Citations de Scott Lynch (204)
Un conseil, gloussa donna Vochenza. Un conseil. Les années jouent une espèce de tour alchimique, elles transmutent les bredouillis en état de respectabilité. Donnez un conseil à quarante ans, et vous êtes une bécasse. Donnez-le à soixante-dix ans, et vous êtes une sage.
Lorsqu’on n’attend plus que la mort, on peut être certain d’être encore en vie.
C’est un couteau ça ? Demanda Locke en levant un ustensile à beurre au bout arrondi à l’adresse de Chains. Il y a quelque chose qui cloche, là. On ne peut tuer personne avec cette chose.
Eh bien, ce ne serait pas facile, je te l’accorde, mon garçon. (…) Mais quand les gens de qualité se réunissent pour dîner, il est impoli de buter qui que ce soit avec autre chose que du poison. Ça, c’est pour tartiner, pas pour trancher les trachées.
Ma droite recule, ma gauche est menacée, mon centre est enfoncé. La situation est excellente : J’attaque !
Général Ferdinand Foch.
Soit la mer t’apprend la prudence, soit elle te tue.
Non, ta gueule ! Je ne veux pas que tu acquiesces, je veux que tu utilises la noisette que tu as trouvée par hasard et qui te sert de cervelle, avant que l’écureuil qui en est propriétaire vienne la récupérer.
Voyons, je sais sourire, tuer dans un sourire,
Crier « bravo » ! à ce qui me déchire le coeur
Faire rouler sur mes joues des larmes de crocodile
Et me composer un visage de circonstance.
Shakespeare.
Difficile et impossible sont des cousins que l’on confond souvent, bien qu’ils soient très différents.
Ibélius, gémit Jean, laissez-le tranquille. Vous le menez par le bout du nez sans même avoir la décence de l’épouser d’abord.
Avant de commencer une partie, mettez-vous d’accord sur trois points : les règles, les enjeux et le moment de s’arrêter.
Proverbe chinois.
On peut s’en tenir au plan initial : préparer ce qu’il faut et, si nous devons absolument et définitivement tailler la route, eh bien, on porte les chevaux, s’ils courent pas assez vite.
Si on mettait la cervelle de Durant dans un dé à coudre d’eau, elle aurait l’air d’un navire perdu en haute mer.
- Allons, allons, ne sois pas trop dur avec toi. Physiquement, tu me ressembles tout à fait. Ce sont mes dons d’érudit qui te font défaut. Ainsi que mon courage tranquille. Et mon chic avec les femmes.
- Si tu veux parler de la facilité avec laquelle tu lâches ton fric quand tu pars fourrer, tu as raison. Tu es un bal de charité pour putains à toi tout seul, voilà ce que tu es.
- Je ne pouvais plus marcher et j’étais comme moribond, alors ils m’ont laissé derrière eux… moi et plein d’autres. Aux bons soins de quelques prêtres itinérants de Perelandro.
- Mais vous n’êtes pas mort.
- C’est fort astucieux de déduire ça à partir d’indices si maigres et après avoir vécu avec moi pendant trois ans.
Si les consolations pouvaient atténuer les douleurs, personne n'aurait jamais pressé le premier grain de raisin.
Si quelqu’un vous agresse à l’acier, je veux que vous surviviez. Parfois, ça implique de rendre coup pour coup. Parfois, ça implique de se cavaler comme si on avait le feu au cul. Ça implique toujours de savoir faire le bon choix.
Gardien Véreux. Les hommes sont des imbéciles. Protège nous de nous-mêmes. Si tu ne peux pas, fais en sorte que ce soit rapide et sans douleur.
- « L’homme ! Les mots en font une souris, récita Ezri. Il méprise les dieux, bataille allègrement et tressaille sous les réprimandes d’une demoiselle ! Qu’une jouvencelle vienne à rire de lui et c’est un coup de dague qui se plante en sa poitrine. Elle transforme son sang en petit-lait et son courage en lointaine souvenance. »
- Ohhh, Lucarno, n’est-ce pas ? (Jean tira sur sa barbe d’un air songeur.) « Femme, ton cœur est un labyrinthe inexploré. Si je pouvais mettre le désarroi en bouteille et m’en abreuver dix siècles durant, il ne me décontenancerait pas autant que toi entre le lever et le petit déjeuner. Tes duperies sont maintenant telles que les serpents applaudiraient sur ton passage si les dieux avaient eu la grâce de leur donner des mains. »
Plus les cibles pensent contrôler les choses, plus elles se font facilement manipuler.
Lorsqu’on n’attend plus que la mort, on peut être certain d’être encore en vie.