir accueillir ce genre de rencontre... Bien sûr, cela aurait pu être un autre auteur, un autre grand auteur classique, la trame narrative aurait pris la même allure, mais la présence de Proust dans le récit donne un supplément d'âme puisque notamment la fameuse scène de la petite madeleine plonge Clara dans un émoi vertigineux qui n'en finit de résonner en elle et de donner brusquement un nouveau sens à sa vie.

Alors il serait très restrictif de limiter Proust aux seules représentations faciles qu'on peut s'en faire... Ce que j'ai aimé dans le récit de Clara lit Proust, c'est cet apprentissage, les premiers pas de Clara vers un livre qui ressemble pour elle à un talisman, l'a fait entrer désormais dans un autre monde, quitter le sien si fade, il y a le bonheur brusquement pour Clara de découvrir que lire à voix haute est un plaisir jouissif, quelque chose de physique se passe en elle, il y a ce lien qui l'unit désormais à d'autres personnes, et demain peut-être, demain oui, Clara saura lire Proust à haute voix, donner envie à d'autres gens comme elle, vanter la beauté de la prose, le plaisir que d'autres vont prendre en l'écoutant, leur faire tout simplement du bien lorsqu'ils entendent ceci :

« Un chagrin causé par une personne qu'on aime peut être amer, même quand il est inséré au milieu de préoccupations, d'occupations, de joies, qui n'ont pas cet être pour objet et desquelles notre attention ne se détourne que de temps en temps pour revenir à lui... »

Convoquer le magnifique phrasé de Proust par le biais d'un texte qui, reconnaissons-le, ne présente pas une écriture transcendante, était une opération à haut risque. Stéphane Carlier s'en sort bien grâce surtout à son personnage Clara qui fait tout le boulot à sa place. C'est un personnage magnifique qui invite à l'empathie et le dernier chapitre, intitulé ÉPILOGUE, est tout simplement beau et touchant.

C'est un roman qui situe la littérature que nous aimons comme geste de lien et de transmission. C'est un livre dont le sujet a tout son sens parmi notre belle communauté de lecteurs.

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Clara lit Proust

Une jeune coiffeuse de 23 ans, Clara, vivant du côté du Creusot, va récupérer un roman abandonné par un client, dans le salon de coiffure où elle travaille.

Après l’avoir oublié durant plusieurs mois sur une étagère, elle va tenter de lire ce roman de Proust et cela va changer sa vie.

Elle va ainsi découvrir par hasard la beauté de certaines phrases, le plaisir de partager des émotions et des sentiments universels, et elle va s'ouvrir à un monde qui lui était inconnu.

Un court roman français, très joli sans être mièvre, qui rend hommage au pouvoir des mots et à la littérature, tout en évitant la caricature.

Nul besoin d’avoir lu Proust pour entrer dans cette histoire, cet auteur et sa série de romans célèbres ne sont qu’un prétexte pour parler de littérature, de plaisir et de liberté.

Une très belle découverte.







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Clara lit Proust

Une jeune femme, Clara, travaille dans le salon de coiffure de Mme Jacqueline Habib, Cindy Coiffure, situé dans une ruelle à l'écart du centre ville de Chalon-sur-Saône. Une autre employée, Nolwenn, y travaille aussi, ainsi que Patrick, le plus expérimenté, qui ne vient que le samedi. Un jour, un client occasionnel oublie dans le salon du côté de chez Swann. Clara le prend et, un jour, se met à le lire, peu convaincue au début, puis de plus en plus emballée. ● J'aurais dû adorer ce roman, moi qui suis si fan de Proust, mais, malheureusement, ce ne fut pas le cas. Même si la lecture en est sympathique et fait passer un bon moment, je l'ai trouvé mièvre, doucereux, rempli de clichés. ● Certes, il y a de belles et pertinentes phrases sur l'oeuvre de Proust, qui est reconnu par Stéphane Carlier (comme c'est de plus en plus le cas) comme un grand auteur comique ; par exemple : ● « Plus elle le lit, mieux elle le comprend. Il n'emploie pas de mots compliqués, c'est juste que ses phrases, souvent, vont voir ailleurs. Une fois qu'elle le sait, qu'elle a compris qu'il ne l'abandonne pas mais reviendra la chercher, ça va tout seul. En fait, ce qui le rend si particulier, c'est sa sensibilité. On n'a pas l'habitude, dans la vie courante, d'éprouver les choses de cette façon. Et c'est se hisser à ce degré de finesse qui demande un effort à celui qui le lit. Qui requiert toute son attention. » ● « [C]e livre est si vaste, il aborde tellement de questions qu'il est quasiment impossible quand on le lit de voir le monde autrement que par son prisme. La moindre chose devient proustienne. » ● « [L]es personnages de ce livre, Françoise, les Guermantes, Charlus, lui deviennent presque aussi familiers que les personnes qu'elle voit tous les jours. Et que, parfois, quand elle est fatiguée et que lui reviennent certaines petites choses, une réflexion mordante, une expression de surprise sur un visage, elle ne sait plus trop si ce sont des souvenirs personnels ou littéraires. » ● Mais tout se passe un peu trop bien dans ce récit aux airs de feel-good que je vais sans aucun doute très vite oublier. J'ai de beaucoup préféré L'Enterrement de Serge, du même auteur, qui est un excellent roman comique.
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L'Enterrement de Serge

