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4.29/5 (sur 11 notes)

Nationalité : Italie
Né(e) à : Milan , 1961
Biographie :

Après des études de philosophie, il étudie l’architecture avec Renzo Mongiardino puis ouvre une agence d’architecture et de décoration à la fin des années 1980 avec Laura Sartori Rimini.
Il a écrit pour le cinéma et l’opéra lyrique. Il vit entre Milan et Tanger.

Source : www.arlea.fr
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Citations et extraits (31) Voir plus Ajouter une citation
Le soir, on tente de recréer artificiellement une lumière sans ombre. L'ombre, comme la poussière, est notre fonds secret. On veut l'oublier. On veut vivre un éternel midi. On met ainsi fin à "l'aspect charnel du lieu", son érotisme subtil, sa qualité terrestre et éphémère. C'est une lumière homogène, dans laquelle les choses, au lieu d'être vues - comme lorsque nous entrons dans un pièce plongée dans la pénombre jusqu'à ce que, peu à peu, nous distinguions des formes-, apparaissent dans leur neutralité supposée !
Maintenant qu'on peut tout voir, il n'y a plus rien à voir. Les lieux deviennent "anonymes".
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Certains lieux anonymes sont dans la lumière parce qu'ils sont à l'abandon.
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Il suffit de penser à l'émotion qu'on éprouve en visitant un musée à l'heure de la fermeture. Dans le silence des salles, éclairées par la faible lueur des puits de lumière au crépuscule, surgissent les oeuvres, comme des fantômes qui vous entraînent dans un monde à part, émergeant de la mémoire et de la nostalgie.
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Parfois, ce sont des espaces qui surgissent au milieu de nulle part, les villes de Dubaï et Astana, par exemple, où les architectes les plus réputés au monde viennent célébrer leur talent et laisser une trace. ça ressemble aux espaces qu'on laisse parfois aux enfants pour qu'ils manifestent leur potentiel (écrire sur les murs, s'exprimer coûte que coûte) parce que, ainsi isolés, ils ne dérangent personne.
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Les vitres

S'il est vrai, comme le disent les anciens, que les yeux sont les fenêtres de l'âme, les fenêtres sont le regard d'une maison. Elles sont la fine membrane qui relie et sépare l'intérieur de l'extérieur, elles nous protègent du dehors tout en nous laissant voir ce qui s'y passe, le cours des saisons, les variations du climat, l'alternance du jour et de la nuit.

(p. 29)
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Les vitres

(* La fenêtre) Elle invitait au regard.
La " volonté de puissance" du désir de tout voir aboutit à son contraire, la terreur d'être vu.Le regard ravisseur, anonyme, ne saisit rien.Nous ne voyons même plus ce que nous avons devant nous, la beauté d'un détail, la ligne d'un visage.Nous regardons tout, nous avons tout sous les yeux, et nous sommes aveugles.


( p.39)
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Les Ruines

Il existe dans les villes, les pays, les campagnes, des " ruines" modestes, pas nécessairement imposantes. De petites fermes abandonnées, un mur sans ouvertures, une usine oubliée sur un terrain vague, une vieille cheminée branlante, une route qui ne finit pas, des églises, des mausolées, des tumulus abandonnés à leur destin, traversés par le temps .Des lieux qui en apparence ne disent rien de plus que leur solitude et dont les raisons d'être ne sont plus lisibles dans les plis de l'architecture. (...)
Cette fragilité est leur force. Elles nous fascinent parce qu'elles nous ressemblent.Elles ressemblent à notre être éphémère , à notre normalité, à la soif de nos instants de bonheur.

( p.89-91)
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Les façades

La façade d'une maison est comme le visage d'une personne. Souriante, sombre, marquée, vieillie.Le temps a déposé à sa surface le poids des années.

( p.17)
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Les Musées

Plus de poussière, plus de patine, plus d'ombre.Adieu à la chair dont nous sommes faits.Tout est aseptisé. En supprimant la mortalité de la vie, le lieu meurt éternellement.


( p.144)
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Les Reconstructions

En regardant la Sagrada Familia de Gaudi, architecte singulier qui est entré et sorti de scène comme par hasard, finissant sous un tram un matin de 1926, on avait, jusqu'à ces dernières années, l'impression de se trouver face à un temple inachevé, peut-être la dernière oeuvre sacrée et digne d'intérêt de notre époque; sur une place résidentielle de Barcelone, il se découpait sur le ciel, comme un château de sable un peu effondré, avec le charme mystérieux de ses flèches fragmentées, un San Galgano devenu fou.
Ce monument est aujourd'hui dans sa dernière phase d'achèvement. Et sa magie profonde alors disparaîtra; Il deviendra un objet gigantesque, chacune des parties sera achevée, mais sans âme. Il est vrai que Gaudi l'avait conçu fini. Cependant, le fait qu'il soit mort avant d'être allé au bout de son projet, ce qui a préservé pendant tant d'années une lumière mystérieuse émanant précisément de cet inachèvement, et même cette mort si étrange, est un signe du destin de l'oeuvre.Et c'est cela qu'il faut préserver.

(p. 102)
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