Alors qu’habituellement, les violences faites aux
femmes n’intéressent que très ponctuellement le champ
médiatique et politique – à l’exception notable du mouvement #MeToo –, le sujet devient une préoccupation majeure lorsqu’il s’agit de stigmatiser les populations issues de l’immigration. Tel ou tel homme politique, qui, la veille, critiquait l’avortement ou minimisait la question des inégalités salariales entre les genres, se découvre ainsi subitement être un ardent défenseur de la cause féministe, quand celle-ci lui permet d’alimenter des discours de haine concernant l’étranger et de s’opposer à l’accueil.