Bof, bof et re-bof (même pas de point d'exclamation pour ponctuer, c'est vous dire si mon ressenti est plat).



J'ai ouvert le livre. Je l'ai lu sans même sauter une page. Et je serais pourtant incapable d'en faire le résumé tant il ne m'a pas fait plus d'effet qu'une notice technique d'aspirateur-broyeur à feuilles.



L'histoire et les petites histoires égrenées ne manquaient pourtant pas d'originalité mais elles sont amenées de telle manière qu'elles m'ont laissée de marbre. Idem pour les personnages ; piètres caricatures.



Le couple formé par la soeur et le beau-frère du défunt est franchement débectant. Ce qui ne serait pas inintéressant en soi si, au moins, ils sortaient de l'ordinaire. Mais ils sont si affligeants de banalité grassement vulgaire que les voir évoluer n'offre absolument aucun intérêt à l'histoire.



Je n'ai passé ni un bon ni un mauvais moment. J'ai passé un moment. Moment soporifique s'il en est ; ce qui est plutôt bienvenu le soir avant de s'endormir sans rêves ni cauchemars.

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L'Enterrement de Serge

Un enterrement , en général ( ...mais hélas de moins en moins souvent ) , c'est plutôt un évènement fédérateur au cours duquel " le héros de la fête "passe toujours pour le meilleur des hommes ou ...la plus géniale des femmes !

Serge , lui , ne devait pas vraiment faire l'unanimité si l'on en croit la participation de 12 personnes ...en comptant les employés des pompes funèbres .

Et bien qu'on se le dise , les absents ont eu tort mais , par un " drôle " de concours de circonstances auront droit à une trés belle session de rattrapage .



Ce sont donc ces 12 personnages qui vont tenir le " haut du pavé "et je vous assure que vous n'allez pas vous ennuyer .Les " accompagnants"vont passer au " révélateur " et chacun d'eux pourra nous montrer certaines facettes de la société actuelle .Inutile de vous dire que , du rire aux larmes , du tragique au comique , Stéphane Carlier nous offre un moment de détente qui vaut la peine d'être vécu, façon de parler , bien sûr vu le contexte .

Les plus sensibles pourront sortir leurs mouchoirs !!! C'est à mourir de rire , de cynisme et d'humour .

Mais , ce qu'il faut retenir , c'est que le mort ...aura le mot de la fin , là encore à ne pas prendre au pied de ...la lettre .

Vous me suivez ? Non ? Je suis un peu confus ? C'est normal , l'émotion .

Je dois dire que ce petit ouvrage se lit d'une traite. Profond , léger , parfois hilarant , il représente une de ces belles mais cruelles satires de la vie sociale dans laquelle nous coulons des jours heureux ...jusqu'à se retrouver à la place de Serge !

C'est vivifiant si je puis m'exprimer ainsi et cette histoire permet de passer un bon moment entre des lectures peut-être plus exigeantes , mais pas toujours plus intelligentes . Vous ne me croyez pas ? Libre à vous mais sachez que , " s'ils partirent à 12 , ils se virent plus de cinquante en arrivant au cimetière " .(Il faut reconnaître que 12 , ça n'allait pas , le mort portant , pour son plus grand malheur , le numéro 13 , tristement réputé .) En même temps , il risquait moins que les autres !

"L'enterrement de Serge " est un évènement plein de vie qui mérite toute notre attention .

A bientôt, chers amis et amies ,et surtout , " prenez bien soin de vous ", on est si peu de chose et autour de nous...des vautours ...



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